Depuis le blocus de la planète Naboo par la Fédération du commerce, la République de Palpatine connaît une véritable crise. Un groupe de dissidents mené par le Compte Dooku, un Jedi déchu, manifeste son mécontentement envers le régime. Le Sénat et la population intergalactique se montrent pour leur part inquiets face à l'émergence d'une telle menace. Certains exigent que la République soit dotée d'une solide armée pour empêcher que la situation ne se détériore davantage. Parallèlement, Padmé Amidala, devenue Sénateur échappe de justesse à un attentat. Le Padawan Anakin Skywalker est chargé de sa protection tandis que son maître part enquêter sur cette tentative de meurtre et découvre la constitution d'une mystérieuse armée de clones.
I – Warm-up
Fort du succès de l’excellent Vecteur Prime (et j’irai même jusqu’à dire sur-stéroïdé), Robert A. Salvatore à très vite été pêcher LucasFilms à l’aide d’un juteux contrat afin de rédiger la novélisation de L’Attaque des Clones, le second épisode de la Saga Star Wars. (Je précise pour les parents qui visitent le site et qui cherchent à comprendre quelle est cette nouvelle passion pour laquelle leurs têtes blondes se sont bizarrement mis à muter.)
Tref de blabla, c’est parti. Sachez juste que cette fois, j’ai personnellement lu la novélisation après avoir vu le film, afin de constater quel effet cela faisait et pour ne pas faire pareillement qu’avec l’Episode I. Allez, go…
II – Dissection de l’attaque
Elle se fera exceptionnellement par points, si ça vous dérange pas.
1) Si vous avez lu la novélisation de TPM, vous ne serez pas dépaysé. Le style est quelque peu différent, principalement sur l’aspect descriptif. Les deux ouvrages s’équivalent sur ce point, le tout est juste présenté différemment. La ligne conductrice est donc là, aussi solide que la gueule d’un doberman, puisqu’on ne s’en décroche pas vraiment.
2) La mise en scène m’a fait fortement fait pensé à celle de Vecteur Prime : un commencement léger mais instructif sur la situation initiale, un développement qui dévoile l’intrigue intelligemment à petite dose, des vilains qui agissent dans l’ombre (Nom Anor dans VP, et… et vous savez qui dan le cas présent), de l’action ponctuelle (les face à face Jango/Obi-Wan et Yomin Carr/Mara Jade) et une prise de vitesse vers la fin qui impose un dénouement explosif (j’y reviendrai) puis d’une grosse dose d’incertitude à la toute fin, qui laisse augurer de gros clashs pour la suite des évènements…
Désolé à toux ceux qui n’ont pas lu Vecteur pour les comparaisons. (Vous attendez quoi ?)
3) Certaines scènes sont vraiment intenses. Le meilleure exemple est lorsque Anakin pète un plomb suite au décès de sa moman : tout bonnement incroyable à lire alors que dans le film, c’est limite marrant tellement c’est mal joué. (Sans rancune Hayden.)
4) Par rapport aux novélisations de la trilogie, c’est assez particulier. On s’écarte de l’esprit de ces livres, pourtant l’esprit SW est clairement là. C’est très étrange car on n’a pas l’impression d’avoir à faire avec une novélisation mais à un roman de l’UE. Notons une nouvelle fois l’ajout des… (à toi public)… scènes coupées. Et oui, comme d’habitude le tout est parfaitement intégré au reste.
5)LA grosse déception. Comme je le disais plus haut – et comme vous avez sûrement du vous en rendre compte en visionnant le film – la fin est explosive. Mais cette fois, pas tant que ça dans le bouquin. Le final est compilé dans une cinquantaine de pages à vu d’œil, à partir de l’arène de Geonosis. C’est justement ces instants (L’arène, Yoda qui montre toute sa puissance…) qui méritaient une grand implication de l’auteur. Du coup, on assiste à une chute de la qualité d’écriture, on croirait presque que c’est bâclé. Très, très dommage.
III – Le destructeur de l’Univers Etendu, second acte
Autant il a été « minime » dans TPM, autant dans AOTC c’est plutôt incroyable. Je ferai uniquement référence à deux sacrés boulettes qu’on doit à George. Primo, le cas Boba Fett. La Trilogie Yan Solo dévoilait quelques bribes du passé de Boba, originalement nommé Jaster Mereel avant de passer du mauvais coté de la barrière. Et bien vous pouvez envoyer cette version de son histoire à la poubelle. Deuxio, les cylindres de clonage spaarti, vous vous en souvenez ? C’est monsieur Zahn qui les a présenté dans sa trilogie. Soit-disant, ils étaient à l’origine de la création des clones. Quenini, les Kaminoans en sont la cause directe. Cependant, c’est la faute à Zahn sur ce coup : Lucas lui avait interdit de toucher à la « guerre noire », chose qu’il n’a visiblement pas fait.
Bon, en gros tout ça gâche un peu la crédulité de la chronologie qui part légèrement en vrille, mais vu sa richesse, le tout tient debout sans trop de problèmes… On verra pour l’Episode III. Si vous avez l’esprit éclairé, vous ferez comme nous et vous passerez au dessus. Y’a plus grave dans la vie. Tenez, j’ai un ongle incarné depuis deux jours, c’est démentiel…
Conclusion
Je faisais l’éloge de La Menace Fantôme et j’étais bien parti pour faire de même avec L’Attaque des Clones tellement les deux romans sont identiques en qualité et en contenu. Seulement voilà, la fin bâclée de ce dernier gâche vraiment l’apothéose qu’on attendait tous. La note d’AOTC chute donc et se retrouve moins bonne celle de que son prédécesseur.
- Une bonne "suite" à TPM, reprenant les mêmes points forts
- Un parrallèlisme interessant avec Vecteur Prime
- Une fin qui manque incroyablement de punch, contrairement au film
- Le réel déclenchement de l'opération "Fuck the Extended Universe !"