Sur Coruscant, A’Sharad Hett, fraîchement débarqué, affronte en guise d'entraînement la Dark Woman. Au même instant, le Conseil décide de régler le conflit opposant les Lanniks, race de Even Piell, à l’organisation terroriste Red Iaro. Le jeune Jedi-Tusken part donc pour Malastare avec Adi Gallia, Mace Windu, Even Piell, Yaddle, Plo Koon, et son maître Ki-Adi Mundi. Mais ils tombent au beau milieu de l’organisation des Podraces. Difficile de mener des négociations dans ces circonstances, surtout lorsque les parties ne sont pas toutes convaincues du bien-fondé de la paix. A l'issue de cette mission, Mace Windu remonte la filière d’un trafic de monstres de sa planète natale, de Malastare jusqu’à Nal Hutta.
Scénario.
L’histoire de Emissaries se scinde en trois parties distinctes. Republic 13 sert d’introduction sur Coruscant. Durant les numéros 14 à 16, les membres du Conseil se trouvent sur Malastare. Et finalement dans les numéros 17 et 18, l'action est centrée sur Windu.
Le scénario de Truman est bien monté. Il est le premier à répondre aux attentes des fans et à nous présenter le Conseil en action. Il est également le premier à nous immerger entièrement dans l’Univers Etendu puisque le précédent story-arc s’était concentré sur le personnage de Ki-Adi Mundi et la planète Tatooine.
Cette histoire trouve aussi sa force, après toutes ces années, dans le fait qu’elle a très bien vieilli. Je ne l’ai jamais trouvé extraordinaire, mais avec le recul je suis moins critique. Elle a mis la série régulière sur les rails, les clins d’œil y sont d’ailleurs nombreux. C’est par exemple la première apparition de Quinlan Vos qui vient aider Mace Windu rapidement. Lorsque l'on sait que peu de temps après sa mémoire sera complètement effacée, cela laisse une perspective bizarre. On apprécie aussi la rencontre d’A’Sharad et d’Anakin encore tout jeune padawan au temple Jedi. Sachant quel contentieux aura par la suite Anakin avec les Hommes des Sables, ça remet les choses en perspective. D’ailleurs cette rencontre renvoie directement à Republic 60. La dernière fois qu’ils se sont vus, ils étaient deux garçons de Tatooine perdus sur Coruscant. Désormais ils vont être des ennemis jurés.
L’ambiance participe aussi beaucoup à la qualité de ce TPB. Elle est très marquée « Episode I » et quand on la compare à l’ambiance actuelle (Guerre des Clones, en route pour Episode III), c’est très rafraîchissant. Tous les éléments sont là : Podraces, conflit d’envergure mineure (par rapport à la Guerre des Clones bien sûr ^^), membres du Conseil décédés depuis...
Cet ensemble de choses rattrape finalement une histoire de base assez banale qui ne changera pas la face de la galaxie.
Dessins.
Les dessins de Tom Lyle sont sympas. C’est un dessinateur classique de comics. On le remarque bien évidemment à la manière dont ses personnages sont stéréotypés. Mais cela ne me gêne pas. Si on ne veut pas du tout de stéréotypes, il ne faut pas lire de comics-book à la limite. Par contre, j’aime moins sa manière de dessiner les visages des personnages. Ils me laissent parfois l’impression d’être en plastique, la peau trop tirée, comme s’ils avaient abusé de la chirurgie esthétique^^. Ils manquent un peu de « relief ».
Une nouvelle fois, je tiens à insister sur la colorisation qui est excellente. A l’époque, Joe Wayne n’était pas encore là mais Dan Jackson fait du bon boulot. Il rattrape beaucoup de chose à lui tout seul à mon avis.
Peu de chose à dire sur les couvertures si ce n’est que je ne les aime pas ! J’ai apprécie celle de Republic 13 mais absolument pas les 5 autres.
Conclusion.
J’ai gardé de meilleurs souvenirs d’autres story-arc de Republic. Celui-ci n’est pas parmi les meilleurs. Si vous n’êtes pas un fan absolu ou êtes limités par votre budget, cet achat ne doit pas être prioritaire. Mais néanmoins, il mérite de l’indulgence car le travail n’est pas du tout catastrophique. Le premier épisode seul est même très bien. Je l’aime beaucoup et j’aurais tendance à conseiller son achat seul si vous avez la chance de le trouver.