Alors que les affrontements se répandent partout dans la galaxie, il est impossible de dire combien de vies sont brisées par cette guerre. Mais certaines tragédies sont plus prévisibles que d’autres, et quand elles aboutissent à la mort d’un Maître Jedi et de son padawan, elles méritent qu’on s’y intéresse de plus près. Le Jedi Ronhar Kim n’aurait jamais imaginé qu’une relation avec un politicien pourrait avoir des répercussions aussi énormes, et qu’il pourrait être manipulé de cette manière.
Scénario.
Ce numéro est une bonne surprise. Je m’attendais à un bouche trou avant Show of Force et je me suis bien planté. Et quand bien même ce serait un bouche trou en attendant le retour de Duursema, qui devrait former avec Ostrander à partir du #65 l’équipe régulière de la série jusqu’à l’Episode III, c’est alors un bouche trou très réussi.
L’histoire est tortueuse. Elle nous apporte des indices supplémentaire sur les machinations de Palpatine sur les 20 dernières années. Comme d’habitude, rien est révélé, tout est sous-entendu. C’est un beau puzzle dont on pourra remonter les pièces en 2005. Ces machinations se font encore une fois aux dépends d’un Jedi : Ronhar Kim. Ce dernier n’a rien d’exceptionnel, il est un chevalier Jedi normal, si ce n’est qu’il est très proche de Palpatine. Mais je préfère vous laisser découvrir la suite.
D’un point de vue technique, l’histoire de ce numéro est montée autour d’une série de flashbacks au cours desquels on remonte de plus ne plus dans le passé. Plus on remonte et plus on en apprend de détails qui nous permettent de reconstituer la situation présente et de la percevoir différemment. Rien de novateur dans ce procédé mais ça fonctionne très bien, surtout lorsque c’est la carrière de Palpatine qui est au centre de l’histoire.
Dessins.
Brandon Badeaux réalise son second numéro après le #61. Ses planches sont beaucoup plus abouties que lors du premier essai. Il a quelques scènes de combat en pleine page qui en jettent. Les mêmes scènes ont également plus de dynamisme dans leur agencements (à sa décharge, il avait pas grand chose à se mettre sous la dent dans le #61). Les couleurs et l’absence d’encrage fonctionnent toujours aussi bien. J’aime aussi sa manière très simple de rendre les silhouettes à mi-distance, en esquissant les traits sous formes d’ombres.
Un mot sur la couverture de Giorello. Il fait du simple, les choses que je n’aime pas dans son trait ne ressortent pas. Pour moi, cette couverture est clairement inspirée du design de celles de Dark Empire avec la séparation dans le fond. A voir, mais si c’est voulu ça me plaît beaucoup.
Conclusion.
En somme, un numéro qui m’a beaucoup plu, tant par l’histoire que par les dessins. Comme dans le #61, on s’écarte un peu des combats pour voir comment ça se passe sur Coruscant. Ici, en plus, on raccorde les wagons avec l’histoire. J’aime beaucoup ce genre de numéro car tout le monde parle des machinations de Palpatine, s’accorde à reconnaître que c’est un génie, mais dans les détails ça reste quelque chose de très virtuel. Des comics comme celui-ci ou Acts of War leur donne un peu de consistance.