Le Conseil Jedi retrouve la trace d’un Jedi disparu depuis 15 ans sur Tatooine. Cet homme est Sharad Hett, surnommé par ses pairs le « Howlrunner » ou encore « the Hound of Worlds ». Il a disparu au sommet de sa gloire et est désormais une légende pour les Jedi de sa génération. Face au retour récent des Sith, les Jedi souhaitent regrouper leurs forces et un homme comme Hett est indispensable s’il accepte de revenir. Ki-Adi Mundi part donc sur Tatooine à la recherche de l’homme qui s’est réfugié parmi les Hommes des Sables. Mais sur Tatooine, les choses ne vont jamais simplement. Pour commencer, il faut obtenir la permission de Jabba, bien souvent par la force. Et quand vous passez cette étape, il vous faut encore affronter les impondérables, comme... Aurra Sing par exemple. Voila comment une mission pas évidente se transforme en véritable gageure pour Ki-Adi Mundi.
Scénario.
J’ai beaucoup apprécié l’histoire de Tim Truman. J’étais pourtant très sceptique car le niveau des productions Star Wars était très inégal auparavant. Et là, nous avons un scénarii très bon globalement et qui arrive à faire un mix de points de repères anciens (Tatooine) et nouveaux (personnages de La Menace Fantôme). Ce qui donne vraiment une sensation de globalité alors qu’on pouvait craindre que l’univers Star Wars ne soit coupé en deux.
Les personnages sont bien traités. Le choix de Ki-Adi Mundi est pertinent. C’est un personnage simple et entier, sans trop de complications qui pourraient dérouter dès cette première histoire, au contraire d’un Quinlan Vos par exemple. Bref, Ki-Adi est le Jedi par excellence, le digne élève de Yoda. Et avec Aurra il a un adversaire à sa mesure. Elle existait déjà auparavant mais a été considérablement développée pour la série Republic. Cette fille a la rage au ventre (on découvrira plus tard pourquoi) et elle le fait payer chèrement. Sous ce côté « brute », elle cache quelques subtilités puisqu’elle n’est pas inféodée au côté obscur par exemple. Sharad Hett semble avoir été un Jedi exceptionnel, l’exemple à suivre. Et pourtant son évolution fait se soulever bien des questions sur l’Ordre Jedi. Polémique qui va être de plus en plus d’actualité au fur et à mesure que l’on va se rapprocher de l’Episode III.
J’ai déjà précisé que l’histoire m’avait beaucoup plu. On retrouve l’ambiance familière de Tatooine. Certains diront une énième fois, mais pour cette fois j’aurais plus tendance à m’en satisfaire. Les éditeurs commençaient une toute nouvelle période, et dans ce cas il vaut mieux partir sur des bases solides et au passage faire le lien direct avec la trilogie.
Mission accomplie pour Truman donc, qui au passage lance un nouveau personnage qui aurait put être plus utilisé par la suite, A’Sharad Hett. C’est bien dommage. Au passage on se demandera aussi à qui va la paternité du Jedi-Tusken : au créateur de Hett ou à celui de Tahiri. Tahiri me semble avoir été crée légèrement avant. A vérifier.
Dessins.
La grosse satisfaction selon moi. Malgré la présence de 4 artistes différents pour 6 épisodes, la mayonnaise prend bien et on se retrouve avec un ensemble homogène. Leonardi étant le seul à avoir un style un peu différent. J’aime beaucoup Raney et Rio. Ces deux-là avaient à l’époque une belle réputation et ont continué à progresser depuis. Surtout l’excellent Raney qui a un souci du détail que j’adore. Encore qu’il ait déjà été bien mieux servi par ses encreurs. La mise en couleur est excellente. C’est réellement un point sur lequel les productions de Dark Horse sont excellentes.
Un petit mot sur Ken Kelly qui s’occupe des couvertures. Son style à la peinture est génial. Il n’a bien sûr rien inventé puisque ce style est de plus en plus répandu. Mais lorsqu’elles sont vraiment réussies, les couvertures peintes peuvent donner un résultat magnifique. Ici c’est le cas, dans un genre de poses à l’ancienne, qui le différencie au sein même de la catégorie « peintres » et que l’on n'a pas vraiment l’habitude de voir dans les comics. En fait, je trouve que la couverture du TPB est peut être la moins réussies de toutes.
Conclusion.
Un très bon story-arc. Bien sur on pourra m’opposer que les éditeurs n’ont pas pris de risques. Mais comme je l’ai dis plus haut, ils avaient un nouvel « univers » à lancer et ils se sont acquittés de leur tâche avec brio. On retrouvera par la suite Ki-Adi, la Dark Woman (qui fait ici sa première apparition si l’on ne tient pas compte du Tales 1), Aurra et A’Sharad pour le match retour dans « The Hunt for Aurra Sing » presque un an et demi plus tard. Et encore aujourd’hui, leur histoire se poursuit puisque Aurra vient d’affronter Aalya Secura dans son dernier one-shot.