En 2002 sort sur les écrans de cinéma Episode II – L'attaque des Clones. La Guerre des Clones se déroule pendant les trois ans séparant Episode II et Episode III, et de 2002 à 2005, le série Star Wars va nous plonger en plein cœur du conflit.
Sauf qu'à ce moment là, la série ne s'appelle plus simplement Star Wars, mais bien Star Wars : Republic. D'où vient ce changement ? Si rien n'est sûr, il est troublant qu'il ait eu lieu deux mois à peine après le lancement d'une nouvelle série régulière, Star Wars : Empire. Il semble probable qu'avec deux séries, l'une sous-titrée Empire et l'autre Republic, Dark Horse ait tenu à ce que le lecteur sache précisément dans quoi il s'embarquait, et qu'il y ait le moins de doute possible sur le contenu du comic.
Ce sous-titre sera définitif jusqu'en février 2006, date à laquelle la série prend fin... Dark Horse Comics décide en effet d'annuler toutes ses séries régulières, et d'en débuter des nouvelles : ce sera l'ère de Knights of the Old Republic, Legacy, Dark Times et Rebellion !
Après un premier arc en trois parties faisant office de transition, la Guerre des Clones débutera réellement dans le numéro 49, et c'est à partir du numéro 50 qu'apparaîtra sur les couvertures un bandeau stipulant « A Clone Wars comic ».
Comme précédemment dit, la deuxième partie de la série Republic est beaucoup plus concentrée sur la Guerre des Clones. Elle se concentre sur beaucoup de batailles et approfondie de manière non négligeable le background de beaucoup de personnages. Avant de parler de tout ça, voici la timeline correspondante ci-dessous.
Année -24 :
Année -22 :
Année -21 :
Dernier combat sur Jabiim (The Battle of Jabiim - Republic #55 à 58)
Année -20 :
Année -19 :
Vers l'Inconnu (Into The Unknown - Republic #79 et 80)

Après avoir survécu à l'arène de Géonosis, Aayla Secura fait partie des Jedi qui ont accepté de devenir des Généraux Jedi. Désormais en pleine possession de ses moyens, Aayla insistera pour partir à la recherche de son ancien mentor, officiellement rallié aux Séparatistes, et refusera de croire qu'il a succombé au Coté Obscur, même devant la preuve du contraire. Mais une fois face à Vos, prêt à la sacrifier au nom de sa mission, changera-t-elle d'avis... ou succombera-t-elle à la folie meurtrière de l'homme qu'elle considérait comme un père ?




Leader de la Confédération des Systèmes Indépendants, le Comte Dooku est en réalité Dark Tyranus, nouvel apprenti du Seigneur Sidious après la mort de Dark Maul. Visage de l'ennemi lors de la Guerre des Clones, Dooku saura s'entourer d'une garde personnelle composée de plusieurs Jedi Noirs comme Asajj Ventress, Sora Bulq ou Tol Skorr. Habile manipulateur, grand stratège et homme politique d'exception, Dooku n'en est pas moins un homme d'action, au maniement exemplaire du sabre-laser. S'il ne sera que rarement présent en chair et en os dans la série, son ombre planera pourtant tout du long et son influence ira grandissante. Le personnage est, sans doute, l'un des mieux caractérisés de la série lors cette période.


Ce Gen'Dai est un chasseur de primes aux propriétés régénératrices inouïes qui a parcouru la galaxie pendant près de deux mille ans. Au cours de sa longue vie, il a petit à petit développé un profond dégoût pour les Mandaloriens, et les Séparatistes ont profité de l'occasion pour l'engager et lui révéler la source du matériel génétique de l'armée de clones de la République. Durge réalisera plusieurs missions pour le Comte Dooku, souvent en tandem avec Asajj Ventress, et se retrouvera confronté régulièrement à Obi-Wan Kenobi et à Anakin Skywalker.

Laissé pour mort à la fin de Republic #45, Bok fait son retour triomphal dans les derniers numéros de la série Republic, devenu l'équivalent de Jango Fett pour l'armée secrète de clones Morgukai développée par les Séparatistes – à la fois source du matériel génétique et sergent instructeur des nouvelles troupes. Pour autant, il garde une haine intacte à l'encontre de tous les Jedi, et en particulier d'Aayla Secura qui l'a amputé du bras lors de leur dernier affrontement.

Lieu : Jabiim

La première défaite majeure de la République s'est déroulée sur Jabiim, planète balayée par les pluies incessantes. La République, menée par plusieurs Jedi, dont la majorité sont encore padawans, subit une lourde défaite contre les soldats d'Alto Stratus, qui connaissent le terrain parfaitement, leur donnant un avantage certain. Contrairement à la République, les indépendantistes de Jabiim recoivent beaucoup de soutien de la part des Séparatistes. Obi-Wan finit par disparaître et il sera considéré comme mort pendant longtemps, tandis qu'Anakin est le seul Jedi à s'en tirer vivant. Une défaite historique qui marquera les esprits et donnera confiance aux Séparatistes.
Crise de Rendili
Date : -20 (6 mois avant la chute de la République et l'avènement de l'Empire)
Lieu : Rendili

Date : -20 (1 mois avant la fin de la République)
Lieu : Saleucami

Bataille de Boz Pity
Date : -20
Lieu : Boz Pity

Occupée par la Confédération des Systèmes Indépendants, la République décida de reprendre possession de Boz Pity, planète situé à un point stratégique. Une terrible bataille s'engagea alors en orbite de la planète, et au sol. Dooku, Grievous et Asajj Ventress du côté Séparatiste; Adi Gallia, Mace Windu, Kit Fisto du côté Républicain participèrent à la bataille. Adi Gallia fut tué des mains de Grievous mais malgré les lourdes pertes républicaines, ces derniers prirent le dessus et la victoire se dessina lorsque Dooku et le reste des troupes séparatistes décidèrent de fuir. Asajj Ventress fut même abbatue par Dooku, tandis que Grievous fut sérieusement abîmé par Mace Windu.
Pendant deux ans et demi, la Guerre des Clones va occuper toutes les pages de la série Republic, et même déborder dans plusieurs one-shots et mini-séries parallèles, soit près d'une quarantaine de numéros en tout. Et deux fils rouges vont se distinguer :
Le premier, consacré à Quinlan Vos, par le duo Ostrander / Duursema et qui voit l'ancien Jedi amnésique infiltrer les milieux Séparatistes pour se rapprocher toujours plus près de Dooku ;
le second met en vedette Anakin Skywalker et Obi-Wan Kenobi dans des intrigues généralement écrites par Haden Blackman, et qui impliqueront des personnages emblématiques tels qu'Asajj Ventress ou le chasseur de primes Durge.
La grande réussite de cette partie, c'est incontestablement l'intrigue concernant Quinlan Vos. A coup de numéros uniques, de one-shots, les deux auteurs nous plongent dans un univers de noirceur, où Vos – convaincu qu'il est responsable de la mort de dizaines de Jedi sur Géonosis, lui qui avait infiltré les milieux Séparatistes depuis deux ans et n'avait pas pu prévoir un tel coup d'éclat de la part de Dooku – va tout faire pour déterminer l'identité du second Sith et le tuer, mettant ainsi un terme à la guerre. Et chaque épisode du duo est une vraie pépite, faisant avancer l'intrigue générale de la série, se terminant généralement sur un retournement de situation ou une scène « choc » faisant qu'on a une seule envie : lire à tout prix le prochain numéro où Vos est impliqué !
Le revers de la médaille ? On pourra légitimement objecter qu'à mettre l'accent sur des intrigues plutôt intimistes, on ne donne pas au lecteur ce pour quoi il est là a priori : voir la Guerre des Clones, la « vraie », celle où les Jedi et les clones affrontent des légions de droïdes sur des champs de batailles divers – ce que la série animée The Clone Wars proposera quelques années plus tard, finalement. Les auteurs sont, sans doute, handicapés par leur ignorance on ne peut plus normale des futurs événements de l'Episode III, cependant, il est clair que la noirceur de l'intrigue sur Vos pourra rebuter.
Mais pour ne pas oublier que nous sommes dans Republic, au fur et à mesure, John Ostrander va réintroduire les visages les plus connus de la précédente ère de la série : attendez-vous donc à retrouver A'Sharad Hett (avec une sacrée révélation à la clé !), Jace Dallin, Sagoro Autem ou Aurra Sing aux destins divers mais parfaitement cohérents avec ce que l'on sait de ces personnages. C'est là l'une des plus grandes forces de l'auteur... qui ne va pas se priver pour nous offrir également des numéros avec Mon Mothma, Bail Organa ou encore l'ex Chancelier Valorum !
Mais quid d'Anakin Skywalker et d'Obi-Wan Kenobi ? La série ne pouvait désormais plus faire l'impasse sur ces personnages en pleine Guerre des Clones. Ainsi, le scénariste Haden Blackman va se charger de les animer pendant plusieurs numéros, avec une intrigue générale liée à la relation entre Obi-Wan et l'apprentie de Dooku, Asajj Ventress. A ce sujet, il est clair que les événements de Republic (désormais considérées comme des Legends) ne sont guère compatibles avec ceux de la série animée The Clone Wars. Pour renouveler le casting, le scénariste introduit donc Asajj Ventress, l'ARC trooper Alpha et le chasseur de primes Durge, des personnages qui laisseront une impression durable aux lecteurs mais qui, peut-être, manquent un brin de profondeur (Durge, notamment, est sous-exploité dans les quelques numéros où il apparaît, ce qui est bien dommage).
A noter l'absence quasi-totale de Padmé dans toutes ces intrigues : la Sénatrice de Naboo fera une seule apparition dans quelques cases d'Obsession, et ce sera tout. Dommage de ne pas l'avoir utiliser davantage, elle aurait eu toute sa place dans des numéros centrés sur les intrigues politiques, même en arrière-plan ; là, on a l'impression que Padmé est aux abonnés absents.
Enfin, les six derniers numéros de la série (Republic #78-#83) montrent comment différents personnages réagissent à l'avènement de l'Empire ou survivent à l'Ordre 66. L'arc Vers l'inconnu (Republic #79-80) est une introduction à la future série Dark Times par la même équipe créative, et il est impossible de passer sous silence l'ultime arc de la série, Trahison (Republic #81-#83), véritable déclaration d'amour au personnage de Quinlan Vos et qui réalise une synthèse parfaite des deux ères de la série.
Un dernier point : la lecture des one-shots Jedi et de la mini-série Obsession est indispensable pour comprendre tous les tenants et aboutissants des intrigues développées dans la série-mère. Fort heureusement, ils ont été habilement regroupés avec la série Republic, et c'est le cas aux Etats-Unis comme chez nous ! Pour en savoir plus, c'est dans la suite du dossier ! ;-)