Les Rebelles vont voler un Destroyer Stellaire. C'est déjà une mission insensée mais, en plus de cela,Leia, Han et Luke dérobent le Harbinger pour s'en servir de bélier ! Une aventure qui serait déjà extrêmement périlleuse sans compter sur la présence des SCAR Troopers.
Voilà un arc qui semblait alléchant ! Une synopsis génial, un dessinateur de talent et un premier numéro introductif grandiose ! Ca ne pouvait pas rater.
Je suis prévisible ou vous y croyez encore ? Je confirme ça n’a pas raté, c’est dans la même lignée que ce dont on a d’habitude sur cette série…
I) Scénario : anarchique
Qui n’a jamais rêvé de voir l’Alliance Rebelle à bord de son propre Star Destroyer ? Le hic ? Je croyais en lisant le synopsis que le but du comics était de voler un Star Destroyer à l’Empire. Vous imaginez ? Cinq issues de combats spatiaux, de courses-poursuites, de rafales de tirs dans les coursives, de piratages du vaisseau… Ah bah non on met tout ça dans la première issue et le Destroyer on ne le vole même pas pour notre flotte mais pour faire diversion avant de le jeter à la poubelle…
Heu pardon ? Je veux dire si les Rebelles pouvaient se permettre de dérober à l’Empire, sans que celui-ci s’en rende compte, un Destroyer juste pour une petite mission, pourquoi ne pas le faire tous les quatre matins ?
L’idée de base était séduisante si elle avait été compliquée à mettre en place, mais ils prennent à l’Empire une arme de guerre comme moi je vais acheter mes comics au magasin. Ceci dit ça reste un bon moment à lire, l’ambiance des films est même respectée ; sauf le temps d’une scène entre Leia et Han qui, bien que dans leurs dialogues restent fidèle à ce qu’on connait d’eux, est totalement surréaliste dans leurs actions.
La grosse innovation de ce comics, innovation qui aurait dû être le vol d’un Star Destroyer, est l’escadron Scar (cicatrice en anglais), une escouade de choc de Stormtroopers. Il y a même un côté très commando car chacun d’entre eux possède une spécialité qui lui est propre et le comics récupère même un personnage du second arc de la série pour la diriger. C’était une très bonne idée d’autant plus qu’ils ont droit à un numéro d’introduction centré uniquement sur eux. Là où ça coince, c’est qu’ils sont sept et qu'ils ont chacun un nom et une personnalité. Alors quand tout ce beau monde rencontre Luke, Leia, Han, R2, C-3PO, Chewie et Sana, ça devient un beau merdier, on ne sait plus qui combat qui, qui est où, d’autant plus que les combats ont lieu partout dans le destroyer, sur sa coque, dans l’espace, etc. On ne comprend rien, on voit des gens qu’on croit mort de retour deux pages plus tard, enfin si il s'agit des mêmes. En deux phrases : la fin de ce comics se fait dans l’anarchie la plus complète et on ne comprend même pas si la mission a réussi et si oui, comment. Pire, on a même l’impression que la mission n’est plus la même entre le début de l’histoire et la fin ; et puis quand Vador arrive c’est le summum…
Pour résumer, comme d’habitude sur presque toutes les comics Star Wars, on saute toutes les étapes, on n’attend pas de bien mettre en place l’intrigue et les personnages et on les balance direct dans le grand bain. Ce qui est dommage car l’escouade a l’air très intéressante à suivre (ils tâtent peut être le terrain pour nous refaire le coup d’Aphra, mais Aphra est écrit par Gillen et lui il a réussi à introduire des personnages sans trop en faire).
29/50
II) Dessins : Molina, il a déjà vu les films ou… ?
On tourne les premières pages et on est bluffé ! On découvre l’escouade de stromtroopers et chacun possède une identité propre qui le différencie des autres. C’est stylisé, les couleurs nous sautent aux yeux on en redemande. La technologie manque parfois d'un peu de détails et reste souvent trop « lisse » (la faute au Réveil de la Force dirons-nous) mais ce n’est pas grave, les armures sont parfaites.
Puis on continue notre lecture et on découvre que les stormtroopers ne combattent pas des soldats en armure puisqu’ils combattent des rebelles et que les rebelles n’ont pas de casque. Et c’est là qu’on commence à voir le drame venir. Les visages de ces soldats rebelles anonymes sont déformés et beaucoup trop stylisés. Ils ont des grands yeux, la mâchoire qui tombent, manquerait plus qu’un loup et une pin-up fassent leur apparition et on serait dans un tex avery. Bon, on lui laisse le bénéfice du doute car on l'aime bien cette escouade Scar et on commence à lire la suite…
Les signes étaient pourtant là, on aurait dû les voir ! C’est donc maintenant que je pose ma question à Jorge Molina : « Mec, tu as déjà vu les films de la trilogie ? Car en voyant ta Leia anorexique avec une tête immense, ton Han qui ressemble à une brindille (alors que C-3PO a pris en largeur) et Luke qui varie entre l’ado de 14 ans et le guerrier à la Rambo on peut se le demander... » La seule qui s’en sort à moitié c’est Sana et pour cause, on ne la voit jamais dans les films. Bon je suis sans doute trop virulent, Chewie est souvent très bien retranscrit même s'il fait un peu trop peluche. On regrette aussi les expressions ultra-accentuées sur les visages des personnages qui enlèvent tout sérieux aux scènes. Pour résumer, comme pour Larroca quand on tombe le masque, nous on tombe des nues.
Une fois qu’on a vu ça on tourne les pages uniquement pour voir comment ça se termine, mais lorsqu’un combat spatial a lieu et qu’on découvre ça :
On se dit que chaque vaisseau pris seul est bien fait mais que dans la page il n’y a aucune idée de mouvement ou de dynamisme. Alors que tout simplement il suffisait de faire un « flou » pour donner une impression de vitesse. On ne parlera pas non plus du contour noir autour des lasers qui, de un les fige dans l’espace, et de deux donne un côté Paint écœurant à l’ensemble.
22/50
L’escadron Scar
Récupération de personnage
Le vol de l’Harbinger
Anarchique
Personnages caricaturés