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Crimson Reign - Bounty Hunters
  • 06/01/2023
     (80 %)  •  Langue : VF

    2 + 3 qui font 5

    War of the Bounty Hunters se terminait sur la disparition présumée de Beilert Valance. Aux yeux de T’onga et de son groupe de chasseurs de primes, le cyborg avait péri à bord de l’Exécutor. Mais Ethan Sacks évite l’écueil de faire croire au lecteur que Valance a succombé, puisque dès la dernière page de l’arc précédent, on le voyait réparé et désormais au service de Dark Vador, rien que ça : un cliffhanger des plus prometteurs pour le personnage !

    Sauf qu’en fait, ce ne sera pas vraiment exploité.

    En effet, Valance n’est présent que dans les deux premiers numéros, illustrés par Ramon Bachs (on y reviendra juste après), histoire de justifier qu’il reste au service de l’Empire, contraint et forcé par une raison certes cohérente mais qui, à la lecture de la mini-série Crimson Reign, semble déjà ne plus pouvoir tenir. L’idée semble être de retrouver ensuite Valance dans le titre Dark Vador mais là, son utilisation y est tellement faible qu’on se demande bien quelle mouche a piqué le staff de Marvel de proposer/valider ainsi la mise en pause du personnage. Car dès lors, Valance va faire du surplace… sans doute en attente d’autre chose, plus tard, justifiant sa présence du côté de l’Empire. Sauf que Valance était le personnage principal du titre, certes entouré de forts en gueule, mais c’était lui le focus. Et dès lors, faire passer ce focus sur des personnages secondaires leur donne certes l’opportunité de briller, mais aussi d’être réduits à quelques traits caricaturaux au vu de l’effectif pléthorique.

    En effet (bis), c’est sur T’onga que va ensuite se focaliser Ethan Sacks. En un sens, pourquoi pas. La jeune femme pleure Valance, qu’elle croit disparu, et va tout faire pour retrouver Cadeliah. Pour cela, il va lui falloir mettre la main sur Vukorah qui, depuis sa récente alliance avec l’Aube Écarlate, a des envies de grandeur et n’entend plus le simple bras armé du Clan des Inflexibles mais bien devenir la donneuse d’ordres. Tout cela est éminemment sympathique, et Ethan Sacks appuie sur les bons boutons pour nous proposer des scènes d’action (en témoigne la course-poursuite des deux derniers épisodes, assez haletante il faut bien le dire)… mais qui donne, là encore, une curieuse impression de gagner du temps, de tourner en rond peut-être ? A la lecture, l’impression que cela donne, c’est que le statu-quo Crimson Reign n’avait pas été prévu pour durer aussi longtemps, qu’il a été un peu prolongé, et qu’il a bien fallu s’adapter. Peut-être. Reste que la dernière case donne une belle envie de lire la suite !

    A noter enfin que, d’un point de vue purement narratif, la lecture du one-shot War of the Bounty Hunters – Zuckuss & 4-LOM (disponible dans les softcovers War of the Bounty Hunters, mais on attend encore que les différents numéros spéciaux soient rassemblés dans un unique cartonné par Panini) est fortement recommandée pour comprendre les tenants et aboutissants de la relation du duo au début de cet arc, même si le scénariste vous fournira un rapide résumé des récents événements.

     

    Deux dessinateurs aux styles diamétralement opposés

    Aux dessins, et sans doute pour permettre à Paolo Villanelli (d’une rare régularité depuis le lancement du titre) de souffler, les deux premiers épisodes sont signés par Ramon F Bachs, dessinateur vétéran sur la licence puisqu’il avait déjà illustré des épisodes de la série Republic il y a plus de 20 ans ! La prestation de Bachs n’a rien de déshonorante en soit, reste que passer après et avant Villanelli entraîne une rupture de la continuité graphique de la série qui est dommage. Ethan Sacks tente de s’en sortir avec un scénario qui se focalise donc sur Valance, mais les passages avec T’onga et les siens sont à la traîne visuellement. Fort heureusement, Villanelli revient pour les trois derniers épisodes de l’arc pour une prestation digne des meilleurs moments de la série. Le dessinateur a atteint sans doute son maximum sur la série, et on sent une nouvelle fois la belle complicité avec le coloriste Bryan Valenza.

     

    Conclusion

    Une petite baisse de régime pour ce nouvel arc, tant d’un point de vue narratif que visuel. La présence de deux dessinateurs donne clairement l’impression que cette nouvelle salve d’épisodes est plus une succession de numéros qu’un véritable arc, dotant plus que le prochain tome sera la suite directe du dernier épisode – d’ailleurs, en lecture individuelle, je me suis demandé où finissait l’arc ! Reste que les amoureux du titre depuis son lancement ne seront pas trompés sur la marchandise avec ce nouvel opus.

     

    Note : 80 %