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Hayden CHRISTENSEN
 

1. Ses débuts.

Canadien, Hayden Christensen est né à Vancouver le 19 Avril 1981 de parents travaillant dans la communication. Troisième enfant de la famille après un frère aîné et une grande sœur, il grandira à Toronto. Viendra encore après lui une deuxième fille qui complètera le foyer parental A noter qu’une de ses sœurs deviendra Championne du Monde Junior de trampoline (!!!).

Ses débuts d’acteur se font sur le petit écran au travers de plusieurs séries télé. Sa passion pour le tennis le prédestinait pourtant très tôt à préférer jouer de la raquette, mais c’est finalement encore très jeune qu’il choisira une toute autre voie et fera ses premiers pas dans le monde de la comédie : à seulement 13 ans débute ainsi sa carrière d’artiste dans la série Family Passions.
Deux ans plus tard, après des débuts timides au cinéma dans L’Antre de la Folie de John Carpenter, son parcours sur grand écran est plus sérieusement entamé dans Street law, un film de Damian Lee, et l’année de ses 18 ans, on peut également le remarquer dans Virgin Suicides, le premier film réalisé par l’actrice Sofia Coppola (la fille de Francis Ford, qui a un petit rôle de suivante dans La Menace Fantôme) où il retrouve Kirsten Dunst avec qui il avait déjà partagé l’affiche de Strike! l’année précédente.
Début 2000, encore alors quasi-inconnu en dépit de ses premières prestations, son nom va soudain alimenter les forums cinéphiles du monde entier lorsqu’il est annoncé comme le comédien choisi par George Lucas pour incarner Anakin Skywalker dans les Episodes II & III de la prélogie Star Wars. L’immense popularité de la saga, l’attente frénétique qu’elle suscite et le fanatisme le plus poussé de ses nombreux admirateurs "hard core" font passer le jeune Hayden Christensen d’un extrême à l’autre en termes de popularité. D’anonyme, il devient star planétaire pour un film aux tenants pourtant ultra-secrets et dont le tournage n’a même pas encore commencé !

2. Sa carrière.

Cette célébrité anticipée est en fait à la hauteur de l’attente entourant le rôle qu’il vient d’obtenir. La saga Star Wars étant ce qu’elle est, le personnage d’Anakin Skywalker (qui faut-il le rappeler n’est autre que le mythique Dark Vador jeune, soit le plus grand méchant de histoire du Cinéma) n’est rien de moins que le rôle le plus convoité qui soit depuis que la nouvelle trilogie a été mise en chantier.

Partiellement désamorcé par l’Episode I où il apparaît comme un enfant de 9 ans, l’intérêt pour le rôle de milliers de jeunes du monde entier (comédiens ou non) a déclenché un casting d’une frénésie comme seuls les personnages de Scarlett O’Hara et James Bond ont su le faire auparavant…

Du coup, toutes sortes d’infos et de rumeurs ont circulé à ce sujet, associant notamment des noms comme Leonardo Di Caprio ou Ryan Philippe, mais ce fut finalement Hayden Christensen qui fut choisi, à la grande surprise de l’intéressé, et au sein d’une liste de candidats sérieux réduite au maximum, c’est à dire à 400 personnes !


Cette décision fut bien sûr l’objet de multiples interprétations pour la justifier allant des plus intéressantes aux plus farfelues. Ont ainsi été évoqués : ses talents d’acteurs (il aurait été choisi pour son naturel), le caractère sombre et tourmenté de ses précédentes compositions (une correspondance avec son rôle pour Star Wars semblant être un critère récurant dans les castings de Lucas), son âge similaire à celui de Natalie Portman avec qui il allait avoir des scènes de couple capitales à jouer, le fait qu’il soit méconnu donc plus facile à couler dans les moules du film et du rôle tels que George Lucas les souhaitaient (dans Star Wars les héros centraux sont toujours joués par des quasi-inconnus tandis que les stars établies n’ont que des rôles plus périphériques), sa ressemblance avec Jake Lloyd (Anakin dans l’Episode I) et Mark Hamill (le fils d’Anakin dans la Trilogie Originale), sa grande taille pour correspondre à la corpulence de David Prowse (Vador himself dans la Trilogie Originale), ou même encore son nom évoquant Jésus, tout comme Anakin est supposé fruit d’une immaculée conception !

Alors que les internautes du monde entier se déchaînent pour ou contre lui (genre "C’est qui celui là ?" "Comme il est mignon !" "Faisons confiance aux choix de George Lucas" ou encore "Il m’a piqué mon rôle !"), le tournage se prépare dans le plus grand secret pour une sortie fixée depuis plusieurs années à Mai 2002.

On le savait, l’objectif initial de ce film était de raconter une flamboyante romance intimiste dans un contexte épique de guerre totale. Soit une variation de Roméo & Juliette dans la mouvance du Titanic de James Cameron. La difficulté pour l’acteur incarnant Anakin serait donc d’assurer la magie de la passion de cette histoire d’amour, tout en évoluant vers le personnage sombre de Dark Vador. Un écho évident à L’Empire Contre-Attaque et sa love story poignante à la Robin des Bois entre un rustre baroudeur roturier et une hautaine tête couronnée. En bref, le Anakin cuvée Episode II devait combiner James Dean pour l’aspect torturé du personnage, tout en assurant le glamour grand public qui allait faire pleurer les toutes jeunes demoiselles.
Face à ce challenge, Hayden Christensen ne se tourne pas vers des sources d’inspirations annexes (comme ce put être le cas pour les participants à la série Matrix, orientés par les Wachowski sur des ouvrages de philosophes et de scientifiques), mais choisit au contraire de se plonger frontalement dans le propre mythe de Star Wars (plus à la manière du Seigneur des Anneaux de Peter Jackson donc, où chaque personne travaillant sur les films devait connaître Tolkien sur le bout des doigts) : outre une introspection qu’il gardera sibylline et un peu d’entraînement sportif, sa préparation consista principalement en une lecture assidue de tous les livres et romans retraçant la saga Star Wars. Rétrospectivement, une approche du rôle assez intéressante à considérer par rapport au film lui-même (et cela sans jugement de valeur), tout comme le casting et l’expérience d’Ewan McGregor sur le film précédent offrait une réflexion attrayante sur cet Episode I. "C’est très cool d’incarner Dark Vador.", explique simplement le jeune comédien…
Quant à la frénésie collective causée par son entrée à une place capitale d’un mythe aussi établi que Star Wars, il semble en rejeter les mauvais cotés ("J'ai préféré accumuler des informations plutôt que d'aller dans le sens des fans"), pour n’en garder que les bons ("Voir un gamin s'avancer vers vous et vous demander un autographe est une chose géniale. Ça relève de la culture pop, tout simplement et je suis fier d'y participer.").

Tandis que les fans rongent leur frein en comptant les jours qui les sépare de la projection du film (trois ans d’attente depuis le précédent tout de même, mais les aficionados de Star Wars en ont pris l’habitude), la sortie de La Maison sur l’Océan avec Kristin Scott Thomas, de l’éclectique Irwin Winkler à la rentrée 2001 va leur permettre de patienter un peu en se faisant une idée sur Hayden Christensen puisqu’il s’agit d’un film où le jeune comédien trouve son rôle le plus important à ce jour. Un rôle d’adolescent en pleine crise, ayant de sérieux problèmes, notament avec son père interprété par Kevin Kline.
En plus d’être plutôt bien accueilli par la critique, le film obtient un joli succès pour deux autres raisons, annexes à ses qualités propres. En effet, nonobstant de susciter également la curiosité des fans de Star Wars, le film bénéficie du traumatisme post-11 Septembre 2001 en attirant des spectateurs bouleversés par les attentats du même jour et désireux de se changer les idées en s’émouvant à des drames sentimentaux purement humains plutôt qu’aux blockbusters explosifs soudainement guère en odeur de sainteté aux U.S.A. … Autre bonne surprise que cette aubaine macabre, le jeune Hayden se voit nominé à plusieurs prix pour son interprétation, dont le Golden Globe du Meilleur Second Rôle Masculin.

L’Attaque des Clones sort enfin dans le monde entier en Mai 2002. Comme on pouvait s’y attendre, le film en général et Christensen en particulier sont commentés à loisir. Certains saluent l’interprétation de l’acteur en criant au génie, d’autres le descendent en flèche (aux célèbres Oscars du ringue, il se verra décerner le Razzie Award du pire second rôle masculin, accompagnant ainsi George Lucas qui obtenait lui le prix du pire scénario pour ce même film…)… Entre ses compétences propres et le film lui-même, il parait pourtant évident que l’acteur a fait de son mieux pour interpréter le personnage, et que certaines scènes mettent en valeur chez lui un talent réel pour le rôle d’Anakin. Le personnage est présenté comme un jeune un peu rebelle, impulsif, surdoué mais prétentieux et qui n’en fait qu’à sa tête malgré les conseils réfléchis de son maître qu’il considère comme un vieux has-been. Ses dons vont en fait se retourner contre lui du fait de sa jeunesse et de son inexpérience et il va commettre des erreurs et des actions vraiment répréhensibles, sans s’en rendre vraiment compte, cédant à la passion de ses sentiments.
Il y avait moult façons d’aborder le personnage de Vador pour expliquer son passage vers le coté obscur, mais dans une optique "entertainment" très grand public dénoncée non sans justesse par ses détracteurs comme de la facilité commerciale stérile, George Lucas a choisi cette orientation plus "Rock’n Roll", servant son propos par un casting à l’age adéquat. Les 20 ans d’alors d’Hayden Christensen sont en quelques sortes le stade intermédiaire de la jeunesse. Celui où l’innocence se perd et la personnalité adulte se forge, sans pour autant passer radicalement d’un cap à l’autre.
Montrer un Anakin plus jeune de quelques années aurait été inutile, de même que le montrer plus vieux n’aurait pas été crédible dans ce portrait de jeune chien fou amoureux et en plein conflit des générations… Reste que, ruinant un canevas pourtant riche en possibilités scénaristiques (c.f. les 5 à 10 ans d’écart entre les deux tourtereaux en devenir dans l’Episode I), cet "instantané" ne faisait pas non plus beaucoup avancer l’histoire, projetant ainsi toutes les dernières attentes vers un ultime opus, l’Episode III qui va enfin devoir apporter son lot de faits et d’explications sur l’évolution du récit en général et du personnage d’Anakin en particulier. Le rendez-vous est pris pour 2005, et cette fois il n’y aura normalement plus d’échappatoire possible…

Hayden Christensen parle en ces termes de la trame de la prélogie : "C’est une histoire sur les choix qu'on est amené à faire dans la vie." Vu que ces propos sont en contradiction complète avec l’Episode II, on peut en déduire qu’il parle bien ici du prochain film qui, annoncé par George Lucas comme une tragédie, devrait faire renouer le destin des personnages avec un certain déterminisme.

Pour l’occasion, le comédien adoptera cette fois un look très proche de celui de Mark Hamill dans l’Episode IV, et outre les rumeurs plus ou moins avérées sur le contenu du film, les fans attendent avant tout la concrétisation de la confrontation de son personnage avec celui d’Ewan McGregor pour un duel au sabre laser Anakin vs Obi Wan à l’issue entendue (Obi Wan gagne, Anakin mutilé à l’extrême se transforme en Dark Vador) mais qui fait pourtant fantasmer tous les amoureux de Star Wars depuis que la Prélogie a été mise en chantier.

En marge de ce nouveau film, la carrière d’acteur d’Hayden Christensen ne semble pas avoir connu d’essor boulimique depuis 2002.. A la différence d’Ewan Mc Gregor ou de Natalie Portman, il s’est fait beaucoup plus discret sur les écrans en dehors de Star Wars. Choix volontaire ou contre-coup pervers de l’effet Episode II ? Toujours est-il qu’il s’est également tourné vers d’autres activités que son travail de comédien. Désormais installé à Los Angeles, il s’est lancé -tout comme Ewan McGregor il y a quelques années- dans l’aventure du développement de projets filmiques, en fondant avec son frère Tove une maison de production, et s’est déclaré ravi de ce nouvel aspect donné à sa carrière dans le monde du spectacle.

Cependant, il continue tout de même de tourner, jouant ainsi dans Shattered Glass, biographie d’un journaliste de musique rédigeant des articles sur des faits complètement inventés, et dans The Other Side of Simple, un thriller avec Vince Vaughn. Il se tourne aussi vers le théâtre, montant sur les planches en compagnie d’Anna Paquin dans This is our Youth.

3. Conclusion.

Aujourd’hui, le futur de comédien d’Hayden Christensen semble incertain. Non pas que ses possibilités soient réduites, bien au contraire, mais le manque de projets forts, l’absence de ligne directrice à sa carrière depuis qu’il s’est embarqué sur Star Wars et la controverse autour de ses talents d’acteur rendent son évolution difficile à appréhender. De là à dire que comme pour Mark Hamill en son temps (et Jake Loyd depuis 1999), une malédiction pèse sur les interprètes de la famille Skywalker, il n’y a qu’un pas que les cyniques n’hésiteront pas à franchir, mais 1) ce consensus est très exagéré (sans surfer sur son statut de star, Hamill s’est forgé une carrière des plus enviable et c’est tout à son honneur) et 2) Christensen n’a encore que 23 ans, et devant lui un avenir de comédien qu’il ne tient qu’à lui de faire grandir du mieux qu’il soit, à commencer -pourquoi pas- par l’Episode III de Star Wars. On lui souhaite bonne chance.


Auteur : Noodles