La tête du Docteur Aphra a été mise à prix par Domina Tagge ! Aphra est en fuite, poursuivie par tous les chasseurs de primes du cosmos. Parmi eux, il y a Sana Starros... et pour elle, c'est une affaire personnelle ! Comment le Docteur Aphra se sortira-t'elle de ce pétrin ?
Petit disclaimer : officiellement le second arc de cette nouvelle série Aphra a pris fin au numéro 9 du comics. Toujours officiellement, le numéro suivant, le 10, est un prélude au méga crossover War of the Bounty Hunters (La Guerre des Chasseurs de Primes, dont on reparlera d’ici quelques semaines). À la lecture, il en est tout autre. Il ne fait aucun doute qu’il a été demandé à la scénariste d’inclure un prélude au crossover, malheureusement le planning devait déjà être bouclé et le choix a été fait de prendre le dernier numéro de l’arc comme prélude. À quoi voit-on cela ? C’est simple : la conclusion de l’histoire dont on s’apprête à parler se trouve dans ce fameux numéro 10.
Enfin si vous ne me croyez pas, les TPB VO et VF de ce tome 2 contiennent tous les deux ce prélude !
Ce point étant clarifié, passons à la critique.
Scénario : la Haute République, méthode Aphra
Encore un arc qui montre l’absurdité de critiquer les comics par numéro de 20 pages. Ici, ce qui est au cœur de l’histoire (en tout cas dans les synopsis, car on verra que ce n’est pas forcément le cas) c’est un ancien appareil de propulsion Nihil (les méchants de la Phase I de la Haute République).
Or si vous êtes des lecteurs attentifs de cette saga, vous savez que même avec un appareil de propulsion Nihil, il n’est pas possible de dupliquer leur mode de déplacement si particulier.
C’est là que ce comics va d’abord nous dire que si, c’est possible, puis que non, puis qu’Aphra le peut et enfin que c’est un subterfuge. Vous voyez bien qu’on passe par tous nos états alors qu’en fait, tout est carré dès le début et surtout très digne d’Aphra ! Ce n’est pas la première fois qu’il faut attendre la dernière page dans une BD Aphra pour avoir le fin mot de l’histoire. En digne successeuse de Simon Spurrier, Alyssa Wong continue de suivre la recette magique.
Cette histoire, donc, digne de la série puisque remplie de coups fourrés, n’est finalement pas le cœur de ce comics. Ce sont les personnages et on tient là une belle innovation. Précédemment, la star de la série c’était Aphra (et un peu ses deux droïdes). Ce qui pouvait gêner si vous n’adhériez pas au personnage. Aujourd’hui, le comics est bourré de figures charismatiques, possédant leur propre arc narratif, interagissant ou pas avec notre archéologue. Ce tome est donc l’occasion pour Sana Starros de faire un retour en force, faisant évoluer la relation entre les deux ex, relation qui jusqu’ici se résumait en « je veux te buter Aphra ». De l’autre côté de l’histoire on découvre le passé de Just Lucky, faisant apparaitre un craquant Ariole Yu !
La série Aphra, connue pour son exagération, sa folie et son personnage principal qui ne cesse de piéger toute personne assez stupide pour l’aider (ou l’aimer), semble s’orienter vers une nouvelle direction qu’on a hâte de découvrir !
46/50
Dessins : le bât blesse
Il est rare de voir une évolution en cours d’arc mais c’est le cas ici.
Au début ce n’était pas gagné, les visages étaient trop caricaturaux, presque grotesques, certaines caractéristiques poussées à l’extrême. Puis ça s’adoucit et ça devient plus harmonieux.
Ce point saute autant aux yeux que la colorisation est fade et étrangement « étalée » sur le début.
Cependant pour parler des décors c’est grandiose ! On n’est pas dans de l’hyper détaillé mais ça fait mouche, chaque petit vaisseau, chaque petite fleur est visible et pas fondu dans le décors. Ici, la colorisation est de qualité, rendant notamment la végétation luxuriante très pop !
Pour terminer, puisque j’ai décidé d’inclure le numéro 10 dans cette critique, bien qu’on change de dessinateur, on découvre une forme de continuité via la colorisation mais en ce qui concerne le reste, ça ne va pas. Les proportions visage/corps sont souvent étranges et en ce qui concerne les yeux/nez/bouche, on est soit dans du grotesque, soit « sous-proportionné » par rapport à la forme et taille de la tête. Tout ça pour dire que cette conclusion ne m’a pas séduite artistiquement parlant.
28/50
En conclusion, je vais parler un peu de l’aspect prélude au crossover War of the Bounty Hunters : là encore le comics fait bien le travail, on trouve dans l’arc des petits éléments pour le relier à certaines séries du crossover et les dernières pages font ce qu’on attend d’elle : nous envoyer à destination !
- Les personnages au centre de l’histoire
- Ariole Yu
- On se dirige doucement vers le crossover
- Côté visage ça pèche souvent