• link224

  
   (55 %)

  Gambit : Siege est le cinquième et dernier roman de la série The Clone Wars, et il est écrit par Karen Miller.
  
  I) Du progrès dans le style
  
  Autant le dire tout de suite, on attaque la lecture de ce roman un peu à reculons, étant donné la pauvreté de son prédécesseur : Gambit : Infiltré. Mais force est de constater que Karen Miller s’est nettement améliorée.
  
  Alors certes, il reste des longueurs. Obi-Wan et Anakin mettent encore une page (si ce n’est plus), par moments, à régler leurs différends (Va dormir… Non Anakin, je dois soigner des gens…. Mais vous êtes fatigués… Toi aussi, va te reposer…. Non, je dois réparer un générateur de bouclier… Mais tu vas t’épuiser…) Bref, c’est lourd. Tout comme certaines scènes entre Bail Organa et Padmé.
  
  Et le progrès dans tout ça ? Tout d’abord, les longueurs précédemment citées sont assez rares, contrairement au premier opus. Ensuite, Karen Miller fait du bon boulot sur le traitement des personnages secondaires. Que ce soit pour Ahsoka, Yoda, Mace Windu, Lok Durd, Fernham, Bail, Sidious/Palpatine, Padmé ou encore Taria Damsin (bref, tous les personnages).
  Cette dernière, que l’on a découvert dans Gambit : Infiltré, revient dans un rôle un peu plus important. Et même après la fin du roman, je continue à me demander ce qu’a pu fumer Karen Miller pour en faire l’amoureuse d’Obi-Wan (oui oui, ils s’embrassent sur la bouche). Passons sur ce léger détail qui brise un peu la continuité Star Wars…
  Pour finir sur les personnages, on notera le très bon travail sur Palpatine. C’est un des rares romans où on a des dialogues entre lui, Yoda et Mace Windu, mais relatés du point de vue de Dark Sidious. C’est très bien fichu.
  Et on appréciera les éclats de colère et de démence de Lok Durd .
  
  II) Le scénario aussi s’améliore
  
  Je vais commencer en citant mon collègue xximus, à la fin de sa critique de Gambit : Infiltré : « Parce que tout ce que peut nous pondre le livre et nous pondra sa suite n’arrivera pas à la cheville de ce que l’on devrait normalement lire avec délectation, comme des fans en transe : les faits d’arme d’Anakin Skywalker, avant qu’il ne devienne Dark Vador. »
  
  Eh bien, mon cher xximus, tu t’es trompé. Parce que rien que le fait de voir Anakin repoussé à lui tout seul un orage Théta vaut le détour.
  Le scénario est donc bien plus développé, bien qu’il ne casse pas des briques non plus. Piégés dans un village Lanteebien, Obi-Wan et Anakin doivent à tout prix parvenir à contacter le temple Jedi pour leur signaler leur position. Cela fait, ils passent leur temps entre la centrale électrique et les générateurs de bouclier à maintenir ledit bouclier en place au-dessus du village (parce que les droïdes séparatistes les encerclent).
  L’intérêt est clairement ailleurs : dans l’organisation du sauvetage des deux Jedi et de la destruction de la fabrique de virus notamment. L’attaque séparatiste, qui répandent le virus sur Chandrila, causant des dizaines de milliers de morts, est également intéressante (les gentils ne gagnent pas toujours, ça change).
  
  Conclusion :
  Malgré des défauts, ce roman est donc une agréable surprise, grâce notamment au bon traitement des personnages.
  Et, au vu de ce roman, on se dit que Karen Miller pourrait faire du très bon boulot si elle écrivait pour une autre période que The Clone Wars.

  
  
  

  + Les plus

  • Bien plus agréable à lire que Gambit : Infiltré.
  • L’attaque séparatiste sur Chandrila
  • Anakin qui arrête un orage à lui tout seul
  • Le point de vue de Sidious, et plus globalement des différents personnages.

  - Les moins

  • Quelques longueurs subsistent
  • Grievous est une mauviette
  • Obi-Wan amoureux…
  • La majeure partie des scènes sur Lanteeb
• Lax

  

  28/08/2012
   (80 %)

  La critique de ce roman ressemble beaucoup à celle du tome 1:
  \"Un roman d\'une loooooooooongueur...! C\'est son gros défaut!! L\'histoire est bien, on découvre un peu les limites des forces et pouvoirs d\'Anakin et Obi-Wan, les méchants sont particulièrement violents et cruels ce qui donne une crédibilité à l\'histoire! Il ne s\'agit plus d\'un roman pour pré-ados, on est plus dans le pré-adulte voire l\'adulte!
  L\'ambiance est lourde, intense est pleine de suspens, le travail de l\'auteur est récompensé par le rendu réaliste, mais on finit peut-être par s\'en lasser à cause de la durée trop importante alors qu\'il était largement possible d\'en dire moins et tout aussi bien. C\'est ce qui fait passer la note de 4 à 3 étoiles, mais l\'histoire, sa cruauté et sa crédibilité lui en valent bien 4! Bon, j\'hésite… allez, se sera un 3, c\'était trop long!\"
  
  Le plus de celui-ci, c\'est qu\'on est déjà dans l\'ambiance et que même si ça dure en longueur, pour le coup, on veut connaître la fin et le devenir des personnages! Bref, c\'est toujours trop long, mais néanmoins sympa! Pour le coup, j\'y mets 4 étoiles!

Votre commentaire

Les commentaires des internautes

• Niobi

  

  30/12/2015
   (100 %)  •  Langue : VF

  L’humour, du plus simple au plus piquant, est employé sous toutes ses nuances. Il en fait la caractéristique principale de cette duologie. La trame globale n’est qu’une toile de fond aux situations de hurt/comfort les plus belles et les plus inconfortables entre Anakin Skywalker et Obi-Wan Kenobi.
  
  Siège est mieux travaillé, plus sombre qu’Infiltré. L’action s’enchaine à un meilleur rythme.
  
  
  1 – Une ambiance détendue...
  
  Contrairement à ce que leur statut pourrait faire penser, les deux Jedi sont friands d’humour qui envahi leurs pensées et leurs dialogues. La situation sur Lanteeb frôlant la catastrophe, l’humour permet pour un temps d’échapper à la guerre comme le montre les séquences suivantes : Le petit-déjeuner aux œufs fris immondes de Teeba Jaklin où Obi-Wan prend un malin plaisir à éviter une guerre entre Jaklin et Anakin en frappant discrètement ce dernier au tibia ; les « hobbys » qualifiés ainsi par les Jedi, ne sont qu’en fait des remarques acides sur leurs faiblesses (les hobbys d’Anakin sont de compter le nombre de fois où il doit venir en aide à son ex-Maître, ou encore le nombre de crashs aériens que ce dernier a subit etc…) etc.
  
  
  2 – ...effacée par de nombreux désaccords et un climat tendu.
  
  Les Jedi seront en opposition de phase quant à la position à adopter face à l’arrivée de droïdes séparatistes au village Lanteebien. Obi-Wan veut se rendre laissant une chance au peuple de Torbel de s’en sortir. Anakin, furieusement contre, soutient l’idée d’une résistance héroïque mettant en jeu la vie des habitant. La situation devient vite désespérée lorsque les deux Jedi ne trouvent pas de terrain d’entente avec les chefs du village Jaklin et Rikkard. La divergence des idées, d’abord tendue devant les villageois (les négociations sont longues et ardentes), sera encore plus sulfureuse lorsque les deux hommes sont face à face. Mais malgré cela, ils ne font que se rapprocher. La colère d’Anakin s’apaise et Obi-Wan devient plus tolérant.
  
  C’est à la suite de cette confrontation concernant le futur du village qu’Anakin reviendra sur un moment clé de son histoire : il rappelle non sans amertume les paroles d’un certain Padawan alors élève de Qui-Gon Jinn sur une plateforme d’atterrissage de Coruscant. « Ce garçon est dangereux » murmure Obi-Wan à l’oreille de son Maître, suite à la présentation du jeune garçon devant le Conseil Jedi. « Ils le sentent tous. Pourquoi pas vous ? ». Autant Anakin est déçu par le comportement passé de son ex-Maître, autant Obi-Wan est rapidement envahi par des sentiments de tristesse, de regret et même de honte. C’est un moment très instable et très touchant. Une simple réplique de l’Episode I peut vite faire monter les larmes.
  
  La surprotection d’Obi-Wan, son manque apparent d’émotion et l’impulsivité d’Anakin seront des sujets de débat récurrents. Les personnages montrent les fondements de leurs caractères.
  
  La tension est à son comble à la fin du roman entre les villageois et les Jedi lorsque ces derniers ont promis l’aide et l’arrivée des secours après de longs jours de siège. Jaklin crache sa colère ainsi que sa rage, et rejette la cause de leurs tourments sur les Jedi. Obi-Wan, positionné dans ses derniers retranchements, fait son possible pour calmer la situation… avec succès. Le Négociateur a encore frappé.
  
  
  4 – Les pouvoirs de la Force.
  
  Anakin est toujours aussi doué en réparation mécanique. Entre les droïdes, les boucliers anti-orage et les différentes usines de damotite du village, ses talents n’ont jamais été autant exploités dans un seul roman. Mais la partie la plus impressionnante reste sans conteste la lutte contre l’orage Thêta radioactif. L’Elu montre ses pouvoirs.
  
  

  Spoiler: Afficher

  Anakin : « Il faut vraiment que vous débloquiez pour guérir des gens au ¾ morts. »

  
  Avec un certain talent et une bonne affinité pour la guérison, Obi-Wan consacre une grande partie de son temps à la tâche en question. Guérir par la Force est presque considéré comme une spécialité chez les Jedi. Pour exemples, Vokara Che est une guérisseuse de renom, Obi-Wan se débrouille bien, Anakin est plutôt mauvais. La guérison étant l’acte altruiste par excellence, il est étonnant que cet art ne soit pas automatiquement enseigné à tous les Jedi pour venir en aide au maximum de personnes.
  
  C’est donc Obi-Wan qui s’occupe tant bien que mal des survivants Lanteebien alors qu’Anakin s’amuse avec les machines. Mais l’utilisation de la Force pour aider ces gens a un coût : le Maître Jedi se fatigue très vite, ce qui est à l’occasion une source d’inquiétude et de discorde pour Anakin et les villageois.
  
  Les magnifiques séquences de guérisons sont intenses et écrites avec brio. La douleur fait partie intégrante du processus, aussi bien venant du patient que du guérisseur. Les flux de la Force, agissant comme un canal d’énergie permettant d’extraire la maladie, sont à la fois puissants et poétiques. On ressent les efforts de Kenobi aussi bien à travers la Force que la chair, son combat physique et mental contre le poison qu’est la damotite.
  
  Il y a aussi la petite Greti ! Enfant pleine de mystère sensible à la Force, elle sera la plus grande alliée d’Obi-Wan. Qu’ils sont mignons ! Mais à la différence de Qui-Gon qui n’hésite pas à prendre un enfant de 9 ans sensible à la Force, Obi-Wan suit le Code à la lettre et refuse de ramener Greti au Temple malgré son talent pour la guérison… Parallèle intéressant.
  
  
  5 – Maître Damsin.
  
  Après l’humour, le hurt/comfort, les stratégies militaires et politiques des Séparatistes, les scènes de combats et les débats, il ne manque plus qu’une partie romance pour compléter le tableau. Maître Taria Damsin fait son grand retour. L’intervention de la Maître Jedi sur le plan militaire n’a pas été très efficace. Côté infiltration cependant, cette femme n’a rien à envier. Ayant accompli sa mission dans l’enceinte de Durd avec succès, son inquiétude pour Obi-Wan va la ramener dans le village de Torbel. Sa simple présence va permettre à un certain Jedi de reprendre du poil de la bête…
  
  Noyé dans une fatigue mentale et physique, submergé par la violence de la guerre et les émotions turbulentes dues à la présence de son amie mourante, Obi-Wan embrasse sans complexe Taria Damsin pour laquelle il a eu des sentiments dans un lointain passé. Anakin, témoin de la scène, en sera durement affecté. Il ne peut s’empêcher de faire son propre parallèle avec Padmé. Les continuels sermons d’Obi-Wan sur l’attachement n’ayant plus aucune valeur après cela, sa remise en question est brutale comme le sera sa réaction face à son Maître lorsqu’ils aborderont le sujet.
  
  Et c’est là que ça devient très intéressant.
  
  Alors qu’Anakin est fou amoureux de Padmé – à tel point qu’il sera capable de basculer dans le CO pour la sauver et finalement... bah la tuer - et s’efforce de le cacher à ses collègues Jedi, Obi-Wan est l’exact opposé de son ex-Padawan. Il aime... mais superficiellement. Il commence une relation... pour finalement tout arrêter et redevenir rapidement ce qu’il a toujours été : un Jedi. Ses sentiments sont purs et puissants. Mais de l’amour, ce n’en est pas vraiment. Un « amour à la Jedi », ressemblant plutôt à une forte amitié recherchant un puissant réconfort, un soutient ponctuel plutôt qu’un amour éternel. Un amour altruiste et impersonnel. Ephémère.
  
  +1.
  
  Après avoir aimé, c’est un brutal retour en arrière qu’Obi-Wan semble suggérer. Une pratique que clairement Anakin n’a – n’aura – pas le courage d’appliquer. Qu’il ne comprend pas. Obi-Wan sait renoncer à ses sentiments. Flirtant avec les limites imposables, Il reste cependant toujours immergé dans le dogme Jedi dans lequel il a toujours vécu. Là encore, la différence entre les deux hommes et flagrante.
  
  Ainsi, ce baiser prend un autre sens. Il n’était pas vraiment chargé d’amour, mais plutôt de désespoir et de recherche de réconfort. Son self-control habituel mis en pièce, il s’est montré humain envers cette femme. Un comportement rare chez le Maître Jedi, alors que chez Anakin… et bien Luke et Leia sont ses enfants quoi. Ça veut tout dire.
  
  
  6 – Le grand final.
  
  « A première vue, ils étaient comme le jour et la nuit : Obi-Wan si réservé, Anakin si impulsif. Mais ils avaient trouvé un équilibre entre eux et à présent, ils étaient comme les deux moitiés d’un tout. Anakin avait formé la vraie personnalité d’Obi-Wan, et Obi-Wan avait montré à Anakin ce qu’il en était d’être un homme digne de ce nom. »
  
  Evidemment la République l’emporte et Les Séparatiste sont défaits. Il ne fallait pas s’attendre à des miracles niveau scénario. Cependant, les personnages tels Bant’ena, Durd ou encore Damsin sont parfaits dans leur rôles secondaires et donne une dimension très intéressante à l’histoire. C’est réussi.
  
  Ce qu’on retient, c’est le duo protagoniste. On craque devant leurs douloureux efforts et leur courage sans limite, inconscient de leurs propres vies tant que celles des autres et de leurs amis sont sauves. A défaut d’avoir une relation de frères d’arme abordée mais survolée dans TCW , on se plaît ici de retrouver le duo se serrer les coudes, cédant aux mêmes souffrances et aux mêmes soulagements, allant même jusqu’à se faire de grands signes de la main avec un immense sourire, ou encore tomber de fatigue dans les bras de l’un ou de l’autre. La guerre montre ce que nous sommes vraiment. Mais elle pointe aussi du doigt les faiblesses. Il est évident qu’Anakin et Obi-Wan, de par leur énormes différences – quoi que complémentaires – soient destinés à tomber de nombreuses fois en désaccord pour ensuite mieux se rapprocher – ou s’éloigner. On ne peut que les imaginer de cette manière. Le livre dépeint parfaitement cette relation complexe.
  
  Note : 100%
• Lolow

  

  11/07/2016
   (70 %)  •  Langue : VF

  J'ai enfin terminé la série des Clone Wars avec ce dernier opus de Karen Miller.
  
  Je vais être clair : j'ai aimé !
  
  Certes il y a encore des défauts, de la longueur dans certains passage qui auraient pus êtres raccourcis de moitié pour que l'on aille a l'essentiel.
  
  Mais j'ai énormément aimé le traitement des personnages. On sent le travail appliqué et encore une fois, la relation Obi-Wan / Anakin est le véritable intérêt de cet ouvrage. La fin étant prévisible depuis le début de Gambit : Infiltré, toute l'astuce est de savoir comment on va en arriver ici.
  
  J'ai aimé l'idée de pousser les jedi jusqu'a l'épuisement et au bout d'eux mêmes.
  J'ai aimé la prestation de Palpatine/Sidious, qui permet de bien voir son double jeu, et de pour une fois le voir légèrement perdre son coté Chancelier conciliant.
  
  Le fait que l'on retrouve Lanteeb après le livre précédent nous installe dans un cadre connu. J'ai aimé.
  
  Donc en gros ce livre est intéressant, bien écrit, et assez oppressant dans son ambiance.
  
  Je clôture donc l'arc des Clone Wars pour attaquer celui de La Guerre des Clones.
  
  A mi-chemin, mon impression est que cette période est pas mal retranscrite, car l'on sent toute la différence entre le dernier ouvrage pré-guerre (Tempête Intergalactique) où les jedi sont encore a leur rôles diplomatique peinards a se balader sur Ansion, et la dure réalité de la guerre, de ses pertes humaines, et de ses conflits, avec en toile de fond l'approche de l'avènement des Siths..
  
  A bientôt !
• Korosan

  09/07/2021
   (90 %)  •  Langue : VO

  Super roman qui continue bien sur la lancée de Gambit : Stealth. La relation avec Obi-Wan et Anakin est touchante. De manièere générale j'ai beaucoup aimé ces cinq romans ayant le labèle The Clone Wars.
• Lukeforces

  13/08/2023
   (100 %)  •  Langue : VF

  La critique est valable pour les deux parties de Gambit (Infiltré et Siège).
  
  Encore un livre magnifique de Karen Miller. A tel point que je me suis mis à me renseigner sur elle pour voir quoi d'autre (en dehors de SW) elle a écrit.
  
  Le livre est super : très belle intrigue, super bien amenée ; la relation entre Obi-Wan et Anakin est très travaillée et nous permet d'en apprendre beaucoup plus sur eux deux.
  
  Pareil sur les rouages de la République.
  
  L'histoire est sympa, palpitante. Bien sûr, on sait rapidement comment cela va se terminer, mais c'est amené de façon intéressante et l'intrigue est super bien menée (j'ai lu les 300 dernières pages d'un trait !).
  
  Le rythme soutenu (je n'ai trouvé nullement le livre long). La culture Lanteebienne très bien amenée et présentée.
  
  Bref, je recommande les yeux fermés.