Dans Star Wars Rebels, Kanan Jarrus un renégat sarcastique et insolent se battant contre l'Empire Galactique au côté de l'équipage de rebelles du Ghost... Mais des années plus tôt à l'apogée de la Guerre des Clones il était connu comme Caleb Dume, Padawan Jedi sous l'apprentissage du Maître Jedi Depa Billaba. Mais ni le maître ni l'apprenti n'avait suspecté que les clones sous leur commandement se retourneraient contre eux lors de l'émission de l'ordre 66, ordonnant l'exécution de tous les jedi. Comment Caleb Dume survivra t'il ? Comment apprit-il à se débrouiller seul ? Et Comment devint-il l'homme connu sous le nom de Kanan Jarrus ?
I) Les dessins
Bon comment dire… on avait de bons dessinateurs dans l’UE Legends, mais là j’ai trouvé mon maître. Quand on devra parler de dessins sublimes, c’est simple je mentionnerai toujours Pepe Larraz à partir de maintenant.
Mais avant d’en parler je vais faire quelque chose que je n’ai jamais fait, je vais parler des couvertures car il ne s'agit pas du même auteur puisqu’elles sont réalisées par Mark Brooks. Brooks nous livre donc des couvertures « réalistes ». C’est simple à comprendre, on pourrait presque croire qu’il s’agit d’une photo. Alors bien sûr il y a des hauts et des bas, celle du #4 est bien moins travaillée sur Kanan mais la plupart sont très détaillées et bien réalisées.
On revient sur Larraz ! Je ne vais pas en parler des heures pour dire que j’adore. Il fait pour chaque numéro une ou plusieurs double-planches très détaillées et surtout complètes. Il a un style très légèrement cartoon ou manga. Il arrive sans problème à s’approprier l’univers Star Wars faisant à la fois des nouveaux vaisseaux originaux (c'est bien le seul avec le dessinateur de la minisérie Lando) ou même une nouvelle race. Il réussit à dessiner de sublimes explosions. Il possède un vrai dynamisme (on voit le mouvement dans ses cases sans qu’il ait besoin d’en faire douze).
Il arrive autant à faire des visages ou des personnages de près que de loin… Bref je suis fan. Je félicite notamment son Kanan, car dans Rebels avec le style graphique de la série (si on peut appeler ça un style graphique…) je le trouve d’un fade… mais là j’adore ce gamin ! Il est tantôt, enfantin, tantôt sexy, tantôt athlétique, tantôt mature… il évolue en même temps que l’histoire en restant tout de même attachant et mignon.
Si je devais lui reprocher un truc ce serait sur ses fonds de cases ou les parois des bâtiments qui sont souvent « vides » ou « nues ». Alors oui un ciel étoilé ou même l’espace il sait faire (vous trouverez dans cette BD les plus beaux cieux spatiaux que j’ai jamais vu dessinés) mais un ciel tout court, non, y a encore un peu de travail à fournir pour agrémenter le tout !
Cependant j’ai noté une certaine diminution de la qualité au fil des numéros, au début je me disais que ce devait être fatiguant de réaliser un tel travail tous les mois, donc que la qualité allait sans doute baissée au cours du temps… Mais comme je suis un perfectionniste, je follow le bonhomme sur twitter et il poste souvent ses planches en noir et blanc, je peux donc affirmer que cette baisse de qualité vient plus de la colorisation par David Curiel que des dessins. En comparant les premiers numéros aux derniers j’ai remarqué des couleurs moins vives, plus fades et un rendu moins travaillé… Dommage, car j’ose le dire, pour moi, on frôle la perfection !
II) Scénario
C’est marrant pour deux raisons, la première : certains le savent je ne suis pas DU TOUT fan de Rebels et pourtant ce comics est mon préféré, la deuxième d’habitude je dis deux mots sur les dessins et un long paragraphe sur le scénario, là c’est l’inverse.
Ce paragraphe sera court car l’histoire l’est aussi… Il y a cependant certaines choses à noter.
Pour commencer, ce comics est bien intégré par rapport à l’UE, notamment à la série The Clone Wars. Vous pouvez presque voir cette BD comme la série qui fait le lien entre les séries The Clone Wars et Rebels avec des allusions à la première et une introduction à la seconde.
Ensuite, c’est presque dommage, car entre et pendant les numéros il y a trop d’ellipses, je pense qu’avec ces cinq issues y a bien un an qui ce soit écoulé. Ca casse un peu le rythme à chaque fois que celui-ci s’installe. J’aurai aimé voir des missions de Kanan avec Kasmir ou plus d’éléments sur sa survie suite à l’Ordre 66…
Tout le début avec l’Ordre 66 et ce qui s’ensuit est très bien, le Kanan tout apeuré m’a fait de la peine dans mon petit cœur, on s’attache vraiment au personnage.
Le reste est plutôt simple, facile et prévisible avec cependant un revirement final très intéressant et surprenant. S'en suit une conclusion parfaite et poignante par rapport à l’évolution de notre héros qui n’a plus grand-chose à voir avec le padawan apeuré du début de l’arc. On est content qu’il devienne un homme fort.
Weisman, travaillant aussi sur Rebels, il nous livre une histoire à la Rebels (comprenez « simple ») mais avec heureusement une véritable identité visuelle et surtout un dernier numéro passionant et surprenant !
- Larraz
- La conclusion et ses surprises
- Larraz encore
- Kanan qui évolue et est parfaitement caractérisé
- Larraz encore et toujours <3
- Un scénario un peu simple mais avec une excellente conclusion
- La colorisation qui diminue un peu sur la fin
- Un peu trop d’ellipses
Scénario :
J'avoue que je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec Weisman, les épisodes qu'il a scénarisés durant la saison 1 de Rebels variant du mauvais au à peine correct. Sur ce comics, ce n'est pas mauvais, ce n'est pas non plus hyper-transcendant avec une histoire qui déboîte. Alors ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, le scénario est bien plus intéressant et bien mieux mené que le laborieux premier arc de Star Wars ou l'insipide premier arc de Vader. Mais ça manque de gros truc vraiment épique.
Cependant, on s'attache très vite aux nouveaux personnages, que ce soit les différents Kallerans ou les clones Grey et Styles, qui sont à l'origine du vrai seul truc surprenant à la fin de l'arc (et c'est une très belle fin). Le personnage de Caleb/Kanan est très bien cerné et très bien approfondi dans cet arc, et c'est vraiment ce qui en fait sa force : l'évolution du Padawan depuis l'ordre 66 jusqu'à ce que les poursuites à son encontre cessent.
Dessins :
Un peu le même constat que pour le scénario : c'est propre, plus sympa que Cassaday et Larroca réunis (et même mieux qu'Immonen pour ce que j'ai vu sur Star Wars #8), mais là encore, je ne retrouve pas certaines planches sublimes que l'on a pu avoir chez Dark Horse, ou que l'on n'a eu que trop rarement depuis Janvier chez Marvel. A croire que les dessinateurs, quels qu'ils soient, ne sont pas capables d'être réguliers...