Quand la Princesse Leia Organa est capturée par l'Empire en tant qu'espionne rebelle, elle ne doute jamais de ses convictions, même face à la destruction complète de sa planète natale, Alderaan. Quand une équipe de sauvetage arrive, elle attrape un blaster et rejoint le combat, s'echappant pour rejoindre l'Alliance Rebelle et aide à porter un grand coup face à l'Empire- la destruction de l'Etoile de la Mort. Mais dans l'allégrese qui suit cette victoire, une question demeure ... qu'est ce qu'une princesse sans son monde ?
Les dessins : un unique coup de pinceau
En général, je commence par le scénario mais là il faut parler des dessins en premier. Ça va être simple, c’est un désastre… un désastre qui empire de numéro en numéro. En premier lieu, pratiquement tous les personnages principaux, et même secondaires, sont féminins. Ca manque de diversité et surtout nous amène une overdose. Attention pas une overdose de femmes, un comics avec que des femmes ne serait pas pour me déplaire, là où ça coince c’est que le dessinateur ne sait dessiner qu’un seul visage féminin, ce qui est un comble pour un auteur au style très délicat. Donc elles se ressemblent toutes, on ne peut les différencier qu’avec leurs coupes de cheveux… Vous voyez le problème quand le casting est exclusivement féminin ?
Ensuite, on ne parlera pas des décors qui sont inexistants, ça se contente d’un mur ou d'un sol lisse de couleur plus ou moins différente, à tel point que vous ne savez pas si le sol est constitué de métal, de terre ou de sable… Aucune texture, l’ensemble du comics est plat, uni, fade.
Les couleurs sont d'ailleurs toutes de type pastel (pour coller avec le style féminin de l'auteur), en général j'aime bien quand on donne le trait de colorisation propre à l'utilisation de pastels. Là, on a juste les couleurs, c'est uniforme.
Finalement, l’un des gros problèmes de presque tous les nouveaux auteurs : ils ne savent pas dessiner de NOUVEAUX vaisseaux spatiaux. Quand il s’agit d’un vaisseau connu (ici un Star Destroyer), aucun problèmes (encore que ce n’est pas glorieux surtout au niveau des échelles) mais dès qu’il faut en inventer un nouveau c’est une horreur. Et là où c’est marrant, c’est qu’ici Dodoson a dû dessiner une flotte entière de vaisseaux inédits… Il aurait pu prendre des designs de vaisseaux peu connus et les recopier, mais non il a tenu à tous les inventer. On croirait voir des vaisseaux spatiaux tel qu'on les imaginait au milieu des années cinquantes.
Donc je ne dirais qu’une chose quand on a un style de dessin comme celui de Dodson, bah on ne peut pas raconter cette histoire, ou tout du moins on ne fait pas de bataille spatialle !
12/50
II) Le scénario
Clairement ce qui aurait PU être le point fort de la BD. Pendant quatre issues c’était attrayant, la partie sur Sullust était très bien menée, la recherche de la taupe au sein du groupe d'Alderaaniens (et pas Aldorandiens) aussi, ça s’enchaînait correctement avec un postulat de départ très intéressant !
Puis vient la dernière issue, ou comment clôturer une série en 22 pages en faisant rentrer tout ce qu’on souhaitait à l'intérieur. Ça va beaucoup trop vite, les voyages spatiaux se passent soit très lentement alors que les deux vaisseaux sont proches, soit très rapidement alors qu’il y a plusieurs années lumières d'écart. Tout ça pour pouvoir réunir tout le monde au bon endroit et au bon moment pour un final « explosif » (enfin pour ça, il faudrait savoir dessiner une explosion). Aucune cohérence pour un final bâclé.
En parlant de cohérence, cette fin… Pour éviter le spoiler disons que Leia n’assume pas son postulat de départ et va même donner d’une certaine manière à l’Alliance Rebelle un groupe concurrent, plutôt que de tenter une unification… Bon après je ne me fais pas d’illusion, si ça finit comme ça c’est qu’il fallait que ce soit raccord avec le reste des films mais il y avait tout de même mieux à trouver.
26/50
Conclusion :
Une histoire qui aurait pu être très intéressante, avec un postulat de départ inédit mais complètement ruiné par les dessins de Dodson. Dodson, pourtant très heureux de travailler sur du Star Wars, livre un travail très en deçà de ses capacités.
Le postulat de départ
La partie sur Sullust que j’ai vraiment aimé
Les couvertures de Dodoson nettement plus travaillées
Les dessins
Un unique type de visage feminin
Une fin trop rapide et non cohérente