
- Titre original The Golden Age of the Sith #0 à 5
- Genre Comic-Book
- Série La Légende des Jedi (Vol. 1)
- Univers Legends
- Année et période -5000 (Ancienne République)
- Scénariste(s) Kevin J. Anderson
- Dessins Chris Gossett
- Encrage Mark G. Heike
- Couleurs Perry McNamee
- Couverture Russell Walks
- Traducteur(s) Mark Winckler & Anne Capuron
- Note du staff SWU
- Note des internautes
Marka Ragnos dirige la galaxie d’une main de fer. Il est LE Seigneur Noir de la Sith, le plus puissant parmi les puissants. Mais désormais il est mort, la guerre va faire rage au sein des factions pour assurer sa succession. Et deux jeunes explorateurs de l’hyperespace innocents, Gav et Jori Daragon, pourraient bien être victimes des affrontements.
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Scénario
Première histoire dans l’ordre chronologique mais pas dans celui de publication, Kevin J. Anderson exploite ici le background qu’il avait développé pour les besoins des précédents albums estampillés « Tales of the Jedi ». En ce sens, il utilise la même technique qui les avait amenés, lui et Tom Veitch, à développer les Tales of the Jedi à partir d’éléments de l’Empire des Ténèbres (les comics controversés) et de l’Académie Jedi (trilogie de romans). Essentiellement, le scénariste choisit de placer au centre de l’intrigue les Sith et leur Empire structuré autour du seigneur régnant Marka Ragnos. Cet Empire Sith est relativement rustre, isolé du reste de la galaxie depuis des siècles, et se perd en luttes de pouvoir internes. Sur ce point, la prise de pouvoir de Naga Sadow apparaît rapidement inéluctable et les péripéties y conduisant sont peu intéressantes. Anderson profite également de cette histoire pour affiner la trame historique de l’évolution des Jedi, démarche déjà amorcée au cours des précédents albums. On découvre ainsi que dans les fondements même de l’Ordre Sith, il existe une distinction claire entre Jedi Sombres et Seigneurs Sith. Bien évidemment, cela ne compense pas la faiblesse globale de l’histoire mais c’est une petite satisfaction. Hormis les Sith, le lecteur fait connaissance avec Gav et Jori Daragon ainsi que l’Impératrice Têta et ses sept mondes. Les deux premiers ont des personnalités bien pâles tandis que Têta occupe à merveille le rôle de femme à forte personnalité traditionnel dans Star Wars. Au final, cette aventure s’apparente à une longue introduction qui voit tous les protagonistes prendre position en prévision de la guerre Sith-République qui occupera l’album suivant.
Dessins
Aux dessins, Dario Carrasco Jr. ne fait pas de merveilles. Comme ses prédécesseurs sur les aventures « Tales of the Jedi », ses dessins ont mal vieilli. Cependant, là où les autres parviennent à se distinguer par une relative finesse du trait qui compense le manque de dynamisme des planches, le dessinateur ne nous donne pas satisfaction cette fois ci. Le design des Sith conditionne grandement l’image rustre qu’on a de leur Empire. C’est partiellement voulu, mais la démarche peut aussi être considérée comme bien trop poussée vis-à-vis d’une civilisation qui maîtrise le voyage spatial. Le look très égyptien de Gav et Jori soulève des remarques identiques. Globalement, on ressent un manque de réflexion sur l’apparence de la galaxie 4000 ans dans le passé, mais avec 20000 ans d’existence derrière elle. Les couleurs sont pour l’époque soignée. Elles ne redonnent pas pour autant énormément de personnalité à des dessins qui en aurait besoin, mais elles ne gâchent rien non plus. Enfin, les couvertures de Russell Walks sont satisfaisantes sans pour autant s’approcher, à mon goût, du plaisir procuré par celles de Dorman.
Conclusion
En conclusion, on espère fortement que le story-arc suivant sera à la hauteur car l’utilité d’avoir délayé cette aventure sur 10 ou 12 numéros n’apparaît pas du tout évidente pour le lecteur qui jusqu’ici s’ennuie ferme. Les lecteurs du TPB apprécieront l’ajout du #0 qui met en images quelques évènements qui précèdent le début de la mini-série, même si cela vient allonger une lecture qui manque de dynamisme. A venir prochainement en France, ces aventures des années 90 risquent de pâtir de la comparaison avec la série KOTOR. Si cette dernière ne présente pas des scénarios aussi fédérateurs qu’une bonne vieille tentative de conquête de la galaxie, elle est tout de même beaucoup plus moderne dans la narration comme dans la partie visuelle. -
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En revanche, ce comic n'est pas à mettre dans des mains de newbies de l'UE car elle surprend du fait du peu de repères en commun avec les films. Le style graphique est peut-être en dessous de ce qu'on voit aujourd'hui mais ne manquent pas d'intérêt. -
Les deux explorateurs, Gav et Jori Daragon, vont se retrouver bien malgré eux dans un monde empli de Sith, alors que ceux-ci sont toujours plus avides de pouvoir. Même si le début du comic est lent, les événements s'enchaînent vers le milieu de l'histoire. Ce numéro est cependant vraiment centré sur les deux Sith Ludo Kressh et Naga Sadow, et leur lutte pour le titre de Seigneur Sith. On a vraiment hâte de connaître la suite, et d'en apprendre plus sur la République.
Du côté des dessins, après un temps d'adaptation en raison d'un effet très rétro, on en vient à être assez surpris par le rendu, même si certaines scènes restent assez spéciales... -