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La Revanche des Sith
  • Titre original Revenge of the Sith
  • Genre Roman
  • Série Novélisations (Vol. 3)
  • Univers Officiel, Legends
  • Année et période -19 (Guerre des Clones)
  • Auteur(s) Matthew Stover
  • Couverture Steven D. Anderson
  • Traducteur(s) Dominique Haas & Denis Bouchain
  • Synopsis :

    Après trois ans d’incessants combats, la Guerre des Clones est sur le point de toucher à sa fin. Une franche hostilité oppose désormais le Chancelier Suprême Palpatine au Conseil Jedi, mais quand ce dernier se fait capturer par l’armée Séparatiste lors de l’attaque de Coruscant, c’est Obi-Wan Kenobi et Anakin Skywalker qui sont appelés pour aller à sa rescousse. L’Élu et son ancien Maître sont devenus les héros de la République. Plus que des amis, les deux frères sont sur le point de mettre un terme à la guerre mais ils ignorent qu’ils sont les acteurs du dernier acte d’une tragédie à l'échelle galactique. Séduits par les sombres enseignements de Palpatine, Anakin est sur le point de faire des choix qui détermineront non seulement son destin, mais aussi celui de la galaxie.

  • Note du staff SWU
     (88 % - 2 commentaires)
  • Note des internautes
     (88 % - 18 commentaires)
     (95 %)

    La novélisation du dernier Star Wars a été confiée à Matthew Stover, déjà auteur au sein de l’Univers Etendu de Point de Rupture et Le Traître. Stover s’est construit auprès des lecteurs, fans de Star Wars ou non, une réputation d’auteur musclé au style peu conventionnel. Globalement, ses deux premiers romans lui ont valu les faveurs des fans de Star Wars et il était intéressant de le voir mettre son style personnel au service d’une histoire extrêmement cadrée.

    Par rapport aux précédentes novélisations de la prélogie, Stover nous propose quelque chose de très peu linéaire, très peu similaire à la narration du film. Il reprend bien évidemment les principaux points de passages, les scènes et les moments incontournables de l’histoire, mais à partir de cette base il distord allègrement la narration, accélère ou ralenti dans sa narration. Cette écriture créé un effet très théâtral dans la manière dont l’histoire se déroule qui donne au lecteur un très fort sentiment de tragédie. Stover nous donne l’impression page après page, comme il le dit lui-même parfois dans le roman, que c’est la fin d’une époque, que des évènements grandioses et un peu cataclysmiques, sont en train de se dérouler sous nos yeux.

    C’est là le point fort du roman. L’auteur ponctue les chapitres de passages descriptifs, où les personnages sont présentés et étudiés, qui marquent un temps mort dans le déroulement de l’action et obligé le lecteur à prendre du recul sur les évènements au beau milieu de sa lecture et à obtenir une certaine perspective. Cette méthode permet de mettre en valeur les personnages et leurs actions (Obi-Wan et le piège à Jedi pour ne citer que les plus marquants) sans jamais nuire au dynamisme de l’histoire. Ces ralentissements ne suscitent pas d’ennui chez les lecteurs, au contraire les scènes d’action restent bien haletante avec des partis-pris dans la narration (un des points forts de Stover) qui permettent de contourner le manque visuel par rapport au cinéma. Malheureusement, force est de constater que les quelques points faibles du roman correspondent à des moments faibles similaires au sein du film.

    Au final, l’essentiel de l’histoire ne change pas, ce qui signifie que les faiblesses structurelles de l’Episode III ne sont pas, et ne pouvaient pas être, corrigées. Au mieux, Stover a rendu les passages plus agréables à suivre. Les changements majeurs portent donc sur la manière de raconter cette histoire et ils apparaissent avec le recul indispensables, à la fois à cause de certaines faiblesses d’origines, mais aussi pour ce qu’ils apportent intrinsèquement. Pour le reste, on a le droit à une bonne caractérisation même si on aurait aimé voir certains personnages beaucoup plus fouillés (Anakin et Sidious) ou plus utilisés (Padmé qui ne parvient pas à sortir de la nasse dans laquelle elle est dans le film). En tout état de cause, une lecture indispensable qui permettra de porter un regard différent sur la conclusion de la prélogie, avec un sentiment de tragédie poussé comme il aurait du l’être dès le départ, le complément parfait à la réussite graphique qu’est le film (faute de disposer d’une réalisation irréprochable).

  • 27/03/2014
     (80 %)
    L'histoire est connue de tous, les doutes sur la qualité des novélisations Star Wars le sont tout autant. Stover se retrouve ici avec la lourde tâche de nous retranscrire avec talent tout ce qui a fait qu'on a aimé le film, et plus encore. Pas de faux suspense : il le fait avec brio !

    Cette novélisation est clairement la meilleure de toutes celles de la saga. Pas difficile vu le niveau e certaines, je vous l'accorde, mais à la lecture, le plaisir est là. Dès le prologue, d'ailleurs : narré au présent, on se retrouve plongé dans l'ambiance désespérée de cette fin de Guerre des Clones. Captivant, et l'on a qu'une seule envie : tourner la page encore et encore, dévorer ce livre – ce roman, car clairement, il apporte un vrai plus au film, chose rare.
    Les relations entre Anakin Skywalker et Obi-Wan Kenobi d'une part et Palpatine / Dark Sidious d'autre part sont au centre de l’œuvre. Stover tourne le dos à l'UE* et refuse de dépeindre un Anakin faussement bad-ass, arrogant et qui se soucie peu de ce que pense son ancien Maître ; au contraire même : l'Anakin Skywalker de cette novélisation est un Héros, un vrai., tiraillé entre son devoir et son amour, entre les deux figures paternelles qui le conseillent. Malheureusement pour lui, chacun sait le choix qu'il fera... un choix qui n'a rien de choquant à la lecture, d'ailleurs, Palpatine convainquant presque le lecteur de la pertinence de ses décisions.

    Maintenant, il faut être honnête : aussi talentueux que soit Stover, aussi bon soit son style, le roman souffre de quelques défauts majeurs :
    - un déséquilibre entre « le temps d'antenne » des événements. Le sauvetage de Palapatine permet certes de clairement poser les enjeux de l'intrigue, mais il est inadmissible que l'affrontement Anakin – Dooku soit plus long que celui entre Vador et Kenobi ! De trop nombreux passages dramatiques et/ou captivants du film sont ainsi balayés d'un revers de la main : l'attaque du Temple Jedi, l'Ordre 66, le duel final... c'est vraiment énervant ! Il manque 100 pages au roman !
    - La déception du roman : Padmé. Oubliez la reine indépendante et autoritaire de l'Episode I. Padmé n'est ici qu'une greluche qui pense à son Anakin chéri et espère qu'il reviendra à la maison. Elle était bien plus mature dans "La Menace Fantôme" ! Quel dommage là encore ! Ses réactions sont exaspérantes et donnent souvent envie de lui donner des gifles. Stover a clairement loupé le coche avec le personnage.
    - Dooku. Le personnage est magnifiquement mis en scène... mais quel intérêt de l'avoir à ce point rendu xénophobe ?

    J'insiste sur les défauts mais c'est pour mieux répéter à quel point le roman est passé loin de la perfection. Clairement, cette novélisation est à conseiller, mais il vraiment rageant de se dire qu'on n'est pas passé loin de la perfection. Vraiment pas loin du tout !

    Note : 90 %

    * Pour se rattraper, Stover multipliera au fil du roman les références à l'UE, un plus appréciable et il le fera suffisamment bien pour ne pas nous donner l'impression d'avoir loupé un épisode !