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Episode III : La Revanche des Sith
 
  • Titre original Star Wars: Episode III – Revenge of the Sith
  • Année et période -19 (Guerre des Clones)
  • Groupe Prélogie
  • Date de sortie (USA) 19/05/2005
  • Date de sortie (France) 18/05/2005
  • Réalisateur George Lucas
  • Producteur(s) Rick McCallum
  • Acteurs principaux Ewan McGregor, Natalie Portman, Hayden Christensen, Ian McDiarmid, Samuel L. Jackson, Christopher Lee, Anthony Daniels, Kenny Baker, Frank Oz
  • Synopsis :

    Le maléfique Dark Sidious décrete son plan final pour un pouvoir illimité - et l'héroïque Jedi Anakin Skywalker doit choisir un camp.

     

  • Note du staff SWU
     (89 % - 7 commentaires)
  • Note des internautes
     (88 % - 68 commentaires)
  • 04/06/2005
     (80 %)
    Spoileux extrême

    Star Wars Episode III : la Revanche des Sith constitue à la fois un aboutissement, une pièce maîtresse et un commencement pour George Lucas. Aboutissement, par sa richesse et sa profondeur. Pièce maîtresse, par sa position dans la saga et son thème. Commencement, par ce qu'il annonce pour le futur de Lucas.

    Lucas ne cache pas qu'il souhaite revenir au cinéma d'avant-garde qui a fait de lui, au départ, le sublime artiste de THX 1138. On sait maintenant que cette recherche d'expérimentation, de justification artistique voire auteuriste - mais d'une manière telle que le terme n'a absolument rien de péjoratif - a commencé dès 1999. Avec la lente construction d'une nouvelle trilogie, radicalement opposée à la première, baroque, fastueuse, et beaucoup plus personnelle, profonde et politique. L'odyssée de Luke Skywalker se faisait à travers la Force et dans les arcanes de la religion dans ce qu'elle a de mythologique. Celle d'Anakin se fait à travers les mythes politiques. Cette trilogie est une parabole de l'Histoire, qui a généralement la suprématie sur l'Homme - du moins jusqu'à ce que Luke Skywalker, en refusant la fatalité du Destin (1) qui devait le conduire à tuer lui-même son père, démontre le contraire.

    La Revanche des Sith est sans doute le morceau le plus inclassable des trois films réalisés. A priori, on a du mal à penser qu'il ait été réalisé par George Lucas, lui qu'on connaît plus à l'aise dans les monochromes blancs, voire même qu'il s'agisse bien d'un Star Wars. Les quelques animatiques réalisées par Steven Spielberg pour des scènes d'action du film (a priori d'ailleurs, seule la scène du combat entre Yoda et Sidious) suffisent à nous induire en erreur tant la modernité de la mise en scène de l'Episode III saute aux yeux: caméras à 360°, mouvements inouïs. Steven Spielberg prend, en quelque sorte, sa "revanche" sur son copain George, auquel il reprochait depuis 1977 de "laisser sa caméra sur son pied, de la lancer et de ne plus y toucher". Cela suffit, également, pour s'interroger de la pertinence de la recherche de cette modernité, alors que par ailleurs la Revanche des Sith est plus "péplum" que jamais (les scènes filmées par Lucas sont ultra-classiques, plans fixes et légers zooms); rappelons que la mise en scène des Episodes I et II est très inspirée par les films de légionnaires et d'intrigues de palais des années 50. La fureur de la Guerre des Clones n'est qu'un passage. L'Episode IV sera tout aussi statique que le II.

    C'est un coup double. En réalisant une sorte de péplum dans au minimum toute la première partie, George Lucas, non seulement opère un parallèle direct entre son film et la chute de la République romaine, mais en fait aussi un space-opera classique à l'état pur; à grands coups de décors antiques, de splendides peintures numériques, de mondes complexes ethnologiquement crédibles, il magnifie le concept, autrefois très limité par les budgets des séries B, des aventuriers en lutte contre des civilisations extraterrestres qui n'avaient que peu de différences avec les héros gréco-romains d'une autre catégorie de série B en vogue à la même époque.

    Mais on peut parler également de la chute de Weimar, du 18 Brumaire... Le propos politique de George Lucas, comme dans l'ancienne trilogie le parcours héroïque, utilise des ficelles non pas visibles, mais montrées. Poussé à l'abstraction, le récit dévoile alors son universalité, par-delà l'Histoire, les cultures; il ne touche plus qu'à l'inconscient humain. Luke n'était pas UN héros mais LE Héros, une figure archétypale. De même, Palpatine est-il LE Dictateur (2), la Galaxie est LE monde dans lequel nous vivons, que nous soyions Américains, Asiatiques, Africains... THX 1138 était moins une description sociale que la restitution plastique du bouillonnement intérieur de George Lucas. De même Star Wars n'est que le produit de son esprit. La lucidité de l'auteur est telle qu'elle lui permet d'embrasser des ensembles de concepts, un Tout. Il ne montre pas ce qu'il voit, mais ce qu'il pense. Ainsi procède-t-il pour toucher à chacun de nous.

    L'autre gageure était de raccorder la nouvelle trilogie à l'ancienne. Aussi inattendu que cela paraisse - ce n'était pas gagné, et le scepticisme était légitime - l'Episode III et l'Episode IV se raccordent de manière quasiment parfaite. Les multiples références comme le vaisseau de Bail Organa y aident beaucoup. Mais il s'agit aussi d'une question de style. C'est précisément leur différence extrême qui permet leur continuité: après la fureur, la noirceur, la violence de la Revanche des Sith, l'innocence, la fraîcheur et l'humour tout disneyiens d'Un nouvel espoir résonnent comme une bouffée d'air frais. On comprend enfin toute la signification de ce titre donné par George Lucas au film originel en... 1978. Et le gigantesque "effet Kouletchov" que la nouvelle trilogie instille à l'ancienne se met doucement en place.

    Concernant l'Episode III, seul, il faut d'abord répondre aux critiques: ce qui n'y ont vu ni humour (les scènes avec R2 au début...), ni dialogues (assez fonctionnels mais très riches), n'ont apparemment pas vu le film. Ceux qui réclamaient un épisode réellement noir, "the darkest of the darker", sont plus que servis. Le scénario est, de manière incontestable, excellemment mené, ne répond pas à toutes les questions des films précédents (le mystère de l'armée des Clones et de maître Sifo-Dyas n'est apparemment résolu que dans les romans), mais déborde d'action, bien davantage que n'importe quel autre. Bien que la majeure partie se déroule sur Coruscant, le montage extrêmement rapide - et il le faut pour faire rentrer une telle masse narrative sur 2h20 ! - ne laisse aucun temps mort, aucune longueur. Il n'est pas non plus clippé ou empêchant d'apprécier pleinement le déroulement de l'histoire. Enfin, les acteurs sont tous très bons, Hayden Christensen étant à peu près au même niveau que sa précédente prestation, mais beaucoup plus libéré ici, dans tous les sens du terme.

    Il est remarquable de constater que Lucas est capable également de manier l'ironie à son profit - c'est-à-dire de détourner le ridicule qu'on reproche à ses films afin de l'organiser de manière volontaire. Ainsi le cas du Général Grievous. Ultime méchant de la prélogie, ce chef de guerre robot, mécanisé, forme le troisième tiers du Seigneur Vador, les deux autres étant constitués de la puissance servile et effrayante de Darth Maul et des manières aristocratiques et politiques du Comte Dooku. Lucas sait pertinemment qu'on surnomme Vador "l'Asthmatique". Fort logiquement, Grievous tousse à en cracher des poumons que, justement, il n'a pas - toute son architecture est organisée autour d'un coeur organique, symbolisant peut-être le "bon" que Luke décelait en Vador dans le Retour du Jedi là où Obi-Wan ne voyait plus qu'une machine. Mais Obi-Wan achèvera ce bon, tandis que Luke s'acharnera à le développer afin de ramener son père aux bons sentiments...
    Quant aux Wookiees, il ne forment pas un vrai parallèle avec les Ewoks : ils n'apparaissent que très courtement et le rôle du brave Chewbacca se réduit à celui de caméo. Le couple C3PO/R2-D2 est aussi brisé que celui d'Anakin et Padmé, les scènes comiques étant l'apanage de l'astromech.

    Autre contrepied : la musique de John Williams. Il était facile d'imaginer que le plus grand compositeur classique de l'histoire du cinéma farcirait son score du thème de Dark Vador - la Marche Impériale - et du thème de l'Empereur. Grave erreur : cette BO est la moins leitmotivée de toute la saga. John Williams délaisse les personnages, comme si leurs thèmes, loin de les renforcer, affaiblissait la portée que leur donne le scénario; il privilégie les ambiances, les morceaux d'action, le caractère global du film, plus uni, plus homogène que son référent direct (le Retour du Jedi) ; il s'associe, en revanche, à l'entreprise de "pontage" entre les deux trilogies, en introduisant les célèbres thèmes de Luke et de Leia à la fin du film.

    Bien entendu, le film n'est pas parfait, et on lui trouvera facilement des reproches formels, sur des détails. Jar-Jar Binks, pour une fois, sera exempté de toute critique : il n'a que deux apparitions et aucune ligne de dialogue dans le film. Certains regretteront le traitement du personnage de l'Empereur qui fait que Ian McDiarmid a peut-être une prestation moins fine que dans les Episodes I et II. Les autres acteurs sont excellents. Aucune grossiereté n'est permise, aucune faute de goût. Du moment, bien sûr, qu'on s'est habitué à voir Yoda sautiller partout ! De nombreuses scènes sont déjà anthologiques: Anakin menant les Clones à l'assaut du Temple Jedi pour une grande purge; le fameux duel des héros; la naissance des jumeaux... Par contre, la fin laisse une impression curieuse. On a la sensation que George Lucas n'a pas vraiment su comment conclure son film, le générique semblant arriver alors que nous sommes encore en pleine action. Comme si le cliffhanger de mise était déjà en route... vers de nouvelles aventures.


    (1) Etrange utilisation du concept de Destin. George Lucas le rend omniprésent dans sa nouvelle trilogie, via les récurrences du morceau musical "Duel of the Fates", pour la simple et bonne raison que l'avenir est effectivement "déjà écrit" dans les Episodes 4, 5 et 6. En exploitant sous de nombreux angles l'idée de fatalité, il donne ainsi corps à une notion, à l'origine, purement empirique.

    (2) Ce qui n'empêche pas Lucas de planter cinématographiquement son récit via des références concrètes. Le général Grievous, la création de Dark Vador renvoient à des films tels que Nosferatu ou Frankenstein; et par extension, à l'ensemble du cinéma expressioniste fantastique qui, dans les années 20-30, faisait état des peurs préludant à la montée du nazisme et des totalitarismes.
  • 04/06/2005
     (85 %)
    Aucun Spoiler - 14 Juillet 2005

    Il m'aura fallu attendre si longtemps pour découvrir le Star Wars que j'attendais depuis tout petit...

    Pas exempt de défauts, l'Episode 3 est la pierre angulaire de la Saga, le lien entre les deux trilogies... Même si ce n'est pas le meilleur (ah l'empire Contre-Attaque...).

    Sombre à souhait, il ne m'a guère rendu triste à la fin de la séance, lorsque plus de 15 années d'attente se sont terminées. Déjà, l'ambiance de folie de la première au Grand Rex ne le permettait pas ;-). Ensuite, voir un nouvel Episode de ma saga préférée, qui répond aux attentes de mes 15 ans, ce fut un grand moment de joie (qui aurait été merveilleux, pour mes 15 ans... Il y a 10 ans lol). Si la meilleure séance à laquelle j'ai assisté eut lieue au superbe Max Linder (VO, son THX, excitation mais calme quasi religieux), il m'aura fallu le revoir une dernière (et quatrième) fois, un mois plus tard, pour confirmer mes impressions.

    La Revanche des Sith est digne de la saga, et celle-ci est désormais complète. L'histoire d'Anakin Skywalker, déchéance par l'amour et rédemption par la filiation, est le thème majeur de la saga cinématographique. Et cette histoire est bouclée. Terminée trente années après le premier coup de manivelle, en Tunisie. La saga a vécu et laissera son empreinte dans le Septième Art, ainsi que dans le coeur de millions de fans et d'un public nombreux.

    Je ne chercherai pas à disséquer le film, les autres critiques de ce dossier le faisant fort bien. Je tiens juste à remercier Lucas (qui n'est pourtant pas pour moi le meilleur des réalisateurs, mais un conteur hors pair) et ses équipes, qui durant toutes ces années ont apporté aux gens un merveilleux univers d'imaginaire dans un monde bien trop réaliste...
  • 04/06/2005
     (90 %)
    Spoileuse extrême, quelques jours après le premier visionnage.

    J'ai dû attendre 8 jours après la sortie nationale pour que le film arrive dans mon trou normand, mais finalement ce décalage m'a été bien utile. Il m'a permis de me vider la tête de tout ce que je savais du film après 3 ans à chasser les spoilers pour SWU, pour mieux en profiter. Et je l'ai adoré. Tout y était : l'action, l'humour, l'émotion, le drame... C'était même parfois trop. Le rythme était tellement soutenu qu'on n'avait plus le temps de respirer entre deux événements. Le montage m'a même paru un peu brutal lors de certaines transitions entre planètes, mais c'est une impression que j'ai eu lors de mon premier visionnage des 2 autres prequels, ça s'estompera peut-être en le revoyant. En résumé, l'Episode III était sublime et constitue pour moi, malgré quelques manques, une digne fin à la prélogie et à la saga Star Wars.

    Maintenant, fuyez si vous n'avez pas encore vu le film, parce que voilà des spoilers :

    Les moments qui m'ont marquée :
    - l'ouverture du film : le mouvement lent de caméra acommpagné seulement des coups de percussion, puis la plongée brutale dans le chaos visuel et sonore de la bataille, génial.
    - l'humour : j'ai adoré les vannes que se lancent Anakin et Obi-Wan : sur R2-D2, sur le nombre de fois qu'ils se sont sauvés la vie... vraiment un cran au-dessus des deux premiers épisodes.
    - Anakin apprenant qu'il va être père : je crois qu'on ne l'avait jamais vu aussi heureux.
    - les adieux d'Anakin et Obi-Wan quand ce dernier part vers Utapau : ils n'ont jamais été aussi proches, et on les voit se séparer en sachant que leur prochaine rencontre sera un duel à mort !
    - Ewan/Obi-Wan : je ne sais pas si c'est juste le texte plus énergique qui donne plus d'intensité au personnage, ou si c'est l'acteur qui s'éclate, mais il y a un plus par rapport à AOTC. La seule scène qui en manquait était celle où il visionne l'hologramme du Temple Jedi. Et j'ai adoré le voir se caresser la moustache dans la dernière scène sur Tatooine : Alec Guiness tout craché.
    - la scène où Anakin et Padmé se font face à des kilomètres de distance : une scène muette qui en dit plus long que n'importe quel dialogue.
    - la mort de Ki-Adi-Mundi : en quelques secondes, on le voit mener ses soldats à l'assaut, se faire trahir, et défendre chèrement sa peau. Une mort sublime (à l'opposé totale de celle d'Aayla Secura qui se fait vulgairement buter).
    - Anakin qui demande à Padmé de le suivre dans sa quête de pouvoir. Joli lien entre les trilogies et parfaite illustration des effets secondaires du côté obscur : ça vous fait péter les plombs !
    - l'échange de regards entre Obi-Wan et Anakin pendant qu'ils dérivent sur la rivière de lave : je jurerais que pendant ces quelques secondes Obi-Wan cherchait désespérément une dernière trace de bon chez Anakin.
    - la première respiration de Dark Vador : un vrai frisson. A propos de sa respiration, j'ai cru l'entendre très faiblement dans la scène où Palpatine donne son nouveau nom à Anakin dans son bureau. Quelqu'un d'autre l'a entendue ?

    Les éléments qui m'ont manqué ou déplu :
    - les droïdes ennemis : ils étaient trop bavards, avec une voix trop "cartoon".
    - Grievous : c'est pas que je ne l'ai pas aimé, c'est surtout qu'il ne m'a fait ni chaud ni froid et que je l'avais oublié 3 secondes après sa mort. C'est même plus un personnage secondaire, c'est une note de bas de page.
    - Boga : j'avais hâte de voir cette créature que je trouvais visuellement magnifique, mais j'ai été déçue du résultat : son cri est trop criard (peut-être un mauvais résonnement dans la salle où j'étais mais j'en doute) et ses mouvements désordonnés ne ressemblaient à rien.
    - les sautillements de Palpatine lors de son duel contre Mace : autant chez Yoda ça passe très bien, autant la Palpy-toupie et les 2 ou 3 sauts périlleux suivants sont franchement en trop.
    - l'absence totale de scènes politiques : j'aurais voulu qu'ils en laissent au moins une, pas seulement pour apporter une pause dans l'action ou pour avoir un aperçu de Mon Mothma et de la naissance de la Rébellion, mais surtout parce qu'une fois ces scènes coupées le rôle de Padmé se réduit à celui de femme enceinte attendant le retour de son mari à la maison. Presque une insulte pour un tel personnage.
    - pas une seule réplique pour Jar Jar : lui en donner rien qu'une pour boucler son personnage aurait été la moindre des choses. (sisi, j'insiste !)
    - Luke naissant avant Leia : le détail bête. Si Leia était née la première et que Padmé ait eu le temps de la tenir avant de mourir, ça aurait pu expliquer pourquoi elle est la seule à se souvenir de sa mère, avec la Force, etc. Mais là, on se retrouve avec un bête trou dans la continuité.

    Voilà, maintenant il ne me reste plus qu'à trouver un chauffeur pour aller à une deuxième séance, si la Force est avec moi...
  • 29/12/2014
     (100 %)  •  Langue : VF
    Le seul Star Wars où j'ai failli reprendre une place en sortant de la salle de cinéma pour le voir une deuxième fois.
    Si je ne l'ai pas fait, après avoir hésité pendant 5 longues minutes, c'est parce qu'il est tellement riche, tellement complet, que le revoir aussitôt aurait été indigeste. Je me suis promis d'aller le revoir plus tard, mais l'occasion ne s'est malheureusement pas présentée.

    C'est pour moi le Star Wars le plus réussi, loin devant l'Empire Contre-Attaque.
    Et ce n'est pas parce que j'appartiens à une génération différente, mais simplement parce que je le trouve beaucoup plus riche et plus complet.
    Avec seulement 16 minutes de film en plus, j'ai l'impression d'avoir vu deux films de l'ampleur de l'épisode 5.
    La transition du bien vers le mal, du père vers l'ami puis vers l'ennemi, du chevalier Jedi à l'apprenti du côté obscur. C'est vraiment un film en deux parties, avec une troisième partie (plus petite), au milieu, en guise de transition.
    Les décors sont sublimes, riches et multiples !
    L'équilibre visuel est parfait !
    Le scénario est complet et ne laisse pas de questions importantes sans réponses.
    La réalisation est artistique et réussie : incroyable le nombre de plans en clins d’œil ou en transitions qui annoncent l'épisode 4 dès les premières minutes du film. Sans compter tout ce que je n'ai pas vu et qui s'ajoute sans doute inconsciemment à mon à-priori positif.
    Même si certaines scènes sont un peu "limites" (l’ascenseur, le combat au sabre laser de Mustafar), je trouve que rien n'est à jeter dans ce film qui assume ce qu'il est : grandiose.
    Une réussite totale !

    Alors bien sûr, se posent des problèmes de continuité avec l'épisode 4 sur certains détails. Mais Lucas a préféré servir son film et sa dynamique plutôt que de le canaliser et de le freiner avec des explications ou des arrangements qui auraient servi la continuité mais pas le film en lui-même. Il laisse ici une preuve que l'épisode 1 et 2 allaient nous amener ce petit bijou.

    Ce n'est pas un documentaire sur la continuité, et c'est ce que j'attendais. C'est un vrai film, La Revanche Des Sith, et ce n'est pas une simple introduction à l'épisode 4.

    C'est sans doute pour cela que ce film est pour moi le meilleur Star Wars à l'heure actuelle.
  • 05/10/2015
     (80 %)  •  Langue : VF
    Pas évident de critiquer un film, d'autant plus lorsque ce film a été vu, revu, re-revu... Mais je vais tout de même m'y risquer.

    Le Chancelier Suprême Palpatine a été enlevé, et Coruscant est attaquée par les légions droïdes du Général Grievous ! Au milieu de la bataille, deux Chevaliers Jedi risquent tout pour libérer le leader de la République, défenseur de la démocratie et de la paix dans la Galaxie... Mais si, justement, ce n'était pas le cas ? Si Palpatine se révélait être quelqu'un de tout autre, quelque chose d'autre, un Sith ? Tiraillé entre son devoir envers les Jedi, son amour pour sa femme Padmé Amidala et son amitié avec Palpatine, Anakin Skywalker va devoir faire le plus crucial des choix. De cette décision découlera l'avenir, non pas uniquement de ses proches, mais aussi de la galaxie toute entière...

    La première fois que j'ai vu Episode III, c'était il y a maintenant dix ans, avec des amis, au cinéma. A l'époque, j'avais été subjugué par les effets spéciaux, par la musique, bref, le film dans son intégralité était le summum du cinéma et, sans doute, on ne pourrait jamais faire mieux. J'exagère un peu, sans doute, mais à l'époque, l'idée était là. Aujourd'hui... aujourd'hui, je ne serais plus aussi catégorique.

    Premier point, et non des moindres : l'aspect visuel. Et là, dix ans plus tard, ça fait mal. Ça fait mal parce qu'aussi étonnant que cela puisse paraître, le film a vieilli. Les effets spéciaux se voient : tout est trop net, tout est trop « propre », les décors sont gigantesques (comme cette vue aérienne qui se rapproche de l'entrée du Temple Jedi, ou celle du Sénat), le comble étant atteint sur Utapau. Trop d'effets spéciaux tuent les effets spéciaux. A ce titre, pour moi, l'Episode I est moins daté visuellement que l'Episode III, et c'est dommage ; c'est dommage parce que j'aurai aimé continuer à prétendre qu'Episode III est le meilleur film de tous les temps. On sent, on perçoit les personnages réels qui se débattent devant des fonds verts... :neutre:

    Au-delà de l'aspect visuel, le scénario lui aussi souffre de quelques lacunes. Le film démarre très fort, mais le rythme ralentit par la suite – notamment sur Utapau, encore une fois – pour ensuite nous délivrer un festival d'émotions dans le dernier tiers du métrage.

    Plus précisément, on peut regretter le manque de caractérisation de certains personnages. Si les rôles de Palpatine ou d'Obi-Wan Kenobi sont toujours aussi réussis (sans doute grâce au talent de leurs interpètes, Ian McDirmid et Ewan McGregor :oui: ), le personnage d'Anakin Skywalker devient à certains moments détestables. Les choix sur le personnage sont discutables : si on comprend bien qu'il se sent incompris par l'Ordre, cela aurait pu être fait avec plus de subtilité, moins de caricature. Car pour moi, et George Lucas suivra cette voie avec la série The Clone Wars par la suite, Anakin est un champion du Bien qui tombe par amour. C'est un homme trop bon pour son propre bien. Là, on a envie de le gifler lorsque, à peine âgé de vingt-deux/vingt-trois ans, il s'énerve parce qu'on lui refuse le rang de Maître. Je passerai malheureusement sous silence le cas Padmé, invisible dans le film, réduite au vulgaire rang de spectatrice impuissante...

    Il y a également d'autres lacunes : le Général Grievous est un personnage intéressant, mais trop superficiellement traité, et dont l'intrigue traîne en longueur, notamment lors de la trop longue course-poursuite sur Utapau. A d'autres moments, ce sont des séquences d'anthologie qui donnent l'impression d'être « bâclées », comme la tentative d'arrestation de Palpatine, où trois des plus puissants membres de l'Ordre sont balayés comme si de rien n'était, attendant simplement que le Sith frappe pour succomber. :non: Cela en devient difficilement soutenable, et on se demande si Lucas n'a pas voulu trop en faire dans sa prélogie, au point d'avoir du mal à recoller les morceaux dans ce dernier volet. :neutre:

    Mais ouf, tout n'est pas à jeter dans cet Episode III, loin de là. Certains plans sont superbement mis en scène, comme le plan séquence d'ouverture ( :love: ), l'Ordre 66 ( :love: bis) ou les affrontements Yoda/Sidious et Kenobi/Vador. La corruption d'Anakin est à mon sens dans la droite lignée de ce qui a été montré dans les précédents films. La musique est une nouvelle fois très aboutie et bien placée (en particulier lors de la fin à rallonge, avec le thème de Qui-Gon's funeral pour la doublette mort de Padmé/« naisssance » de Vador), même si je ne pardonne pas au réalisateur d'avoir refusé de mettre une Marche Impériale alors que Vador et la 501ème attaquent le Temple Jedi... :non:

    Bref, La Revanche des Sith est assurément un bon film, qui fait un lien parfait entre les deux trilogies Star Wars. S'il est bien supérieur (et de loin) à son prédécesseur Episode II, il n'est pour autant pas le film parfait que j'ai pu croire qu'il était il y a encore quelques années. Néanmoins, ne nous y trompons pas, c'est probablement le plus abouti scénaristiquement et visuellement de la prélogie, et les nombreuses qualités de cet opus permettent d'oublier les longueurs et autres excès visuels.

    Note : 80%
  • 20/10/2016
     (90 %)  •  Langue : VO
    L'apogée de la Prélogie et de l'oeuvre de George Lucas. C'est l'EPISODE qui fait le lien entre la Prélogie et la Trilogie Original !
    Enfin, George Lucas nous livre le film qu'il veut faire depuis les début dans Star Wars, et le combat entre Anakin et Obi-Wan dont il parlait souvent.
    Le film tient la route sur tout le long. La romance entre Anakin et Padmé est beaucoup mieux écrite que celle sur l'Episode II (plus nanar).
    Les effets spéciaux sont les plus aboutis pour un épisode la Prélogie, là où ceux du I et II ont très mal vieilli.
    Pour moi, George Lucas a réussi sa vision en clôturant sa carrière avec ce film
  • 05/10/2022
     (100 %)  •  Langue : VF
    Une masterclass qui conclut très bien cette trilogie. En 2 heures trente, on obtient toute la progression de la simple guerre amorcée à l'épisode précédent, jusqu'au grand final et la inéluctable. En ce sens, le découpage des scènes, qui peut désarçonner et semble très saucissonné au premier abord, se révèle très efficace. Chaque séquence d'une ou deux minutes apporte un élément supplémentaire, une pièce de plus dans le puzzle qui conduit l'intrigue. Les esprits les plus chafouins diront que c'est trop rapide du point de vue des personnages (le temps du récit étant de quelques jours au maximum), mais en tant que film, il fonctionne très bien, en reprenant les codes de la tragédie grecque qu'il incarne.

    Le tout est bien évidemment servi par des visuels très réussi et une partition magistrale de Williams. En témoignent certaines longues séquences totalement muettes mais au combien parlantes.

    Restent malheureusement les faiblesses de jeu de Christensen et son doubleur vf qui, bien que moins prononcées que dans l'épisode précédent, réduisent un peu la portée tragique des certains dialogues. A l'inverse, McDiarmid est impeccable, et même un Yoda en images de synthèse prend vraiment vie.

    Les séquences de fin, loin de rallonger inutilement le film, font le lien avec la suite (ou le commencement, selon l'ordre de découverte).