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- Titre original LEGO Star Wars : Terrifying Tales
- Série Les autres séries Lego
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Dates de diffusion
01/10/2021
01/10/2021
- Note du staff SWU
- Note des internautes
Après les événements de L'Ascension de Skywalker, Poe Dameron et BB-8 doivent atterrir d'urgence sur la planète volcanique Mustafar, où ils doivent rencontrer le cupide et comploteur Graballa le Hutt. Le seigneur du crime a acheté le château de Dark
- Avis du staff
- Avis des internautes
- Résumé
- Cast & prod
- Encyclopédie
- Galerie
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Il y a quelques références sympas sur d'autres films ou Sagas.
La relecture de l'histoire de Luke est intéressante.
Voilà ça se laisse regarder mais je n'ai pas vraiment trouvé ça drôle. J'ai juste esquissé quelques petits sourires ça et là. -
En 2018, nous avions droit à la mini-série de BD Dark Vador - Les Contes du Château. Un groupe de rebelles s'infiltrait dans le château de Dark Vador sur Mustafar, croisait le mystérieux Vaneé, on se racontait des histoires qui font peur et à la fin nos héros s'inspiraient de ces récits pour trouver la solution de leur fuite. La formule fonctionnait en BD (assez pour être reproduite en 2019 et 2020), et quelqu'un s'est visiblement dit que ce serait une bonne idée de l'appliquer à du contenu vidéo sur Disney+, pourquoi pas avec un mini-film LEGO...
Est-ce que tu connais l'histoire du château de Dark Vador ?
Comme dans les Contes du Château, chaque histoire emprunte des idées (voire des séquences entières) à d'autres récits. Le Garçon Perdu, consacré à la transformation de Ben Solo en Kylo Ren, est ainsi très inspiré du film de vampires Génération perdue de 1987. Le Duel de Monstruosités, comme son nom l'indique, reprend les codes des films de monstres avec la résurrection mystique de Dark Maul d'un côté et les opérations du
Général Grievous de l'autre. Quant à La Patte du Wookiee, l'inspiration est moins marquée : on y retrouve bien le principe de La Patte de Singe avec un objet qui exauce des vœux mais apporte surtout le malheur, mais l'histoire est avant tout une réécriture parodique de l'Episode IV avec Luke qui aurait rejoint l'Empire. On pourrait aussi parler d'une bonne partie de la séquence finale qui se la joue film de zombies tout en citant Shining, King Kong, ou même Le Seigneur des Anneaux... Oui, c'est le bazar. C'est d'ailleurs l'impression qui ressort au final : le film ne choisit franchement aucune direction (sinon le style "LEGO Star Wars" ?), et propose tellement de genres différents qu'on ne s'immerge jamais vraiment dedans.Pour ce qui est des frissons, c'est là aussi compliqué. Les histoires dans l'histoire vont trop vite, et comme les personnages ne s'inquiètent jamais, difficile de s'inquiéter pour eux. Sans oublier l'humour qui désamorce tout avant d'avoir la moindre amorce. Le duel Maul/Grievous en est un bon exemple : les images sont magnifiques, les personnages sont iconisés malgré leur design de briques, la bataille avait tout pour marquer les esprits mais les blagues pleuvent en continu : pas grave pour Maul de reperdre les jambes, du moment qu'il a une bonne réplique à balancer à son adversaire. Seule la séquence zombie au "présent" parvient à faire ressentir de la tension : ici les personnages ne sont pas sûrs de s'en sortir, ils ont peur, et les quelques gags n'empêchent pas de se soucier de ce qui leur arrive.
On en vient à se demander si c'était une bonne idée d'adapter le concept des Contes de Vador en dessin animé LEGO : le style humoristique permet de faire passer beaucoup de choses, même pour les enfants, mais annihile complètement l'ambiance horrifique. C'est dommage, d'autant que le concept a un vrai potentiel...
Une évolution du style LEGO ?
L'usage de références n'est pas une nouveauté dans les productions LEGO Star Wars, c'est même une partie importante de l'ADN de ces films. La nouveauté ici, c'est l'importance des références externes à l'univers Star Wars : des segments entiers reposent dessus, et le marketing n'est pas en reste avec des affiches inspirées d'Alien, Shining ou The Thing (et pour le coup on ne voit pas vraiment le lien avec le contenu réel). Hommage sincère, ou tentative d'attirer un nouveau public ? Une chose est sûre : ces nouvelles références apportent un peu de fraicheur. Non pas qu'on en ait assez des références à Star Wars (sur SWU en tout cas, on n'en aura jamais assez !), mais on a vu en 2020 ce que cette équipe de production/écriture/réalisation produisait en restant collée à la saga : l'insipide et ennuyeux film Joyeuses Fêtes. Donc s'ils ont besoin de s'éloigner de Star Wars pour faire de meilleures histoires Star Wars, on ne peut que les encourager dans ce sens (ou à passer la main à d'autres).
En revanche, ce qui ne change pas par rapport à Joyeuses Fêtes, c'est le faible rapport aux briques. On n'échappe pas à des cheveux qui se détachent d'une tête à un moment, et Vaneé utilise le Côté Obscur pour constituer une armure géante, mais c'est à peu près tout. Et encore une fois, la question se pose : pourquoi adopter l'esthétique LEGO, si ce n'est pas pour utiliser les LEGO ?
On râle, on râle, mais...
Là où il n'y avait quasiment rien à sauver de Joyeuses Fêtes, on passe quand même un bon moment devant Histoires Terrifiantes. La plupart des blagues sont drôles, l'histoire générale se tient, les petites histoires ont leurs moments de bravoure... On retrouve l'Empereur et Graballa le Hutt tels qu'ils étaient dans les productions LEGO précédentes, sans forcer, et ça fait toujours plaisir. Allez, plus qu'à continuer dans cette voie et faire une histoire centrée sur les Freemaker la prochaine fois, et on sera quittes !