Poursuivie par le Premier Ordre à travers la galaxie, la Résistance a un besoin désespéré de vaisseaux, d'armes et de recrues pour affronter une dernière fois les forces de Kylo Ren. Le désespoir mène une délégation, dirigée par la Générale Leia Organa et Rey, à implorer les vétérants alliés de jadis, les Mon Calamari, de rejoindre le combat - mais des décennies après l'occupation Impériale qui a asservi leur planète, il y en a qui sont prêts à tout pour empêcher une autre guerre de remplir de sang les eaux de Mon Cala.
Dans un autre système, Poe Dameron et Finn ont leur propre mission : retrouver une cache d'armes sur la lune éloignée d'Avedot, inconscients d'être traqués par le gang criminel le plus célèbre de la galaxie.
À peine le roman Resistance Reborn terminé, on peut embrayer vers cette mini-série Marvel, Allegiance. Après les recrutements de nouveaux membres et alliés pour la Résistance, il est temps d’avoir une flotte digne de ce nom et quoi de mieux pour y parvenir que d’aller en demander sur Mon Cala. Un comics retour aux sources qu’on va analyser.
Scénario : une intégration que l'on peut saluer mais trop rapide
Niveau cohérence c’est le top niveau, l’intrigue est séparée en deux parties : une sur Mon Cala, où on retrouve des références aux deux comics précédents se passant sur le monde aquatique (un où Vador matait la rébellion de la planète, l’autre ou l’Alliance était déjà venue chercher des vaisseaux trente ans plus tôt) et une autre partie avec un groupe de chasseurs de primes bien connus !
L’intégration est tellement bien faite qu’on voit entre les différentes œuvres des suites ou « préquels » semi-directs, par les personnages présents ou de leurs actions à venir.
Mais il y a un hic, cette histoire est redondante avec celle déjà vu en période trilogique. Comme d’habitude les rebelles veulent des vaisseaux, comme d’habitude ils vont sur Mon Cala, comme d’habitude certains habitants ne veulent pas, comme d’habitude il faut convaincre les dirigeants, comme d’habitude les méchants débarquent, et comme d’habitude il faut un sacrifice/diversion pour s’enfuir avec les vaisseaux. Donc pour le copier-coller j’ai envie de dire « peut mieux faire », sauf qu’en plus ici l’intrigue doit être bouclée en quatre issues, dont la moitié se passe ailleurs. Ils ont donc 40 pages pour raconter une histoire qui a déjà été racontée en plus de 120 pages. Sans surprise ça va trop vite, les décisions ne sont pas expliquées, ça manque cruellement de fond et de justifications, l’action est hachée, ça en devient presque incohérent.
À côté, on a Poe et Finn en mission de ravitaillement mais ça tourne mal. C’est moins bancal que la partie précédente car il y a moins de choses à raconter, mais les missions de ravitaillement qui tournent mal j’en ai assez. Il s’agit de la situation initiale de presque la moitié des œuvres sur la Résistance ou l’Alliance. Surtout qu’en mettant Finn et Poe face à des chasseurs de primes que l’on sait retrouver vivants plus tard, j’ai envie de demander « où est l’intérêt ? ».
Enfin un dernier point négatif sinon ce n’est pas marrant : depuis quand Rey est une pimbêche vénère ?
21/50
Dessins : hachés
Vous le savez, Luke Ross est un dessinateur qu’on adore, qui nous a livré notamment sur Thrawn un travail parfait !
Quand il a le temps et qu’on le laisse exprimer son propre style, donc quand il ne recopie pas bêtement des acteurs (cf son travail catastrophique dans l’adaptation de l’Épisode VII) il excelle ! Mais quand on lui donne des délais très courts pour faire une BD qui doit sortir sur quatre semaines, ça ne va plus.
Heureusement, on reconnait cette fois son style et sa patte. Mais ce que c’est vide, bâclé, avec presque aucune expression sur les visages.
Le pire provient sans doute du scénario, car je vous le rappelle ça va très vite pour tout faire rentrer dans 80 pages, donc l’action est hachée, limite censurée. On ne comprend pas les enchainements des combats, on saute plein d’étapes, ça en devient illisible.
Regardez cette page, Finn est assommé par le recul de l’arme, mais c’est la bulle de texte qui nous l’apprend, lui on le voit juste dans les vapes. Dans la réalité si le recul d’une arme vous surprend vous ne dites pas « le recul ! », ici les auteurs n’ont pas le choix pour qu’on comprenne ce qui se passe puisque les dessins ne font pas le travail.
Tout ça pour dire qu’à la place de Ross j’aurai été plus que frustré de devoir dessiner ce comics bâclé.
31/50
En conclusion, on tient pour la partie Mon Cala une histoire intéressante et nécessaire mais beaucoup trop rapide, car une autre histoire inutile vient se greffer au tout. Luke Ross de son côté fait ce qu’il peut mais on voit bien qu’il n’est pas motivé.
- Un synopsis intéressant
- Complètement bâclé