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Rétrospective sur les réimpressions Légendes de la semaine !
 
[Rétrospective] Retour sur le contexte de Choix Décisifs
28/01/2020

Bonjour à toutes/tous.

Comme beaucoup le savent déjà, il s’agit d’une semaine assez particulière pour les fans du Légendes, avec la réimpression par Pocket de deux romans très demandés et souvent à prix exorbitant sur le net. Choix Décisifs et Ascension sont donc les nouvelles vagues de 2020 sur ce qui s’apparentait à l’époque aux intégrales (Croisade Noire du Jedi Fou, Trilogie Solo, Académie Jedi, Dark Bane, Main de Thrawn). À défaut de donc refaire paraître des duologies ou trilogies, la maison d’édition a judicieusement pris le soin cette fois-ci d’écouter les nombreuses demandes des lecteurs, souvent exaspérés par la spéculation. Mais ces deux œuvres valent-elles réellement le coup ? Je vous propose aujourd’hui un petit retour dans le passé, histoire de se remémorer les contextes historiques. Pour les deux œuvres, j’intégrerai également les reviews de l’ancien staffeur Gilad Pellaeon que certains d’entre vous ont pu côtoyer sur le site. Nous commençons aujourd’hui par la présentation de Choix Décisifs, avant d’enchainer par Ascension très prochainement. Bonne lecture.

 

Choix Décisifs :

Second tome d’une duologie écrite par Timothy Zahn, Choix Décisifs fait suite aux événements survenus dans Allégeance. Se déroulant huit mois après la Bataille de Yavin, le roman nous éloigne quelque peu de l’Alliance Rebelle pour faire place à un sujet souvent laissé de coté mais ô combien évident durant cette ère : la corruption au sein de l’ordre impérial, surtout parmi ses plus hauts dirigeants. Revenons donc quelques mois plus tôt, la où notre histoire a commencé…

Quelques semaines seulement après la Bataille de Yavin, l’Empire fut sur le qui-vive en considérant enfin l’Alliance Rebelle comme un potentiel rival. Les actes de cruauté perpétrés par les hauts dignitaires firent écho dans toute la galaxie, ce qui ne manqua pas d’éveiller chez certains soldats un sentiment d’horreur. Malgré un mouvement assez faible et peu retentissant dans les hautes sphères, plusieurs d’entre eux désertèrent pour mener une vie loin des guerres, pour rejoindre l’Alliance Rebelle ou fait plus rare, pour mener leur propre justice. Ce fut par exemple le cas de la Main du Jugement, un contingent de Stormtroopers forcé de déserter après avoir assassiné un membre éminent du BSI (Bureau de Sécurité Impérial).

La situation de la galaxie, elle, changea quelque peu. De plus en plus d’opposants à l’Empire se déclarèrent aux quatre coins de la galaxie. Comme à son habitude, l’ordre dirigé par l’Empereur Palpatine rétorqua de la plus violente des façons, en libérant la Peste Candorienne sur Dentaal, un virus qui fit succomber une grande partie des troupes Mandaloriennes dans le passé. Cette piqûre de rappel ne sonna toutefois pas comme une fatalité pour l’Alliance Rebelle qui ne recula devant rien pour jouer crânement sa chance. Mon Mothma et les siens s’allièrent à des groupes de pirates principalement situés dans le Noyau, visant à semer le trouble dans les rangs ennemis. Les ripostes impériales ne se firent toutefois pas attendre. Après avoir « purgé » ses rangs, Palpatine fit moderniser des centaines de Destroyers de classe Victory afin d’écraser l’insurrection pirate et ainsi prouver que nul ne pouvait s’opposer à lui. La flotte d’un certain Eyttyrmin Batiiv fut balayée dans le Système Khuiumin, tout comme les rebelles de cette région qui ne purent rivaliser face à une force en tous points supérieure.
Confrontée pour la première fois à une situation oppressante, l’Alliance Rebelle dut également composer avec de nombreux problèmes internes, comme les états d’âmes d’Han Solo, ou les divergences militaires entre le Général Rieekan et le Colonel Cracken…

Après ces quelques lignes retraçant l’histoire de l’époque, voici donc la critique du roman publiée par Gilad Pellaeon lors de la sortie du roman :

 

Un parfum de trilogie

Si Timothy Zahn est plébiscité pour sa trilogie de La croisade noire du Jedi fou, chacun trouvera ses propres raisons tant la qualité de ces récits est indéniable. La mienne, c’est qu’en ouvrant un livre de Tim Zahn mettant en scène Han, Luke et Leia, c’est l’impression immédiate de légitimité de cet auteur au sein de l’univers Star Wars, comme si vous lisiez un script qui aurait sa place dans votre filmographie favorite. La trilogie de Thrawn était de ce niveau, Allégeance n’en était pas loin, Choices of One est définitivement un modèle du genre.

Déjà, à l’époque d’Allégeance, les lecteurs avaient pu se réjouir d’un récit situé entre l’épisode IV et l’épisode V, une période de l’UE un peu « sinistrée » si l’on considère la qualité des parutions préalables (Splinter of the Mind’s Eye, The Ruins of Dantooine jamais traduits en France, ainsi que les plus ou moins mauvais Marvel comics, republiés de le Star Wars comics collector). Après ce premier roman « sérieux », ce deuxième opus de Tim Zahn étoffe un peu plus la période, qui s’est également enrichie de comics sympathiques sur l’Empire et l’Alliance Rebelle (voir les séries Rébellion et X-Wings Rogue Squadron chez Delcourt).

Qui dit « chronologie » trilogie, dit « personnages » trilogiques. De manière encore plus sensible que dans Allégeance, on suit les aventures d’un Luke qui n’est pas un Jedi et dont la naïveté et l’enthousiasme sont parfaitement restitués. Leia est cette teigne aux idéaux bien trempés que l’on apprend à aimer en même temps que Han… assurément l’une des caractérisations les plus admirables que ce personnage ait connu depuis très longtemps. Si vous êtes comme moi, et que pour apprécier Han, il faut que vous aillez l’impression que c’est un personnage sans allégeance, imprévisible et sans limite vous vous régalerez. Han est l’élément perturbateur du récit, dont la moitié des coups de têtes sont des coups de génie, et l’autre moitié des catastrophes, sûr de lui et faussement désintéressé, drôle et charismatique. Dans ce roman, Han est Han. Luke est Luke. Leia est Leia. Chewbacca n’est pas une simple carpette mais reste un personnage secondaire.

Un parfum de Zahn

Mes récriminations les plus grandes à l’égard de Zahn sont toujours les mêmes : n’utiliser que ses propres personnages, et parfois forcer tellement leur utilisation qu’ils arrivent comme un cheveu sur la soupe. Pas de panique pour ceux qui sont comme moi, ici, cela se fait dans la douceur. Vous retrouverez certains (beaucoup) des favoris de Zahn, mais finalement peu d’interactions entre eux, et un focus plus ou moins important sur l’un ou l’autre. L’œuvre s’intègre d’ailleurs parfaitement à l’UE, pour les puristes (ou les intégristes) c’est toujours un bon point. Allez, pour bien faire il aurait quand même fallu que Zahn évite de nous refaire le même coup qu’Allégeance : Luke et Mara dans la même intrigue, à quelques dizaines de mètres l’un de l’autre et qui ne se croisent jamais. C’est drôle une fois. Voire deux. Pas quinze.

Et qui dit Zahn dit Régions Inconnues, et j’ai un faible pour cette partie de la galaxie qui offre des possibilités infinies, dont ce seigneur de guerre improvisé et réussi qui nous semble tout à coup une vraie menace, alors même que cette période de l’UE est sans aucun suspens depuis des décennies.

Un parfum de Starkiller

Venons en au principal défaut du roman : il fallait bien que j’en trouve un ! La création la plus célèbre de Tim Zahn, j’ai nommé Mara Jade, m’a laisse pantois tout le roman. En fait, je ne crois pas l’avoir reconnue. Mara Jade est l’antithèse de Luke Skywalker dans la trilogie de la Croisade Noire du Jedi Fou : haineuse, endoctrinée, franchement rancunière, fatale et déterminée, avec Luke, elle forme un couple en devenir dynamique. Dans Choices of One, on rencontre une Mara Jade lisse, au moins pour l’idée que je me fais d’elle à cette époque de son histoire personnelle.

Tout d’abord, Mara Jade a des scrupules. Mara Jade sait retenir son sabre pour sauver la veuve et l’orphelin ? Peut être n’est elle effectivement pas aussi mauvaise que Dark Vador ou l’Empereur, mais j’ai eu du mal à comprendre plusieurs scènes du romans où Mara semble réfléchir aux conséquences de ses actes, à la notion de justice au sein de l’Empire, alors que son rôle est d’assassiner au nom de l’Empereur, sans le questionner. Je conviens qu’il s’agisse d’une interprétation personnelle. Pour tâcher de vous convaincre je dirais ceci : malgré tout l’empathie qu’inspire ce personnage manipulé par l’Empereur, Mara Jade, à ce moment de l’UE, est normalement une « méchante ». Le roman voudrait nous faire croire le contraire, et je trouve ça dommage, c’est faire peu d’honneur aux souffrances qu’a connu cette femme et l’ampleur de sa rédemption quelques années plus tard.

Ensuite, les pouvoirs de Mara me semblent exagérés. On a parfois l’impression d’avoir affaire à quelqu’un aussi bien formé qu’un Jedi (ou qu’un Acolyte Sith, ah non, pardon, Mara est gentille j’oubliais) et ça me dérange. J’imagine Mara comme un assassin avant tout, et une utilisatrice de Force ensuite, un peu comme Aurra Sing. Zahn serait-il victime de l’ « effet Starkiller » qui sévit dans l’UE depuis quelques années ? Les capacités des Jedi sont soumis à une inflation démente, et même s’il nous a été expliqué en long en large et en travers que Mara était beaucoup plus forte quand l’Empereur était vivant et que l’on ne joue pas dans la même catégorie de ridicule que Starkiller (le héros de Le Pouvoir de la Force), ça reste crédible évidemment, mais tout de même, ses pouvoirs me semblent exagérés par rapport à ce qu’ils devraient être.

Pour ne pas rester sur une fausse note

C’est quand même un très bon roman !



+ Les plus

  • Les véritables héros du récit : Han et Pellaeon, original !
  • Pas de (vrai) Jedi
  • Les Régions Inconnues !

- Les moins

  • Une caractérisation de Mara Jade étrange
  • Un point du récit trop récurrent
  • L’effet Starkiller

 

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Voilà pour aujourd’hui On se retrouve rapidement pour la rétrospective d’Ascension. En attendant, n’oubliez pas que chaque vente sera importante pour faire perdurer un peu plus le Légendes et permettre à chacun de compléter sa collection petit à petit ^^

Parution : 28/01/2020
Source : Le Staff
Validé par : Yocana
Section : Littérature > Romans
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Les 10 premières réactions (voir toutes les réponses) :
  • 28/01/2020 - 16:02
    Pour les intéressés, sachez que beaucoup ont déjà réussi à se procurer la réimpression :)
  • 29/01/2020 - 9:43
    Bonjour Yocana,
    Je pense qu'une coquille s'est glissée dans ton article.
    Il s'agit d'un membre éminent de l'ISB et non imminent. A moins qu'il ne s'agisse d'un futur même :).
    Désolé s'il ne s'agit pas du bon endroit pour le signaler.
  • 29/01/2020 - 9:44
    Baptman67 a écrit:Bonjour Yocana,
    Je pense qu'une coquille s'est glissée dans ton article.
    Il s'agit d'un membre éminent de l'ISB et non imminent. A moins qu'il ne s'agisse d'un futur même :).
    Désolé s'il ne s'agit pas du bon endroit pour le signaler.

    Pas grave, merci d'avoir fait attention :cute:
  • 29/01/2020 - 11:29
    Il y en a une autre (repérée hier mais je n'avais pas osé) dans les toutes premières lignes de l'article, lorsque tu écris, je cite: "Choix Décisifs et Allégeance sont donc les nouvelles vagues de 2020". Ascension au lieu d'Allégeance, nan? Ou alors je n'avais rien compris à cette phrase hier soir :)
  • 29/01/2020 - 11:38
    J'ai rectifié, merci. Voilà ce que ça donne quand on est tout excité à l'idée de revoir du Legends en France :x
  • 29/01/2020 - 11:43
    Yocana a écrit:J'ai rectifié, merci. Voilà ce que ça donne quand on est tout excité à l'idée de revoir du Legends en France :x

    Ah bah dans ce cas, je comprends mieux alors, et donc: Excuses acceptées, Capitaine Yocana :lol:
  • 29/01/2020 - 12:19
    En même temps quelle idée de rééditer Choix décisifs sans Allégeance :D
  • 29/01/2020 - 13:16
    Ltf a écrit:En même temps quelle idée de rééditer Choix décisifs sans Allégeance :D

    C'est pas faux! :transpire:
  • 29/01/2020 - 14:30
    Allégeance est un Fleuve noir donc ce n'était pas possible d'en faire une simple réimp.
  • 29/01/2020 - 14:47
    Louve a écrit:Allégeance est un Fleuve noir donc ce n'était pas possible d'en faire une simple réimp.

    Curieux. Cela veut dire qu'il y a des barrières juridiques ? Et qu'une réédition impliquerait une remise en page entière du texte ? (Et donc de surcroît plus de boulot à refaire ?)
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