Chose promise par Tawak, chose due par votre serviteur, après l'interview de Randy Stradley, voici l'interview croisée des chefs d'orchestre au scenar du futur crossover Vector : John Ostrander, John Jackson Miller, et un peu de Jan Duursema.
L'interview est également signée Newsarama et traduite par votre site d'amour. A ce sujet, j'aimerais d'ailleurs précisé qu'il n'y a jamais eu de sous-traitance effectuée par des petits indiens logés dans un minuscule local en sous-sol à New Delhi, pas plus que d'employés du mois nommés Mohinder, Sanjog ou Chandra, ni même de chef magnanime leur accordant deux minutes de pause quotidienne supplémentaire en plus de leurs six déjà prévues par le contrat. Non mais oh, qu'est-ce que c'est que ces fausses déclarations ?

Cela dit, voyons en détail ce qui a été traduit par notre nouvelle filière ougandaise:

Newsarama : John, commençons avec vous, voulez-vous ? Au niveau de la chronologie, où en seront les choses lorsque débutera KOTOR #25 ? Le cycle "Days of Fear/Nights of Anger/Daze of Hate/Knights of Suffering" sera tout juste fini... et tout le monde n'en sera pas sorti indemne ?

John Jackson Miller : Sans révéler de parties spécifiques de "Knights of Suffering", ce dernier story-arc de 2007 verra Zayne de retour sur Taris, là où avait commencée sa fuite au début de la série. Seulement cette fois, ce qui l'inquiète ce n'est pas le fait que les autorités ou que les Jedi qui le traquent puissent le trouver. Non, là Taris est assiégée par les Mandaloriens, les guerriers nomades qui remportent victoire sur victoire à chaque bataille contre la République. La planète toute entière est une zone de guerre. C'est comme si nous assistions dans les films à la prise de Coruscant, des plus hautes strates aux bas-fonds, avec combats de rues et batailles aériennes à chaque niveau de ce monde-ville.


Newsarama : Pour ceux qui ne sont pas familiers avec KOTOR, nous pourrions d'ailleurs préciser que Dark Horse sortira le KOTOR Handbook en Novembre [Note de Vile: Le 7 Novembre plus exactement]. Cela étant dit, alors que Vector génère toujours un certain buzz depuis son annonce officielle à Baltimore le mois dernier, pour mettre les choses au point avec les lecteurs de cette interview, qu'y a t-il à savoir avant de se jeter sur le numéro #25 ? Zayne Carrick est un Padawan accusé du meurtre de ses camarades étudiants et qui cherche depuis à fuir ses anciens Maîtres, avec les Mandaloriens également à sa poursuite, Oh, et il y a aussi une petite chose appelée la Guerre Mandalorienne...

JJM : Zayne Carrick était au mauvais endroit au mauvais moment... et il s'arrange depuis pour en faire une habitude. Disciple Jedi aux talents contestés, Zayne pensait que sa seule inquiétude était de ne pas se voir accorder le rang de Chevalier Jedi. Mais c'était avant qu'il n'arrive en retard à la cérémonie d'adoubement... où il découvrit que ses amis apprentis avaient été assassinés par leurs Maîtres. Il aurait évidemment été le prochain s'il n'avait pas croisé la route d'autres fugitifs qui l'aidèrent à s'échapper, et à découvrir la vérité : ses Maîtres, membres d'une cabale secrète de visionnaires Jedi, avaient prédit qu'un de leurs étudiants provoquerait la ruine de l'Ordre Jedi. Et parce que Zayne s'échappe, ils en sont plus sûrs que jamais, et pour mettre toutes les chances de leur côté pour le capturer, ils l'accusent du meurtre des apprentis.

Seulement, le fait est qu'il arrive une fois de plus à leur échapper, et Zayne leur jure alors qu'il obtiendra bientôt justice, d'une façon ou d'une autre. Mais là encore, il est victime d'un mauvais timing, car c'est à ce moment que les Mandaloriens choisissent de commencer leurs frappes éclairs contre la République. D'un coup, il se retrouve alors pris entre ces deux énormes forces en mouvement, et ses propres problèmes paraissent minuscules en comparaison. Mais le sont-ils vraiment ? Peut-être que non, surtout quand la prophétie est encore en jeu, et qu'il ne cesse de se mêler à des évènements d'une importance galactique !


Newsarama : Cela va bientôt faire deux ans que la série de comic-books KOTOR a été lancée. Quel a été l'impact d'une telle expérience pour quelqu'un qui était déjà un fan inconditionnel de Star Wars ?

JJM : Cela a été incroyable et merveilleux. J'ai pratiquement lu tous les comics Star Wars jamais publiés, et être capable d'en retirer les choses que j'ai aimé le plus pour les ressortir dans une de mes propres séries a été une grande expérience.

Mise à part la joie de mettre en scène des histoires avec des personnages que j'adore, une autre partie des plus appréciables demeure d'étoffer cette époque différente des autres. Nous détaillons de plus en plus d'éléments de cette ère qu'est l'Ancienne République, assez pour les compiler dans un Handbook Knights of the Old Republic. Ce dernier sortira en Novembre et à l'intérieur sera inclus tout ce que vous devez savoir sur la série, ça et de nouvelles informations, dont plusieurs indices quant à Vector !


Newsarama : Quelle idée vous a d'abord traversé l'esprit quand le concept de Vector vous a été présenté ?

JJM : J'ai pensé que c'était une idée brillante, qui nous donnait en quelque sorte la chance de mélanger un peu les thèmes propres aux différentes séries. Cela ressemblait également à la parfaite introduction à des époques qui ne seraient pas familières pour les lecteurs. Avec ça, ils verront bien que, même si les titres se déroulent effectivement longtemps avant ou après les films, c'est avant tout Star Wars dans toute sa grandeur.


Newsarama : A l'heure qu'il est, votre héros Zayne Carrick a traversé tellement de choses depuis qu'il a été révélé aux lecteurs. Comment Vector va t-il le changer, que ce soit en bien ou en mal ?

JJM : Cela va se faire par la force brute, en le cassant en des dizaines de petits morceaux d'ex-Padawan marginal.

Plus sérieusement, Zayne a vraiment été tordu dans tous les sens ces deux dernières années. Ca a commencé avec notre volonté de reproduire l'impression de "qu'est-ce qui peut nous arriver de pire maintenant ?" des films, et ça s'est enchainé à partir de ça, l'accablant de blessures émotionnelles et physiques dans ses injustices. Randy [Note de Vile: Stradley, responsable de la ligne SW chez Dark Horse] a dit un jour que peu importe qu'on aime ou non un personnage, car c'est en lui faisant traverser des choses horribles qu'on voit qui il est vraiment. Dans Vector, nous verrons donc Zayne dans une situation qui le pose en seul rempart possible contre une menace dépassant de loin ce qu'il a déjà pu affronter.

C'est une autre grande épreuve pour lui, et d'ailleurs je suis sûr qu'il aimerait qu'on l'oublie un peu !


Newsarama : Plusieurs factions du fandom Star Wars supposent déjà que Zayne et/ou un de ses complices d'infortune pourrait devenir Darth Revan et/ou Darth Malak [Note de Vile: Personnages-clés du jeu vidéo Knights of the Old Republic] dans un avenir plus ou moins proche. Des commentaires ?

JJM : Il y a un tas d'éléments concordants entre la série KOTOR et l'histoire déjà établie de l'univers Star Wars, et les prophéties Jedi concernant le futur sont un moteur important des évènements du titre.

Cela dit, nous racontons ici des séries qui se suffisent à elles-mêmes. Je ne dis pas qu'il n'existe aucun plan visant à lier nos personnages à la grande mythologie, il y en a certains, mais juste que, quoique nous faisons, tout ce dont vous avez besoin sera dans le titre en lui-même. De cette façon, les simples lecteurs des comics peuvent être au même niveau que le fan qui suit tout ce qui a un rapport avec les mystères de la série : ils auront les indices nécessaires, mais repèreront seulement moins de faux-semblants.


Newsarama : Passons à John Ostrander pour une seconde ou deux maintenant. Quand avez-vous entendu parler de Vector pour la première fois ?

John Ostrander : Lors d'un coup de fil de Randy. Ou alors venant d'un e-mail. En tout cas, l'idée d'un crossover Star Wars était là, et il voulait en discuter.


Newsarama : Pour avoir construit l'intrigue de Legends pour DC Comics en 1986/1987 et écrit pour d'autres crossovers comme entre autres Wasteland, The Janus Directive, The Malev War, quel est l'intérêt de Vector à vos yeux ?

JO : L'intérêt est qu'il se limite aux comics déjà existants. Pas de fioritures. Pas de numéros supplémentaires à acheter, pas de tie-ins, ni de "numéros centraux". Vector ne sera qu'un arc dans les séries existantes. Je n'ai rien contre les tie-ins et le reste. Après tout, j'en ai déjà fait et cela fonctionne bien. Mais ils peuvent aussi diluer l'histoire. Le lecteur peut se sentir désorienté, et au final avoir l'impression de s'être fait avoir. Avec Vector, le crossover entier prendra la forme d'arcs à l'intérieur de nos titres.


Newsarama : Selon vous, qu'est-ce qu'un crossover comme celui-ci pourrait apporter à la mythologie Star Wars ? A l'inverse d'autres univers et séries comics qui ont subi des redémarrages, des "ultimatization" [Note de Vile: Cf la saga des Ultimates Marvel] et des traitements "all-star" [Note-bis: Cf All-Star Superman ou Batman chez DC], Star Wars a toujours été un univers en constante évolution depuis l'introduction par George Lucas de Luke Skywalker, la Princesse Leia, Darth Vader et toute l'équipe en 1977...

JO : Nous ne réinventons par la roue dans Vector. Nous avons juste trouvé un outil de narration efficace qui nous permet en plus de rester dans la continuité Star Wars. L'un des principes qui nous guide ici dans les paramètres à appliquer est de rendre chaque numéro accessible aux premiers lecteurs, aussi bien que satisfaisant pour les fans de la première heure.


Newsarama : Qu'espérez-vous accomplir avec Vector ?

JO : Tout d'abord: raconter une grande histoire. C'est toujours le premier objectif. Ensuite, via la nature de l'évènement, nous voulons attirer de nouveaux lecteurs. Je pense que nous avons des comics qui contiennent tout ce qui compte aujourd'hui: de grands personnages, de grands dessins, de grandes histoires. De l'action, de l'humour, du drame, absolument tout. Ce ne sont pas simplement de grands comics Star Wars, ce sont de grands comics, point final. Mais nous n'oublions pas non plus nos lecteurs assidus. Les évènements qui surviendront dans les arcs auront par la suite un impact sur les comics en eux-mêmes. Par exemple, ce qui se passera dans la partie Legacy de Vector aura des conséquences majeures sur ce qu'on pourra voir à partir de 2009, et bien au delà.


Newsarama : John Jackson Miller, jusqu'à quel point un vétéran comme M. Ostrander peut vous inspirer ? Et qu'est-ce qui fait "marcher" un crossover dans le monde de Star Wars ?

JJM : J'ai rencontré John il y a des années de cela dans une des premières conventions auxquelles j'ai assisté, et alors que je n'aurais jamais deviné qu'il nous serait possible de travailler ensemble vu les périodes dont nous nous occupons, je suis maintenant ravi de voir que nous avons réussi. L'un des grands avantages au fait de bosser avec une telle équipe de créateurs et éditeurs chez Dark Horse c'est que j'en apprends plus du métier à chaque étape. Je ne pense pas qu'un seul numéro passe sans que je ne découvre un nouveau "truc" pour relater mes histoires plus efficacement. Et c'est encore plus fort pour cet évènement, puisque j'apprends quelque chose de chaque partie impliquée.

Le mécanisme liant ensemble ces ères différentes, bien que ce soit quelque chose auquel nous avons prêté une grande attention, n'a en fait été qu'un petit bout de toutes les idées que nous ont inspirées nos discussions. Nous sommes tous arrivés avec des thèmes bien distincts, et cela fut intéressant de voir comment chacun s'en est sorti avec le procédé créatif. John a cette capacité de voir directement les thèmes et évolutions de personnages qui répondent au besoin du "grand plan"; Moi, j'aime voir où tout ça peut me mener avec ce qui se passe sur le moment dans les comics.

Au final, je pense que nous en sommes arrivés à construire quelque chose qui sera satisfaisant en tant qu'histoire unique, tout en étant significatif vis-à-vis des intrigues s'écoulant dans chacun des quatre titres concernés.


Newsarama : Il a aussi été dit qu'un même personnage sera présent dans toute l'histoire de Vector, de son début dans KOTOR, en passant par Dark Times et Rebellion, jusqu'à sa fin dans Legacy. Bien que vous n'allez évidemment pas révéler qui cette personne sera, récemment nous avons pu constater que plusieurs figures ont été capable de traverser les époques. Même des Jedi comme Luke Skywalker, Yoda, Obi-Wan Kenobi, ou encore des Seigneurs Sith comme Darth Nihilus et Exar Kun ont pu réapparaître en tant que spectres de la Force. Ce personnage mystère sera-t-il donc un nouveau venu dans l'univers, grâce auquel les novices ou habitués pourront suivre l'histoire ? Ou sera-t-il quelqu'un de familier pour les fans ? Ou est-ce que cette histoire en douze chapitres tournera encore autour d'une certaine famille ?

JO : Une constante unira bien toute l'intrigue de Vector. Est-ce que ça sera une personne ? Une chose ? Les deux ? En dire trop maintenant compromettrait l'histoire, alors nous préférons nous taire pour le moment.


Newsarama : Logique. En regardant la première image preview apparue avec la sollicitation de KOTOR #25, plusieurs personnages sont quand même reconnaissables: Luke, Vader, Cade, Zayne. D'accord, ce dernier est le héros de KOTOR mais on ne peut s'empècher de se demander s'il a un rapport quelconque avec les Skywalker ?

JJM : Ils utilisent tous des sabres-lasers. Enfin, Zayne n'utilise pas aussi bien le sien. (D'ailleurs, pour l'anecdote, j'ai donné un sabre-laser à lame jaune à Zayne car c'est celui qu'avait la figurine Kenner Luke Skywalker à l'origine. Donc il y a une connexion !)

Plus sérieusement, ils sont tous connectés par la destinée et les évènements de Vector, mais vous allez devoir lire pour découvrir comment.


Newsarama : Randy a indiqué que le laps de temps entre KOTOR #25 et Legacy #32 est approximativement de 4100 ans. Etant donné que vous allez aussi indiquer la direction à prendre aux auteurs de Dark Times et Rebellion, les fans et les lecteurs normaux verront-ils la Prélogie et la Trilogie Classique affectées elles-aussi par Vector ?

JO : Ces deux périodes sont déjà plutôt bien remplies. Mais vous allez apprendre comment Vector affectera certains personnages de ces ères.


Newsarama : Jan, jusqu'à quel niveau êtes-vous impliquée dans Vector ? Avez-vous vous aussi façonné l'intrigue ?

Jan Duursema : J'ai eu la chance d'occuper un certain rôle depuis le commencement. Et j'aurai définitivement ma part à jouer dans la construction des numéros de Legacy sous le label Vector.


Newsarama : Allez-vous introduire de nouveaux personnages ?

JJM : Oui. Et certains reviendront en force dans KOTOR pour qu'on en apprenne un peu plus sur eux.

JO : Nous introduisons toujours de nouveaux personnages.


Newsarama : Jan, participez-vous au design de ces personnages alors ?

JD : J'ai conçu le design de plusieurs nouveaux personnages pour Vector. Pour certains d'entre eux, j'aime penser au Bon, à la Brute, et au très très horrible Truand. Développer ces personnages a été un processus très prenant dès l'entame du projet. Il y a une certaine magie qui naît lors des séances de planifications qui vous donne ensuite des images parfaites de ce dont les figures principales doivent avoir l'air. Mais parfois, à force d'approfondissement de l'intrigue, l'image que j'en ai à la fin est vraiment différente de ce que j'imaginais en premier lieu. Ca a été le cas pour quelques uns ici, et le résultat était certes autre que ce que j'avais en tête mais bien meilleur au final. Et pour moi, quand cela arrive, cela montre que le personnage a su dépasser son concept initial pour prendre vraiment vie.


Newsarama : Pour conclure cette interview, quel sera le facteur Un Nouvel Espoir que fans et lecteurs étrangers peuvent attendre des premiers numéros de Vector ? Y a-t-il quelque chose que vous aimeriez dire avant que le premier chapitre ne sorte en Janvier ?

JO : Chaque chapitre de cette histoire en douze parties mène à quelque chose, et a un impact durable sur ce qui arrivera ensuite. En bien ? En mal ? Cela dépend de la façon dont les personnages réagiront à ce qui leur arrive. Et les nouveaux lecteurs se sentiront chez eux. Si vous connaissez tout des films Star Wars, alors vous ne connaissez pas tout de l'univers Star Wars. Mais vous en saurez assez pour lire Vector. Pour les nouveaux venus, Vector est un tapis rouge vers une galaxie de grandes histoires qui n'attendent qu'à être découvertes. Pour les lecteurs assidus, et bien nous avons encore quelques trucs qui peuvent vous en mettre plein la vue.

Randy Stradley: J'aimerais juste mentionner que le mot "vecteur" peut avoir plus qu'un sens...

JD : Je ne peux pas parler pour le reste de la bande, mais je crois sincèrement que les numéros Vector de Legacy vont faire l'effet d'un double coup de poing dans le ventre.



Ca promet... Si c'est possible de pas taper trop fort par contre, je tiens quand même à mon estomac...
Voila c'est vraiment tout pour ce soir... cette nuit... ce matin... oh puis merde à ces repères temporels !
J'aimerais quand même adresser un grand merci à celui qui m'a accompagné tout au long de cette trad: le Dieu Serj Tankian et son Empty Walls qui a tourné en boucle, Soyez béni Ô Grand Serj !

Il est 2h30, je vous dis à la prochaine les p'tits loups, en espérant également que vous en ayez eu pour votre compte. ;



Hééééé Gérard ! Ouais c'est bon, tu peux leur dire d'aller en pause, mais si y en a un qui y prend trop plaisir, tu le descends !