
- Titre original The Force Unleashed
- Genre Comic-Book
- Série Le Pouvoir de la Force (comics) (Vol. 1)
- Univers Legends
- Année et période -3 (Empire)
- Scénariste(s) Haden Blackman
- Lettrage Michael Heisler
- Dessins Brian Ching & Bong Dazo & Wayne Nichols
- Couleurs Michael Atiyeh
- Traducteur(s) Jérôme Wicky
- Note du staff SWU
- Note des internautes
L'Apprenti entrainé depuis son enfance par Dark Vador en personne est prêt pour son épreuve finale. Il doit maintenant traquer et tuer les anciens ennemis de son Maître : les derniers Jedi. Secondé de la pilote de l'Empire Juno Eclipse et le droïd Proxy, l’Apprenti n’a pas scrupule à obéir aux ordres de son Maître jusqu'à ce qu'il apprenne une chose qui changera ce qu'il connait sur ce qu'il est ... et sur ce qu'il est censé réaliser.
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Alors que le jeux vidéo du même nom a déferlé sur nos consoles tel un raz-de-marée, en parallèle est sortie sa version comic. À première vue, l'idée peut faire peur, alors coupons court à toute supputation : nous sommes là face à un contenu qui redonne à la licence Star Wars ses lettres de noblesse. Mais rien n'est dû au hasard. En effet, l'idée du projet a pris forme dans la tête de George Lucas avant même la sortie de l'épisode III, ayant alors chargé une équipe, Haden Blackman en tête, de travailler sur un récit levant le voile sur un élément majeur de la saga... Voilà pour la petite histoire, place à la grande.
Scénario
L'intrigue nous est racontée par le droïde Proxy, qui retrace le parcours de son maître, un dénommé Starkiller, l'Apprenti secret de Dark Vador. Là, rien qu'à la lecture de cette phrase, vous cristallisez de l'alacrité n'est-ce pas? Personnage inédit dans l'univers étendu et approuvé par George Lucas himself, Starkiller va ainsi être au centre d'une évolution majeure de la saga ; chose rare car les scénaristes ont habituellement une marge de manœuvre limitée pour toucher directement aux événements du récit originel. Sans rentrer davantage dans la « spoilerisation », disons que l'Apprenti est au départ au service de l'Empire, mais qu'il permettra au bout du compte l'émergence d'une alternative pour la galaxie... Rien de plus concernant ceci ne sera dit pour ne pas nuire à votre plaisir de lecture. Et du plaisir, il nous en est apporté en masse comme diraient nos compatriotes québecquois.
Suivre le parcours de Starkiller est tout bonnement jouissif : à défaut de pouvoir incarner concrètement le personnage comme dans le jeu vidéo, la plongée dans l'action n'en est pas moins impressionnante : on le voit en quasi super-héros tout détruire sur son passage (cf le titre), être manipulé par Vador, affrontant Obi-Wan Kenobi (sur ce point je ne vous dis pas tout, certes...), remettant en question son allégeance, être au prise avec la Garde Noire de l'Empereur, affrontant des Jedi ayant survécu à l'Ordre 66, s'alliant à d'autres, avec en prime un épisode de son enfance parfaitement inséré dans le récit, et en apothéose un affrontement titanesque... Cette exhaustivité constitue en même temps le défaut principal du comic : le foisonnement et l'enchaînement rapide de toutes ces péripéties nuit à la fluidité du récit et finit par donner quelque peu le tourni. Mais l'histoire ne se limite pas qu'aux exploits de son personnage principal et fait la part belle aux relations entre les différents protagonistes, notamment entre maître et apprenti. On observe avec plaisir les subtilités de Vador à l'égard à la fois de Starkiller et de l'Empereur, ce qui lui donne une dimension nouvelle.
Dessins
Quand bien même les goûts et les couleurs ne se discutent pas (parce qu'en fait ils se goûtent et se voient), le rendu esthétique est assez réussi. Côté couverture, pas de surprise, Le Pouvoir de la Force a droit au même visuel que celui du jeu vidéo, emblématique et plutôt sympa. Pour le contenu, la colorisation donne une belle profondeur et une réelle substance aux protagonistes grâce aux effets de lumière. Elle sert un dessin magnifique, offert par trois dessinateurs de talent, et qui ne souffre de presqu'aucune faiblesse, tant sur la composition que sur la modélisation. Le passage d'un dessinateur à l'autre est fluide, même si les niveaux sont légèrement inégaux, Brian Ching surpassant ses deux confrères. L'ensemble est donc très plaisant, souvent très beau, renouant avec une donnée fondamentale des films de mister George trop souvent oubliée : un Star Wars, visuellement, ça en jette.
Conclusion
Sans être révolutionnaire, Le Pouvoir de la Force est un bon album qui tient ses promesses, tant du point de vue scénaristique que ludique et esthétique. Mais lui manque toutefois ce que l'on pourrait improprement appeler une « âme », la petite chose qui fait qu'en le refermant, vous y repenserez encore. Absence peut-être due à un personnage tellement employé à servir un contrat avec des clauses à respecter qu'il ne marque pas vraiment le lecteur en terme d'émotion. Dans ce registre, le manga Black & Silver est beaucoup plus poignant dans la relation qu'entretient Vador avec un jeune garçon qu'il prend comme apprenti.
Le Pouvoir de la Force offre malgré tout son lot de bons moments et éclaire sous un jour nouveau certains éléments considérés comme acquis, à l'image de la hiérarchie des rapports de « Force » qui se voit légèrement chamboulée... Certains adhéreront, d'autres moins (forcément), mais les nouveautés sont quand même là. Alors si vous avez apprécié le jeu ou que vous êtes simplement curieux de découvrir ce nouveau pendant de la saga Star Wars, allez-y les yeux fermés. Enfin non, pas fermés hein... En confiance quoi. -
Le scénario était le gros point noir, celui qui faisait peur à tous le monde. Et ben finalement je trouve ça très bon. On avait peur du padawan, que ce soit un peu lourd, redondant, que ça plombe Star Wars...
...mais finalement c'est comme si Vader n'en avait jamais eu, ce n'est qu'un pion.
Il s'agit d'une énorme intrigue montée de toute pièce par Palpatine, et c'est là qu'est la principale ressemblance avec les "ombres de l'empire". En bref je ressort avec un avis positif puisque je m'attendais au pire. Les dessins de Ching sont excellent et on couine quand on le perd en milieu d'histoire, mais ce n'est que pour mieux le récupéré à la fin.