StarWars-Universe.com utilise des cookies pour faciliter votre navigation sur le site, et à des fins de publicité, statistiques, et boutons sociaux. En poursuivant votre navigation sur SWU, vous acceptez l'utilisation des cookies ou technologies similaires. Pour plus d’informations, cliquez ici.  
Andor - Saison 2 - Épisodes 7 à 9 : Avis 100% spoilers !
 
Un GRAND moment de télévision !
12/05/2025

Quand Star Wars rime avec perfection

Que voulez-vous que je vous dise ? Du grand art voilà tout ! L'arc de la prison dans la saison 1 vient d'être détrôné par celui-ci de par son intensité, sa tension, sa résolution, sa violence, son émotion. Les enjeux sont clairs, le chemin de Cassian est tracé. A l'aube de la diffusion des trois ultimes épisodes de la série, me voilà sans voix face à une oeuvre Star Wars sans concession. 

Je vous invite donc à me suivre dans mes réflexions particulièrement élogieuses sur ce troisième arc (épisodes 7 à 9). L'avertissement est désormais habituel : ce qui suit est aussi spoilant que subjectif !


Le Massacre de Ghorman ou le rappel de la violence de l'Empire


Au final, Star Wars ... c'est quoi ? Du space-opéra ? Un space-western ? De la fantasy dans l'espace ? Une métaphore plus ou moins romancée des déboires politiques bien terriens et humains ? Un appel à l'aventure classique mais efficace ? Ou bien tout cela en même temps ? 

Voilà peut-être pourquoi cet arc est si parfait. Parce qu'il a trouvé le moyen de lier tout ce qui fait l'ADN de Star Wars à sa propre identité. Dans ce que cet ADN a de plus pur, de plus honnête, de plus direct. 

Partons de l'évidence : le massacre de Ghorman. Nous savons tous que l'Empire représente "les méchants". Mais cette menace est trop souvent traitée de manière superficielle à mon goût. On ne compte plus les oeuvres où les stormtroopers sont réduits à des éléments quasi-comiques ou des rebondissements faciles permettant un peu d'action gratuite, rapidement oubliable. 

Non, l'Empire est un régime totalitaire. Un régime fasciste. Le régime de Palpatine, Dark Sidious, Seigneur Noir des Sith. Le doute n'est pas et n'a jamais été permis malgré le caractère parfois enfantin de ces histoires. Nous pourrions évoquer les Ewoks comme excellent exemple : candides, mignons, utilisant des bouts de bois contre le transparacier de l'Empire, les scènes sont parfois drôles, même en combat, mais on n'oublie jamais de nous montrer la violence de ce régime : les Ewoks meurent. 

Et les Ghors meurent aussi.

Et ce point est le premier et le plus évident. Les histoires dans notre galaxie lointaine fonctionnent particulièrement bien quand la menace est tangible. 

Ainsi, l'épisode 8 pose cet enjeu précis et en fait un moment de télévision grandiose, un de mes meilleurs de ces dernières années. Tant dans la réalisation, la musique que dans la lente installation de cette tension. La résolution est brutale. Rappel ô combien important de la cruauté de l'Empire justifiant l'existence de la Rébellion et du combat de Cassian.


Star Wars est politique


On ne peut pas raconter une histoire sur des révolutionnaires luttant contre un régime oppressif sans parler politique. Et par politique j'entends La Politique. Pas les histoires de personnes, d'élus, mais la lutte des idées dans le champs matériel, dans la sphère publique. 

C'est là dessus que Star Wars a brillé par le passé (je ne refais pas ici les multiples parallèles entre l'oeuvre de Lucas et la guerre au Vietnam, le régime de Nixon, la seconde guerre mondiale, etc). Et c'est ici que Star Wars brille à nouveau. Comment ne pas voir une critique de la technique de la nasse en manifestation quand l'Empire encercle les Ghors sur leur "plaza" ? Sans même parler de l'évidente critique des médias n'offrant pas le recul nécessaire à la santé démocratique mais se faisant plutôt l'écho du pouvoir sans réflexion devenant outil de propagande ? Ou encore l'utilisation de certains actes/faits divers pour justifier de mesures toujours plus sécuritaires ? Ou encore tout simplement la critique de politiques dont la fin justifie les moyens : l'Etoile Noire doit être construite, au prix d'une planète toute entière, ainsi que de la liberté ?

Du GRAND Star Wars !

Que ce soit dans la trilogie ou la prélogie, l'histoire des Skywalker s'est toujours écrite sur un fond politique marqué, offrant de multiples niveaux de lecture à cette merveilleuse histoire ! La chute de la République sous un tonnerre d'applaudissement, l'annonce de la fermeture du Sénat dès les premières minutes ou presque d'Un Nouvel Espoir, etc. De GRANDS moments !

L'apogée de cet aspect se trouve bien évidemment dans le discours de Mon au Sénat. Bien que j'ai lu sur internet que cela pouvait être incohérent de se mettre à ce point en danger pour un discours qui n'aura pas d'impact immédiat, je crois que cette façon de comprendre la scène est erronée. En effet, Mon utilise une dernière fois le peu de liberté que le Sénat permet (en tordant les règles au passage, merci Bail !), pour dire tout haut ce qui n'avait jamais été dit : Palpatine et son Empire sont le mal incarné ! Imaginez l'impact qu'un tel discours peut avoir ! 


Star Wars et le destin


La prophétie. Celui qui ramènera l'équilibre dans la Force. L'Elu. La dyade. La Force qui peut créer un individu. Etc.

Star Wars a toujours aimé les destins tracés, tragiques. 

Cassian n'échappera pas à la règle. Qu'il est surprenant et agréable de voir l'élément "magique" de Star Wars faire son "arrivée" dans une série aussi terre à terre qu'Andor qui, jusqu'alors, avait pris soin de ne pas en parler : la Force. 

En effet, c'est le personnage de la guérisseuse qui permet à ces éléments de se développer. Le discours de Bix permet aussi de comprendre que Cassian et elle sentent que quelque chose se prépare, préssentent le destin de Cassian à venir. C'est aussi pour cela que ces épisodes sont parfaits à mes yeux : en renouant avec cette partie là aussi de l'ADN de la licence. 

Nous qui connaissons le destin de Cassian ne pouvons qu'être touchés par le fait qu'il le sente arriver. Lui qui veut partir avec Bix, qui a déjà tant donné. Mais c'est en faisant le plus grand sacrifice possible que Bix va clouer le destin de Cassian : elle s'éloigne, refuse la vie paisible qu'il lui offre pour littéralement sauver la Rébellion et la galaxie. 

Si vous avez lu mes précédentes critiques, vous avez peut-être remarqué que je m'interrogeais beaucoup sur l'avenir et le traitement de Bix. La solution de facilité scénaristique aurait été de la "tuer" puisque nous ne la retrouvons pas dans Rogue One. J'aime énormément la subtilité du traitement qui lui a été réservé. Elle ne se fait pas assassiner par un agent impérial, n'est pas perdue, n'est pas kidnappée, en danger, etc. Non. Elle prend en main son destin pour laisser celui de Cassian se dessiner. Subtil. Elégant. Poignant.

Bravo pour cette écriture !


Conclusion


Vous l'aurez compris. J'ai cherché à mettre des mots sur pourquoi j'ai tant aimé ces épisodes. 

En conservant son identité propre (violente, brute, terre à terre), Andor a réussi le tour de force, tout en s'approchant chronologiquement de Rogue One, de s'accrocher thématiquement et narrativement au coeur de la saga.

Star Wars et Andor sont une histoire politique, de destin tragique, de romance impossible, de lutte contre un pouvoir tyrannique au nom de la liberté pour un avenir meilleur.

Bravo et merci à Andor pour ce merveilleux moment de télévision !

Parution : 12/05/2025
Source : Disney+
Validé par : ArnoDaveG
Section : Télévision > Andor