Dans ce nouveau format que j’hésite de démarrer depuis des mois, je vous propose de mettre l’accent sur des éléments de la saga qui mériteraient d’avantage d’exposition ou d’éclaircissement.
Je tiens à préciser que cette chronique n’engage que moi et pas l’ensemble de la rédaction de StarWars-Universe.
J’espère faire perdurer ces articles de manière régulière et je compte sur vous si vous avez des sujets que vous souhaiteriez voir abordés à me les communiquer sur le forum ou les réseaux.
Je précise que si vous n’avez pas vu la série The Acolyte et souhaitez éviter tout spoiler je vous conseille de remettre la lecture de cet article à plus tard.
Plongeons-nous dans une galaxie lointaine, avec The Acolyte.
Cette nouvelle série Star Wars disponible en intégralité sur Disney+ fait une chose jusqu’ici inédite sur nos écrans : elle explore le passé de la saga. Depuis le rachat en 2012 toutes les œuvres audio-visuelles que nous avons eues se sont soit penchées vers le futur avec la nouvelle trilogie, soit vers les deux trilogies existantes. Dans cette liste non exhaustive de projets on trouve : The Mandalorian, Rogue One et Solo, Résistance, Battlefront et Fallen Order, Rebels, The Clone Wars et j’en passe. Uniquement des œuvres ancrées à l’époque des trilogies (anciennes comme nouvelle).
The Acolyte est venue rebattre les cartes et offrir à la saga un souffle nouveau venu du passé.
100 ans avant la Menace Fantôme, The Acolyte nous offre une plongée dans l’Ordre Jedi à la fin d’une période connue comme étant « La Haute République ».
Pourquoi ce qualificatif de « Haute » ? Tout simplement car on considère cette période comme l’âge d’or de la République et de l’Ordre Jedi. Mais ici on en est à la fin, et pour plusieurs bonnes raisons mais soyez patient j’y reviendrai.
La série s’articule autour d’une enquête à la suite du meurtre de plusieurs Jedi, vraisemblablement causés par une Acolyte (avant d’être potentiellement disciple) d’un seigneur obscur. Les Jedi vont donc faire leurs investigations et tout un tas de révélations et d’erreurs commises vont refaire surface.
A la fin le constat est implacable : les Jedi ont échoué ! Pire ils sont responsables aux yeux de la galaxie.
Avant d’énumérer toutes leurs erreurs ou manques de jugement de l’Ordre je vais combattre une idée tenace : non The Acolyte ne trahit pas l’image des Jedi de la prélogie, au contraire elle la conforte ! Et ce pour deux raisons :
- Les Jedi dans the Acolyte sont peints comme des personnes arrogantes, obtuses, faisant preuve de peu de souplesse, persuadées d’avoir raison, dont la morale leur donnerait tous les droits. Tous ces points recoupent ce qu’on sait des Jedi de la prélogie. Et si ça ne vous semble pas évident, sachez que c’est normal mais on y vient un peu plus bas
- Les Jedi dans The Acolyte ont des pouvoirs différents de ceux de la prélogie, des sabres différents et agissent seuls sans l’accord du Conseil et/ou de la République. C’est tout à fait normal et logique et pour vous l’expliquer je vais avoir besoin de vous parler de La Haute République.
Alors oui j’ai déjà expliqué que la Haute République était une sous-période de la République Galactique, mais c’est surtout un programme littéraire unique au monde. Je l’ai dit, la sortie de The Acolyte est un souffle nouveau dans le paysage audio-visuel mais la littérature Star Wars n’a pas attendu la série pour explorer le passé de la saga.
En 2021 est paru le roman La Lumière des Jedi. Un livre qui ouvre la période de la Haute République 100 ans avant The Acolyte (et donc 200 ans avant la Menace Fantôme). Ce livre nous montre pourquoi on est en plein âge d’or : la République, profondément sociale s’agrandit en offrant aux mondes de la Bordure Extérieure de la rejoindre. La Chancelière met en place des « grandes œuvres » pour permettre aux différents peuples de partager leurs cultures et ce que leurs mondes peuvent offrir à la galaxie, et inversement. Les Jedi bien que basés sur Coruscant restent indépendants et vont de sanctuaires en sanctuaires, suivant souvent la Force pour savoir où on a besoin d’eux.
D’ailleurs en 2023 la Haute République va explorer son propre passée en remontant encore 150 ans plus tôt et on y découvre des missions diplomatiques et de paix de la part des Jedi et de la République sur des mondes rattachés à aucun gouvernement. Le seul moteur derrière tout ça c’est l’envie d’aider et de limiter le nombre de victimes dans des guerres. L’altruisme prédomine d’une certaine manière, mais attention l’orgueil et le sentiment de supériorité ne sont pas très loin.
Pendant la Haute République on trouve disséminé partout dans la galaxie et pas seulement sur les mondes de la République, des temples Jedi. Lieu de repos, de pèlerinage ou de protection pour certains mondes. Il existe même des Jedi qu’on appelle des cheminants, qui suivent leur propre route en toute indépendance. Enfin tout l’Ordre vit en harmonie avec d’autres courants de la Force comme on le voit sur Jedha, et font preuve d’une panoplie de pouvoirs propre à chaque Chevalier. On pourrait le résumer ainsi, chaque Jedi est unique et peut mener la vie qu’il souhaite au sein ou pas de l’Ordre.
Malheureusement, quand on est attentif, on voit que tout n’est pas blanc même pendant la Haute République. Ce n’est d’ailleurs pas seulement lié à la menace propre à cette saga littéraire bien que ça y joue pour beaucoup. Je vais vous donner plusieurs exemples :
Vernestra Rwoh que le grand public connait bien maintenant grâce à The Acolyte fait sa première apparition dans un roman de la Haute République. Elle est adolescente, nouvellement promue Chevalier Jedi, la plus jeune de sa génération mais elle possède un sabre laser unique en son genre. Je ne parle pas de la couleur violette de sa lame mais bien du fait qu’en appuyant sur un bouton son sabre peut se transformer en fouet laser, comme on l’a vu dans la série. Et bien même pendant l’âge d’or de la République elle n’ose pas s’en servir et en parler de peur que le Conseil ne l’en prive.
Un autre évènement intéressant, dans le roman La Lumière des Jedi, le Conseil fait un vote pour savoir si les Jedi doivent dans un cas très particulier intervenir sur ordre de la République. Est-ce que les Jedi doivent se mettre au service du gouvernement ? Le vote est très serré, presque 50/50, mais finalement le oui l’emporte. Bien sûr on est sur une situation unique et ponctuelle mais on imagine sans mal que 300 ans plus tôt le vote aurait été tout autre.
Un autre point c’est la question de l’attachement, ce n’est pas honteux pour un Jedi de tomber amoureux ou d’avoir des aventures. Cependant si un Jedi veut vivre pleinement une relation il quitte systématiquement l’Ordre sans honte ni regret. Aucun d’entre eux n’a de relation cachée, ils en parlent tous ouvertement aux maîtres, voir au Conseil quand ça arrive.
Parlons justement du Conseil, qui à la suite de différents évènements fait de plus en plus preuve de micro-management et chapeaute tout jusqu’à commencer à être quelque peu bougon quand un Jedi veut devenir un cheminant.
Enfin par rapport au premier tome où les Jedi font preuve d’une pouvoir immense pour sauver un monde entier, on les voit (souvent par arrogance ou manque de communication) causer de plus en plus d’erreurs. Yoda lui-même dans le dernier comics est la cause indirecte de la mort de milliers de personnes.
Vous voyez où je veux en venir ? La Haute République nous montre un état intermédiaire entre l’idéal qu’ont pu être les Jedi à leur formation et leur chute lors de la prélogie.
Car oui on arrive au point primordial de cet article :
Les Jedi de la Prélogie sont responsables de leur chute !
Faisons une analogie (il serait intéressant de faire le même travail pour la République Galactique un jour mais focussons-nous sur les Jedi) :
Mettons qu’au moment de la prélogie les Jedi soient un petit cours d’eau au fond d’un très grand canyon. Au moment de la création de l’Ordre, quelque part après un hypothétique schisme avec leurs frères obscurs, ils étaient un puissant fleuve majestueux au milieu d’une plaine.
La Haute République, version livres on est quelque part entre les deux, sur un fleuve qui a creusé la plaine et la roche et qui s’écoule au fond d’une gorge peu profonde. La série The Acolyte nous montre un ordre encore un siècle après, la gorge s’est élargie et commence à s’assécher tout comme les plaines environnantes. Au moment de la prélogie il ne reste qu’un grand canyon, presque aride au fond duquel il ne reste qu’un mince filet d’eau.
Derrière toutes les histoires tragiques des romans et de la série c’est cela que nous montre la Haute République. Elle nous montre comment un ordre majestueux et profondément juste s’est effrité très lentement (on parle sans doute de millénaires) pour causer finalement sa propre chute.
Oui les Jedi de la prélogie sont responsables de la chute de la République et de l’Ordre mais non ils n’auraient rien pu faire pour l’empêcher. Ils étaient déjà trop empêtrés dans leurs fautes, trop liés à la République et la bureaucratie, ils avaient déjà refoulé trop de chose, mis en place trop d’interdits, ils ne savaient plus comment faire différemment. Pour reprendre une des phrases les plus justes de Luke Skywalker dans Les Derniers Jedi « Les Jedi doivent mourir » (entendez les Jedi version prélogique doivent mourir pour potentiellement renaitre comme ils étaient lors de leur création).
C’est d’ailleurs en parti parce que Luke a reproduit le modèle prélogique que son école a sombrée. Mais c’est un autre débat.
La question à se poser est donc : qu’ont-ils donc perdus ? Ou comment ont-ils changé ? C’est là que la Haute République et The Acolyte rentrent en scène.
On comprend rapidement que contrairement à ces médias qui nous montrent des Jedi plus ou moins indépendants, nombreux, avec leur identité propre (que ce soit visuel comme pour les sabres/tenues, pouvoirs originaux ou personnalité et même en termes de pouvoirs) la prélogie nous livre des Jedi tous identiques avec une morale rigide aux ordres du Conseil conservateur. Chaque Jedi semble sortir du même moule, répète les mêmes phrases qui en perdent leur sens. On les empêche d’être eux même, on refoule l’individus au profit du groupe, on met que des interdits. D'ailleurs intéressant de voir arriver dans The Acolyte la tenue unique !
C’est un point que j’aime beaucoup dans The Acolyte, les Jedi comme Sol ou Vernestra font leur enquête dans leur coin, presque cachés du Conseil en contournant un peu les règles. Pourtant leurs Padawans, la prochaine génération, plus proche de la prélogie que leurs maitres, passe leur temps à reciter les règles et veulent prévenir et demander l’avis du Conseil à tout bout de champs. On a donc une nouvelle génération presque endoctrinée à ne pas remettre en question l’Ordre.
L’autre intérêt de ces médias c’est de voir une bascule progressive de l’Ordre qui se met petit à petit au service de la République. J’ai mentionné cette histoire de vote dans les livres, mais on peut aussi mentionner le fait que pour la première fois un Jedi devient le représentant de l’Ordre auprès de la Chancelière. Et que dire de la fin de The Acolyte ou la République devient presque plus sensée que certains Jedi mais s’immisce comme jamais en demandant un audit ?
Lors de la Prélogie, et surtout pendant la Guerre des Clones, les Jedi sont au service de la République. Ils ont fermé tous les temples dispersés dans la galaxie, n’autorisent plus d’actions sans l’approbation du Conseil (peut être une conséquence des actions extrêmes de certains, comme vu dans The Acolyte) et agissent pour ainsi dire jamais sur un monde ne faisant pas partie du Sénat. Heureusement il reste ce frondeur de Qui-Gon Jinn !
Et quelles sont les conséquences de tout ça ? A ne plus suivre le courant de la Force et d’intervenir seulement là où les politiciens ou le Conseil estiment qu’on a besoin d’eux les Jedi perdent leur connexions à la Force et donc les pouvoirs si particuliers et si uniques qu’on a pu voir dans les romans et la série. Une idée intéressante de The Acolyte est qu’un Jedi ne devrait jamais utiliser son sabre, il pourrait se défendre qu’avec la Force. Ce qui donne la sublime scène d’ouverture de la série. Mais une fois l’affinité avec la Force de perdue, que reste-t-il aux Jedi de la Prélogie ? Leur sabre (petit fun fact : dans les romans de la Haute République une Jedi combat avec un bouclier au lieu d’un sabre).
Ces trois points que je viens de mentionner sont à eux seuls la cause de la chute d’Anakin et donc de l’Ordre. On réprime toute sa personnalité, ce qui le rend unique, on l’empêche d’aimer et d’aider à la fois son monde, qui ne fait pas partie de la République, et sa mère. Tous deux laissés entre les mains des Hutt et des Tuskens. L’Ordre au service de la République et du Chancelier met Anakin dans les griffes de Palpatine comme agent de liaison entre eux. Enfin leur affinité avec la Force ayant fortement diminué les Jedi réalisent que trop tard que Palpatine est un Sith. Souvenons-nous de cette phrase de Windu dans l’Attaque des Clones « le temps est venu d’informer le Sénat que notre capacité à utiliser la Force a diminué ». En une phrase comme en cent : ils sont responsables de leur chute.
D’ailleurs un jour on pourra faire un article sur Obi-Wan, le dernier vrai Jedi à l’époque de la prélogie et ce pour une raison très simple : il remet tout en question. Que ce soit le Conseil, les Jedi, la République mais en premier lieu lui-même, comme tous les Jedi de la Haute République le font. C’est très flagrant dans la littérature Star Wars. Comme un certain Descartes, il doute de tout.
Bon et the Acolyte dans tout ça ?
On a compris que les Jedi dans la prélogie ressemblent peu aux parangons de justice qu’ils sont persuadés d’être. Ils font presque preuve de plus de bienveillance et de souplesse avec les gens qu’ils aident qu’avec leurs propres membres qui doivent tous être des robots irréprochables dénués d’émotion. Les romans Haute République montrent en partie ce qu’on a perdu, un début de basculement. The Acolyte devrait montrer une autre étape intermédiaire entre les romans et la prélogie mais là où on peut reprocher quelque chose à la série c’est qu’elle va presque trop loin. Elle est un peu trop extrême dans son exécution.
Leslye Headland, la showrunneuse, est une experte de Star Wars, tout comme nous c’est une nerd. On peut citer son interview où elle dit à propos du mystérieux personnage dans la grotte qu’il fallait monter en premier lieu sa main car les Muuns sont connus pour avoir l’index et le majeur plus longs que leurs autres doigts. Ou encore clin d’œil très subtil, Qimir possède un sabre court et un sabre long, technique prisée pour combattre les fouets laser, arme que possède justement son ancien maitre Vernestra ! Seuls des « experts » comme nous, amoureux de Star Wars savons ce genre de choses. Et pour ça la série ne nous trahit pas ( et la liste continue, le changement de couleur du cristal qui est corrompu, le cortosis etc.)
Les créateurs savent donc de quoi ils parlent. Logiquement ils savent que dans la prélogie, oui les Jedi sont imparfaits et sont responsables en grande partie de leur propre chute. Mais la série le montre tellement bien et si tôt dans la chronologie qu'ils en sortent décrédibilisés. Pire certains personnages semblent même incongrus avec un jeu d’acteur quelque peu approximatif.
Mais ce qu’il y a drôle là-dedans c’est que c’est symptomatique des productions d’aujourd’hui.
Beaucoup de réalisateurs/scénaristes à force de voir les propos/métaphores de leurs œuvres détournés par ceux-là même qu’ils dénoncent font le choix aujourd’hui d’exprimer noir sur blanc leurs idées. On observe un florilège de films ou de séries qui font preuve de moins en moins de tact même si le message reste le même.
Et donc The Acolyte arrive dans la même optique :
Les gens n’ont pas forcément compris (ou comme moi quand j’étais plus jeune, refusaient de comprendre) que dans la prélogie les Jedi ne sont pas vraiment les héros tout blancs qu’on croit (veut) voir ? Très bien, la série va montrer explicitement que ce n’est pas le cas.
C’est là que la série pèche. C’est très bien d’expliciter son propos, surtout de nos jours. Mais en le faisant à ce point The Acolyte va un peu trop loin.
Prenons Sol, au-delà de chercher ses motivations, pour justifier le meurtre qu’il commet et qui est la base de cette histoire ne peut-on pas dire qu’il a commis une erreur ? Il est dans une situation très tendue et la femme en face de lui se transforme en fumée noire, elle utilise la Force pour une raison encore inconnue avec ses yeux qui deviennent effrayants. Instinctivement il sort son sabre.
Mais pourquoi a-t-il réagit comme ça ? Il a manqué de retenue, de discernement, il a été sans doute trop endoctriné par l'Ordre Jedi. A force de s’entendre dire que les Jedi sont les plus beaux, les plus forts, les plus vertueux, les plus justes, les plus écoutés, qu’ils ont toujours raison car la Force est avec eux, et que si la Force est avec eux les autres cultes ont forcément tort on en arrive là. Il a peut-être aussi oublié de l’« écouter », perdu son affinité qui lui aurait dit qu’il n’y avait pas de danger ?
Tu rajoutes à ça un complexe du sauveur pour les enfants (elle doivent être formées à la « vraie » Force pas par un petit culte de province) et son geste trouve du sens. Ce qui permet d’ailleurs à la série de pointer du doigt un élément encore peu développé dans Star Wars, le kidnapping d’enfants par les Jedi.
Derrière s’en suit tout un tas de réactions un peu incompréhensibles voir extrêmes de la part de Sol, Vernestra et l’ensemble de l’équipe de Brendok pour cacher ces évènements et tu peux te dire que la série va trop loin. C’est vrai d’un certain point de vue. On a une série qui revient sur un des grands messages de la saga mais qui le traite parfois de façon extrême. La série montre tellement les Jedi mal agir que les personnages s’en sortent souvent décrédibilisés voir parodiques.
Finalement après y avoir réfléchi faire passer Sol, un Jedi, pour le méchant aux yeux de la galaxie n’est pas dénué de sens, c’est par lui que tout a commencé. Vous ne trouvez pas ....
Pour en savoir plus sur la Haute République je vous renvoie à nos guides de lecture par ici et par là, pour le reste on en parle sur le forum !
Lain-Anksoo a écrit:The Acolyte c'est aussi de la Haute République !
Une bonne raison de faire un parallèle avec cette période, les livres et la prélogie.
https://www.starwars-universe.com/actu-20710-edito-the-acolyte-des-romans-de-la-haute-republique-a-la-prelogie.html
Syrhilla a écrit:Lain-Anksoo a écrit:The Acolyte c'est aussi de la Haute République !
Une bonne raison de faire un parallèle avec cette période, les livres et la prélogie.
https://www.starwars-universe.com/actu-20710-edito-the-acolyte-des-romans-de-la-haute-republique-a-la-prelogie.html
tres bel edito !
Lain-Anksoo a écrit:The Acolyte c'est aussi de la Haute République !
Une bonne raison de faire un parallèle avec cette période, les livres et la prélogie.
https://www.starwars-universe.com/actu-20710-edito-the-acolyte-des-romans-de-la-haute-republique-a-la-prelogie.html
Lain-Anksoo a écrit:The Acolyte c'est aussi de la Haute République !
Une bonne raison de faire un parallèle avec cette période, les livres et la prélogie.
https://www.starwars-universe.com/actu-20710-edito-the-acolyte-des-romans-de-la-haute-republique-a-la-prelogie.html
Ltf a écrit:LA Menace Fantôme. C'est le titre du premier film de la prélogie. Il est pourtant clair. Un ennemi dans l'ombre, non identifié menace les Jedi et la République. Il s'agit d'un complot, dont les victimes sont la République ET les Jedi.
Or, ce nouveau canon, que ce soit avec la postlogie ou ce genre de série, vient complétement réécrire l'histoire telle que Lucas l'avait conçue. Les Jedi ne sont plus des victimes des Sith, ils sont le fruit de leurs méfaits et c'est eux qui leur ont donné le pouvoir. Par conséquent, ils en ont été punis et à juste titre. C'est totalement fou.
Ce que Rian Johnson avait théorisé par la bouche de Luke Skywalker prend vie ici. Dark Sidious est le fait de l'orgueil et de l'arrogance des Jedi selon lui. C'est exactement la même chose pour Osha, qui s'est tournée vers le côté obscur parce qu'un Jedi, par pure égoïsme et convoitise à tué sa mère après avoir tenté de la soutirer de force à sa famille. Justice a été faite, Osha a tué Sol mais la perfidie des Jedi continue avec la manipulation et les mensonges qui colportent pour se couvrir les uns les autres.
Bref, les Jedi sous leur aspect le plus caricatural.
Je n'adhère bien évidemment pas à cet aspect des choses. Le mensonge, la ruse, la convoitise sont des armes du côté obscur (qui ont d'ailleurs merveilleusement bien été exploités dans le roman Dark Plagueis) mais en les attribuant aux Jedi, on mets les 2 camps sur le même pied d'égalité. On normalise le coté obscur. Si je voulais être taquin, je parlerais d'extrême-droitisation du récit![]()
Cela ne rend service à personne. Les Sith n'ont jamais eu besoin d'être humanisés ou romantisés. Leur credo, c'est le pouvoir, quel qu'en soit le prix. Quitte à mettre toute la galaxie à feu et à sang, quitte à créer des armes génocidaires, quitte à asservir etc. On ne sait rien des ambitions ou des aspirations de Qimir et Osha. Ils ont mis davantage d'énergie à créer une sorte de lien entre les deux ou à chercher à les rendre attachants au spectateur. Ce n'est pas ce qu'on attend d'une série portés sur les Sith. D'ailleurs le sont-ils vraiment ? S'en revendiquent-ils ? Même ça ils n'ont pas cherché à le développer alors que ça devrait être la base.
Bref, autant de raisons qui font que cette série est à mille lieux du vrai message de la prélogie.