Bonjour à tous,
Deux mois après le roman La Chute de l'Etoile, les éditions Pocket nous convient à nouveau à explorer l'ère de la Haute République avec le roman jeunes adultes Horizon funèbre, signé Daniel José Older, roman dont la particularité est d'être le dernier roman de la Phase 1 de ce beau projet éditorial ! L'occasion d'explorer les conséquences des événements de La chute de l'Etoile ?
C'est ce que nous allons voir avec les critiques de Lain-Anksoo et link224, tout de suite après le rappel de la couverture et dy synopsis du roman :
HORIZON FUNEBRE
Troisième tome des romans jeune adulte de " La Haute République ", le nouveau grand projet cross-media Star Wars situé 200 ans avant les films !
Après avoir subi des pertes catastrophiques, la République semble enfin avoir mis en fuite les cruels Nihil, et une lueur apparaît au bout du tunnel. Un espoir brutalement douché par les échos d'une attaque nihil sur le monde cosmopolite et industriel de Corellia, au cœur du Noyau.
Les Maîtres Jedi Cohmac Vitus et Kantam Sy, ainsi que les Padawans Reath Silas et Ram Jomaram sont envoyés sur place pour enquêter. Or ce qu'ils découvrent sur Corellia semble faire partie d'un plan plus vaste qui pourrait conduire l'Ordre Jedi à sa plus cuisante défaite...
480 pages, 9,50 €, Pocket
La critique de Lain-Anksoo
Dernier roman de la première phase de la Haute République, Horizon funèbre nous emmène cette au sein des mondes du noyau sur la célèbre Corellia. Entre enquête et machination politique, nos Jedi n’auront pas une seconde à perdre s’ils veulent contrecarrer les plans des dangereux Nihil.
La Haute République
Normalement je vous parle de ce point à la fin, mais je vais avoir besoin de vous parler des personnages dans la suite donc je commence tout de suite avec l’interconnexion du projet. Ainsi ce roman, au-delà de connecter les œuvres entre elles, faisant mention à plusieurs évènements de la vague 3, va jusqu’à « novéliser » certains numéros de la série comics jeunesse La Haute République - Les Aventures.
Daniel José Older est le scénariste de ce comics et l’auteur de ce roman, son idée est de faire de ce livre une véritable extension du comics. La méchante de ce roman était déjà apparue un peu plus tôt dans la série d’IDW avant de partir pour une mission mystérieuse sur Corellia. Pour tout le reste du casting, on observe certains éléments retranscrits mot pour mot avec une énorme plus-value : les pensées des personnages. Enfin à un moment donné (enfin, deux pour être précis), la bande de Jedi se sépare dans le comics, une partie y reste et l’autre part en mission. C’est cette deuxième partie que nous suivrons dans ce livre.
Dans quel ordre lire tout ça, me demanderez-vous ? Le dernier numéro du comics IDW n’est pas encore paru, bien que certains éléments soient novélisés dans le roman, je peux donc dire que le roman n’en spoile pas d’éléments majeurs. En revanche tous les numéros précédents sont nécessaires à la fois pour éviter les spoils mais aussi pour comprendre davantage le livre. Je dirais donc de lire le dernier tome du comics d’abords et ensuite de lire le roman (ndL2-D2 : ce tome n'étant toujours pas sorti chez Panini en VF à l'heure actuelle, à vous de voir si vous souhaitez attendre ou non ! ;-))
Le roman jeune adulte ultime
C’est un média qui a ses propres codes et un des éléments qu’on retrouve le plus, ce sont les émotions. Prenez n’importe quel roman jeune adulte sur une étagère de votre libraire et vous trouverez toujours des personnages assez jeunes (pas forcément ados) qui se battent avec leur sentiments (amoureux ou pas). Alors à quel moment on a décidé que les romans qui parleraient de vrais problèmes avec ou sans fantastique ne seraient plus des romans adultes ? Mystère. Cela étant dit, ici le casting est jeune, presque tous les personnages sont adolescents ou à peine majeurs mais ça ne nous empêche pas de nous intéresser aux deux maîtres Jedi adultes du livre : Cohmac et Kantam.
Et c’est là que le livre est sublime, on va tellement rentrer dans leur tête, mais aussi pour les plus âgés découvrir tout leur passé, qu’à la fin on les connaitra intimement. On croirait qu’Older, frustré d’être limité par le format de 20 pages d’un comics, a gardé tous les développements majeurs de personnage pour ce roman. Pourtant, quand on est attentif, tout ou presque etait déjà là dans la BD. Mais ici ça explose en un éclatant arc-en-ciel.
Que ce soient les sentiments chez les Jedi, les relations amoureuses, les questions d’identité (de genre ou pas), l’amitié, ou notre place dans la galaxie tout y passe.
Le casting n’est pas restreint d’ailleurs, car avec Reath, Ram, ainsi que les deux maîtres, le nouveau personnage incroyable de Crash, Zeen et Lula, il y a de quoi raconter et pourtant personne ne sera laissé sur le carreau. Certains seront plus développés que d’autres, je pense à Cohmac qui aura droit à quelques chapitres au début puis plus grand-chose avant la toute fin, mais tous en sortiront changés.
C’est là-dessus que le livre fait mieux que La chute de l'Etoile, à la fin de ce dernier l’événement majeur se produit et… FIN. On ne voit que très peu comment nos héros sont impactés, changés. Ici le changement et le questionnement ont lieu tout le long du livre, jusqu’à la dernière page.
Et l’histoire dans tout ça ?
Bon on va être sincère, c’est là que ça va diviser. Le point qui pourrait diviser et que vous seriez en droit de ne pas apprécier, c’est que le livre est très lent et pour un bouquin de presque 500 pages ça fait vraiment long. (Enfin il vaut mieux que ce soit ça qui divise plutôt que le côté queer du livre car parmi tous les personnages, je pense qu’il doit n’y avoir qu’un ou deux personnages non LGBTQI+, encore un beau geste en faveur des représentations !)
On devine vaguement une menace (que ce soit par certains chapitres du point de vue de la méchante ou grâce aux comics), on devine vaguement l’objectif, mais comment et pourquoi c’est un mystère. Résultat, on lit pratiquement 300 pages de développement de personnages, qui vont de rencontre en rencontre, qui racontent leur vie personnelle, parlent entre eux tout en faisant des petites missions de repérage ou d’enquête. DONC OUI si vous n’avez pas d’attache particulière sur ces héros ça va être très long, mais vous savez quoi ? Même si c’est long et ça vous ennuie, ça vaut le coup !
Parce que les presque 200 dernières pages, après plusieurs grosses révélations, sont dantesques. Vous aurez droit à la plus grosse bataille terrestre de la Haute République avec des scènes qui m’ont rappelé les gigantesques assauts dont on avait droit dans le Nouvel Ordre Jedi. Faut dire que retrouver autant de Jedi au même endroit face à une menace pareille ça rappelle des souvenirs, surtout en termes de tensions et d’angoisse.
On est dans la Haute République et d’autant plus dans la vague 3, à côté dans le roman de Claudia Gray on a eu droit à une demi-douzaine de disparitions, ainsi à chaque paragraphe qui commence on stresse en se disant que ça pourrait être la dernière fois qu’on voit ce personnage, surtout vu la situation désespérée qu’il affronte. Si vous en êtes friand, ça vaut le coup d’attendre. La fin du livre donnera un sens à tout ce que vous avez lu avant dans un incroyable bouquet final qui marquera le retour d’un certain personnage ! Mais j’en ai déjà trop dit.
Conclusion
Pour conclure, on a entre nos mains le roman jeune adulte Star Wars le plus abouti en ce qui concerne les thèmes propres à ce genre, avec la bataille finale la plus incroyable de cette ère et qui possède les plus étroites interconnexions avec les autres œuvres. De plus, dans son chapitre final, il ouvre des portes intrigantes pour la suite, dont les réponses semblent se trouver… dans le passé. Je me vois mal ne pas vous recommander ce livre qui est pour moi un chef d’œuvre !
- Sentiments et évolution des personnages
- La bataille finale
- Interconnexion
- Nope
Note : 100 % (pour un roman jeune adulte avec les « codes » propres à ce genre)
La critique de link224
Dernier roman Young Adult de la 3ème (et dernière) vague 1ère phase de la Haute République, Horizon funèbre est signé Daniel José Older et s’occupe du destin de héros absents des romans jeunesse et adulte de cette vague de parutions.
I) Un gros problème de rythme
J’ai envie de vous dire de lire ce roman. Vraiment. Et je vous le dis : lisez-le. Mais je me dois aussi d’être le plus honnête possible dans ma critique, et de commencer par un point qui va indéniablement poser souci à certains et certaines d’entre vous : le rythme.
Horizon funèbre, c’est un beau bébé de 500 pages. Malheureusement, il ne se passe quasiment durant les 250 premières pages : on a droit à des atermoiements des différents protagonistes, quelques minuscules bribes d’informations, mais surtout un ennui profond, car on attend désespérément que ça décolle. Arrive la moitié du roman et l’intrigue débute vraiment, l’action est omniprésente, les révélations et surprises nombreuses.
C’est simple : les 250 dernières pages sont aussi géniales que les 250 premières sont « nulles ». Je mets des guillemets, car elles ne sont pas exemptes de qualités non plus, et car cela reste un jugement purement subjectif : personnellement je me suis ennuyé en les lisant, mais si ce que vous recherchez dans un roman, c’est ce dont je parle juste après, vous n’aurez aucun souci.
II) Des personnages au top et un background intéressant
C’est le point fort de la première moitié du roman : on n’a certes pas d’histoire, pas d’intrigue, mais l’auteur en profite pour développer énormément tous (ou presque) les personnages principaux. Mention spéciale à Kantam Sy qui se voit offrir de nombreux flashbacks se déroulant dans sa jeunesse, mais aussi à une nouvelle venue : Alys « Crash » Ongwa, qui monopolise les regards durant toute l’œuvre. Seul un des personnages est un peu délaissé, mais tous les autres sont extrêmement bien approfondis.
En parlant d’Alys, l’intrigue se déroule sur Corellia, et on appréciera le background politique un peu développé de la planète. Certains auraient pu en vouloir davantage, mais le peu qui est dit suffit à bien comprendre les enjeux de l’histoire.
Parlons rapidement également de la connexion très poussée de ce roman avec la série comics jeunesse La Haute République – Les Aventures (The High Republic Adventures en VO). Une partie des personnages de cette série comics sont les héros de ce roman, rendant à mon sens la lecture des comics indispensables avant d’attaquer cette œuvre (y compris les deux derniers numéros, racontés quasiment intégralement dans Horizon funèbre).
III) Surprises et Nihil
Je ne veux pas trop en dévoiler, mais la deuxième partie du roman nous réserve son lot de surprises et notamment la présence des Nihil, qui montrent une fois de plus leur intelligence.
Parmi les autres surprises, en vrac pour vous donner envie : des liens avec le film Solo (normal, on est sur Corellia), quelque chose que je rêvais de voir arriver durant cette période et qui fera plaisir aux fans de la prélogie, ou encore de potentielles pistes pour la 2ème vague qui se déroulera 150 ans auparavant.
Conclusion
Une critique un peu succincte (parce qu’il est difficile d’en dire davantage sans vous gâcher quelques points) et surtout paradoxale, à l’image de ce que j’ai ressenti à la lecture de ce roman. J’ai mis très longtemps à passer le cap de la moitié, tellement il n’y a quasiment rien de ce que je recherche, pour finalement avaler la 2ème moitié qui est vraiment parmi ce qui s’est fait de meilleur sur la Haute République jusqu’à présent. Je conseille la lecture, vous savez à quoi vous attendre, et au final, ça vaut le coup !
Note : 80 %
Ce qui nous fait une très belle moyenne de 90 % pour ce dernier roman de la Phase 1 de la Haute République ! Pas mal, non ?
N'hésitez pas à venir nous dire ce que vous avez pensé de ce roman, soit en vous rendant sur sa fiche, soit directement sur le sujet du forum qui lui est consacré !
Et à bientôt pour une prochaine publication littéraire ! ;-)
Neow a écrit:Je l'ai commencé il y a quelques jours et je ne suis pas du tout convaincu.
J'ai l'impression de lire du jeunesse plus que du YA, les personnages sont niais, les blagues pourries fusent dans tous les sens, et Ram avec son "SORCIIIIIER", mon dieu. Evidemment les rares adultes laissent faire en regardant tout ça avec un simple sourcil levé. Je dis "rares adultes" car à 12 ans on est chef d'escouade Jedi et à 17 ans chef d'entreprise. Bon ok, c'est Star Wars, ça a toujours été le cas. Mais en général les personnages étaient plus matures.
Cobb Vanth a écrit:Je suis curieux de savoir si en VO le mec gueule "Wizaaaaard".