Bonjour à tous
En ce premier jour de l'année 2013, les Américains (et vous aussi d'ailleurs, sur Internet) ont l'opportunité d'acheter le dernier roman de Timothy Zahn, Scoundrels. Après des romans d'envergure galactique, comme La Croisade Noire du Jedi Fou, ou quelques romans plus anecdotiques mais toujours excellents, comme Choix Décisifs, Zahn s'est lancé dans un nouveau genre : le Ocean's Eleven-like (plus d'explications plus bas...).
Et en exclu sur SWU, et grâce à Del Rey que l'on ne remerciera jamais assez, nous vous en offrons la critique, garantie 100% sans spoiler, juste après un rappel de la couverture et du synopsis.
Le synopsis :
Pour accomplir sa plus grande performance, Han est prêt à prendre des risques maximaux. Mais même lui ne peut accomplir ce travail seul.
Han Solo devrait être en train de profiter de son moment de gloire. Après tout, l'insolent contrebandier et capitaine du Faucon Millenium a joué un rôle déterminant dans le raid qui a permis de détruire l'Etoile Noire et qui a porté un sérieux coup à l'Empire dans sa guerre contre l'Alliance Rebelle. mais après avoir perdu la récompense que ses actes de bravoure lui ont apportée, Han n'a plus rien à célébrer. Surtout depuis qu'il est endetté jusqu'au cou auprès du seigneur du crime impitoyable Jabba le Hutt. Il y a une prime sur la tête de Han - et s'il ne peut pas trouver les crédits, il le paiera sûrement de sa peau. La seule chose qui peut le sauver est une rançon de roi. Ou peut-être la fortune d'un gangster ? C'est ce qu'un mystérieux étranger offre à Han en échange d'une aide moins que légal pour un travail plus que risqué. La récompense sera plus que suffisante pour satisfaire Jabba, et s'assurer qu'il n'aura plus rien à voir avec les Hutts dans le futur.
Tout ce qu'il doit faire est d'infiltrer la forteresse ultra sécurisée d'un sous-seigneur du syndicat du crime Soleil Noir, et forcer le coffre-fort réputé imprenable dans toute la galaxie. Cela ressemble à un travail pour des hommes capables de miracles... ou qui sont totalement fous. Ainsi, Han rassemble une équipe de rebelles qui sont un peu des deux - notamment son inséparable compère Chewbacca et Lando Calrissian. Si quelqu'un peut esquiver, trahir et se défaire de voyous lourdement armés, de droïdes tueurs et d'agents Impériaux, et effectuer le braquage du siècle, ce sont les vauriens de Solo. Mais leur crime paiera-t-il, ou leur coûtera-t-il un prix encore plus élevé ?
Lorsque l’on ouvre un roman de Timothy Zahn, on s’attend à lire du spectaculaire, du grandiose, des évènements galactiques, et on sait que l’on va prendre son pied. La preuve en est du succès de la trilogie La Croisade Noire du Jedi Fou ou encore de la duologie La Main de Thrawn, sans oublier Une Question de Survie et Vol vers l’infini. Récemment, l’auteur s’est davantage porté sur l’anecdotique avec la duologie Allégeance / Choix Décisifs sans toutefois altérer la qualité de ces romans. Scoundrels s’inscrit dans cette optique : un roman sans prétention, qui n’a pas pour vocation de révolutionner l’Univers Etendu, mais qui s’avère au final très distrayant et ô combien surprenant. Détaillons…
Nespresso, what else ?
Lors de l’annonce du roman, l’équipe de Del Rey nous l’avait clairement vendu comme un Ocean’s Eleven-like, et le synopsis le confirmait : peu après la destruction de la première Etoile Noire, Han Solo recrute une bandes de voyous venus de tous les coins de la Galaxie afin de s’introduire dans une forteresse tenue par un membre de la célèbre organisation criminelle du Soleil Noir, afin de récupérer une somme d’argent astronomique volée à un citoyen ordinaire. De quoi faire pâlir George Clooney et tous les autres acteurs du film de Steven Soderbergh tant la ressemblance va s’avérer frappante tout au long du roman.
Tout d’abord dans le choix des personnages qui vont accompagner Han dans sa mission : une équipe (presque) entièrement composée de vauriens, de personnes qui sont recherchées sur de nombreux mondes du Noyau ou des différentes Bordures de la galaxie. Mais je reviendrai sur le point « personnages » plus tard dans ma critique.
Ensuite, de par les différentes étapes qui vont mener petit à petit au braquage. Et on peut tirer un coup de chapeau à Timothy Zahn pour les nombreuses scènes débordantes d’imagination qu’il nous offre. Tout est (heureusement) transposé dans l’Univers Star Wars, et les mécanismes, technologies, et autres outils mentionnés ou utilisés sont tous inédits, et offrent un véritable challenge à notre équipe d’inexpérimentés braqueurs.
Oh mon Soleil, de Noir tu brilles
Bon, jusqu’à présent, je n’ai parlé que du braquage. Et vous êtes en droit de penser que mine de rien, il n’y a rien de bien phénoménal. Et si les 385 pages du roman avaient été consacrées uniquement au braquage d’une forteresse, nul doute que je me serais rapidement lassé.
Vous avez peut-être oublié que le manoir que doivent braquer Han et ses copains appartient à un membre du Soleil Noir. Non ? C’est bien. Car la partie la plus intéressante de l’intrigue est bien là. Et lorsque plusieurs membres du Soleil Noir se retrouvent ensemble, avec des motivations toutes aussi mystérieuses les unes que les autres, cela nous offre de la paranoïa, des jeux de dupes, des mensonges, des tentatives de trahison, bref, de nombreuses scènes savoureuses. Un régal. Et il ne sera pas question que de crédits volés…
Et au milieu, des personnages connus
Scoundrels fait la part belle aux personnages nouveaux, et c’est bien. Mais pas seulement. Outre Han Solo (et Chewbacca, bien sûr) en vedette, l’équipe recrutée par le Corellien va compter dans ses rangs un certain Lando Calrissian, un futur pilote du nom de Kell Tainer, ainsi qu’une femme aux cheveux blancs, Winter (la copine d’enfance de Leia, pour ceux du fond). Donc vous pouvez vous douter qu’il sera question de Rébellion. Mais je n’en dirais pas plus, ceci donnant lieu à deux-trois dialogues assez marrants. En revanche, Kell Tainer est légèrement sous-exploité. A tel point que je me demande encore pourquoi Zahn l’a choisi lui, et pas un autre. Peut-être un clin d’œil à son copain Allston…
Du côté des nouveaux personnages de l’équipe des voleurs, malgré quelques bonnes idées, l’ensemble du traitement de ceux-ci laisse à désirer. Il y a de bons points de départ, mais qui auraient mérité davantage d’approfondissement. Côté Soleil Noir, en revanche, c’est du tout bon. Le lecteur est au courant de toutes les motivations de tous les protagonistes, sans que ceux-ci soient au courant entre eux. Et on rigole !
Il reste donc à répondre à deux questions, que vous vous posez sûrement depuis que vous avez lu le synopsis : Pourquoi donc Han Solo accepte-t-il une mission aussi risquée ? Et surtout, pourquoi un citoyen sans histoires demande-t-il à Han Solo, et non à quelqu’un d’autre, d’accomplir cette mission ? Réponse (ou pas) dans le prochain paragraphe.
Le meilleur… pour la fin
Chose assez rare pour être soulignée, lorsque j’ai achevé ma lecture de Scoundrels, je me suis empressé de relire certains chapitres. Pourquoi donc ? Parce que la fin est énorme. Tout simplement. En une phrase, Zahn nous surprend, et apporte la réponse à l’une des deux questions qui clôturent le paragraphe précédent. Le roman était déjà très bon sans cela, mais ces dernières lignes donnent une autre dimension à celui-ci.
Conclusion :
Zahn est bon. Très bon. Alors certes, les éternels râleurs vont dire qu’il y en a marre de vénérer toujours Zahn, que ceci, que cela. Soit. Mais force est de constater que malgré un synopsis pas forcément alléchant, Zahn nous délivre encore un très bon roman. Comme je l’ai dit dans l’introduction, malgré une intrigue Soleil Noir très bien ficelée, il restera anecdotique. Mais a-t-on besoin d’avoir des romans racontant des évènements à l’échelle galactique pour passer un bon moment ? La réponse est non, et Scoundrels en est une preuve supplémentaire.
Note : 82 %
Les plus :
• Un braquage inédit dans Star Wars
• L’intrigue Soleil Noir
• La fin
Les moins :
• Un braquage inédit dans Star Wars, mais "classique" du genre
• Certains personnages sous-exploités
Voilà pour la critique, on en parle sur les forums. Et n'oubliez pas que vous pouvez acheter le roman sur Amazon, en utilisant le bandeau ci-dessous.
Ababe a écrit: Et bien on ne s'ennuie pas
Lain-Anksoo a écrit:pas d'accord autant le début était prenant, autant depuis une centaine de pages (j'en suis à 250) je me fais grave c**** à part un rebondissement au milieu (l'enlèvement de lando) je m'ennuie à mourir![]()
enfin bref je vais bientôt essayer de le finir pour voir LA fin
jedi-mich a écrit:Solo n'est qu'un contrebandier, expérimenté certes, mais il te trouve des solutions de folies à certaines des difficultés. Il sait comment arrangé tout sur tout. Ca m'a un peu gavé.
ordo181 a écrit:Non mais ça c'est son côté Mac Gyver![]()
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