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Le Siège de Saleucami
     (90 %)

    Scénario

    Quin et Kalheen



    La dernière bataille de la Guerre des Clones (en comics) s’avère être aussi la plus aboutie, et c’est toute la force de John Ostrander. De la première à la dernière page l’affrontement fait rage, le conflit est dense, se déroulant sur plusieurs plans à la fois avec des actions collectives et des exploits individuels. Là où Jabiim réussit à marquer les esprits par le biais du massacre des padawans, Saleucami est plus équilibré. Ostrander accroche le lecteur par le sort de la bataille elle-même en créant du liant entre toutes les actions. Tous les éléments d’une bonne histoire sont présents. Les temps forts et les rebondissements se succèdent de manière incroyable, des intrigues tentant le lecteur en haleine depuis longtemps se dénouent enfin. Sur la forme, le sort de Quinlan se résout de manière déjà-vue, mais la proximité des trajectoires avec Anakin (déjà mis en avant dans le #71) donne énormément d’élan à la narration d’Ostrander. Certains éléments tout simple comme la présence de Dooku pour le final, ou celle de Rancisis qui symbolise véritablement le Jedi-Général sont excellents. On regrettera que sur la pléthore de Jedi à disposition, Ostrander n’ait pas osé plus de sacrifices. A l’heure qu’il est, le sort de Jedi de premier plan demeure inconnu.

    Dessins

    QuinlanIl est dur de se renouveler lorsque l’on parle de Duursema. Une fois de plus, elle est très brillante, quasiment sans fautes sur ces quatre numéros qui sont parmi les plus intenses qu’elle ait eu à réaliser. L’action se déroule quasiment non-stop, dans les airs ou au sol, entrecoupée de temps morts sous forme de scènes plus calmes judicieusement placées. Duursema réalise ici un nombre incroyable de duels avec une mise en scène jamais lassante. Elle se renouvelle tout en préservant des poses qui se répètent, comme un code, un référentiel qui sonne juste par rapport aux films. Sur les plans larges, elle a le souci de donner du dynamisme sans négliger les détails des silhouettes. Sur cet arc, elle a beaucoup découpé ses planches, ce qui nous montre plus de mouvements et donne la sensation d’avoir des scènes plus denses. Elle enchaîne également les décors, en étant plus à l’aise avec les grottes il me semble. A l’air libre, il st tout de suite plus difficile de remplir l’arrière plan et de jouer avec l’éclairage sans que ça ait l’air superficiel. Sa capacité à projeter le lecteur dans l’ambiance de l’action ne se dément pas non plus. Le lecteur devrait être accroché par les passages haletants dans les grottes.
    Parsons et Anderson, respectivement encreur et coloriste, forment avec elle une équipe bien rodée. Une fois de plus ils ont une part non négligeable dans la finesse des dessins. Un mot sur les couvertures très réussies. Dans des styles très différents, elles illustrent le contenu de chaque numéro au lieu de servir de pin-up comme on en voit trop souvent. La couverture du #77 étant sans doute celle que je préfère sur l’ensemble de la série.

    Conclusion

    SagoroEn conclusion, je bouclerais sur le commentaire qui a ouvert cette critique. Certains aiment Quinlan d’autres non, mais au-delà de ces appréciations personnelles, Ostrander a su porter ses lecteurs avec lui tout au long de la guerre sans jamais faiblir, et toujours en accroissant l’enjeu, le suspense. Après des histoires comme celles de Rendili, cela semblait difficile et pourtant… De même, la tension était déjà à couper au couteau dans Jedi - Dooku deux ans auparavant, et pourtant… L’aventure qu’ils réaliseront pour conclure la série Republic dans les numéros 81 à 83 s’annonce encore plus époustouflante.

  • 02/06/2015
     (90 %)  •  Langue : VF
    Voilà cinq mois que la République assiège Saleucami. Cinq mois que les clones et les Jedi s'opposent à la horde de clones Morgukai entraînés par les Anzati. Cinq mois que Quinlan Vos joue le parfait petit commandant en second d'Oppo Rancisis et le parfait petit Jedi Noir infiltré dans l'attente d'une ouverture pour éliminer Sora Bulq. Cinq mois que Tholme sabote aussi souvent qu'il le peut le centre de clonage Séparatiste. Maintenant, l'heure est venue pour Vos de faire un choix : acceptera-t-il enfin de se rallier à l'Ordre Jedi ou se perdra-t-il définitivement dans le Côté Obscur ?

    Plus encore qu'une conclusion à la Guerre des Clones, Le Siège de Saleucami est une véritable conclusion à la série Republic toute entière, à tel point que la série pourrait se terminer sur cet arc ! Car tous les thèmes ou les personnages phares de la série y sont rassemblés : de Quinlan Vos à A'Sharad Hett en passant par Sora Bulq, Bok ou encore Sagoro Autem. Forcément, avec un tel casting, les enjeux sont élevés : Ostrander et Duursema vont-ils nous délivrer une conclusion à la hauteur de tout ce qu'ils ont fait sur la série ? La réponse est OUI !

    L'histoire est explosive. De l'action, des combats, des duels au sabre-laser, des retournements de situation, des choix assumés (ou pas), des morts, servis par un casting de toute beauté... Franchement, que demander de plus ? L'arc se fait l'écho des premières apparitions de Quinlan dans la série (les Anzati, Bok le Morgukai et l'affirmation de Quinlan concernant son allégeance, lien évident avec Mémoire Obscure) tout en apportant une conclusion plus que satisfaisante aux aventures du personnage pendant l'ère de la Guerre des Clones. A ce niveau-là de talent, il n'y a plus rien à redire ! :oui:

    Allez, en faisant la fine bouche, on objectera que Skorr ne sert finalement pas à grand chose, le personnage ayant droit à une fin pour le moins expéditive, ou bien que la vraie fausse disparition de Tholme laisse une drôle d'impression à la lecture, le doute est très vite présent chez le lecteur vu le manque d'émotion des personnages à cette annonce. De même, si plusieurs Jedi perdent la vie lors du siège, le scénariste aurait pu aller plus loin et ne pas hésiter à en sacrifier davantage, cela aurait renforcé l'immersion dans la lecture.

    Quant aux dessins de Jan Duursema, ils sont de toute beauté. Même si, à la fin de l'arc, on observe quelques faiblesses par ci ou par là, force est de constater qu'elle aura réussie tout au long de la série à nous émerveiller par ses planches dynamiques, les designs immédiatement reconnaissables des différents personnages ou son sens de la mise en scène (encore visibles ici, notamment lors des prémices du duel Tholme/Quinlan ou bien lorsque Vos affronte son Côté Obscur). Quel dommage de se dire que, finalement, La Genèse des Jedi (sortie pourtant bien des années plus tard) représentera presque une régression pour elle !

    Le Siège de Saleucami est donc un brillant arc de conclusion, peut-être pas aussi psychologique qu'un Jedi : Dooku, peut-être pas le meilleur arc de la série, non, mais clairement un arc qui n'a pas à rougir de sa prestation. La conclusion en particulier donne clairement un sentiment de « fin », avec en prime un lien discret mais efficace avec la mini-série Obsession. Pourtant, le duo ne signe pas là sa dernière prestation sur la série puisqu'ils auront l'honneur de nous livrer l'ultime arc de Republic qui démarrera dans le numéro 81 !

    Note : 85%