
- Titre original Boba Fett : Agent of Doom
- Genre Comic-Book
- Univers Legends
- Année et période +11 (Nouvelle République)
- Scénariste(s) John Ostrander
- Dessins Cam Kennedy
- Couleurs Chris Blythe
- Couverture Francisco Ruiz Velasco
- Note du staff SWU
- Note des internautes
Certains boulots sont trop risqués, même pour les meilleurs chasseurs de primes... mais ça n’a jamais arrêté Boba Fett ! Le vaisseau impérial Azgoghk, affecté à l’extermination des races extraterrestres, continue sa tâche alors que l’Empire a disparu depuis longtemps. Mais désormais, le temps de la revanche est venu. Le dernier membre d’une espèce en voie de disparition souhaite se venger du Azgoghk et de son équipage, et il n’y a qu’un seul homme vers qui se tourner : Boba Fett.
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Scénario :
Cette histoire courte se déroule 10 ans après la Bataille de Yavin, et est signée John Ostrander, que l’on ne présente plus. On retrouve notre chasseur de primes préféré, Boba Fett, qui accepte pour mission de retrouver deux anciens Impériaux, responsables des malheurs d’un peuple alien, ceci afin de se refaire un nom dans la Galaxie.
Le scénario n’est donc pas révolutionnaire, mais a le mérite de nous faire découvrir la vie inédite d’un peuple sous l’Empire, et d’explorer assez profondément le personnage de Boba Fett.
Le reste n’offre aucun rebondissement : Boba Fett accomplit sa mission et tout le monde est content.
Dessins :
Cam Kennedy, l’illustrateur de L’Empire des Ténèbres, est aux dessins de ce comic. On retrouve bien son style particulier : des dessins très soignés et très beaux lorsqu’il s’agit de décors ou de scènes figées, mais malheureusement l’ensemble devient un peu flou lors des scènes de combat…
Conclusion :
Une petite histoire somme toute banale, qui aurait mérité un certain approfondissement et des dessins un peu plus réguliers. -
"Semeur de mort" a été publié en novembre 2000, soit quelques mois à peine après l'apparition de Quinlan Vos dans la série "Republic" ; autrement dit, John Ostrander n'a pas encore la réputation qui sera la sienne, et a encore tout à prouver aux lecteurs et à Dark Horse. Associé au dessinateur Cam Kennedy, aussi adûlé que détesté depuis sa prestation sur "l'Empire des Ténèbres", cela fait une équipe créatrice qui ne peut qu'attirer l'attention. Mais le fond, lui, que vaut-il ?
Faire original avec Boba Fett ? Voilà quelque chose de compliqué. Le chasseur de primes mandalorien est en effet régulièrement décrit comme un taiseux implacable dôté d'un sens de l'honneur pour le moins particulier. Ici, c'est toujours le cas, mais John Ostrander réussit à rendre les antagonistes suffisamment détestables – au point qu'ils en paraissent parfois peu crédibles, comme la scène où Murthé torture les gens à l'aide d'un sabre-laser – et nous fait partager la douleur des Gulmarii pour donner envie au lecteur que Fett réussisse. Et tant pis si, au passage, le Mandalorien se la joue bad boy, peu soucieux des hommes qu'il tue ou des êtres qu'il libère. Il est comme ça, Fett, peu démonstratif...
Aux dessins, Cam Kennedy livre une excellent prestation mais qui, effectivement, peut ne pas plaire à tout le monde. On est très loin d'une Jan Duursema ou d'un Brian Ching, et plus proche de ce que l'on pourrait trouver chez un éditeur de comics indépendant, ne travaillant pas sur du Star Wars. Et pourtant, ce style particulier convient à merveille à l'ambiance de ce numéro. La colorisation complète parfaitement les dessins, et certains effets sont très réussis, comme les flammes autour de Murthé ou bien le tir de canon à ions. Une bonne surprise, qui me donnerait presque envie de lire "l'Empire des Ténèbres" si la base de l'intrigue ne me rebutait pas à ce point !;-)
Finalement, ce one-shot laisse une très sympathique sensation à la lecture. L'équipe créatrice a parfaitement saisi le personnage de Boba Fett, et réussit intelligemment à faire passer un scénario finalement assez basique. Et si Cam Kennedy est un familier de Boba Fett, ce n'est pas le cas de John Ostrander, qui exploite là, et plutôt bien, le chasseur de primes pour la seule fois de sa carrière. A lire !
Note : 80%