- Titre original Obi-Wan & Anakin #1 à 5
- Genre Comic-Book
- Univers Officiel
- Année et période -29 (République Galactique)
- Scénariste(s) Charles Soule
- Dessins Marco Checchetto
- Couverture Marco Checchetto
- Traducteur(s) Mathieu Auverdin
- Note du staff SWU
- Note des internautes
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Dessins
J’ai déjà parlé du réalisme « simple » à la Checchetto, ce genre de réalisme dans les dessins qui ne te met pas mal à l’aise à cause d’un côté trop photographique. Checchetto continue à lisser les visages et les expressions des personnages, les rendant un peu plus abstraits malgré le modernisme de son travail et la colorisation de Mossa. Tout cela donne un rendu proche de la perfection, d'ailleurs comme tous ses personnages. En regardant un comics de cet artiste, c’est ce qui nous saute aux yeux : tout le monde est beau !
C’est une jolie façon de résumer le travail de Checchetto, comme il lisse à l’extrême les personnages, diminuant le réalisme, et les rendant tous parfaitement beaux, ça donne un travail très agréable à lire. Malheureusement, quand tout est parfait, plus rien ne l’est, c’est un peu comme manger trop de sucreries à Pâques; Halloween; Noël : il faut faire attention à l’indigestion. Malgré quelques ratés sur le visage d’Anakin vers la fin je n’ai pas grand-chose à redire, je saluerais d’ailleurs le fait d’avoir défini un bon compromis, pour le personnage d’Anakin, entre les visages des deux acteurs qui l’ont incarné.
Ensuite, on l’avait déjà vu sur Shattered Empire, Checchetto est le Dieu de la réalisation des combats terrestres ! Ici, il sera aussi question de beaucoup de combats atmosphériques, ce qui semble bien s’accorder avec son talent pour dessiner ceux se passant au sol. Il a du mal pour le spatial mais ce n’est pas grave, il n’y en aura pas. Résultat, ça explose de partout et ses planches sont tellement chargées qu’il y a plein de petits détails à découvrir aux quatre coins de celles-ci.
Enfin, pour ce qui est des décors et de l’ambiance communiquée : on est pratiquement tous férus du style Steam Punk qui est tellement décomplexé qu’on ne peut que l’apprécier, et même si je pouvais être réfractaire au fait d’en voir dans cette BD, j’ai adoré découvrir cette technologie que l’Univers Star Wars ne connait pas. Ce qui me dérange davantage, c’est le côté un peu trop terrestre de cette technologie, s'il n’y avait que ça, ça ne poserait aucun problème, mais l’ensemble des décors de cette BD purraient être des bâtiments de la planète Terre. Ca ressemble à s'y méprendre à n’importe quelle mégalopole nord-américaine. J’ai trouvé ça dommage car à chaque fois que je tournais une page je m’attendais à voir un Iron Man voler entre deux immeubles.
45/50
ScénarioDe base, une BD Obi-Wan & Anakin ne m’emballait pas beaucoup, du prélogique oui, du Obi-Wan et Anakin j’en ai trop lu en Legends et ce n’était jamais très bon… De plus, je ne suis pas un grand fan du personnage d’Anakin. Alors je dois l’avouer, j’ai commencé ma lecture à reculons et finalement le dépaysement est assuré !
Cet univers que Soule nous propose au sein même de l’univers Star Wars est une bouffée d’air frais. Finis les décors archi vus, on a là quelques chose de (presque) nouveau (la technologie et la situation de la planète ressemblent énormément à la série Legends : Lost Tribe of the Sith). Mais en revanche, l’histoire qui s’y passe est plus ou moins celle que j’avais imaginée et surtout c’est du réchauffé d’un grand nombre d’histoires de Star Wars. Les Jedi reçoivent un signal de détresse, arrivent sur un monde en guerre, et font ce qu’ils peuvent pour stopper le conflit avec l’aide de la personne qui les a contactés. C’est tellement du réchauffé que l’histoire principale en devient sèche, sans volume et sans arôme.
Mais Soule a sa botte secrète pour nous redonner de l’intérêt ! En parallèle de l’histoire, nous suivons le personnage d’Anakin quelques semaines avant sa mission sur cet étrange monde, et c’est là que réside le fond de l’intrigue de ce comics. On est catapulté dès le début de notre lecture sur cette planète Steam Punk, avec un Anakin Skywalker qui doute de ses choix, et du bienfondé de sa formation de Jedi. Il pense que les Jedi n’arrivent pas à faire de différence à cause de l’implication du Sénat dans leurs affaires. Comme vous le devinez, Palatine joue aussi un grand rôle dans les doutes du jeune homme, et c’est toujours très intéressant de voir le vrai grand méchant de Star Wars déjà semer les graines de son plan pour conquérir la galaxie une dizaine d’années plus tard. Ainsi, si il vous faut une raison pour lire ce comics, lisez le pour découvrir les flashbacks sur Coruscant plutôt que la mission "classique" du reste de la BD.
La but de cette BD, vous le comprenez bien, est donc de redonner à Anakin la foi qu’il avait envers les Jedi, et une fois qu’on a compris cela on apprécie davantage la trame principale que Charles Soule nous propose.
32/50
+ Les plus
- Checcetto et Mossa
- Les flashbacks
- Le côté Steam Punk- Les moins
- Scénario principal bateau
- Décors trop terrestre -
Enfin ! Après un an et demi d'exploitation de l'univers trilogique – la seule exception concédée étant la série régulière mais annulée Kanan – voilà que Marvel se décide d'enfin exploiter Anakin Skywalker, Obi-Wan Kenobi, le Chancelier Palpatine et l'Ordre Jedi, qui plus est dans une période qui, même à l'époque de l'UE Legends, était peu développée : les dix ans séparant La Menace Fantôme de l'Attaque des Clones ! Voilà un programme alléchant !
Du moins en théorie.
Car en pratique, c'est pas encore ça. Le scénario est signé Charles Soule, qui commence à s'installer durablement sur la licence entre cette mini, une précédente consacrée à Lando et la série régulière Poe Dameron. Le hic, c'est que le scénario, ici, est connu et archi-connu : prenez n'importe quel roman jeunesse de la série Les Apprentis Jedi, et vous y êtes : une planète paumée, qui n'a guère entendu parler des Jedi, deux factions en guerre pour des raisons foireuses (Charles Soule, ici, « simplifie » encore plus les choses... puisqu'on ignore pourquoi le conflit existe!), une intervention, des doutes du plus jeune Jedi qui se demande s'il ne faudrait pas les aider, le Maître, lui, se contentant d'arborer une confiance en soi et des phrases du style « faisons confiance à la Force pour y voir plus clair ». J'exagère à peine. Les rebondissements en deviennent presque prévisibles.
Alors oui, le petit plus sympathique, ce sont les flash-backs, chaque numéro nous rapprochant de la situation que vivent Anakin et Obi-Wan au début de l'arc. C'est dans ces flash-backs que le scénariste nous livre les scènes les plus intéressants : Anakin qui affronte Dark Maul (enfin, d'un certain point de vue... même si, là encore, le concept rappelle une idée de Jedi Quest) et surtout, Anakin qui accompagne Palpatine dans les bas-fonds de Coruscant. Superbe Palpatine, d'ailleurs, Soule a trouvé sa voix, on a l'impression d'être devant le film et d'entendre Ian McDirmid ou son doubleur VF s'exprimer. Toutefois, les flash-backs devraient être la cerise sur le gâteau du scénario, pas les miettes que l'on cherche pour contenter notre faim.
Tenez, un autre exemple : dès les premières pages, on apprend qu'Anakin a décidé de quitter l'Ordre. Sauf que le sujet n'est plus du tout abordé, mentionné, jusqu'aux dernières pages, où la décision finale du jeune homme est prise, comme ça, sans raisons. C'est vraiment limite...
Aux dessins, on retrouve Marco Checchetto, en grande forme depuis sa demi-prestation dans les Ruines de l'Empire. Ce qui saute immédiatement aux yeux, c'est bien évidemment la beauté de l'album, les décors, les couleurs, l'ambiance steampunk, les ambiances qui varient entre les décors naturels de Carnélion IV et les environnements de Coruscant... Alors oui, lorsqu'on démarre la lecture, on ne peut qu'être subjugué par le talent du dessinateur italien. Après, à la longue, pour moi, ça se complique.
Ça se complique parce qu'au fur et à mesure, les environnements qui donnent une furieuse impression de peinture numérique finissent par lasser, un peu comme le film La Belle et la Bête (version Christophe Gans) que j'ai vu il y a quelques jours, tiens : c'est beau... mais c'est froid. Il manque quelque chose. Une mise en scène plus détaillée ? Des décors qui font plus « vrais » ? Un découpage plus dynamique ? J'ai du mal à mettre le doigt dessus. Mais tout n'est pas parfait. Je préfère largement un Larraz sur Kanan ou un Immonen sur Star Wars.
Entre un scénario pas mal vide, quelques flash-backs intéressants et des dessins certes beaux mais qui manquent d'âme, le bilan n'est pas forcément positif. Dommage. Les personnages méritaient mieux... et ce n'est sans doute pas demain la veille qu'on aura une suite. Pourtant, une ou deux pistes glissées ici et là pourraient être intéressantes.
Note : 55% (allez, pour faire mon Lain : 30/50 pour les dessins, 25/50 pour l'histoire – et je suis sympa)
Sinon, le sous-titre de la mini reprend le nom des deux factions rivales de la planète... mais on ignore à quoi cela fait référence. « Réceptifs » à quoi ? « Hermétiques » à quoi ? -
Cependant les interactions entre Obi-Wan et Anakin, ainsi qu'avec Palpatine (Bien qu'il s'impose trop brutalement pour être crédible) sont, elles, des plus intéressantes. Anakin qui doute, Palpy qui joue au gentil contre le système, Obi et Yoda très inquiets...
Juste dommage que ça soit poussé trop loin et vienne quasiment contredire les films. On est trois ans après l'épisode I et Ani est déjà pote avec Palpy et aurait envie de quitter les règles de l'Ordre (alors qu'on n'a aucunement ce ressenti 7 ans plus tard dans l'épisode 2). L'idée est intéressante mais mal placée dans la chronologie.
Les dessins sont pas mal sinon, surtout les paysages et décors, moins les visages des protagonistes. -
J'aime énormément l'époque de la prélogie et malheureusement, les œuvre qui traite de cette période sont rare, et encore plus des 10 ans séparant les épisodes 2 & 3.
Et voilà que Soule nous offre cette petite pépite d'une époque presque inconnue dans l'univers Canon. Et au lieu de nous dépeindre une situation ultra prévisible avec une mission simple et sans envergure comme dans beaucoup de comics, on a ici quelque chose de purement rafraichissant. Le sénario est évidement encore une fois qu'une toile de fond pour un autre propos (ici les doute d'Anakin sur son futur au sein de l'Ordre) mais ce n'est pour autant qu'il est délaissé. Soule nous dépeints une planète habité par une civilisation en guerre depuis des générations, hors des problèmes politique ou spirituel de l'univers Star Wars. Et que c'est bon de voir nos personnages évoluer dans un monde ou ils ne sont personne.
Les nouveaux personnages de ce comics sont vraiment intéressant, méchant ? Gentil ? Une ambivalence parfaite qui rajouter un peu de sous texte à ce scénario déjà bien intéressant, et ça, c'est sans compter les nombreux rebondissement qui rendent la lecture super plaisante et fluide, on veut continuer, on veut savoir.
Niveau dessins, c'est vraiment bon aussi, on a des sublimes planche, des décors inédits incroyables et de nouveaux visage super beau.
Bref, à lire sans modération.