Désir de Vengeance

- Titre original The Call to Vengeance
- Genre Roman Junior
- Série Les Apprentis Jedi (Vol. 16)
- Univers Legends
- Année et période -40 (Emergence de l'Empire)
- Auteur(s) Jude Watson
- Couverture Cliff Nielsen
- Traducteur(s) Thomas Bauduret
- Note du staff SWU
- Note des internautes
Synopsis : Qui-Gon est parvenu à sauver Tahl mais la Jedi est gravement blessée. Trop faible pour faire appel à la Force, elle et finit par s'éteindre, malgré les soins prodigués et l'amour que lui porte Qui-Gon. Egaré par le chagrin et la rage, ce dernier est déterminé à venger la mort de Tahl et à tuer Balog de ses propres mains. Obi-Wan et le Maître Jedi Mace Windu ne peuvent se résoudre à laisser leur ami dépasser la limite qu’aucun Chevalier ne doit franchir. La justice que réclame Qui-Gon n’est en fait que vengeance, et ce sentiment mène droit au Côté Obscur. Mais cette fois, Jinn semble n’avoir que faire de son enseignement, et fausse compagnie à ses compagnons avec la ferme intention de faire couler le sang.
- Avis du staff
- Avis des internautes
- Résumé
- Editions
- Encyclopédie
- Galerie
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L’enquête est vraiment savoureuse à suivre avec un Qui-Gon borderline qui ne sait pas trop s’il est poussé par la justice ou la vengeance. Obi-Wan est désespéré d’avoir été laissé derrière et Bant lui en veut de ne pas l’avoir prévenue que Tahl était en danger. Voir arriver Mace dans un rôle autre que celui de Maitre du Conseil avait du potentiel mais malheureusement il est réduit au rang de faire valoir et pas très intéressant. Il confirme bien son caractère hautain et sur de lui qui lui vaudra la mort face à Palpatine. Si Qui-Gon avait siégé au Conseil il aurait pu cerner les contrariétés d’Anakin et l’aider à les surmonter. Cette plongée dans l’humanité du Maitre Jedi le plus attachant de la Prélogie alors qu’il est en proie à la détresse et la colère est vraiment savoureuse et clôt en beauté cette trilogie qui est la meilleure de la série avec celle se déroulant sur Meldia-Daan.
On a encore droit à des surprises car la révélation du dernier numéro n’était finalement que partielle et on a droit à une retournement de situation assez inattendu. Finalement Jude Watson a parfaitement joué le coup car jusqu’au bout on doute de tout le monde. La personne qui a tout orchestré et qui est indirectement responsable de la mort de Tahl pouvait être suspectée rapidement dès Les Liens les Plus Forts, mais l’auteur avait réussi à nous faire croire qu’elle était la plus innocente de tous jusqu’à la fin de ce livre ! Beau travail !
La chute est plaisante et si on se doutait que Qui-Gon ne céderait pas au Côté Obscur, le tout est subtilement orchestré avec un Qui-Gon qui ne cesse de se répéter qu’il saura contrôler ses émotions le moment venu, de se mentir et d’alimenter sa colère et son désir de vengeance… Juste le temps de retrouver le meurtrier se dit-il, ma colère me rend plus efficace… Bref, tel un drogué, Qui-Gon se raconte des mensonges et il faut que la voix de Tahl l’empêche de tuer sous le coup de la colère pour éviter que le point de non retour soit atteint. Encore une fois, il est excellent de se rendre compte qu’avant la sortie de l’Episode II, Watson (Jude, pas celui de Sherlock Holmes) réussit à nous produire une scène similaire à ce qu’il arrive à Anakin. Quand celui-ci attaque les Tuskens, Qui-Gon lui aussi l’appelle depuis la Force afin de l’en empêcher comme Tahl l’avait fait pour lui. La différence c’est qu’Anakin lui ne s’arrêtera pas, mais ça, c’est une autre histoire.
En bref, encore une excellente histoire, une des meilleurs de la série, qui nous offre une plongée palpitante dans les ténèbres de Qui-Gon et dans la détresse d’Obi-Wan qui perd tous ses repères. On a hâte de voir comment Qui-Gon se remettra des événements survenus sur New Apsollon !+ Les plus
- Qui-Gon en mode vengeur
- La plongée dans la détresse respective des deux Jedi
- Mace Windu et Bant à la rescousse !
- Les moins
- Mace et Bant ont un rôle de faire valoir
- La chute et les retombées politiques sont bouclées un peu rapidement même si ce n’était pas le sujet principal ici.
- Qui-Gon est un peu crédule, au bout d’un moment il aurait dû se rendre compte qu’il était manipulé même si son jugement est troublé par la colère.
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Fin de la très bonne trilogie consacrée à la Nouvelle Apsolon, et quelle fin ! Intense, poignante et douloureuse, à l'image du parcours de Qui-Gon Jinn dans ce seizième tome, obnubilé par sa douleur, sa perte, sa colère... au point d'en négliger son padawan et de, peut-être, franchir les limites de l'Ordre Jedi ? La scène finale est à ce titre particulièrement réussie, et Jude Watson a eu le nez creux, en faisant vivre à Qui-Gon Jinn une expérience que lui-même reproduira envers Anakin dans l'Attaque des Clones – mais avec un résultat bien différent ! Et le roman est sorti plusieurs mois avant le film !Voilà qui établit un superbe lien entre l'UE Legends et les films !
Si Qui-Gon Jinn est superbement bien décrit, tout comme Obi-Wan et ses hésitations, l'auteur ne s'épargne pas pour autant quelques facilités : si la révélation du (des) véritable(s) cerveau(x) derrière l'affaire est bien vue, on n'échappe pas à la scène « je révèle mon plan machiavélique mwahaha »... Et surtout, faire intervenir Mace Windu, c'est bien, lui donner un autre rôle que celui de potiche à la recherche d'informations et prônant le dialogue, ce serait mieux. Là, il passe son temps à se balader ou à attendre qu'on lui fasse son rapport...
Mais ne boudons pas notre plaisir : Désir de vengeance est un bon récit qui prend aux tripes par moments, et on ne peut que partager la souffrance de Qui-Gon Jinn. Et tant pis pour les facilités !
Note : 75 % -
Le seul point à peu près correct réside dans les flash back de Qui Gon et Tahl...