StarWars-Universe.com utilise des cookies pour faciliter votre navigation sur le site, et à des fins de publicité, statistiques, et boutons sociaux. En poursuivant votre navigation sur SWU, vous acceptez l'utilisation des cookies ou technologies similaires. Pour plus d’informations, cliquez ici.  
L'Oeil des Ténèbres
  • Titre original The Eye of Darkness
  • Genre Roman
  • Univers Officiel
  • Année et période -229 (Haute République)
  • Auteur(s) George Mann
  • Synopsis :

    La galaxie est divisée. A la suite de la choquante destruction du Flambeau Stellaire, les Nihil ont établi une barrière impénétrable appelée le Stormwall (ce qui littéralement donnerait le "Mur de Tempête" en VF) dans une région de la Bordure Extérieure, dans laquelle Marchion Ro et ses sbires font des ravages au moindre de ses caprices. Les Jedi piégés derrière les lignes ennemies, comme Avar Kriss, doivent se battre pour aider les mondes pillés par les Nihil tout en restant hors de portée des maraudeurs et de leurs terreurs Sans-Noms.

    A l'extréieur de la Zone d'Occlusion des Nihil, Elzar MannBell Zettifar et les autre Jedi travaillent aux côtés de la République pour ateindre les mondes qui ont été isolés du reste de la galaxie. Mais chaque tentative de briser le Stormwall a échoué, et même communiquer à travers cette barrière est impossible. Pour Elzar et Bell, leurs échecs et pertes pèsent lourdement sur leurs épaules alors qu'ils recherchent désespérement une solution. 

    Mais même si les forces de la République et des Jedi parviennent à traverser le Stormwall, comment les Jedi peuvent-ils combattre les créatures Sans-Noms qui ciblent la connexion des Jedi à la Force ? Et quelles autres horreurs Marchion Ro a-t-il en réserve ? Tandis que la République et les Jedi sombrent dans le désespoir, tout espoir de réunir la galaxie pourrait bientôt s'éteindre...

  • Note du staff SWU
     (82 % - 2 commentaires)
  • Note des internautes
     (90 % - 2 commentaires)
 
     (88 %)

    Un an après la chute du Flambeau Stellaire et de l’instauration de la zone d’exclusion des Nihils, la République et les Jedi peinent à se remettre. Certains sont piégés derrière les frontières des maraudeurs, d’autres essaient tant bien que mal d’y pénétrer. Malheureusement leurs ennemis useront de tous les subterfuges pour faire tomber définitivement le camp du bien. C’est dans ce contexte tendu que démarre la Phase III de la Haute République.

     

    Un œil sur le passé

    George Mann qu’on retrouvait d’habitude sur des titres jeunesses à fait de ce roman le roman parfait du concept de la Haute République. Pour commencer bien que plusieurs lectures soient conseillées avant de lire ce livre (le recueil de nouvelles Tales of Light and Life, le comics Shadows of Starlight et pour ne pas être perdu avec cette histoire de zone d’exclusion, la clé de compréhension est le tout petit comics indispensable Eye of the Storm), vous ne vous rendrez pas forcément compte du manque. Tous les événements de ces œuvres (et bien d’autres de la phase I) sont mentionnés mais de manière fluide sans pression. Certains se diront « tient j’aimerai bien en savoir plus sur cet événement » et bien un livre existe dessus mais il n’est pas forcément nécessaire à la compréhension.

    Mann pousse le concept à son paroxysme, on n’a plus l’impression de lire des bouts d’histoires indépendantes les unes des autres, non il va absolument mentionner toutes les histoires importantes en lien avec ses personnages.

    C’était le gros défaut de la phase II et de certains livres de la phase I, on avait l’impression que les auteurs écrivaient les livres dans leur coin et bien qu’ils se suivent on avait peu de références voire des incohérences avec le précédent. Le plan à cette époque était de sortir les romans par vagues, trois par trois, plus les comics. C’était trop rapide pour avoir une cohésion globale.

    Ils ont appris de leurs erreurs et dès l’annonce de la Phase III on nous a promis des romans étalés dans le temps. Pour preuve celui-ci est sorti il y a presque trois mois et le suivant sort à la fin du mois. Résultat intégration et références parfaite, on sent bien qu’on est au cœur d’une grande histoire multi-supports.

     

    Eclaircie dans les ténèbres

    Côté histoire on a un titre assez classique, assez lent qui prend le temps de nous exposer où on en est tout en semant des graines pour la suite.

    Il se passe finalement assez peu de choses dans cette histoire. Beaucoup d’aller-retour, quelques tensions mais peu d’affrontements. C’est en lien avec la situation, les Nihil ont leur propre territoire, c’est une faction avec qui il faut compter dorénavant. Que faire alors ? Se concentrer sur les personnages car comme on s’en doute aucun d’eux n’est indemne. L’écriture est simple et fluide on va à l’essentiel et on comprend rapidement ce qu’ils peuvent tous ressentir.

    Côté rebondissements certains sont prévisibles d’autres auraient dû l’être. Je m’explique, la Haute République nous a tellement habituée à des horreurs sans noms (nameless) que plusieurs fois je craignais de tourner la page car il y avait dix scénarios possibles pour que ça tourne mal. Il y en a un ou deux événements tragiques je vous rassure mais contrairement à ce dont on est habitué c’est un des livres les moins horrible, et vous savez quoi ? On en avait bien besoin !

     

    En conclusion Eye of the Darkness est l’introduction nécessaire de la Phase III de la Haute République et le roman le plus abouti de ce programme littéraire unique en son genre !

  • 25/09/2024
     (75 %)  •  Langue : VF

    Une très (très) longue exposition

    Le roman inaugural du cycle, La Lumière des Jedi, était une démonstration de genre : l’ensemble des personnages était introduit à travers le prisme de la Grande Catastrophe, et les cent premières pages du roman étaient pleines de tension dramatiques, poussant le lecteur avide d’en savoir plus à ne pas stopper sa lecture mais à la poursuivre. Et même après cette première partie du roman derrière nous, tout s’enchaînait à la perfection (en tout cas, selon moi, pour rappel ma critique de l’époque). Et même si le terme est un peu (souvent) galvaudée, ce roman de Charles Soule était une masterclass en terme d’écriture, de présentation de personnages, d’exposition, d’action. Tout le cycle était posé dans un roman qui était totalement auto-suffisant, même s’il appelait à des suites.

    A ce titre, le roman inaugural de la Phase 2, La Voie de la Duperie, jouait la carte de l’intimiste, avec son focus sur une poignée de personnages, avec une action se déroulant sur une seule planète, dans une zone géographique très restreinte, et si un certain climax était atteint, rien à voir en terme de tension avec La Lumière des Jedi.

    Avec L’œil des Ténèbres, George Mann semble reprendre la recette de La Lumière des Jedi, à un « détail » scénaristique prêt : l’auteur va donc passer la (les?) première(s) centaine(s) de pages à nous montrer où en sont nos différents protagonistes, prêt d’un an après la chute du Flambeau Stellaire, événement conclusif du non-moins excellent roman La Chute de l’Étoile. Le « détail » scénaristique en question, c’est qu’il n’y a pas de grande bataille, pas d’événement choc survenant dans cette première partie du roman qui aurait impliqué l’ensemble des forces en présence, nous permettant de voir ce que tel ou tel personnage est devenu. C’est de l’exposition pure, chaque personnage ayant droit à son/ses chapitre(s), d’autant plus que George Mann est plutôt adepte des chapitres courts mais à focalisation unique. Ce qui a ses avantages mais aussi ses inconvénients, étant donné que bon nombre de scènes donnent, parfois, l’impression qu’elles ont été raccourcies, et on sent régulièrement que les dialogues entre les personnages ne sont pas finis.

    Un mot, enfin, sur la technologie des Nihil. Si elle est brillante, leur suprématie semble cependant assez peu crédible out-universe, et entre les réacteurs à Sentiers, les Sans-Noms et maintenant le Rempart d’Orage, cela commence à charger la mule...

     

    Phase 1 + Phase 2 = Phase 3

    Les liens avec la Phase 1 sont évidentes, le roman étant une suite directe, modulo le saut d’un an en avant, de la Phase 1, et on retrouve donc l’intégralité du casting survivant des romans adultes de cette Phase, du moins en ce qui concerne les personnages à l’influence « galactique ». J’étais en revanche assez curieux de voir comment la Phase 2 allait s’intégrer là-dedans tant, à la lecture de la dite Phase, j’étais sceptique sur son implication dans le grand cycle de la Haute République, avec presque sur les points clés l’impression qu’elle posait davantage de questions que de réponses, notamment sur tout ce qui a trait aux Sans-Noms, à la Planète X et aux différents sceptres impliqués dans cette histoire.

    Le roman est, en un sens, rassurant, avec le retour d’un second-rôle de la Phase 2 dans une nouvelle fonction, quoi que cohérente avec ce qu’on avait vu d’elle auparavant, ainsi que la présence d’Azlin Rell dans un unique Chapitre, aux implications prometteuses mais dont on sent bien qu’il n’est pas là pour le roman lui-même mais en guise de teaser pour la suite. Le procédé est un peu grossier, mais il fonctionne, c’est indéniable.

    Ce qui fonctionne moins, c’est la jonction entre les Phases, et l’articulation avec la mini-série de comics Les Ombres du Flambeau, pensée pour jouer précisément ce rôle. Ainsi, lors des deux cent premières pages, vous aurez ainsi régulièrement l’impression qu’un paragraphe ou deux sont là pour vous résumer un événement ou un fait survenu ailleurs, ainsi que le fera la mini-série mentionnée mais elle aussi de façon succincte. Il en est ainsi de la capture du Grand Maître Veter, ou bien alors du retour de Burryaga. Alors je l’aime bien, Burryaga, c’est un personnage plutôt sympathique, mais son retour est éditorialement alambiqué puisqu’il a lieu dans une nouvelle, dont une partie est résumée dans le comic mais également ici et surtout, il amorce une crainte que j’ai concernant cette Phase, et dont on aura sans nul doute l’occasion de reparler lors des prochaines sorties…

     

    Un roman essentiellement consacré au développement de personnages

    Ne cherchez pas de grandes scènes d’action : le roman en est avare, et n’est le théâtre que d’un seul véritable moment d’action, lorsque certains Jedi tentent en fin de roman de franchir le Rempart d’Orage Nihil. Le reste du roman, tout le roman en fin de compte, est consacré à du développement, à de la présentation, à établir un contexte visant à justifier les agissements des uns et des autres lors de leurs futures apparitions. C’est le cas notamment, côté espace républicain, de la Chancelière Lina Soh et d’Elzar Mann ; formidable Elzar, d’ailleurs, d’une justesse et d’une crédibilité particulièrement réussies, avec ce deuil, cette perte de Stellan mais aussi d’Avar, cette volonté de rendre hommage à la mémoire de son ami en voulant le remplacer, devenir celui qu’il était pour la galaxie. Avar Kriss a elle aussi droit à ses bons moments, bien que là encore, son évolution soit redondante au mieux, peu cohérente au pire avec celle montrée dans la mini-série Les Ombres du Flambeau. Et j’ai bien cru que son coéquipier Ugnaught était celui qu’on retrouverait quelques siècles plus tard dans The Mandalorian… peine perdue, mais j’y ai cru au vu d’un tic de langage du personnage.

    Côté Nihil, en revanche, c’est presque décevant. Presque, car Ghirra Starros semble enfin avoir un réel intérêt narratif : si son ralliement aux Nihil semblait incompréhensible, au moins sa position ici est pertinente et ouvre certaines portes. De là à ce que Ghirra nous fasse une « C’était si artistiquement fait... », il n’y a qu’un pas, qu’on attendra néanmoins de franchir. La nouvelle organisation des Nihil est un peu redondante avec les Maître-Tempêtes, d’autant plus que Boolan brille par son absence (mais on comprendra qu’il est « réservé » à la série régulière Marvel), et que le duo Viess-Shryke est un peu cliché. Et bien sûr, il y a Marchion Ro, qui semble… éteint. Oh, bien sûr, il a ses coups d’éclat, ses tirades, ses bons mots, son don pour la mise en scène. Mais il ne semble clairement pas au mieux de sa forme. Est-il blasé ? Perdu ? Affecté par la présence des Sans-Noms ? Difficile à dire pour le moment tant, justement, le roman ne veut trop rien nous dire.

    Petit carton jaune pour les personnages de Bell et Burryaga qui… ne servent à rien dans le roman. On espère donc que le duo aura un rôle à jouer par la suite, car si c’est pour le cantonner à ce genre d’utilisation, mieux aurait valu laisser l’incertitude planer sur le sort du wookie.

     

    Conclusion

    On pourrait comparer La Lumière des Jedi à un blockbuster pensé pour une sortie cinéma, là où finalement L’Oeil des Ténèbres est bien plus proche d’une reprise de saison de série TV. Très long dans son exposition, avare en événements marquants, le roman est là pour nous présenter le nouveau statu-quo et nous montrer l’état d’esprit des personnages. Et s’il lance de nombreux noms et présente, le détour de quelques pages, des individus dont on sent qu’on suivra le parcours ailleurs, il peine finalement à être marquant pour lui-même. A la fois prenant et bien écrit, il ne propose aucune avancée majeure de statu-quo...

     

    Note : 75 %