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La Traque du Criminel
 
[I]Dans l’immensité de l’univers Star Wars, des milliards et des milliards d’individus naissent, vivent et meurent. La plupart connaissent une existence sans intérêt et leurs noms sombrent dans l’oubli tandis que leurs corps ne sont déjà plus que poussières. Mais dans le gigantisme de cette galaxie, d’autres hommes laissent une trace indélébile. Car certains ont un rôle bien précis à jouer dans le cours des évènements, et ils doivent tout mettre en œuvre pour que leur destin si particulier s’accomplisse. Les décisions de ces mêmes individus sont en mesure de faire plonger des millions de vies anonymes dans un tourment sans fin, ou bien de les sauver. Ils ont ce pouvoir terrifiant. Voici l’histoire de l’un de ces individus, voici son destin tragique.[/I]

***

Coruscant. La planète entière est une immense ville où grouillent des millions d’espèces différentes, toutes uniques, toutes d’une complexité incroyable. Ces millions d’espèces forment une mosaïque stupéfiante qui confère à Coruscant son aspect si particulier et qui fait d’elle le cœur battant de la galaxie. Cette planète a connu les plus grands bouleversements possibles et imaginables. Elle a assisté à la chute de la République et à l’avènement de l’Empire, tout comme elle a vu les forces de la Nouvelle République la reprendre, chassant les Impériaux dans les coins reculés de l’univers. Oui, l’Empire est tombé. Ysanne Isard a quitté la planète, laissant derrière elle un cadeau empoisonné que la Nouvelle République est parvenue à combattre. Aujourd’hui, cette même Nouvelle République a établi son Conseil Provisoire au cœur même de l’ancien Palais Impérial. Mais bien que les temps changent irrémédiablement, il reste encore des partisans de l’Empire sur la planète, parmi lesquels probablement le plus fidèle d’entre eux.

Aldwin Faraday regardait avec un mélange d’amertume et de tristesse les rayons du soleil disparaître progressivement à l’horizon, baignant les immenses griffes ciels dans des teintes orangées magnifiques. La circulation entre les buildings était toujours aussi dense, et au fur et à mesure que la nuit s’imposait, un nombre incalculable de lumières apparaissaient un peu partout, tentant de combattre l’obscurité. Coruscant ne dormait jamais.

Aldwin Faraday était un homme d’une soixantaine d’années. Il avait des yeux d’un bleu de glace, un nez aquilin et un front dégarni qui lui donnait un air fier et supérieur. Ses cheveux restants, d’un gris étincelant, étaient coiffés vers l’arrière tandis que sa peau laissait apparaître des rides, signe non seulement de son âge mais également des épreuves qu’il avait traversées. De taille raisonnable, Faraday était surtout impressionnant par sa carrure d’athlète. En fait, bien que l’âge ait une certaine emprise sur lui à présent, l’homme restait un redoutable combattant aux réflexes aiguisés par des années de combat. Des années au service de l’Empire Galactique.
En repensant à l’Ordre Nouveau, le Général Aldwin Faraday fut pris d’un accès de nostalgie. Aujourd’hui encore, il n’arrivait pas à comprendre comment tout ceci avait pu se produire. Comment l’Empire avait-il pu se laisser déborder par la Rébellion sans parvenir à l’écraser comme un vulgaire insecte ? Comment l’incroyable puissance de feu de l’Empire avait-elle pu être réduite à néant lors de la Bataille d’Endor ? Comment le plus grand leader que cette galaxie n’ait jamais connu avait-il pu être tué lors de cette même bataille ? Dans un premier temps, Faraday avait refusé de croire que la Rébellion avait gagné et qu’elle ne tarderait pas à s’attaquer à Coruscant. Il ne pouvait admettre que tout était perdu. Mais il avait été bien obligé de se rendre à l’évidence, quand un matin, les immenses croiseurs Mon Calamari étaient apparus dans le ciel dégagé de Coruscant, crachant des centaines de vaisseaux de petites tailles, de la corvette d’assaut au chasseur, afin de reconquérir la planète. Ce jour avait été terrible pour le général Impérial. C’était comme si tout à coup, on l’arrachait avec violence d’un rêve où tout n’était que puissance, contrôle et pouvoir.

Faraday avait refusé de se plier à la mascarade d’Isard, pas plus qu’il n’avait cautionné le fait d’abandonner Coruscant. Il n’était pas un lâche, il n’irait pas se perdre dans des régions éloignées pour se disputer un bout de territoire avec des seigneurs de guerre cupides et querelleurs. Non, si le combat devait se poursuivre, il devait l’être sur Coruscant, afin de frapper les Rebelles au cœur, comme eux-mêmes l’avaient fait en détruisant l’Etoile Noire. C’était peut-être là l’ironie de l’histoire, la nécessité de se comporter comme leurs anciens ennemis l’avaient fait auparavant. Les rôles étaient dorénavant inversés, ils étaient traqués pour être présentés à la justice et répondre de leurs actes.
Traqués. Oui, c’était bien le mot approprié. L’arrivée de la Rébellion sur Coruscant avait coïncidé avec le début d’une véritable chasse aux sorcières, ou tout du moins une chasse à l’Impérial, afin que tous les dignitaires du régime Impérial, tout ceux qui avait côtoyé l’Empereur de près ou de loin, soient jugés. Tous ceux qui n’avaient pas fui la planète avaient été capturés. Tous, sauf Aldwin Faraday. Oh bien sur, le général savait que cela ne tarderait pas à se produire, que c’était quelque chose d’inévitable, d’autant plus qu’il n’avait rien fait pour se dissimuler. Mais il avait encore quelque chose à réaliser avant ce moment fatidique, quelque chose qui plongerait Coruscant dans une terreur inimaginable. C’était là, la Dernière Volonté de l’Empereur.

Aldwin Faraday fut extirpé de ses pensées par un bruit de turbines qui semblait tout proche. Il s’approcha d’avantage encore de la grande fenêtre en transparacier de son appartement et jeta un coup d’œil à ce qu’il se passait des dizaines d’étages plus bas. Une corvette d’assaut blindée venait de se poser, déversant des dizaines de soldats de la Nouvelle République, lourdement armés et portant les insignes facilement reconnaissables du Service d’Antiterrorisme. Sans plus attendre, les soldats se dirigèrent vers l’entrée de l’immeuble de Faraday au pas de course, armes pointées devant eux.
Le général Impérial ne fut même pas surpris ou inquiet. Il savait que cela devait arriver, et le fait que cela se passe aujourd’hui ne changeait pas grand-chose en fin de compte. Le service d’Antiterrorisme de la Nouvelle République avait été crée peu de temps après la reconquête de Coruscant pour mettre un terme aux exactions de groupuscules encore fidèles à l’Empire et qui ne supportaient pas ce changement de régime. C’est presque tout naturellement que Faraday s’était imposé comme le leader légitime de ces organisations, parvenant à les souder dans un mouvement fort, bien entrainé et possédant d’importants moyens logistiques. Le général était en quelque sorte devenu la tête pensante de ces différents groupes armés, leur conseillant des cibles stratégiques à frapper. Mais ses actions avaient fini par attirer les forces de l’Antiterrorisme qui le recherchait activement. Qu’ils soient enfin parvenus à le localiser ne le surprenait guère. Par contre, avant d’être arrêté, il avait une dernière mission à accomplir, une mission capitale.

D’un pas assuré, Aldwin traversa son luxueux salon et pénétra dans une pièce protégée par une lourde porte avec code d’activation. La pièce était petite et ne comportait en fait qu’une grande console de forme arrondie. Plusieurs boutons clignotaient silencieusement tandis qu’un clavier alphanumérique apparaissait en surbrillance. Alors que le général Faraday s’activait sur ces commandes, entrant une complexe série de chiffres et de lettres, il entendit distinctement une personne qui s’était immobilisée sur le chambranle de la porte. Sans se retourner, l’Impérial dit d’une voix douce :
- Chérie, les Rebelles arrivent. Ils seront là dans moins de deux minutes.
Malya Faraday, jeune femme séduisante et un peu plus jeune que son époux afficha une mine horrifiée avant de déclarer aussitôt :
- Alors nous devons fuir ! Tout de suite.
- Non. J’ai une dernière mission à accomplir avant.
- Aldwin, l’Empire est mort ! Tu n’as plus rien à faire pour lui.
Tout en continuant à s’activer sur les commandes, le général répondit d’une voix un peu plus grave :
- Bien sûr que si. La Dernière Volonté de l’Empereur n’a donc aucune valeur à tes yeux ?
Malya ne répondit pas. Alors son mari continua d’une voix plus douce :
- Et fuir ne servirait à rien. Je ne suis pas un couard et je ne donnerai pas aux Rebelles le plaisir de me traquer. Si le temps du jugement est venu, qu’il en soit ainsi, je ne m’y opposerai pas.

Ayant enfin fini de rentrer le mystérieux code d’activation, Aldwin se releva des commandes et sortit de la pièce en écartant doucement sa femme de son passage. Celle-ci suivit son mari, les mains tremblantes, le regard visiblement perdu. Apparemment, elle n’avait pas la même assurance que son époux. Tandis que la porte de la petite pièce se refermait et se verrouillait dans un cliquetis rassurant, le général réajusta son élégant uniforme bardé de décorations avant de jeter un coup d’œil tout autour de lui. Cet appartement somptueusement aménagé allait lui manquer, ainsi que la vue extraordinaire qu’il offrait sur Coruscant. Ce lieu avait été le point de rendez-vous de tout le gratin de la société impériale au temps où Palpatine régnait sans partage sur la galaxie. A l’époque, rien ne semblait pouvoir ébranler l’Ordre Nouveau, promis à un règne pluriséculaire. Et pourtant, toutes les personnes que Faraday avait réunies ici étaient aujourd’hui soit mortes, soit en prison, soit en fuite. Oui, les temps avaient changé.
Pendant une fraction de seconde, Faraday se demanda même ce qu’allaient devenir les magnifiques tableaux accrochés aux murs, les somptueuses sculptures et la splendide fontaine en marbre de laquelle s’échappait un son cristallin, qui agrémentaient l’appartement. Mais un léger tumulte, venant de l’extérieur de l’habitation lui signala que les forces d’intervention étaient sur le point de faire irruption. Faraday se retourna alors vers sa femme et la regarda droit dans les yeux, admirant au passage leur stupéfiante teinte émeraude :
- Reste derrière moi et tout ira bien.
- Non, Aldwin, tout n’ira pas bien. J’ai peur.
Le général se força à sourire avant de répondre :
- Fais-moi confiance, je te protégerai.
L’Impérial n’aimait pas mentir à sa femme, mais parfois, les situations l’imposaient.

Soudain, la porte blindée de l’appartement explosa littéralement, propulsant des débris de métal surchauffés dans tous les sens. Et tandis qu’un épais nuage de fumée se propageait, des formes émergèrent de celui-ci et prirent pied dans l’appartement, armes à la main. Avant qu’Aldwin n’ait pu dire quoi que ce soit, un homme hurla :
- A TERRE ! LES MAINS DERRIERE LA TETE ! J’AI DIT À TERRE !
Aldwin et sa femme s’exécutèrent tandis que celle-ci éclatait en sanglot.
- Ne leur fais pas ce plaisir Malya. Tu m’entends ! Reste digne !
Tandis que les unités de l’Antiterrorisme se déployaient dans la demeure, l’un de ces membres s’approcha de Faraday et lui cria :
- FERME LA, POURRITURE !
Puis il lui asséna un grand coup de crosse dans le visage, brisant le nez d’Aldwin qui ne cria même pas alors qu’il basculait sur le côté, le visage en sang.
- Arrêtez soldat ! Fit alors une autre voix.
Les yeux dans le vague, Faraday vit malgré tout un homme portant les insignes de commandant s’approcher lentement avant de s’agenouiller près de l’impérial blessé :
- Veuillez excuser ce soldat pour ce comportement inadmissible.
Pour seule réponse, Aldwin cracha du sang. Alors l’homme continua :
- Général Aldwin Faraday, je suis le commandant Joshua Tenling et je viens vous annoncer que vous êtes en état d’arrestation pour crimes de guerre et génocide.

***

La cellule dans laquelle était installé le général Impérial puait le vomi et l’urine à plein nez. Situées dans les souterrains d’un ancien centre de détention de l’Ordre Nouveau, les cellules étaient petites et chichement éclairées par une lumière blafarde. Les murs et le sol étaient d’un gris terne qui finissait de plonger le détenu dans un profond désarroi. Faraday regarda d’un air distant les traces de sang séché qui avaient éclaboussé le mur situé derrière la paillasse défoncée qui servait de lit. Les autres meubles situés dans la cellule étaient une petite table métallique enfoncée en de multiples endroits et deux chaises branlantes.
Aldwin connaissait bien ce lieu car il avait lui-même procédé à plusieurs interrogatoires ici même, à moins que cela ne soit dans une cellule voisine, ce qui en fin de compte ne changeait pas grand-chose car toutes les pièces étaient identiques. Faraday préférait ne pas s’attarder sur l’ironie de la situation. S’il y a quelques années, on lui avait dit qu’un jour ce serait lui le détenu, il aurait ri au nez de son interlocuteur. Mais les temps avaient changé, et le général était bien obligé aujourd’hui d’admettre que sa situation n’était guère enviable.

Alors que Faraday écoutait inlassablement des gouttelettes d’eau s’écraser à intervalle régulier sur le sol, la lourde porte de sa cellule s’ouvrit dans un grincement affreux, laissant apparaître le commandant Tenling qui portait dans ses mains un épais dossier marron. Sans dire un mot, et alors que des gardes de la Nouvelle République refermaient la porte derrière lui, le commandant alla s’asseoir à la table et ouvrit le dossier. Sans se faire prier, Faraday s’installa en face du Rebelle qui daigna au bout de plusieurs secondes le regarder dans les yeux.

Joshua Tenling était un homme grand, aux cheveux ébouriffés et aux yeux noirs pétillants d’intelligence. Une mince cicatrice serpentait sur sa tempe droite, preuve qu’il avait du combattre à de maintes reprises pour la rébellion avant d’obtenir ce poste de commandant de l’Antiterrorisme. Tenling afficha un léger sourire, qui pouvait aussi bien receler pour l’impérial de la compassion comme de la moquerie. Aldwin ne fut pas à même de le discerner, mais il comprit malgré tout quelque chose : son interlocuteur n’était pas un de ces vulgaires sous-fifres manquant cruellement d’intelligence et qui espérait grimper dans la hiérarchie en ferrant un gros poisson. Non, cette fois ci la Rébellion avait envoyé un de ses meilleurs éléments pour éprouver le général Impérial. Faraday sourit : il avait toujours aimé ce genre de défi. Tenling lança alors d’une voix où ne pointait aucune haine :
- Général, veuillez nous excuser pour l’état lamentable de cette cellule. Nous n’avons pas eu le temps de la rendre plus agréable depuis notre arrivée sur Coruscant. Mais je suis sûr que vous êtes déjà habitué à ces lieux, même si autrefois, vous vous y rendiez dans des circonstances bien différentes.
Faraday afficha un petit rictus avant de répondre :
- En effet. Mais à l’époque, ces lieux étaient mieux fréquentés.
Il y eut un silence, vite rompu par Faraday qui demanda :
- Où est ma femme ?
- Rassurez-vous, elle est bien traitée et nous avons prévu de l’interroger bientôt. Mais je ne vous cacherai pas qu’elle sera jugée pour complicité. Autre chose, nous ne parvenons pas à pénétrer dans ce qui semble être une petite pièce de votre appartement. Peut-être pourriez-vous nous fournir le code d’accès qui verrouille la porte ?
Faraday afficha un petit sourire avant de rétorquer :
- Non, je ne crois pas.
- Vous savez que nous finirons tôt ou tard par rentrer, même si nos meilleurs craqueurs de code doivent y passer plusieurs jours ?
- Je leur souhaite bien du courage. Vous allez apprendre que vous n’êtes pas de taille à vous mesurer aux meilleurs informaticiens de l’Empire. Cette pièce est et restera invulnérable, je peux vous le garantir.
- Je vois. Passons à autre chose alors : savez-vous pourquoi vous êtes ici général ?
- Oh, je suppose que vous êtes en train de rassembler des preuves contre moi, afin de me faire tomber. Je suis certain que cette « Nouvelle République » a grand besoin d’un peu de crédibilité si elle veut survivre. Mettre à mal un général Impérial devrait très certainement être bénéfique pour elle.
Tenling se passa la main dans les cheveux, se bascula légèrement en arrière sur sa chaise, avant de répondre :
- Et bien vous vous trompez. Vous voyez ce dossier devant moi ? Il contient une multitude d’informations vous concernant, et inutile de préciser qu’elles ne sont pas à votre avantage. Cela fait longtemps que nous enquêtions sur vous général, et ce dossier en est la preuve. Il répertorie probablement certaines des plus grandes infamies commises par l’Empire. Et à chaque fois, vous y avez joué un rôle prépondérant.
- Vous permettrez que je doute de vos sources d’informations.
- Bien sûr, bien sûr. Nous aurons toutefois la possibilité de débattre de toutes ces accusations très prochainement et je suis sûr que toute la lumière sera faite.
Voyant que Faraday affichait une mine circonspecte, Tenling continua :
- C’est ce que j’étais venu vous dire général. Vous allez bientôt comparaître devant le Tribunal Spécial pour le Jugement des Crimes Impériaux. Je suis certain que vous en avez déjà entendu parler car certains de vos anciens… « associés » dirons nous, ont déjà du répondre de leurs crimes devant lui.
Faraday se mit alors à rire à gorge déployée pendant plusieurs secondes, d’un rire grave et inquiétant, avant de regarder de nouveau Tenling droit dans les yeux :
- Non mais sérieusement, vous pensez que j’accorde le moindre crédit à votre prétendu Tribunal ? Ce n’est qu’une mascarade, un prétexte pour éliminer tous ceux qui ont soi disant collaboré avec l’Empire, que les preuves soient concluantes ou non. Je ne me plierai pas à ce petit jeu puéril.
- Vous n’aurez pourtant pas le choix général. Vous répondrez de vos crimes que vous le vouliez ou non. Je tenais aussi à vous préciser qu’un avocat vous a été commis d’office, afin qu’il puisse assurer votre défense. Je crois que vous allez en avoir besoin.
- Commis d’office, hein ? Et vous l’avez payé combien pour qu’il soit sciemment mauvais lors de mon… « procès » ?
- Nous ne fonctionnons pas comme ça. Les méthodes que vous décrivez sont bien plus familières de l’Empire.

Il y eut un silence pendant lequel les deux hommes continuèrent de se dévisager. Puis, lentement, Tenling se leva de sa chaise et commença à faire le tour de la petite cellule, passant derrière Faraday qui ne broncha pas. Le commandant de l’Antiterrorisme lança alors :
- Bien sûr, vous pourriez arriver à ce procès avec quelques atouts dans votre manche.
- De quel genre ?
- Et bien, par exemple en nous aidant à mettre hors d’état de nuire les groupuscules terroristes impériaux qui sont encore présents sur Coruscant. Nous savons que depuis la prise de la planète, vous étiez chargé de leur coordination. Dites nous où les trouver et je suis certain que les juges sauront en tenir compte.
- Allons commandant, vous me demandez de trahir l’Empire !
- L’Empire est mort ! Je serai vous, je commencerai à penser à mon propre avenir, et croyez moi, le votre est loin d’être enviable.
- Peut-être…mais imaginez commandant que les rôles soient inversés, que ce soit moi qui soit là en train de faire le tour de cette pièce en prenant des grands airs et que ce soit vous qui soyez assis sur cette chaise froide et inconfortable. Si je vous demandais de me dire où sont les groupuscules rebelles, le feriez vous ? Trahiriez-vous les vôtres ?
Tenling s’arrêta de marcher et s’approcha de la table. Il s’y appuya dessus avant de désigner le dossier marron qui était toujours ouvert et de déclarer d’une voix étonnamment calme :
- Moi, général, je n’ai pas tué des milliers d’individus par cupidité et soif de pouvoir.
Faraday releva les yeux et dévisagea une fois encore son interlocuteur :
- Vous ne savez pas ce que j’ai du affronter. Vous ne pourrez jamais comprendre ce qu’a été mon existence.
- Moi ce que je ne saisis pas Faraday, c’est comment vous arrivez encore à trouver le sommeil après toutes ces horreurs.
Tenling ramassa le dossier et se dirigea vers la porte de la cellule qui s’ouvrit aussitôt. Et sans se retourner, Tenling fit :
- Vous êtes un monstre général, et j’espère que les juges s’en rendront compte.
Et il sortit.

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