Bonjour à tous
Mardi prochain paraîtra aux Etats-Unis un nouveau roman : Maul - Lockdown, écrit par Joe Schreiber. Comme à chaque nouvelle sortie sur SWU, nous vous en offrons deux critiques sans spoiler (signées Lain-Anksoo et moi-même) en exclusivité une semaine avant (bon presque, Lain a eu un peu de retard, la faute à une partie de TOR des exams récalcitrants !)
Mais tout d'abord, petit rappel de la couverture et du synopsis.
Après Death Troopers et Red Harvest, deux romans marquants par leur côté horreur plutôt inédit dans l’UE Star Wars, on retrouve Joe Schreiber pour un troisième roman, Maul-Lockdown, se déroulant un peu avant l’Episode I – La Menace Fantôme, et mettant en vedette Dark Maul, l’apprenti Sith de Dark Sidious. Présenté comme un complément au roman Dark Plagueis de James Luceno, j’attendais plutôt impatiemment ce roman, et… non, vous n’aurez pas le verdict tout de suite.
J’ai pas le temps... Mon esprit glisse ailleurs…
Oui, car tout comme Schreiber s’amuse à mettre comme titres de chapitres des chansons de Led Zeppelin, Rush, Alice in Chains et bien d’autres, moi aussi je mets des paroles de chansons.
Plus sérieusement, pour ceux qui ne l’auraient pas reconnu, il s’agit là d’un extrait du générique de la série Prison Break. Pourquoi donc ce choix ? Tout simplement car dans ce roman, Dark Maul se retrouve emprisonné (sur l’ordre de Dark Sidious) dans une prison haute sécurité, afin de (officiellement) trouver un trafiquant d’armes mystérieux, que personne dans la prison n’a jamais rencontré. La raison officieuse est, quant à elle, toute autre, mais je vous laisserai le plaisir de la découvrir par vous-mêmes.
Autant le dire tout de suite, si vous n’aimez pas le milieu carcéral, passez votre chemin, ce roman n’est pas fait pour vous. Pour les autres, cet aspect du roman est vraiment excellent. L’immersion dans cette mystérieuse prison est totale, et l’on retrouve tout ce qui caractérise une prison américaine : clans, magouilles, nourriture infecte, sans oublier certains clichés de prisonniers (les amateurs de Prison Break ne pourront s’empêcher de remarquer les similitudes entre deux personnages du roman et John Abruzzi et Charles Westmoreland notamment), mais également quelques mystères, qui rendent cette prison de Cog Hive Seven (c’est son nom) exceptionnelle. Bref, le roman se dévore littéralement, car à cette immersion en prison, il faut ajouter un scénario aux petits oignons.
Plagueis ou Sidious, le plus fort n’est pas forcément celui que l’on croit.
Avant toute chose, je ne saurais que trop vous conseiller de lire (si ce n’est pas encore fait) le roman Dark Plagueis de James Luceno. Car Schreiber ne s’embarrasse pas de détails, et considère que les évènements du roman sont connus. Renseignez-vous également sur le scénario du jeu-vidéo Bounty Hunter (sur SWU par exemple) car certains protagonistes de celui-ci vont avoir un gros rôle à jouer.
Maul doit donc accomplir une (plusieurs ?) mission(s ?) sans se douter des raisons de ses actes. Cela nous donne droit à une certaine introspection du personnage, qui va se poser plusieurs fois certaines questions (et ce n’est pas dommage que Maul prenne un peu de profondeur, quand on voit la larve que c’est dans l’Episode I. Mais comme je ne suis pas là pour troller la prélogie, je m’arrête). Une introspection bienvenue donc, et qui va parfois amener Maul à réfléchir, et ne pas foncer tête baissée dans le tas comme on peut le voir faire dans l’Episode I (mince, j’avais dit que j’arrêtais…).
Parallèlement, et c’était l’objet du titre de ce paragraphe, on retrouve quelques scènes mettant en scène Plagueis et Sidious, des scènes excellentes de par leurs nombreux sous-entendus et le jeu oral auquel se livrent les deux Sith. Même s’ils ne sont pas omniprésents dans le roman, leur relation en constitue indéniablement l’un des points forts.
Les autres protagonistes, qui sont relativement nombreux pour un nombre de pages plutôt courts, bénéficient d’un traitement un peu moins recherché, mais ceci nous permet de ne pas trop nous attacher à eux, et lorsqu’on connaît le style de Joe Schreiber, ce n’est pas plus mal. Enfin, petit reproche concernant le premier chapitre du bouquin, qui suscite une interrogation, mais qui au final ne s'avère être que du fan-service, vraiment inutile et à la limite de l'incohérence.
La patte Schreiber
Comme mentionné en introduction, les deux précédents romans de Schreiber étaient remarquables par leur côte « horreur » (qui reste le genre de prédilection de l’auteur). Alors, hormis l’atmosphère oppressante qui se dégage de la prison, on pouvait s’attendre, pour une fois, à un roman plutôt tranquille. Détrompez-vous !
En effet, l’auteur nous introduit une grosse bestiole assez effrayante (si si), et s’amuse à faire mourir ses protagonistes de certaines façons, toutes plus glauques les unes que les autres. Ce côté « violent » pourrait en déranger plus d’un, mais la violence reste quand même assez réfléchie (on n’est pas ici dans une « Starkillerisation » que l’on avait pris un peu trop l’habitude de voir ces temps-ci).
Le grand nombre de chapitres (76) pour un petit nombre de pages (environ 300) ajoutent au suspense, car l’auteur ne se prive pas de nous offrir cliffanghers et rebondissements qui ne nous donnent qu’une seule envie : tourner la page et lire la suite.
Conclusion
J’attendais ce roman avec impatience, et je n’ai vraiment pas été déçu. L’atmosphère, à la fois sombre et immersive, ravira les fans du genre (et déplaira forcément aux autres), et l’intrigue (bien plus complexe qu’il n’y parait au premier abord) offre de nombreux rebondissements et complète parfaitement le roman Dark Plagueis de Luceno.
Note : 85 %
Points positifs :
- l’intrigue et ses rebondissements
- la relation Sidious / Plagueis
- les petites touches d’horreur
- l’atmosphère carcérale …
Points négatifs :
- … qui ne plaira pas à tout le monde
- certains personnages un peu délaissés
- aura-t-on une traduction française ?
I Joe
Aujourd'hui on peut dire qu'on commence à être habitué à Joe Schreiber et à son style d'écriture dans l'UE puisqu'il s'agit de son 3ème roman Star Wars. Cependant force est de constater qu'ici on ne remarque pas, ou peu sa patte dans ce livre. Alors oui, on est loin des zombies de ses deux autres livres mais ici il y a avait un grand potentiel pour faire quelque chose d'assez macabre dans une prisons plein de fous furieux, malheureusement cette prison me parait trop gentille et trop ordonnée alors que les prisonniers sont livrés à eux même ...
On a quand même droit à un gang cannibale mais bon les descriptions et leur implication n'est pas assez poussées. Moi par exemple j'aurai fait une scène où un jeune "agneau" qui arrive dans le réfectoire s'appercoit qu'il n'y a plus personne hormis des traînées de sang et il entant au loin des hurlement déformés par la peur et la bestialité ... S'ensuit alors une course effrénée au bout de laquelle il pense avoir retrouvé son (mettre le mot que vous voulez : frère, ami, âme sœur ?) et quand il le/la serre dans ses bras il se rend compte que tout son torse est dévoré et que le contenu de son abdomen se déverse sur lui ....
Bref il y avait du potentiel et c'est gâché car tout la pseudo horreur du livre repose dans une créature plus ou moins sensible à la force, vivant dans les égouts ... (le crocodile de Manhattan ?)
Joe nous a donc habitué à mieux surtout en terme de course poursuite, là c'est un style qui aurait pu passer pour beaucoup d'auteurs mais pas pour lui ....
II Maul Plagueis & co
Alors un gros point du livre (hormis que Maul n'est pas encore un cyborg même si le complexe Starkilleur pointe le bout de son nez dans certains combats) c'est qu'il s'agit d'un Spin off de Plagueis, on retrouvera donc, à petite dose le grand Sith et son "fidèle" apprenti ainsi que la boni... heu l'apprenti de son apprenti. L'ensemble de l'oeuvre Plaguesienne est bien respectée la psychologie des personnages aussi. A noter d’ailleurs un gros travail de recherche de la part de Schreiber sur l'UE, notamment sur le jeu The Old Repuclic, mais aussi sur un autre jeu, ainsi que différents romans et autres BDs.
Le tout s'intègre très bien on peut donc se dire que le but de Schreiber était vraiment cette fois d'écrire DU Star Wars et non plus de l'Horreur...
III et l'histoire ?
Rien de bien révolutionnaire ça se laisse lire, on dévore toujours les premières pages pour l'aspect "nouvö", et les dernières pour l'aspect "final explosif", dans le reste du roman on s'ennuie un peu, beaucoup de lenteur en milieu de lecture. Schreiber tente de remonter la mayonnaise en replaçant des combats de "gladiateurs", cependant l'issue est toujours évidente, la seul question reste "comment ?" et pas "qui ?" ! Il aurait été intéressant de voir de ces combats de gladiateur avec d'autres personnages principaux (autre que Maul) pour plus de suspense ...
Un finale assez bien réussi tout de même, malgré le faite qu'on ai pas droit à tous les aboutissements de l'histoire. Le mystère sur l'homme de l'ombre est levé mais fini en vinaigrette car on a presque pas d'explications, à peine on sait qui il est que pouf il reste 10 pages donc il faut conclure.
A noter un très beau fan service à la fin, mais au moins il s'agit d'un fan service utile pas comme celui de l'introduction avec un individu d'une certaine race masochiste ...
note : 67%
Points positifs :
-Maul Plagueis & co
-Les références, un travail UEsien abouti
-Les deux gros fan-services (même si le Vong n'a servi à rien ça fait plaisir d'en voir un à cette époque)
-Le final
Points négatifs :
-Joe pas au sommet de sa force
-Un milieu de livre mou
-L'homme de l'ombre dont le final est raté
-Trop prévisible dans les combats
Merci à Del Rey / LucasBooks pour l'exemplaire offert pour la critique.
On parle de tout ça sur les forums, et n'oubliez pas que vous pouvez précommander ce roman via l'encart ci-dessous !
link224 a écrit:Et voici donc, en exclu comme d'habitude chez nous une semaine avant la parution :
Dessel Damask a écrit:Vous pensez vraiment qu'on pourrait ne pas l'avoir en France ?Y 'a encore toute l'année 2015 quand même. Puis je pense que le nouvel UE commencera après l'épisode 7. Pour le moment leur priorité c'est de créer la base de ce nouvel UE C'est a dire les films et a la limite la série.
Donc ça nous laisse du temps pour avoir certains romans comme celui la ou Kenobi qui a mon avis seront peut être les derniers qu'on aura en France. Enfin je vois ça comme ça.