Les plus braves soldats. Les combattants les plus durs. Les survivants ultimes.
Parmi les étoiles et à travers l'espace en expansion, la Guerre Civile Galactique fait rage. Sur les champs de bataille des nombreux mondes de la Bordure Médiane, des légions de Stormtroopers sans pitié sont déterminés à écraser la résistance contre l'Empire, à chaque fois qu'elle apparait, en menant des combats brutaux face à l'armada de guerriers de la liberté.
Dans les rues et les allées des villes ravagées, les combattants des lignes de front de l'Alliance Rebelle se battent contre leur ennemi, pénétrant plus en avant dans le territoire impérial en faisant face à la réalité sanglante de la guerre sur les champs de bataille.
Ceux qui mènent la charge sont des soldats, des hommes, des femmes et des non humains, tous du 61ème escadron d'infanterie, mieux connu sous le nom de Compagnie du Crépuscule. Durs à cuire, lourdement armés, et férocement loyals les uns avec les autres, les membres de ce groupe de renégats s'acharnent à survivre quand d'autres périssent, et la méfiance est leur arme la plus puissante contre les probabilités les plus meurtrières. Quand les ordres arrivent, demandant aux rebelles de se replier face aux troupes plus nombreuses et mieux armées de l'Empire, les Crépuscules s'exécutent à contrecœur. Cependant un allié non désiré change radicalement l’équilbre des forces et donne aux plus durs combattants de l'Alliance une chance unique de transformer la retraite en victoire.
Ordres ou pas, seuls et sous-équipés mais restant invaincus, la Compagnie Crépuscule observe, se recharge et prépare sa manœuvre la plus téméraire, devant aller au front, dans les tranchées, pour un jeu qui pourrait changer la donne, face à une cible ultime : le cœur de la machine militaire impériale.
I) Jeu vidéo
Battlefront - Twilight Company, roman tiré du jeu vidéo du même nom, nous offre une vraie immersion dans le quotidien d’une escouade rebelle et surtout dans ses combats de tous les jours. Au-delà de nous immerger dans un jeu vidéo, on se retrouve dans ses batailles, nous les faisant vivre et ressentir de l’intérieur, nous faisant espérer, voire ressentir de l’empathie pour ses protagonistes.
Tout cela est grandement aidé par le style de l’auteur qui, même s’il ne nous livre pas une histoire des plus intéressantes (on y reviendra), possède un certain don pour l’écriture en nous faisant vivre cette guerre. Attention, le style est assez dense avec un vocabulaire spécifique et varié qui n’est pas à mettre entre les mains d’un VOiste débutant.
Pour en revenir sur le côté jeu vidéo, je dirai que ce livre est finalement l’adaptation parfaite d’un jeu sans histoire. On retrouve les différentes classes qui seront dans le jeu, via les armes que les personnages manient, on retrouve d’ailleurs certaines armes que j’ai utilisées pendant la béta, on a les mêmes raccourcis scénaristiques que dans le jeu (par exemple : le point de chute pour infiltrer et exfiltrer une planète se font par le biais de capsules) rendant le tout trop facile lors des infiltrations de l’escouade, trop facile sur la quantité d’arme et de munitions qu’ont nos personnages, tout ça pour ressembler le plus possible au jeu…
Finalement on le sait, Battlefront sera un jeu multi, exempt de cohérence avec notre Univers préféré (Cf mon avis sur la béta) donc qu’en est-il du scénario ?
II) L’histoire ?
Comme dit précédemment, c’est un jeu vidéo-like. Pendant la première moitié du livre, on a droit à un enchainement de missions de l’escouade sans réel fil rouge entre elles. On peut tout de même relativiser en disant que ça nous permet de découvrir et apprendre à connaitre les personnages qui nous accompagneront pendant notre lecture. Sauf qu’il y en a que deux qui sont vraiment approfondis. L’un d’entre eux le sera même par le biais de flashbacks sympathiques montrant les répercussions des dernières guerres sur une planète de seconde zone de la Bordure.
Un point fort tout de même, ce sont les batailles « spatiales » qui seront bien évidemment absentes du jeu. Je mets des guillemets car l’auteur s’arrange toujours pour faire de ces batailles des escarmouches au sein même des vaisseaux pendant que d’autres appareils s’affrontent dans le vide spatial.
Puis on arrive à la bataille de Hoth. Encore une fois c’est intéressant de revoir cette bataille d’un autre point de vue, les tranchées cette fois-ci, amenant même ensuite dans la base Echo une scène surréaliste et cocasse. Puis le fil rouge du roman commence à apparaitre. Ce fil conducteur est ce que j’attendais depuis le début du livre, pour enfin donner un sens à ma lecture, pour le meilleur dans un premier temps… et pour le pire dans un second temps.
III) Attentes bafouées
Là où le bât blesse avec un roman jeu vidéo-like, c’est qu’on a le point de vue uniquement d’une escouade, on n’a donc pas de vison globale. Le pire, c’est que l’on suit souvent l’escouade sur des petites missions d’infiltration ou d’élimination, nous cachant l’offensive principale. De plus, même si à un moment le personnage principal a une « promotion », me faisant espérer une vue lors des offensives principales, on a cette fois-ci seulement la vision du chef qui reste en retrait des batailles qu’on voit de loin, ou dont on voit uniquement les résolutions.
Un dernier petit point personnage, deux d’entre eux sont très intéressants mais ne sont pas assez développés : une super sniper avec une psychologie et un backgroud sympathiques, et aussi un Besalisk bien bourrin. Je souhaite vraiment les revoir, contrairement aux deux personnages principaux que je trouve plus fades.
ET ENFIN le fil rouge de la deuxième moitié du livre… Je vais utiliser une analogie pour expliquer le problème : « votre copine/copain/mari/femme/mère/père (rayez les mentions inutiles) vous a promis ce samedi votre plat préféré, par exemple un goulash. Au cours de la préparation, votre copine/copain(…) se rend compte que les tomates ne sont plus bonnes et décide à la place de faire un bœuf bourguignon avec le début de préparation du plat… GROSSE DECEPTION ! » Le fil conducteur du livre c’est pareil, on nous laisse miroiter un objectif exceptionnel pour l’escouade, pour finalement s’occuper d’une cible de seconde zone. Et quand ils ont fini, et pourraient revenir à leur cible initiale, on reste sur le statu quo de fin de livre et on tourne la dernière page. C’est d’autant plus écœurant que cet objectif était une attente que l’on n’avait pas, qui m’a mis des étoiles dans les yeux pour me donner une baffe ensuite.
Je terminerai par dire que l’on croise dans ce livre deux têtes connues, une dont on n'a pas confirmation de l’identité, ce qui rajoute du mystère (un bon point je trouve), et une autre sur la fin du livre qui mérite un complément d’informations pour rattacher sa situation de fin de roman à celle qui lui est propre dans Le Retour du Jedi.
- Descriptions et immersion
- Certains personnages
- Batailles spatiales, de Hoth et de Sullust
- Manque d’approfondissement sur un grand nombre de points
- Pas de réelle histoire
- Le goulash qui devient bourguignon
- Attentes bafouées en général