Bonsoir, c'est l'heure de la suite

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On retrouve notre jolie Sith qui s'incruste à la soirée de monsieur Tissan pour flirter.... euh pour veiller à la sécurité de monsieur

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Découvrez ça

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Coronet, deux jours plus tard, ministère de l'innovation et de la rechercheEntiam revêtue d'une élégante robe de soirée ressentait un mélange d'émotions contradictoires qui émanait de la foule bigarrée autour d'elle. De l'impatience mêlée à de l'indifférence. Certains voulaient simplement s'amuser et profiter de la soirée aux frais de la Corporation Technique Corellienne mais d'autres souhaitaient de voir de plus près la vedette de ce gala. Davok Tissan, auréolé de son statut de martyr.
Pour cette occasion, elle avait décidé d'arborer un maquillage dense au niveau des sourcils et des bracelets arborant des bijoux issus du travail des orfèvres les plus réputés de la capitale planétaire. Parfois, pour rester discret, il fallait se faire remarquer.
La Sith chandrilienne tâta sous le tissu, le holster qui contenait le sabre laser attaché à sa cuisse droite. Nehor lui avait recommandé de ne l'utiliser qu'en cas d'absolue nécessité.
Quelle blague, pensa-t-elle pour elle-même.
Autant me demander de me déguiser en Hutt.
Elle avait toujours détesté ce fils de kath prétentieux qui aimait se donner des airs d'aristocrate distingué. Alors qu'il était l'un de ceux qui manipulait sans état d'âmes les faiblesses et les espoirs de ceux qui espéraient s'élever au sein du Sith Unique. Elle s'en méfiait comme de la peste candorienne.
Elle se rangea dans la file indienne, s'efforçant d'extirper de son esprit son rival. Elle avait une mission à remplir, autant s'y mettre. Elle commença à promener ses yeux verts et gris dans toutes les directions, pour repérer la moindre anomalie.
Elle remarqua que la sécurité du bâtiment administratif était assurée par les agents de la CorSec. Au fur et à mesure qu'elle progressait, elle réprima un juron lorsqu'elle surprit des silhouettes discrètes mêlées aux badauds, vêtues de longues bures.
Leur présence palpitait dans ses perceptions sensorielles.
Des Jedi.
Voilà qui n'allait pas lui faciliter la tâche. Elle ne pourrait pas brandir son sabre laser et encore moins utiliser la Force. Elle comprit alors l'ampleur de la difficulté qui lui pendait au-dessus de la tête. Comme par hasard, Nehor avait négligé de lui dévoiler ce détail. Elle se demandait à juste titre si elle aurait à affronter d'autres surprises.
Elle n'oublierait pas d'avoir une sérieuse conversation avec Nehor après avoir accompli ce qu'elle était venue faire ici.
Les scanners émirent un bip sonore lorsqu'elle passa devant les portiques de sécurité. Une femme en uniforme l'invita d'un geste de la main à s'approcher pour une fouille au corps.
- Vous n'avez rien à déclarer ?
Entiam lui tendit son petit sac à main après avoir retiré discrètement la seringue contenant l'ixetal cilona.
- Rien de particulier.
La corellienne fouilla rapidement le bagage avant de le lui rendre.
- Montrez-moi votre accréditation, je vous prie.
La jeune Dame Noire du Sith Unique accrocha alors son regard avant de passer la main devant son front pour appuyer une suggestion mentale. Malgré les risques.
- Vous n'avez pas besoin de voir mon accréditation. Tout est en ordre.
Les yeux de l'agent de sécurité errèrent au loin.
- Je n'ai pas besoin de voir votre accréditation. Tout est en ordre, passez une bonne soirée.
Entiam la contourna et pénétra enfin dans le bâtiment. Les visiteurs furent aiguillés dans la bonne direction par les droïdes de protocole en direction de l'Antre des Fontaines. Elle demeura concentrée tout le long du chemin sur tout ce qui pouvait lui paraître insolite.
Un picotement électrisait depuis quelques instants sa colonne vertébrale. Cette perturbation ne pouvait provenir que du tueur qui avait été engagé par les neimodiens. Elle réprima cette impatience qui commençait à s'infiltrer dans ses tripes.
Elle s'efforça de rester naturelle. Les gens qui donnaient l'impression de chercher quelque chose en particulier, attiraient trop l'attention. C'est bien la dernière chose dont elle avait besoin. D'abord elle devait répérer les lieux.
Tout petite, elle avait été habituée à la beauté authentique de Chandrila, des innombrables nuances de couleurs et de vie qui rayonnaient dans les plaines et les forêts. L'éclat de l'Antre des Fontaines lui inspirait un semblable émerveillement. Elle fixa le ciel étoilé à travers le dôme de transparacier avant de laisser attarder son attention sur les colonnes de cristaux qui coulaient le long des murs, des ruisseaux étincelant de mille feux.
Les murmures d'admiration se répercutèrent dans toute la salle, preuve que les convives qui s'amassaient appréciaient ce lieu presque enchanteur. La Sith chandrilienne reporta ensuite son attention sur le buffet empilé sur plusieurs tables rondes, tandis que les droïdes serveurs commençaient à déambuler pour proposer divers rafraichissements.
Entiam joua le jeu en se servant une coupe de champagne puis étudia l'Antre des Fontaines pour déterminer quel serait le meilleur point d'observation. Elle se dirigea vers la sortie et se plaqua contre le mur, ses sens entraînés en alerte.
À cause de la présence de Jedi à l'extérieur du bâtiment, elle ne pouvait pas invoquer la Force pour répérer l'origine exacte de la perturbait qui la troublait. Elle devrait uniquement se fier à son instinct. Une méthode très sommaire qu'elle espérait suffisante pour repérer le tueur.
Deux Jedi entrèrent à leur tour dans l'Antre des Fontaines et elle se figea par réflexe, lorsqu'elle perçut qu'ils usaient de leurs perceptions pour détecter la moindre anomalie. Elle les vit retirer leur capuchon et épier les traits de tous les convives présents.
Dont Entiam qui détourna soigneusement les yeux pour observer la fonds de sa coupe de champagne.
- Es-tu certain que la perturbation provient d'ici ? Demanda une créature félinoide, un cathar.
- J'en suis presque sûr, maître Tuum.
Celui qui lui venait de lui répondre d'un ton peu assuré était un jeune chevalier humain. Entiam ne lui donnait pas plus d'une trentaine d'années.
- Presque, soupira le cathar d'un miaulement rauque. Ce n'est sans doute rien, Tobias Sun.
- Je n'arrive pas à me débarrasser de ce pressentiment qu'il va se passer quelque chose ici. Surtout après la tentative d'assassinat de Maître Horn.
- Je ne crois pas que les Sith tenteront quoique ce soit, tenta de le rassurer le cathar.
- La Sith qui l'a attaqué s'est échappée et Davok Tissan n'est pas réputé pour se faire beaucoup d'amis, plaida Sun. Que ce soit les Sith ou d'autres.
Devant ces arguments, le cathar céda.
- Nous resterons vigilants. Je retourne dehors, garde ton comlink à portée de main.
Le chevalier Jedi s'engouffra dans la foule, attentif à tout ce qui paraissait potentiellement suspect. Entiam surveilla d'abord sa ronde de loin avant de s'en désintéresser. Elle n'était pas là pour lui.
Une clameur déboula lorsque Davok Tissan accompagné d'un sélonien et d'un autre homme fit son apparition, sous des nuées d'applaudissements. Elle reconnut ses deux compagnons comme étant des membres hauts placés de la Corporation Technique Corellienne.
Tissan reçut les hommages et les salutations de près ou de loin de la totalité du public. Entiam repéra alors celui qui avait décidé de ne pas se joindre à la fête. Un quarren qui triturait entre ses doigts un nougat jaune citron et dardait ses yeux de batracien sur le créateur de Novatech Galactic Industry.
La Sith remarqua en outre le Jedi qui s'était écarté de l'effervescence populaire sans remarquer le quarren dont les gestes trahissaient la nervosité de quelqu'un qui répugnait à se salir les mains quelque soit le motif qui l'y poussait.
Davok au bout de deux minutes fendit finalement la foule de ses admirateurs plus ou moins sincères puis grimpa sur l'estrade où des holcams s'agitèrent en lévitant au-dessus de sa tête. Entiam surprit le corellien en train de discuter avec le sélonien qui s'avança peu après vers la foule.
- Je suis Cal'Osi, président de la Corporation Technique Corellienne. Je remercie tous ceux et celles qui ont pris la peine de se déplacer pour soutenir l'épanouissement d'une nouvelle entreprise dont nous souhaitons le plus grand bien.
Le sélonien prit alors la mesure de l'attention dont il bénéficiait.
- Si vous êtes venu ici, ce n'est pas seulement pour envisager de prendre des parts au sein de Novatech Galactic Industry mais pour apprendre à mieux connaître son concepteur. Un homme qui a beaucoup souffert des atrocités des Sith sous le règne de Dark Krayt et qui est le mieux placé pour savoir ce que beaucoup comme lui ont perdu. Cet homme sait mieux que quiconque comment éviter de tels drames à l'avenir.
Il se tourna à demi vers Davok, le présentant à la foule de la main.
- Je vous demande d'accueillir Davok Tissan.
Il s'écarta pour le laisser passer alors que de vifs applaudissement résonnèrent de nouveau dans l'Antre des Fontaines.
Les traits du jeune entrepreneur ne trahissaient aucune émotion mais Entiam percevait par flux la fierté qui l'animait. Il ne se comportait pas uniquement comme un patron visant à engranger des bénéfices mais aussi comme un pèlerin.
Connaissant le drame qui avait frappé sa famille, cela ne l'étonnait pas de sa part.
- Merci à vous, mes amis. Je ne reviendrais pas sur ce que les Sith ont fait subir à ma famille ni sur les raisons qui m'ont poussé à créer Novatech Galactic Industry. Mais si vous êtes ici, c'est parce vous avez compris comme moi que nous n'avons rien à attendre de la Fédération Galactique et de leur triumvirat. Et qu'il est important de prendre les choses en main nous-mêmes.
Un silence recueilli accueillit ces paroles. Même le quarren qu'Entiam avait dans le viseur, semblait capté par le charisme de Davok Tissan.
- Si vous acceptez d'investir dans mon entreprise, vous aurez l'honneur de participer dans la mesure de vos moyens à la protection de la galaxie. La protection de vos proches, de tous ceux à qui vous tenez. C'est pour cela que Novatech Galactic Industry ne sera pas une entreprise comme les autres. Nous ne recherchons pas simplement le profit, nous aspirons à mieux que cela.
La Sith comprenait pourquoi ce genre de discours gênait les intérêts de ses concurrents. Et que ceux-ci ne pouvaient laisser Novatech Galactic Industry devenir une épine dans leur pied. Les neimodiens de la Fédération du Commerce connus pour leur rapacité ne pouvaient tolérer cela, Tendrando Arms non plus.
Aux derniers mots prononcés par Tissan, ce dernier descendit de l'estrade pour recevoir les effusions de tous les invités, suivi de près par Cal'Osi et Elpask Tom.
Entiam ne quittait pas des yeux le quarren qui avait reposé le mets sur la table devant lui et avait convergé vers l'amas des supporters de Davok.
Sans hésiter, elle se détacha du mur et posa la coupe sur un plateau. D'un pas vif, elle le rattrapa à son insu et se plaça dans son dos tout en saisissant fermement la seringue entre ses doigts. De là où elle était, aucun des faits et gestes du quarren ne pouvait lui échapper. Comme le reflet de cette vibrolame qu'il extirpa de la manche de sa tunique lorsque Davok continua de traverser la foule et passa devant lui.
Vive comme un battement de cils, elle enfonça l'aiguille dans la peau de son bras à travers le tissu. Le quarren surpris lâcha son arme blanche et plongea son regard dans celui de Venmala. Le regard d'une jeune inconnue qui venait de le tuer.
- Pour le Sith Unique, lui murmura-t-elle au visage à l'insu de tous.
Elle retira la seringue et la fit disparaître sous sa robe alors que les yeux du quarren exprimait la détresse complète. Il tenta de s'accrocher à elle alors que les soubresauts de l'agonie faisaient convulser son corps.
- J'ai... j'ai une famille à nourrir...
Entiam comprit de quoi il en retournait. Ce pauvre bougre rescapé du génocide lancé par Dark Krayt sur Dac avait vu sa misère exploitée par des profiteurs sans aucun scrupule. Telle que la Fédération du Commerce.
Malgré elle, elle éprouva un soupçon de miséricorde pour lui.
- Je comprends, lui accorda-t-elle à voix basse en le maintenant par le bras. Mais nous avons besoin de Davok Tissan vivant, vous auriez du choisir un autre travail moins dangereux.
Elle le lâcha et le laissa s'écrouler au sol avant de s'écrier en apparence paniquée :
- Au secours, cet homme a besoin d'aide !
Elle aperçut le Jedi qui se précipitait aux nouvelles alors que les gens les plus proches reculèrent comme choqués.
- Écartez-vous, madame, la pria-t-il.
Elle ne se fit pas prier deux fois et se noya aussitôt au milieu des badauts désemparés. Le Jedi se pencha au-dessus du non humain puis secoua la tête, comprenant immédiatement qu'il ne pouvait plus rien faire.
Elle le vit saisir son comlink et des agents de la CorSec surgirent dans l'Antre des Fontaines pour évacuer l'infortuné.
Peu à peu, le silence fut submergé de nouveau par le flots de conversations. Si celles-ci avaient d'abord tourné autour du drame qui venait de se dérouler, elles avaient de nouveau convergé vers des sujets mondains d'une platitude désolante. La Sith chandrilienne méprisait tous ces gens superficiels qui ne méritaient à peine mieux que la servitude.
Elle devina que c'était aussi l'opinion de Davok Tissan bien que l'entrepreneur fasse bonne figure montrant des signes de bonne volonté. Mais il existait des signes qui ne pouvaient duper une adepte de la Force.
Comme cette crispation au coin des lèvres qui indiquait son abattement lorsqu'il serrait la main de l'un de ces hypocrites insignifiants. Elle n'avait pas reçu d'instruction explicite du Seigneur Nihl concernant une éventuelle proximité qu'elle pouvait entretenir avec sa cible. Mais elle décida de faire une chose, qu'en d'autres circonstances elle aurait trouvé stupide. Pour la raison qu'elle avait le sentiment que cette ombre de danger ne s'était pas complètement volatilisée au-dessus de sa tête.
Elle attrapa au vol une autre coupe de champagne et fonça pour se ranger à la hauteur du créateur de Novatech Galactic Industry, immobile devant un buffet dont il délestait quelques pâtisseries à la hâte.
Elle l'imita avant de lui demander :
- Besoin de compagnie ?
Il sursauta pris de court par son apparition avant de froncer les sourcils. Puis ses traits s'éclairèrent peu après lorsqu'il la reconnut.
- Ah c'est vous.
Entiam perçut qu'il n'était pas si malheureux de la voir. Elle vérifia que l'humain du nom d'Elpask Tom et le sélonien ne se trouvaient pas à portée de voix. Ces deux amis étaient occupés à s'entretenir avec de potentiels investisseurs.
- La soirée vous plaît ? Lui demanda-t-elle.
- Si l'avenir de mon entreprise n'était pas en jeu, lui confia-t-il, je n'aurai jamais pris la peine de me déplacer.
Il avala plus qu'il ne mâcha le morceau de Rhyscate qu'il tenait à la main.
- Si ce n'était pas aussi important, je me serais consacré à mon travail.
- Cela vous semble vous tenir à cœur, lui fit-elle remarquer.
Le jeune directeur d'entreprise prit alors le temps de se plonger dans ses yeux verts et gris. Il eut alors l'impression de contempler le reflet de son âme. Lui qui avait pris la fâcheuse habitude de fuir la société, il se sentait à l'aise en sa compagnie.
- Vous ne croyez pas si bien dire.
Elle devina que son ton fut à cet instant plus tranché. Elle savait parfaitement quelle corde sensible elle avait touché.
- Je vous offre un verre ? L'interrogea-t-elle spontanément pour dissiper le malaise qui commençait à s'installer.
- Volontiers, accepta-t-il.
Elle héla un droïde serveur puis lui tendit un verre de vin chandrilien qu'il commença à déguster.
- Quel est votre métier ?
La question la désarçonna alors que ce n'était que de la curiosité innocente. Elle inspira un grand coup pour garder sa contenance.
Fais attention à ne pas gaffer, ma grande.- Le boulot que j'exerce ne présente pas un grand intérêt pour moi.
Il continuait de la fixer d'un air interrogateur sans suspicion. Elle crut bon de préciser :
- Je fais un stage de journaliste.
Il arqua un sourcil surpris.
- Vous n'aimez pas courir après les scoops ?
- Non, affirma-t-elle. Je trouve que c'est une perte de temps, beaucoup d'efforts pour récolter des futilités dont la plupart des gens se moquent éperdument.
Pour la première fois, il parvint à lui sourire.
- Entièrement d'accord.
Elle le lui rendit et elle fut satisfaite d'avoir accompli un pas supplémentaire. Il avait entièrement confiance en elle et elle ferait tout pour ne pas gâcher cela.
- Entre nous, osa-t-elle déclarer, vous préfèreriez être interrogé par des journalistes ou serrer la main de d'autres admirateurs ?
Davok Tissan ne sembla pas offusqué. Au contraire, elle percevait même son amusement.
- Voilà une question ardue, reconnut-il.
Cette fois il ne put retenir un rire léger et elle l'accompagna sans restrictions.
- Honnêtement, dit-il, je ne crois pas que la plupart des gens ici présents s'intéressent vraiment à mon entreprise ou même à moi. Je pense qu'ils sont plutôt ici pour bien se faire voir ou gagner ma sympathie pour que je puisse leur rendre quelques services.
- Ça pourrait vous donner un certain pouvoir en contre partie.
- Du pouvoir ?
Elle n'était pas surprise de son attitude d'idéaliste.
- À vrai dire, si j'acquérais un grand pouvoir politique un jour, je ne saurais pas quoi en faire. Ça risquerait d'être plus ennuyeux qu'autre chose.
Elle choisit d'insister.
- Ça vous permettrait pourtant de changer beaucoup de choses beaucoup plus rapidement.
- À l'échelle de Corellia, peut-être.
Il secoua son gobelet d'aurodium avant d'avaler une gorgée de vin.
- Mais au niveau du Sénat et de la Fédération Galactique, ce sont les politiciens qui feront la loi. Avec leurs querelles et surtout leur médiocrité.
Il promena rapidement son bras en un arc de cercle.
- Vous en avez déjà un petit aperçu, ironisa-t-il.
Elle avait pensé que cet homme resterait sur la réserve mais elle découvrait maintenant un aspect beaucoup plus ouvert, moins bridé par une timidité instinctive. Après l'alcool y était sans doute pour quelque chose mais elle l'interpréta positivement.
- J'ai envie de prendre l'air, fit-il subitement.
- Vous êtes pourtant la vedette de la soirée.
Il s'éclaircit la gorge.
- Je ne dois rien à ces gens, à personne.
- Vous permettez que je vous accompagne ?
Il posa son verre sur la table et lui offrit son coude.
- J'allais vous le proposer.
Ils sortirent de l'Antre des Fontaines à l'insu de tous les invités et s'apprêtaient à sortir du bâtiment administratif quand un jeune Jedi humain s'interposa devant eux.
- Où allez-vous, monsieur Tissan ?
Entiam sentit son compagnon se raidir sous le coup de l'irritation.
- Cela ne vous regarde pas, Jedi Tobias Sun.
- Pardonnez-moi d'insister, mais suite aux récents évènements nous avons reçu de nouvelles consignes. Comme celle de vous protéger.
- Me surveiller, vous voulez dire. Je suis la dernière personne à avoir parler à maître Horn et à son padawan avant l'attentat. Je suis le suspect idéal.
Le fiel de Davok Tissan se répandait à travers chacun de ses mots. Le simple fait d'avoir affaire à un Jedi représentait une horreur sans nom pour lui.
- L’enquête suit son cours et nous ne vous incriminons en rien, lui assura l'utilisateur de la Force.
- Hors de mon chemin.
Sun soutint son regard noir pendant quelques instants avant de s'écarter. Il lui lança néanmoins au passage:
- Vous ne m'en voudrez pas si j'avertis maître Tuum et les agents de la CorSec.
- Je me doutais bien que respecter l'intimité d'autrui, c'est trop demander à un Jedi, affirma l'entrepreneur.
Ils le contournèrent et l'air frais de la nuit chatouilla leurs narines alors qu'ils le humaient sans retenue. Ils dépassèrent le cordon de sécurité et Entiam repéra le Jedi cathar qui veillait à l'entrée juste devant eux, aussi immobile qu'une statue.
À son insu, elle invoqua la Force pour se fondre parmi les ombres et camoufler sa présence aux sens aiguisés du félinoïde. Celui-ci émit un grognement sourd comme si un caillou effleurant la surface de l'eau troublait sa sérénité.
Par dessus son épaule large, Rasi Tuum fixa le trio intriguant qui emboîtait le pas au jeune couple auquel il n'avait guère prêté attention. Son comlink bipa alors quelques instants après, il s'empressa de le décrocher de la ceinture.
- Jedi Sun ?
- Maître Tuum, je voulais seulement vous avertir que Davok Tissan est sorti du bâtiment...
Le cathar n'entendit pas le reste de la phrase et un picotement désagréable courut le long de sa nuque. Quelqu'un proche d'ici serait bientôt en danger...
Voilà, j'espère que cela vous a plu

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à la prochaine

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