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Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

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Messagepar mareva_mae » Mer 21 Déc 2022 - 19:05   Sujet: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Hello à toutes et à tous,

Petit message pour vous annoncer que ça y est, la publication du Jedi et la Sorcière reprend avec un Tome 2 ! :D

Je ne vous en dis pas trop afin de ne pas gâcher la suite, je laisserai Yaraa et Obi-Wan vous compter eux-mêmes leur histoire (le point de vue de notre cher Jedi sera d'ailleurs plus présent que dans le premier tome).

J'ai rédigé 20 chapitres sur les 30 et des poussières de prévus (je me connais je risque de déborder... la preuve ; de base, j'avais un plan en 25 chapitres qui a déjà grossi). Je mettrai ce message à jour une fois la rédaction terminée. Comme d'habitude, j'ajouterai au fur et à mesure sous ce premier post un sommaire avec un lien vers chaque chapitre pour faciliter la lecture.

Petite note : Ce deuxième tome est dans la continuité du premier, avec une ambiance néanmoins différente. Je suis un peu stressée à l'idée de vous le partagez, comme ce tome est plus personnel et proche de ce que j'avais envie de faire depuis le début.
Si le premier tome se basait sur le Canon établi par la prélogie et TCW, ce second en divergera plus. Mon T1 me sert de base, à l'action comme à l'évolution des personnages. Si je reste le plus fidèle possible à SW et à la vision que j'en ai, les personnages (enfin surtout Obi-Wan) risquent de beaucoup contraster avec celui des films et séries. En effet, "mon" Ben a vécu bien des choses dans cette fanfic et évolue en fonction de ce nouveau passif. Je vous invite donc pour ce tome à peut-être plus le considérer comme un What if ou du Legends, mon objectif n'est plus du tout de coller avec la série Kenobi, voir l'OT.
J'espère néanmoins que cette suite vous plaira ! Je mettrais des Trigger Warnings si certaines scènes me semblent le nécessiter (n'hésitez pas à me signalez en commentaire si je ne l'ai pas fait et que cela vous semble pertinent) et pour avertir des passages contenant des scènes d'intimité explicite (s'il y en, bien sûr, je ne promets rien :neutre: ).

Ah et aussi, je vous déconseiller fortement la lecture si vous n'avez pas lu le T1, donc celui-ci est une suite directe. Si vous souhaitez lire le tome 1, voici le lien :


On se retrouve Samedi 24 décembre à 16h pour la publication du premier chapitre ! La publication sera ensuite régulière, à raison d'un chapitre par semaine, tous les samedi.

J'espère que cette suite vous plaira, je suis super anxieuse mais j'ai hâte d'avoir vos retours !

Un grand merci à mes bêta lecteurs, Manon, Éloise et Quentin.

Bonne lecture et à dimanche, et je l'espère à très bientôt dans les commentaires.

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Que la Force soit avec vous :cute:


SOMMAIRE :


Modifié en dernier par mareva_mae le Sam 29 Avr 2023 - 16:29, modifié 15 fois.
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Messagepar Loucass824 » Mer 21 Déc 2022 - 19:45   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Oui !!!

Alors on change mes habitudes du dimanche. Ça, va falloir s'y faire, quand on bouleversé mes petites routines... Lol mais il s'agit d'un très beau cadeau que tu nous offres, Papa Noël est généreux ! Est-ce qu'on a été assez sage par contre...

Tout cela est très prometteur, mais rien de surprenant après tout... (Le texte de préambule sur le ton du récit est bien vu, j'aime bien)

Non seulement on a une date, mais on a même l'heure précise ! Je ne sais par contre pas si je serai en mesure d'être présent le jour J du coup... Ah, il s'agit là d'un sacré coup promotionnel, de nous faire regretter de ne pouvoir le lire de suite si on se retrouve occupés ! On a bien étudié son marketing... Lol

En tout cas, je réserve ma place, mon billet, bref, j'en suis sans surprise !
Tu as confondu le ciel avec les étoiles qui se reflètent la nuit à la surface de l'étang.

Déçus de la postlogie ? Venez jeter un œil !
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Messagepar L2-D2 » Mer 21 Déc 2022 - 20:47   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Superbe nouvelle que voilà!!! :cute:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

Staffeur Fan-Fictions & Littérature VF
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Messagepar sam sanglebuc » Mer 21 Déc 2022 - 21:09   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Oui oui oui !
Ben: "Tu n'es pas seule"
Rey: "Toi non plus"
# JE SUIS KYLO - REYLO VIVRA !
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Messagepar ShamanWhills » Mer 21 Déc 2022 - 21:24   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Salut !

Comme dit mon VDD et dirait Julien Lepers, c'est la même affirmation :lol:

Vivement Le 24 Décembre pour connaitre la suite des aventures de ces deux "nigauts" :D
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Messagepar mareva_mae » Ven 23 Déc 2022 - 11:38   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Merci pour votre accueil chaleureux, ça fait chaud au cœur :love:

Loucass824 a écrit:Alors on change mes habitudes du dimanche. Ça, va falloir s'y faire, quand on bouleversé mes petites routines... Lol mais il s'agit d'un très beau cadeau que tu nous offres, Papa Noël est généreux ! Est-ce qu'on a été assez sage par contre...

Est-ce que c'est un cadeau, ça reste à voir :paf:
Oui changement d'habitude parce que pourquoi pas, je me dis que ça vous laisse tout le week-end pour lire comme ça :cute:

Loucass824 a écrit:Non seulement on a une date, mais on a même l'heure précise ! Je ne sais par contre pas si je serai en mesure d'être présent le jour J du coup... Ah, il s'agit là d'un sacré coup promotionnel, de nous faire regretter de ne pouvoir le lire de suite si on se retrouve occupés ! On a bien étudié son marketing... Lol

Alors en vrai l'heure, c'est surtout pour m'y tenir :transpire:

ShamanWhills a écrit:Vivement Le 24 Décembre pour connaitre la suite des aventures de ces deux "nigauts" :D

Aaah, heureuse de voir que leur surnom n'a pas changé :D

À demain donc !

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Messagepar mareva_mae » Sam 24 Déc 2022 - 17:24   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

CHAPITRE 1 : Alias





Yaraa savait qu’elle devrait dormir, ne serait-ce que pour faire taire le tourbillon de pensées furieuses et de questions absurdes qui jouaient une véritable symphonie sous son crâne. Une migraine carabinée la guettait et, à en croire son expérience de la veille, il lui faudrait mettre à profit chaque maigre heure de sommeil à bord du croiseur, chaque instant de quiétude glané entre les toux sèches, les reniflements et les ronflements des autres passagers. Le moindre bruit résonnait entre les parois du vaisseau, rebondissait au plafond et finissait par devenir un écho lugubre, assourdissant. Quand elle cessait enfin de se demander si elle avait pris la bonne décision en suivant Ben, qu’elle arrivait enfin à chasser l’image du corps sans vie du jeune Inquisiteur, qu’elle repoussait le sourire cruel de celle qui prétendait être sa tante… elle n’entendait que des respirations sifflantes ou des gémissements étouffés. Elle discernait à peine les battements de son propre cœur.

Elle se retourna sur sa couchette sommaire, fixée aux murs entre deux piles de conteneurs, comme les autres lits dont était équipé le vaisseau marchand. Elle se demanda ce que pouvait bien renfermer la caisse la plus proche de sa tête, puis si elle avait bien fait de s’approprier le plus haut des deux lits. Peut-être aurait-elle dû insister pour prendre le plus proche du sol ; en cas d’accident, elle avait peu d’espoir que la pauvre ceinture qu’elle était censée attacher avant de se coucher l’empêche de valdinguer à l’autre bout de l’immense salle. Autant dormir sur des vibrolames, pensa la jeune femme en essayant de trouver une position où aucune bosse de la paillasse ne viendrait lui transpercer les côtes.

La respiration régulière d’Obi-Wan lui parvenait de la couchette du dessous, une mélodie silencieuse, qu’elle pouvait percevoir en fermant les yeux, en se concentrant sur sa présence dorée et apaisante, une lumière dans les ténèbres. Le savoir aussi proche d’elle, prêt à affronter une nouvelle nuit faite de cauchemar et de souvenirs fiévreux, ne l’aidait en rien à se calmer, au contraire. Elle ne pouvait s’empêcher de laisser son esprit filer vers un lever de Soleil timide, durant lequel il l’avait serrée contre lui tandis qu’elle prétendait être endormie, ou vers la dernière soirée qu’ils avaient partagée dans sa maison sur Tatooine. Quand ils s’étaient embrassés et qu’elle lui avait jeté un sort, le forçant à oublier ce baiser et le plongeant dans un sommeil magique, afin d’en découdre seule avec les Inquisiteurs lancés à sa poursuite. Une partie d’elle ne rêvait que de dévaler la petite échelle qui lui permettrait de le rejoindre, de se blottir contre lui et de lui avouer qu’elle lui avait volé un souvenir qui depuis, ne cessait de la hanter. Qu’elle ne pensait qu’à ses lèvres, à ce désir lancinant dont elle ne pouvait se défaire.

Il fallait absolument qu’elle fasse taire ces pensées. Qu’elle arrête de prétendre que quelque chose était encore possible, ou ne l’avait jamais été. Qu’elle accepte qu’ils n’étaient rien d’autres que des étoiles, placées au hasard par l’Univers dans la même nébuleuse. Elle ne croyait ni au destin, ni aux secondes chances. Elle ne méritait que sa colère, son dédain, et devrait déjà s’estimer heureuse d’être à ses côtés, qu’il accepte encore de la regarder. De lui sourire.

Yaraa soupira ; bien sûr, la plupart de ses choix étaient discutables. Mais pas celui-ci. Pas celui de l’accompagner, jusqu’au bout de la galaxie, s’il le fallait. Elle devait réparer ses erreurs, effacer le chaos qu’elle avait semé dans sa vie. Qu’importe si chacun de leurs échanges créait une attente douloureuse, et qu’elle devrait chaque soir se retenir de s’allonger auprès de lui, de sentir son corps contre le sien, de mêler sa respiration à la sienne. Il fallait absolument qu’elle pense à autre chose, sinon, elle allait passer la nuit à fixer le haut plafond du vaisseau sur lequel dansaient des souvenirs éthérés et des espoirs idiots. Il ne s’est rien passé, il ne doit rien se passer.

N’y tenant plus, elle se pencha par-dessus la rambarde métallique et chuchota :

— Ben ? Ben, est-ce que vous dormez ? Ben ?

Un soupir exaspéré lui parvint à travers le matelas.

— Je ne vois pas bien la pertinence de votre question, étant donné que si c’était le cas, vu le raffut que vous faites, je serais de toute façon réveillé.

— Comme si c’était possible de s’endormir ici, maugréa la sorcière.

Elle ne put s’empêcher de remarquer que la voix d’Obi-Wan semblait plus lasse qu’assoupie. Visiblement, elle n’était pas la seule à peiner à trouver le sommeil.

— Essayez de faire le vide dans votre esprit, lui conseilla-t-il.

— J’ai essayé, ça ne marche pas.

— Essayez encore.

Le Jedi soupira et finit par passer la tête en dehors de sa couchette. Les yeux bordés de cernes, sa barbe et ses cheveux trop longs en désordre, il avait petite mine. Une flamme embrasa ses iris au bleu froid quand il fronça les sourcils et lança à la jeune femme :

— Je sais que vous auriez préféré voyager à bord d’un transport de plaisance, mais nous ne nous pouvons malheureusement pas nous permettre de privilégier le confort à la discrétion. Avant de vous laisser m’accompagner, j’aurais peut-être dû vous préciser que cette mission n’avait rien d’un voyage touristique.

— Oh, mais tout est très clair, Général Kenobi, railla Yaraa.

— Moins fort, siffla Obi-Wan, ou dois-je encore vous rappeler nos allias ? Je suis Gioden Darjam, archéologue en mission pour l’Université de Coruscant, et vous êtes Valyes Samar, mon assistante et chargée de logisti…

— Je suis Yaraa, votre rien du tout, chargée de vous rappeler que vous avez assez soudoyé le pilote pour qu’il ne nous pose aucune question. D’ailleurs, tous ceux qui voyagent à bord de ce vaisseau préfèrent probablement ignorer qui sont les autres, déjà pour ne rien avoir à divulguer en échange. Ou juste pour fermer l’œil dans sa couchette, sans se demander si son voisin est un tueur d’enfant ou un trafiquant d’organes synthétiques.

Yaraa reprit son souffle fit une pause dans sa tirade, estimant qu’il serait injuste de laisser Obi-Wan s’en tirer à si bon compte. Après tout, c’était de sa faute si elle devait vivre presque une semaine au milieu de marchandises et d’odeurs corporelles douteuses, plutôt que dans le confort douillet d’une cabine privée.

— Bref, dois-je vous rappeler que nous sommes à bord d’un croiseur de classe Gozanti, où on a aménagé de quoi transporter clandestinement des gens louches, qui de toute évidence préfèrent dormir entre deux caisses pleines de glitterstims et de bâtons de la mort plutôt que d’emprunter un transport officiel ? Personne ici n’en a quelque chose à faire de votre fichu alias, Ben. Nous sommes entourés de mercenaires et de criminels, au cas où cela vous aurait échappé. En plus, Ben est un diminutif tout à fait plausible de "Gioden".

Le Jedi se rembrunit légèrement, prouvant à Yaraa qu’elle avait marqué un point.

— Ecoutez, Ben, ajouta-t-elle avec plus de chaleur, je sais que nous avons eu de la chance de trouver un transport aussi, hum, discret, prêt à partir sur le champ et qui nous rapprochera de votre contact. J’ai juste du mal à dormir. Je crois que je préférais le silence du désert. Enfin, sauf quand vous ronfliez, évidemment.

— Un Jedi ne ronfle jamais, rétorqua Obi-Wan. Vous, par contre, c’est une autre paire de manches…

Yaraa lui tira la langue et regagna sa place sur son oreiller, enfin le linge plié en quatre qui lui servait de repose-tête, avant que le Jedi ne puisse voir un sourire se dessiner sur ses lèvres. Quelques minutes passèrent, qu’elle employa à essayer de réguler sa respiration. Inspirer. Expirer. Ralentir peu à peu son rythme cardiaque. Comme Ben le lui avait montré.

Focalisée sur l’exercice, Yaraa faillit lâcher un cri quand la voix d’Obi-Wan s’éleva de nouveau de l’étage du dessous :

— Le désert me manque aussi. J’en suis le premier surpris mais… Je crois que je commençais à m’y faire. Aux murmures du vent. Parfois, j’avais presque l’impression qu’il cherchait à me dire quelque chose, qu’il chuchotait des confidences sur le sable.

Yaraa resta interdite. Elle chercha sans succès une tournure de phrase sur la beauté des trois Lunes de Tatooine, qui ne la ferait pas passer pour une idiote inculte et serait à la hauteur de la poésie spontanée d’Obi-Wan. Il ne me parlait sans doute même pas, il ne faisait que réfléchir à voix haute, tenta-t-elle de se convaincre. Peut-être penserait-t-il qu’elle avait fini par s’endormir, si elle gardait le silence. Non. Il fallait qu’elle réponde.

— Ben ? s’entendit-elle déclarer, presque malgré elle.

— Oui ?

— Je sais que j’ai dit que votre idée de couverture était stupide, mais vous avez raison, nous devons faire attention. Quelques soient nos liens supposés, vous ne pensez pas qu’un archéologue et son assistante…

— Ou de vulgaires criminels ? plaisanta Obi-Wan.

— … Ou d’honnêtes truands au grand cœur, désireux de passer sous les radars impériaux, si vous préférez.

— Et bien, qu’en est-il de cet archéologue véreux et de son assistante reprise de justice ?

— Ben…

— Ou de cette étudiante passionnée par les anciennes civilisations à qui on a interdit de poursuivre un doctorat pour ses opinions trop radicales, et de cet universitaire grincheux mais brillant, à qui son caractère a coûté son poste, condamnés tous deux à piller des tombes pour survivre depuis ?

— Vous… vous ne pensez pas qu’il serait plus logique qu’ils se tutoient ? hasarda la jeune femme.

Elle se mordit la lèvre devant sa propre audace.

— Je veux dire, ajouta-t-elle dans un souffle, ce n’est pas très courant chez les malfaiteurs ou les renégats bienveillants de se vouvoyer. Cela pourrait… attirer l’attention, non ?

— C’est… bien vu, Yaraa. Dormez… Dors bien, se corrigea Ben. Essaie de te reposer un peu, d’accord ?

Elle aurait juré entendre un léger tremblement dans la voix du Jedi, sur lequel elle n’eut pas le loisir de s’appesantir ; une douce chaleur enveloppa son esprit et l’emporta peu à peu vers un sommeil paisible, vers un paysage désertique où le vent soufflait sur une dune, éclairée par la pâle lumière des Lunes.


* * *


Obi-Wan errait dans le hangar principal. Il jetait des regards en coin aux autres passagers, peu rassuré par les mines patibulaires et les attitudes fuyantes de ses compagnons de voyage. Ils étaient une vingtaine à avoir quitté Tatooine à bord du Vol de Mynocks, divisés en plusieurs groupes de tailles et d’espèces variées.

Yaraa et lui avaient embarqué à la dernière minute, ce qui lui avait tout juste laissé le temps de sonder l’équipage et les voyageurs, à la recherche d’un danger évident. Si les émotions et les échos qu’il avait ressentis n’indiquaient en rien qu’un serviteur du côté obscur se trouvait à bord, il y avait tout de même de quoi rester sur ses gardes. Yaraa avait raison sur un point ; personne ici ne semblait chercher le contact avec autrui. Il dépassa un groupe de rhodiens, dont la discussion cessa immédiatement à son approche et rejoignit la queue devant le réfectoire de fortune installé du côté de l’entrepôt opposé à celui la rampe de débarquement, reconverti pour les besoins du trajet en soute, dortoir, cantine et salle commune. Il s’attira le regard noir d’un weequay, apparemment convaincu qu’Obi-Wan cherchait à le doubler pour profiter en avance d’une bouillie de céréales et d’un caf insipides.

Une fois sa parodie de petit déjeuner récupérée, il eut le malheur de rentrer dans un twi’lek à la peau ocre, mesurant un bon mètre quatre-vingt-dix. Son caf vola hors de son plateau et s’écrasa sur le torse du colosse, qui sortit un couteau de sa manche et promit au Jedi qu’il le tuerait s’il faisait de nouveau mine d’éclabousser sa combinaison. Obi-Wan ne put s’empêcher lui faire remarquer qu’elle était déjà crasseuse et que s’il tenait tant à la garder dans cet état, il ferait mieux de regarder où il marchait. Alors que le Jedi se préparait au pire, une voix féminine s’éleva dans le dos du twi’lek :

— Range ça tout de suite et laisse mon ami tranquille.

— Ah ouais, et tu vas faire quoi si je le plante, chutta ?

— Oh, ce que je vais faire ? fit mine de réfléchir Yaraa. Je vais te dire ce que je vais faire, espèce d’abruti. Je vais hurler de ma plus belle voix de demoiselle en détresse que le Créateur me vienne en aide, qu’on m’agresse, au secours ! Et là, tu vois, tout l’équipage, y compris le capitaine, saura que quelqu’un a été assez stupide pour ignorer ses consignes.

— Tais-toi, espèce de…

— Pas de bagarre à bord, toute arme déposée à l’embarquement dans un casier biométrique, récita la sorcière d’une voix suave. Je me doute qu’avec la crotte de Lothcat qui te sert de cerveau, ça doit être difficile de retenir autant d’informations… mais tu vas ranger ce couteau si tu ne veux pas passer la fin du voyage en cage, ou faire une petite promenade à la fraîche dans l’espace. J’ai entendu dire que le capitaine n’aimait pas trop les tricheurs.

Leur interlocuteur grommela une insulte inaudible et fit disparaître l’arme. Satisfaite, Yaraa hocha la tête et ajouta avec fermeté :

— Maintenant, tu vas t’excuser.

— Humph… Je m’excuse, marmonna le Twi’Lek, absorbé dans l’étude de ses pieds.

— Mon ami à un nom. On recommence ; « Je m’excuse, Monsieur Darjam, d’avoir perturbé votre matinée et insulté votre assistante ». Et quand on est bien élevé, on regarde les gens dans les yeux.

L’homme la gratifia d’un regard où se mêlait la confusion et la colère, puis obtempéra de mauvaise grâce. Une fois qu’il eut tourné les talons, Yaraa se laissa tomber sur une chaise abandonnée près d’une table vide et posa devant elle deux tasses de caf fumantes. Obi-Wan la rejoint et haussa un sourcil interrogateur.

— Je croyais qu’un seul caf par personne était autorisé, pour éviter que les esprits ne s’échauffent trop à bord ? s’enquit-il.

— Ouaip, mais je crois que Bitlit m’a à la bonne, répliqua Yaraa.

Elle se tourna et adressa un signe de la main à un chadra-fan dont les larges oreilles dépassaient à peine d’une énorme casserole. Un visage poilu surgit sur le côté du récipient, un sourire lumineux dévoilant deux grandes dents sous son groin rose.

— Vous… tu n’es pas croyable, se corrigea le Jedi. A peine une demi-journée à bord et tu te fais déjà des amis. Et pas n’importe lequel, le second du vaisseau !

— Au moins, moi je n’ai pas manqué de provoquer une bagarre de cantina de bon matin, rétorqua la jeune femme en faisant glisser une tasse dans sa direction. Je ne pensais pas le professeur Darjam aussi mauvais garçon.

Obi-Wan avala une gorgée du liquide amer, accueillant avec gratitude la sensation de chaleur qui se répandit peu à peu dans son corps, et qui avait sans doute moins à voir avec la qualité du caf en lui-même que le fait que la sorcière se soit souvenue des alias qu’il leur avait inventé. Il rencontra le regard malicieux de Yaraa et lui répondit sur un ton égal :

— Le professeur a encore de nombreux tours dans son sac.

Ils échangèrent un sourire complice et entamèrent leur bol de gruau. J’en suis capable, pensa Obi-Wan. Je peux me contenter du peu qu’elle me donne, me satisfaire de la savoir en vie, à mes côtés. Il cligna des yeux, chassant les images trop récentes d’une Yaraa exsangue, entourée par les membres décharnés et griffus d’une créature faite d’ombres, lévitant au centre de la tour de contrôle plongée dans l’obscurité. Il avait combattu aux côtés de l’ennemi pour elle. Il avait été si proche de donner sa vie pour sauver la sienne. Sans le sabre d’Anakin, qui veillait encore sur lui depuis la mort, il ne serait sans doute plus de ce monde. Il savait pourtant qu’il aurait refait ce choix, encore et encore. Oui, il pouvait le faire. Il pouvait feindre un détachement amusé, badiner avec elle plutôt que de lui avouer ce qu’il ressentait. Il ne pouvait éteindre le feu qui rongeait son cœur mais tant qu’elle continuerait de le regarder avec cette étincelle dans les yeux, de le baigner de son envoûtante lumière violette, sa vie aurait encore du sens.

— On en a pour combien de temps de voyage, jusqu’à retrouver ce contact ? demanda Yaraa entre deux cuillers de la bouillie fade et collante qu’ils s’efforçaient tous les deux d’ingurgiter.

— Une semaine tout au plus et nous seront à Corellia, où des agents de mon… contact nous attendrons, l’informa le Jedi tout en tâchant de maîtriser les battements de son cœur.

Il n’y a pas de passion, se répéta-t-il, il y a la sérénité.

— Une semaine… une semaine à ce régime et c’est moi qui vais finir par agresser les autres passagers, maugréa Yaraa en assassinant son bol du regard. Ben, je sais que la prudence commande que tu m’en dises le moins possible, mais tu es absolument certain qu’on peut faire confiance à cet homme ? Femme ?

— Certain. Il fait partie des rares personnes qui savent que je suis encore en vie. C’est un allié de longue date et un homme d’honneur. Je lui confierai ma vie.

— Et la mienne.

Elle leva les yeux vers lui, comme si elle réalisait enfin l’ampleur le saut dans l’inconnu qu’elle s’apprêtait à faire.

— Et la tienne, confirma Obi-Wan, conscient que Yaraa ignorait le poids que ces mots représentaient pour lui.

Leurs deux existences reposaient en effet entre les mains d'un homme dont il avait soigneusement ignoré les messages pendant un an. Il ne pouvait que deviner la loyauté du sénateur à la démocratie, aux valeurs qu'il défendait depuis toujours. Il ne pouvait qu'espérer qu'il se montrait aussi honnête et droit, comme l'avait prouvé leur histoire commune. Qu'il traiterait Obi-Wan comme un ancien ami et non un fugitif dont la venue risquait de mettre toute sa famille en danger. Le fait qu'il soit prêt à parier la sécurité de Yaraa sur la confiance aveugle qu'il avait en cet homme en disait long, bien plus qu'il n'était capable de l'expliquer à Valvyes Samar, étudiante déchue, archéologue, hors-la-loi et assistante supposée du Docteur Gioden Darjam. Plus il y réfléchissait, puis il se disait que c'était les pires alias de la galaxie.

Obi-Wan termina son bol et remercia Yaraa pour le caf, aussi inquiet à l’idée de passer une semaine à la taquiner pour oublier ce qu’elle éveillait chez lui que d’enfin arriver à Alderaan, où il lui faudrait affronter le regard de Bail Organa.




Hello, merci de continuer de suivre cette histoire et joyeuses fêtes à tous et à toutes :cute:

J'espère que ce début de tome vous a plu, j'ai hâte d'avoir vos retours sur ce début d'une nouvelle aventure pour nos deux nigauds !

NB : Je continue de poster une chanson avec chaque chapitre, comme la musique m'aide beaucoup à me mettre dans l'ambiance et que j'adore trouver la chanson "idéale" pour chaque scène.

(Et sinon, est-ce que vous vous attendiez à l'identité du mystérieux contact qu'Obi-Wan prévoyait de rejoindre à la fin du tome 1 ?)
Modifié en dernier par mareva_mae le Mar 27 Déc 2022 - 12:32, modifié 1 fois.
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Messagepar Loucass824 » Dim 25 Déc 2022 - 4:37   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Bon, je n'ai pu résister à l'envie de m'y plonger de suite ! Même fatigué, en repoussant l'heure du coucher en temps de fêtes, je voulais m'y lancer ! Et je ne regrette pas mon choix, car ça fait plaisir de les retrouver !

J'ai tout d'abord bien ri devant une faute au tout début (un paragraphe où tu fais deux fautes d'ailleurs ! Que t'arrives-t-il ? Les fautes font parti de mes atours, pas des tiens... lol) la "vieille" au lieu de la "veille". Il a fallu que je repasse une deuxième fois pour comprendre que Yaraa mentionnait le jour d'avant, et non je ne sais quelle dame âgée que j'aurai négligé... Lol ça commence bien !

Tout le long du chapitre, j'ai eu un petit sourire. Léger certes, mais présent. L'impression de me replonger habité d'une petite nostalgie ? Je ne sais pas. Mais pour une remise en selle, ce chapitre fonctionne vraiment très bien. Ça fait également très plaisir de retrouver ta prose, ta plume et ton style caractéristique. Qui fonctionne toujours aussi bien, sert bien ta narration, et en bonus me pousse à m'améliorer pour tenter de m'approcher de sa qualité tout en conservant ma patte personnelle. Du tout bon en tout cas pour moi !

On fais un tour chez les deux persos, donc de quoi contenter tout le monde, mais le premier passage de Yaraa me plaisait déjà à lui seul. Peut-être que ce n'est qu'une question de temps avant que sa nature de fichue bougresse me hérisse de nouveau, mais voilà, oui, tu commences par un passage Yaraa qui me plaît et où elle ne m'a pas agacé. On pourrait ironiser sur le fait que je veux que la neige tombe pour les fêtes, mais non, je suis sérieux ! Tu replantes bien le contexte des évènements du tome 1, en particulier les derniers chapitres qui les ont mené ici, tout en les insérant bien dans les pensées des deux persos, ça passe tout seul, fluide.

J'aime bien ta façon de faire les descriptions, chose que je relevait bien moins par le passé. Peut-être t'es-tu davantage axée sur cela ? Elles ne sont pas trop développées, juste ce qu'il faut, en te focalisant sur les sensations, chacun des deux persos voyant et repérant différentes choses selon leur personnalités. Le genre de chose que je ne captais peut-être pas autant par le passé, mais que j'apprécie d'autant plus ici. Ou alors tu t'es améliorée sur ce point, et je suis idiot de m'accaparer le mérite de ta progression par ma manière de mieux repérer cela. A toi de statuer là dessus, il doit y avoir un peu des deux en définitive.

Mais vraiment, Yaraa ne m'a pas dérangé cette fois. J'en suis le premier surpris, et je gage que tu vas cligner des yeux un bon moment en me lisant... Lol tout d'abord, on retrouve son attachement pour Ben, extrêmement ancré, dont elle ne se défait plus, qu'elle accepte sans pour autant se résoudre à passer à l'action, effectuer le pas qui la taraude, qui serait idiot de faire car il n'en voudrait soit disant pas du tout hein... Lol et c'est amusant de voir que c'est exactement la même chose pour Ben ensuite.

Mais son côté ronchon s'exprime dans une mesure plus douce je trouve. Elle m'a parue bien plus sympathique, en tout cas loin d'être antipathique comme cela pouvait être le cas parfois. A-t-elle changé à ce point, ou bien parce que sa nature qui peut m'agacer n'est pas excessive ? La Yaraa ici présente se trouve davantage en opposition avec elle-même plutôt qu'avec Ben. Dans le tome 1, j'avais l'impression qu'elle était toujours contre lui. Désormais, enfin pour l'instant, elle se combat elle-même, acceptant les imperfections de Ben qui l'agaçaient par le passé, comprenant que malgré cela, Ben pourrait lui apporter ce qui lui fait défaut, tout en demeurant la proie de ses angoisses. Prémices prometteurs ? Ou bien moyen parfait pour partir sur des bonnes bases que tu vas t'évertuer de piétinier pour la tension narrative, quitte à me faire retrouver mon "sacré bougresse" ? Lol j'ai toujours préféré la Yaraa consciente de ses imperfections, les assumant plutôt qu'accusant le monde de tout ses problèmes.

Par ailleurs, belle petite manœuvre pour faire passer du vouvoiement au tutoiement dans leur interaction... Lol je vois bien ce que tu tentes de faire, un petit détail qui joue plus que ce qu'il n'y paraît dans leur proximité/alchimie. Mais la manière est bien trouvée et s'intègre sans peine je trouve. Ça colle bien. Elle ronchonne toujours, arguant que Ben prend trop de précautions, qu'il en fait trop, ect. Que son ancienne nature demeure résiduelle, et que même si elle s'y fait, elle sait que cela l'agace. Ce qui est vrai, et la volonté de Yaraa de vouloir le détendre est louable, lui ressemble bien également. Même si on sait déjà que, peu importe qu'il soit sain d'agir comme elle le fait et le recommande, la réalité va rattraper ce besoin de relâche en lui faisant payer, et où elle risque de se maudire d'avoir négligé les dangers (S'avancer très loin dès le premier chapitre, fait !)

Donc je te remercie pour ton cadeau. M'offrir une Yaraa que j'aime Papa Noël est généreux. Les miracles de Noël...

Tu ne mens pas à ton lecteur en affirmant qu'on va passer davantage de temps avec Ben, car cela commence ici. Tu contentes tout le monde avec pertinence. La vigilance du bougre est toujours bien caractérisée, comme un réflexe conditionné et une vieille habitude toute naturelle. Je retrouve ton Ben du tome 1, avec lequel j'ai moins de souci. Sa touche de cynisme en plus comme tu aimes la mettre en scène, qui se voit de suite, et qui fonctionne plutôt bien, un côté blasé par certains aspects.

Yaraa arrive donc en sauveuse pour désamorcer la situation. Si je pense que cela ravira ses fans, ça fait un peu "trop forte en diplomatie musclée la fille". En tout cas de mon côté, même si cela fonctionne tout de même globalement, car permet d'amener une perspective intéressante. Les prémices d'une complémentarité je pense nécessaire entre les deux durant leur "road trip" pour le dire ainsi. Car Yaraa n'est pas des plus connues pour sa diplomatie apaisée et bienveillante. Je dirais même qu'un tel comportement lui jouera des tours, car il s'agit du meilleur moyen d'attirer l'attention, ainsi que les ennuis. Chose que tu exprimes ensuite, qu'elle sait se faire remarquer et aimer des gens, qu'elle laisse rarement indifférente. Prémices du reniement de sa nature angoissée ? Ou plutôt une nouvelle façon de tenter de combler ces fameuses angoisses ? Je me dis que lorsque des éclaircissements sur son passé et son identité viendront, ce sera au tour de Ben de soulager cette Yaraa qui se trouvera de nouveau en proie à de vieilles angoisses/blessures.

Tout cela pour amener sur le reflet de Yaraa concernant les sentiments, tous deux se trouvant persuadés qu'il ne faut pas se lancer là dedans, pour tout un tas de raisons plus légitimes que les autres selon eux. Tu mets en scène nombres de bases solides pour justifier que leur relation ne débouche pas de suite sur de la romance plus concrète en tout cas. Le tout est de savoir si tu parviendras à en convaincre tout le monde chapitre après chapitre, où la difficulté résidera le plus. Mais pour l'instant, c'est tout bon, les deux passages introspectifs chez chacun des persos mettant en scène leur angoisse de leur sentiment envers l'autre prend tout seul. Enfin, prend grâce à toi, mais tu as compris !

Et le contact est donc Bail ! On lorgne du côté de Kenobi ? Pas la meilleure idée... Lol mais je suis content face à la perspective de le voir. Tu as opté pour un point qui peut coller, et surtout plus logique qu'un sénateur se trimballant jusqu'à Tatooine...

J'ai beaucoup aimé le chapitre. Alors attention, ma nature excessive est toujours là ! Pour l'instant, c'est dans le bon sens du terme, car j'avais l'impression de retourner chez quelqu'un que je n'avais plus vu depuis longtemps, et que la personne m'accueillait du mieux dont elle sait le faire. Mais à voir lorsque cela évoluera. Ou que tu mettras en scène de la castagne, ça...

Lol mais surtout, surtout ! Comment se dire qu'on hésitait en voyant pareil résultat hein... Lol
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Messagepar sam sanglebuc » Dim 25 Déc 2022 - 20:40   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

C'est reparti, je me régale.
Oh Bail est pour moi évident, encore plus depuis la série.
"Yaraa lui tira la langue et regagna sa place sur son oreiller," . J'aime beaucoup ça, je suis trop romantique !


Quelques corrections:
"et, à en croire son expérience de la vieille" / de la veille
"qu’elle repoussait le sourire cruelle de celle qui prétendait être sa tante…" / le sourire cruel
"son esprit filer vers un lever de Soleil timide" / de soleil (mais tu mets des majuscules à Univers et Lunes...)
"durant lequel il l’avait serré contre lui tandis" / serrée
"s’il faisait de nouveau mine d’éclabousser sa combinaison. Obi-Wan se ne put s’empêcher" / ne put s'empêcher
Modifié en dernier par sam sanglebuc le Dim 25 Déc 2022 - 21:01, modifié 1 fois.
Ben: "Tu n'es pas seule"
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Messagepar ShamanWhills » Dim 25 Déc 2022 - 20:56   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Salut :hello: et Joyeux Noël :)

Un chapitre tout calme qui nous replonge par ses propos sur les derniers évènements du Tome 1. On sent que la proximité entre les deux personnages est de plus en plus présente, de plus en plus intime quelque part dans le ton utilisé, dans les petites blagues qu'ils se donnent, etc.

Partir en mission loin de Tatooïne permettra à la jeune Yaara de découvrir du pays. Je pense qu'Aldéraan va beaucoup lui plaire et revoir le célèbre Bail sera toujours un plaisir, même si on connait malheureusement son destin tragique par la suite :(

Je te souhaite bon courage pour la suite de ton histoire :hello:
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Messagepar mareva_mae » Mar 27 Déc 2022 - 17:06   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Hello à tous, merci pour vos retours sur ce premier chapitre ❤️

Merci Sam et Loucass d'avoir noté et pointé quelques fautes, que voulez-vous c'est ça quand on fait des chapitres plus longs et qu'on se relit trop, le cerveau les auto corrige :paf:


Loucass824 a écrit:Tout le long du chapitre, j'ai eu un petit sourire. Léger certes, mais présent.

Ah ça me fait super plaisir, parce que justement ce chapitre 1 donne un peu le ton du tome, que j'espère différent dans dans la continuité du précédent :D

Loucass824 a écrit:On fais un tour chez les deux persos, donc de quoi contenter tout le monde, mais le premier passage de Yaraa me plaisait déjà à lui seul. Peut-être que ce n'est qu'une question de temps avant que sa nature de fichue bougresse me hérisse de nouveau, mais voilà, oui, tu commences par un passage Yaraa qui me plaît et où elle ne m'a pas agacé. On pourrait ironiser sur le fait que je veux que la neige tombe pour les fêtes, mais non, je suis sérieux ! Tu replantes bien le contexte des évènements du tome 1, en particulier les derniers chapitres qui les ont mené ici, tout en les insérant bien dans les pensées des deux persos, ça passe tout seul, fluide.

Non ?? Yaraa qui trouve grâce à tes yeux ???? Oh la la, j'ai vraiment hâte de voir si elle parvient à conserver ce nouveau statut :shock:
Ah ça me semblait nécessaire aussi de faire un rappel des évènements, déjà parce que ça fait quelques mois pour vous et aussi parce que c'est un exercice intéressant, de le faire sans que ce soit trop lourd. Tant mieux si ça fontionne :cute:

Loucass824 a écrit:J'aime bien ta façon de faire les descriptions, chose que je relevait bien moins par le passé. Peut-être t'es-tu davantage axée sur cela ? Elles ne sont pas trop développées, juste ce qu'il faut, en te focalisant sur les sensations, chacun des deux persos voyant et repérant différentes choses selon leur personnalités. Le genre de chose que je ne captais peut-être pas autant par le passé, mais que j'apprécie d'autant plus ici.

Merci beaucoup, et c'est drôle parce que quelqu'un sur wattpad vient de me dire qu'elle trouvait mon écriture très sensuelle (comme dans basées sur les cinq sens, pas sulfureuse). C'est marrant mais ce n'est même pas quelque chose auquel je réfléchis beaucoup, c'est ce qui me semble le plus naturel pour décrire une scène à travers le point de vue d'un personnage.
Et à propos des descriptions, tu as raison j'en faisais sans doute moins avant ! Sans doute parce qu'on avait un cadre de récit statique et assez "nu", le désert bon, c'est rigolo cinq minutes mais... Disons que c'est le signe que l'autrice est soulagée de changer de décors :D

Loucass824 a écrit:Mais son côté ronchon s'exprime dans une mesure plus douce je trouve. Elle m'a parue bien plus sympathique, en tout cas loin d'être antipathique comme cela pouvait être le cas parfois. A-t-elle changé à ce point, ou bien parce que sa nature qui peut m'agacer n'est pas excessive ? La Yaraa ici présente se trouve davantage en opposition avec elle-même plutôt qu'avec Ben. Dans le tome 1, j'avais l'impression qu'elle était toujours contre lui. Désormais, enfin pour l'instant, elle se combat elle-même, acceptant les imperfections de Ben qui l'agaçaient par le passé, comprenant que malgré cela, Ben pourrait lui apporter ce qui lui fait défaut, tout en demeurant la proie de ses angoisses.

Oui tu es en plein dedans ! Un basculement s'est en effet opéré chez elle. Si elle n'est pas complètement métamorphosée pour autant, avoir frôlé la mort et surtout "forcé" Ben à quitter Tatooine et la protection de Luke (par son coup d'éclat final raté, avec la fuite de l'Inquisitrice) l'a quand même fait réfléchir à la portée de ses actes. J'avais promis une évolution et je suis ravie que ça se voit :D

Loucass824 a écrit:Yaraa arrive donc en sauveuse pour désamorcer la situation. Si je pense que cela ravira ses fans, ça fait un peu "trop forte en diplomatie musclée la fille". En tout cas de mon côté, même si cela fonctionne tout de même globalement, car permet d'amener une perspective intéressante. Les prémices d'une complémentarité je pense nécessaire entre les deux durant leur "road trip" pour le dire ainsi. Car Yaraa n'est pas des plus connues pour sa diplomatie apaisée et bienveillante. Je dirais même qu'un tel comportement lui jouera des tours, car il s'agit du meilleur moyen d'attirer l'attention, ainsi que les ennuis. Chose que tu exprimes ensuite, qu'elle sait se faire remarquer et aimer des gens, qu'elle laisse rarement indifférente. Prémices du reniement de sa nature angoissée ? Ou plutôt une nouvelle façon de tenter de combler ces fameuses angoisses ? Je me dis que lorsque des éclaircissements sur son passé et son identité viendront, ce sera au tour de Ben de soulager cette Yaraa qui se trouvera de nouveau en proie à de vieilles angoisses/blessures.

Aha je comprends ce que tu veux dire, à mon avis c'est plus un héritage de mes habitudes de roliste et de mon amour pour l'inversion des stéréotypes de genre :D
Ah je ne l'avais pas vu comme ça pour son aspect sociable, je vois juste Yaraa comme quelqu'un de charismatique et peu timide. Angoissée certes mais qui contre ça en se jetant pleinement dans son environnement ou vers les autres, tandis que Ben gère ça en se mettant en retrait. Mais la thématique des angoisses va rester très présente dans ce tome :transpire:

Loucass824 a écrit:Tout cela pour amener sur le reflet de Yaraa concernant les sentiments, tous deux se trouvant persuadés qu'il ne faut pas se lancer là dedans, pour tout un tas de raisons plus légitimes que les autres selon eux. Tu mets en scène nombres de bases solides pour justifier que leur relation ne débouche pas de suite sur de la romance plus concrète en tout cas. Le tout est de savoir si tu parviendras à en convaincre tout le monde chapitre après chapitre, où la difficulté résidera le plus.

Je crois que tu as saisi l'enjeu majeur envers le public oui, l'avenir nous dira si j'y arrive :sournois:

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Loucass824 a écrit:Et le contact est donc Bail ! On lorgne du côté de Kenobi ? Pas la meilleure idée... Lol mais je suis content face à la perspective de le voir. Tu as opté pour un point qui peut coller, et surtout plus logique qu'un sénateur se trimballant jusqu'à Tatooine...

Bon je savais qu'on me ferait sans doute la comparaison, disons que c'était décidé très en amont que je voulais inclure Bail dans cette fic, déjà parce que j'adore ce personnage. Quand Kenobi est sortie je me suis interdite de changer quoi que ce soit à mes plans pour cette histoire, même si ça se rejoignait :neutre:

ShamanWhills a écrit:Un chapitre tout calme qui nous replonge par ses propos sur les derniers évènements du Tome 1. On sent que la proximité entre les deux personnages est de plus en plus présente, de plus en plus intime quelque part dans le ton utilisé, dans les petites blagues qu'ils se donnent, etc.

Ça rapproche, de frôler la mort ensemble et de déguiser une scène de crime :lol:
Contente que ce début de tome t'ait plus et merci pour ton retour :cute:

ShamanWhills a écrit:Partir en mission loin de Tatooïne permettra à la jeune Yaara de découvrir du pays. Je pense qu'Aldéraan va beaucoup lui plaire et revoir le célèbre Bail sera toujours un plaisir, même si on connait malheureusement son destin tragique par la suite :(

C'est sûr qu'Alderaan ça change de Tatooine et des kilomètres de sable à perte de vue... C'est bien pour elle mais pour moi aussi parce que je commençais à me transformer en Anakin et à ne plus pouvoir voir le sable en peinture !

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sam sanglebuc a écrit:C'est reparti, je me régale.
Oh Bail est pour moi évident, encore plus depuis la série.

Merci Sam et contente que ce début te plaise :cute:
Pour moi aussi Bail était une évidence, sans doute l'un des seuls amis d'Obi-Wan en dehors de l'Ordre et une relation que j'avais très envie d'exploiter. Hâte de vous présenter mon Bail :love:


sam sanglebuc a écrit:"son esprit filer vers un lever de Soleil timide" / de soleil (mais tu mets des majuscules à Univers et Lunes...)
C'est vrai que je personnifie les astres depuis de début, je ne sais pas pourquoi, il faudrait que je prenne une décision sur le sujet et harmonise tout ça :paf:
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Messagepar Loucass824 » Mar 27 Déc 2022 - 19:36   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Alors j'ai bien dit qu'il faudra voir selon les prochains chapitres ! Lol il est possible que Yaraa rebascule dans le sombre dès qu'elle se mettra à dénigrer Ben. Mais si elle demeure un minimum bienveillante avec lui, et qu'elle a davantage tendance à se perdre dans ses propres angoisses, c'est là où elle me plaît le plus. Dommage que dans le tome 1 elle préférait invectiver le bougre sans ménagement aucun... Lol mais les instants comme je les décris il y en avait, et je les avait beaucoup aimé !

Ah oui, sensuelle, carrément... J'ai des progrès à faire en terme d'intensité de compliments moi... Lol après, si cela te paraît fait sans réfléchir, ce doit être parce que c'est ancré dans ta façon de travailler, un point qui t'est acquis. Il faut que cela devienne ainsi également de mon côté... Lol mais pour Tatooine, le côté moins de description s'explique peut-être parce que les décors étaient souvent les mêmes ? Une fois que le désert/la cabane de Ben/le bar ont été décris, tu ne vas pas répéter les mêmes choses à l'infini je pense. Ici, nouveau décors, donc description. Il faudra attendre de voir au fil des chapitres s'il s'y trouve davantage de descriptions au global. Même si tu viens toi-même de le dire en définitive... Lol mais c'est vrai que cette manière de faire me contente très bien, moi qui ne suis fan des descriptions ni en tant que lecteur, ni en tant qu'auteur. Ce n'est pas trop long, ça permet de découvrir un lieu rapidement, sans simplement dire "ici il y a ça, là c'est orienté ainsi, ect".

Moi, cette nouvelle Yaraa me plaît en tout cas. Mais toute la question est de savoir quelle Yaraa on va avoir sur ce tome 2. Pas à l'abri que cela rebascule... Lol

La comparaison avec Kenobi sera faite, et elle sera toujours à ton avantage ! Qui c'est qu'a du mal à accepter les compliments maintenant ? Lol le souci, c'est que cela te plaise ou non, en terme de période/propos/persos traités, ton œuvre et la série comportent nombres de similitudes en plus de sortir au même moment. C'est aussi légitime et naturel que la comparaison apparaisse dans l'esprit d'une manière ou de l'autre, peu importe si ton intention n'a jamais été celle de toi-même amener la comparaison.

Par exemple, avec l'apparition de ton Bail, on va forcément comparer un minimum avec celui du canon, prélogie ou Kenobi, c'est normal. Tu ne peux empêcher cela, moi-même je n'apprécie pas toujours lorsque les comparaisons sont faites entre mes récits et le canon sur certains points. Mais je sais qu'en l'occurrence, je ne le fais personnellement jamais au détriment de ton travail. Vraiment. Je le précise car je sais à quel point tu soignes la singularité de ton récit, en particulier en ce qui concerne Kenobi.
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Messagepar mareva_mae » Jeu 29 Déc 2022 - 17:42   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Loucass824 a écrit:Moi, cette nouvelle Yaraa me plaît en tout cas. Mais toute la question est de savoir quelle Yaraa on va avoir sur ce tome 2. Pas à l'abri que cela rebascule... Lol


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Loucass824 a écrit:La comparaison avec Kenobi sera faite, et elle sera toujours à ton avantage ! Qui c'est qu'a du mal à accepter les compliments maintenant ? Lol le souci, c'est que cela te plaise ou non, en terme de période/propos/persos traités, ton œuvre et la série comportent nombres de similitudes en plus de sortir au même moment. C'est aussi légitime et naturel que la comparaison apparaisse dans l'esprit d'une manière ou de l'autre, peu importe si ton intention n'a jamais été celle de toi-même amener la comparaison.

Oui j'imagine que la comparaison est naturelle, mais pour moi c'est contre intuitif. Difficile de me comparer (alors que j'écris dans mon coin en toute liberté) à un énorme appareil de production qui doit répondre à des contraintes logistiques, scénaristiques et les attentes des fans. Avec une fanfic, si j'ai envie d'ignorer tout un pan du canon, je peux. Pas la série, et on a vu à quel point le spectre de l'épisode IV pèse sur la liberté des scénaristes (mais c'est un autre débat avec un sujet dédié sur le forum :D ).

Loucass824 a écrit: Mais je sais qu'en l'occurrence, je ne le fais personnellement jamais au détriment de ton travail. Vraiment. Je le précise car je sais à quel point tu soignes la singularité de ton récit, en particulier en ce qui concerne Kenobi.

Ah je fais un peu la chasse gardée de "mon" Obi-Wan ? Ah bon ? :transpire:
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Messagepar Loucass824 » Jeu 29 Déc 2022 - 23:06   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Je te concède que ma sensibilité sur le sujet est un peu différente, car de mon côté je me pose moi-même un peu de base en opposition à des "oeuvres" déjà faites. Même si je ne dirais pas contre-intuitif pour autant. Certes, la comparaison comprend des éléments difficiles à transposer, mais pourquoi doivent-ils se montrer défavorables ?

Car j'ai l'impression que tu prends le problème en rabaissant ton travail. Oui, toi, moi et d'autres ici n'avons pas les contraintes d'un studio, comme tu le dis justement, c'est vrai. Mais on se voit privé des avantages également non ? Car il y en a. On ne dispose pas des moyens et des ressources incroyables, une équipe de professionnels spécialisés, ect... Oui, en fanfiction, on dispose d'une grande liberté, mais on ne fait pas n'importe quoi avec non plus.
Je sais que perso, je me suis dépatouillé avec mes lacunes sur tout un tas de points et de sujets, parvenant tout de même à produire un ensemble plus cohérent que la postlogie qui part dans tout les sens. Car pour la postlogie, quelles contraintes de cohérences trop difficile avaient-ils à subir ? Et pourtant...

Ce n'est pas contre toi, mais trouver des excuses à des gens qui, sous prétexte de contraintes réelles et légitimes mais pas que, ont commis des erreurs abyssales qu'un type de mon niveau évite par simple esprit de bon sens parfois... Je ne vais pas leur donner/trouver des circonstances atténuantes ou des excuses que je ne m'accorderais pas, tu vois ce que je veux dire ?
On est bien moins lotis qu'eux sur la majorité des points. Et de voir d'autres se rabaisser à cause de cela. Cette liberté que tu pointes, que tu as en plus d'eux, tu la payes par bien d'autres biais aussi... Tu ne vis pas de cela, n'évolues pas dans ce milieu, ect ect. Après, ta sensibilité est loin d'être invalide. Mais j'y vois un spectre plus réducteur qu'autre chose, donc je dégaine... Lol
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Messagepar mareva_mae » Sam 31 Déc 2022 - 12:59   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

CHAPITRE 2 : Un mauvais pressentiment




« DRAME AU SPATIOPORT ; Un impérial héroïque perd la vie en tentant de protéger trois agents contre un Jedi sanguinaire. Pour votre sécurité : dénoncez tous les Jedi. »


Yaraa jeta sur la table le datapad que lui avait prêté le second du vaisseau, but son fond de caf d’une seule gorgée puis entreprit de se venger sur ses ongles, qu’elle avait pris la mauvaise habitude de mordiller au moindre coup de stress. Elle avait à peine parcouru l’Holonet quelques minutes, et voilà qu’elle avait trouvé exactement ce qu’elle craignait. Elle indiqua l’article d’un signe de tête à son compagnon de voyage et fulmina :

— Nan mais tu as vu ça ? C’est incroyable qu’ils manipulent les faits de la sorte. On sait très bien qui a tué ces gardes. Bon, d’accord, ajouta-t-elle d’une voix plus mesurée, la scène devait être assez complexe à analyser, mais je pensais qu’on leur avait plutôt bien mâché le travail.

— Je t’avais bien dit que ça ne servait à rien de perdre notre temps là-dessus. Avec l’un des leurs mort et la seconde envolée dans les étoiles, évidemment que l’Empire n’allait pas laisser les autorités locales se charger de l’enquête. Et tu ne penses quand même pas qu’ils allaient louper l’occasion de transformer une perte humaine en propagande anti Jedi. Comme s’ils n’en avaient pas assez fait…

Les mains d’Obi-Wan se refermèrent autour de sa tasse, les jointures de ses doigts blanchies par l’effort. Les yeux perdus sur un point invisible de la table, il serrait la mâchoire et semblait prêt à replonger dans l’un des douloureux épisodes dont Yaraa avait été témoin sur Tatooine. Elle amena sa main près de celles du Jedi et tâcha de capter son attention :

— Ben ? Tu es toujours avec moi ? Respire, voilà. Rien ne peut t’arriver ici. Tu es en sécurité. Les lits sont affreux et le caf est ignoble, mais personne ne sait qui tu es. Personne ne va te dénoncer.

Obi-Wan revint enfin à lui, les yeux encore rouges des larmes qui menaçaient de le submerger, avec le cortège de souvenirs cauchemardesques que lui évoquaient la Guerre des Clones et l’Ordre 66. Après plus de cinq jours de voyage, où il leur fallait bien faire semblant d’être plongés dans l’étude d’un document séculaire ou dans un débat sur la bonne prononciation d’un mot en Hutt ancien, ils avaient eu le temps d’échanger. Les questions de Yaraa sur la chute de la République, dont elle n’avait aucun souvenir, avaient vite rejoint les zones d’ombre sur le passé d’Obi-Wan. Au début, il s’était bien sûr montré sur la défensive, mais quelque chose avait fini par céder en lui, comme un verrou qui aurait sauté sous la pression interne de secrets beaucoup trop lourds pour un seul homme. Sans prévenir, il s’était mis à lui confier certaines des horreurs qu’ils avaient vécues. S’il restait évasif dès qu’il s’agissait d’aborder une personne nommée, comme cet Anakin qui revenait souvent dans ces histoires avant qu’il ne change brusquement de sujet, Ben semblait presque soulagé d’enfin parler. De ne plus être seul face à ses fantômes.

Yaraa prétendait avoir encore peu à lui confier en échange, mais elle essayait de se montrer disponible et de prétendre éprouver une soudaine envie de caf froid quand elle sentait que le Jedi avait besoin d’un peu d’espace. En seulement quelques jours de voyages et autant d’insomnies passées à chuchoter au travers de son matelas, elle avait l’impression de connaître Obi-Wan bien mieux qu’en plusieurs semaines sur Tatooine.

— Je suis désolée. Je n’aurais pas dû insister pour que nous… arrangions la scène. Tu avais raison, c’était stupide.

— J’ai toujours raison, ma chère, s’amusa le Jedi, son habituelle étincelle moqueuse reprenant place dans ses iris. Sur le moment, ça ne semblait pas être une si mauvaise idée, et puis c’était mieux que…

— De ne rien faire du tout ? Pfff, je n’en sais rien, marmonna-t-elle.

— Ils auraient tiré les mêmes conclusions, de toute façon, tempéra Obi-Wan.

Il porta la tasse à ses lèvres, permettant ainsi à la jeune femme de vérifier que ses mains ne tremblaient plus. Bon sang, s’il savait à quel point elle s’inquiétait pour lui. Il serait furieux. Elle était certaine qu’il se confiait à elle dans un élan de survie ; après un an de solitude dans le désert, elle aurait elle-même fini par raconter sa vie à un rocher. Mais lui, il n’était pas devenu fou. Il était resté une version plus ou moins fidèle du guerrier qu’elle devinait dans ses récits de batailles et de missions secrètes, un serviteur de la Lumière trop convaincu de mériter ce qu’il lui arrivait pour s’autoriser à guérir.

Yaraa avait conscience qu’il enlevait une partie de son armure devant elle, se montrant plus vulnérable qu’il ne se l’autoriserait seul. Elle était souvent frappée par l’importance de sa propre attitude dans ces moments-là, terrifiée qu’il se ferme à jamais à la moindre erreur de sa part. Elle tâchait donc de traiter leurs discussions avec légèreté, de ne rien laisser paraître de sa propre envie de le serrer contre elle et de s’excuser pour toutes les pertes et sacrifices, qu’à son humble avis, les Jedi et la République étaient tout aussi coupables de lui avoir fait subir que les Séparatistes et les Sith. Il ne cherchait ni de la pitié, ni du réconfort. Après tant de temps à nier l’impact que son passé avait eu sur lui, à minimiser la profondeur de ses blessures, il avait simplement besoin de se confronter à la réalité. Alors elle écoutait.

— Tu as quoi de prévu, aujourd’hui ? s’enquit Obi-Wan.

Brusquement tirée de sa rêverie, Yaraa fit mine de réfléchir et lui répondit, un doigt posé sur son menton dans une imitation d’intense réflexion :

— Voyons voir, rien, rien du tout, et oh, encore rien ?

— Vraiment ? Pourtant j’ai entendu dire que ton ami Twi’lek organisait une course de limace des sables dans les toilettes cet après-midi. Il parait qu’on peut tout parier, même ses vêtements…

— Par les Étoiles… Je préfère passer la journée à faire la plonge avec Bitlit, même s’il me demande à chaque fois si je veux bien vérifier la taille de la verrue qui pousse sous sa patte gauche, grimaça Yaraa.

— Sinon, nous pourrions toujours, hum, étudier les plans du temple de Pachalkazar, qu’en dis-tu ?

Yaraa éclata de rire à la mention de ce nom inventé de toute pièce, et se leva pour débarrasser leurs couverts. Elle devait bien admettre adorer cette routine, où ils déjeunaient ensemble avant de prétendre n’avoir rien de mieux à faire que jouer les archéologues dans un coin du vaisseau.

— Bitlit sera déçu, bien sûr, mais il sait à quel point notre travail nous occupe… Bon, je l’aiderai ce soir, je vais le prévenir et lui rendre son datapad. Pendant ce temps, tu n’as qu’à nous trouver un coin qui donne l’illusion de ne pas être à mi-chemin entre un bordel et une décharge ?

— Je ferai de mon mieux, répliqua Obi-Wan en esquissant une courte révérence.

Yaraa cacha son sourire dans un demi-tour qu’elle espérait gracieux, et se dirigea vers le réfectoire. Quel idiot.


* * *


— Monsieur Darjam ? Ah loué soit le Créateur, vous êtes là ! Je vous ai cherché partout, couina le second du vaisseau.

Bitlit n’était pas le premier Chadra-fan qu’Obi-Wan avait eu l’opportunité de rencontrer, mais la voix de la petite créature au faciès de chauve-souris était l’une des plus aiguë qu’il lui ait été donné d’entendre. Alerté par l’inquiétude qu’il lisait dans les grands yeux noirs et les oreilles frétillantes de Bitlit, qui serrait compulsivement entre ses mains un pan de sa combinaison beige, il se pencha et l’invita à poursuivre :

— C’est Val, ça lui a repris… expliqua Bitlit.

— Qu’est-ce qu’il lui a repris, enfin ? se soucia Obi-Wan, complètement perdu.

— Ses migraines, m’sieur. Celle-là était tellement forte que j’ai dû l’allonger entre deux caisses de marchandises. Ça va pas plaire au capitaine s’il la voit, déjà qu’il était furax que je propose d’installer une infirmerie, si en plus il découvre que j’avais raison… ça va le foutre en rogne. Ce serait pas mal que vous la rameniez vers sa couchette, oui, ça serait plus simple pour tout le monde.

Des migraines. Sans s’appesantir sur ce nouvel élément, apparemment pas si nouveau que ça pour tout le monde, Obi-Wan indiqua d’un signe de tête qu’il avait compris de quoi il s’agissait… bien qu’il n’ait en réalité pas la moindre idée de la nature de la surprise que lui réservait Yaraa. Une habitude dont elle ne semblait pas prête de se défaire. Il soupira et suivit le Chadra-fan sans un mot, tâchant de ne rien montrer de son agacement croissant.

Bitlit le conduisit à l’arrière du réfectoire, improvisé entre la salle des machines et les quartiers du capitaine. Obi-Wan se demanda où dormait le second du vaisseau, avant de se rappeler que les Chadra-fans n’avaient besoin que de peu de sommeil par jour. Ils effectuaient plusieurs petits sommes d’une vingtaine de minutes qui leur suffisaient à se ressourcer et qu’ils préféraient en général effectuer dans des coins surélevés, à l’abri des regards et des prédateurs naturels de leur espèce. Ce rythme biologique particulier faisait d’eux de parfaits éléments pour un transport de ce type, où les ennuis pouvaient survenir à chaque instant et où il était de bon ton d’être dans un état de vigilance constante. Sa petite taille lui permettait également de se faufiler dans les espaces restreints et certains recoins inaccessibles à d’autres, entre les marchandises entreposées jusqu’au plafond. Un atout pour n’importe quel vaisseau de contrebandiers, où étaient transportées toutes sortes de marchandises illégales et de passagers aux occupations douteuses. Il y avait, selon toute vraisemblance, des endroits auxquels nul n’était censé accéder à bord, si ce n’est le personnel autorisé.

Bitlit se retourna vers le Jedi, comme pour s’assurer qu’il ne rencontrait pas trop de difficultés à se faufiler entre les stocks de nourriture lyophilisée et les énormes casseroles qui attendaient d’être lavées. Ben remercia le Chadra-fan de sa prévenance et continua d’enjamber le parcours d’obstacles et d’ustensiles divers se dressant sur son chemin, soucieux de rejoindre Yaraa au plus vite. A en croire les petits cris inquiets que Bitlit émettait dès qu’il se tournait vers lui, Obi-Wan en conclut qu’ils partageaient au moins le même objectif. Quelque chose lui disait d’ailleurs qu’en dépit de son affection évidente pour la jeune femme, le Chadra-fan aurait été tout aussi obligeant avec n’importe lequel des passagers. Le Jedi le sonda à travers la Force, rassuré de confirmer sa première impression ; Bitlit respirait la bonté et la gentillesse.

— Puis-je vous poser une question indiscrète ? l’interrogea Obi-Wan, en évitant de justesse de mettre le pied dans un reste de gruau.

— Bien sûr, monsieur !

— Comment êtes-vous entré au service du Capitaine Dobin ?

— Désolé de vous décevoir, Monsieur, mais c’est assez banal. J’étais dans un établissement pour gentlemen, à siroter une bière de Jawas, quand le capitaine est entré et a demandé aux serveuses si elles connaissaient des gens de confiance, qui seraient prêts à rejoindre son équipage. Oh, faites attention à ce bac, j’y garde de quoi vous faire un bon petit festin pour le dernier repas à bord. J’en étais où ? Ah, oui, le recrutement. Ben disons que le cap’ avait dû mal saisir le genre d’établissement dans lequel il était entré, même si à mon humble avis, Monsieur, c’est pas très difficile de comprendre quand y’a une Twi’lek en néon qui écarte les cuisses au-dessus de l’entrée… Donc disons que j’ai éclairé sa lanterne, on a bu un verre, bien plaisanté, partagé un… spectacle privé, on va dire, et puis après un essai d’une semaine à bord, l’affaire était dans le sac ! Cuistot, assistant mécano, pilote de s’cours… Je me débrouille pas mal ! Paraît même que je suis le premier que Zluta ne balance pas par-dessus bord. Paraît aussi que je suis trop petit pour qu’elle m’attrape, conclut le Chadra-fan en riant.

— Zluta ? l’interrogea Obi-Wan.

— Ouais, notre mécano. Une Duros pas très commode, elle quitte jamais la salle des machines, vous avez pas dû beaucoup l’apercevoir. Ah, voilà, on y est. J’ai tendu une bâche pour qu’elle ait un peu de calme, mais j’pense vraiment qu’elle serait mieux dans son lit…

A ces mots, Bitlit écarta un tissu imperméable à l’orange criard, pendu entre une impressionnante pile de pièces détachées et un enchevêtrement de tuyaux. Recroquevillée contre une caisse marquée du sceau du Clan Bancaire, Yaraa ressemblait à un droïde en pleine phase de recharge. Elle serrait ses genoux contre elle et sa tête, encadrée par un rideau de cheveux cendre, pendait mollement vers l’avant. Oubliant la présence du Chadra-fan, Obi-Wan se précipita auprès de la jeune femme et écarta ses mèches rebelles, avant de relever son menton et de vérifier si elle était encore consciente. Les yeux de Yaraa mirent un peu trop longtemps au goût du Jedi à s’ouvrir, et elle dut cligner des paupières à plusieurs reprises avant de remarquer qui se tenait devant elle.

— Ya… Val ? Val, réponds-moi, c’est très important, tenta Obi-Wan.

— Je… Je ne vais quand-même pas devoir te dire combien de doigts tu agites, hein ? ironisa-t-elle dans un souffle.

— Que s’est-il passé ? l’interrogea le Jedi, cachant dans son dos sa main libre, qu’il s’apprêtait en effet à présenter à la sorcière.

— Une migraine. Une… grosse migraine.

— Yaraa… gronda presque Obi-Wan, certain qu’elle lui cachait une grande partie, sinon l’entièreté de la vérité.

Yaraa ferma de nouveau les yeux et s’affaissa contre le Jedi, qui n’eut d’autre choix que de la relever précautionneusement et de la faire reposer sur ses épaules. Faisant confiance au second pour le mener jusqu’à leurs couchettes par un chemin protégé de la méfiance des autres passagers, Obi-Wan se prépara à se faufiler dans les étroits passages aménagés entre les marchandises.


* * *


« Rownica… il faut que ça cesse. Elle ne reviendra pas ». Elle leva les yeux vers sa mère, dont les longs cheveux étaient maintenus en arrière par un foulard vermeil. Elle était juste venue boire le thé, pas recevoir une énième leçon de morale. Quand sa mère ne commentait pas sa silhouette, jamais assez fine à son goût, ou ses tenues trop Coruscantiennes et indigne de ses origines, il fallait tout de même qu’elle trouve quelque chose à lui reprocher. Elle mordit rageusement dans un biscuit sec, que sa mère disposait toujours sur la table dans le seul et unique but de jeter à sa fille un regard désapprobateur si elle avait l’audace de se servir, et attendit. Depuis qu’elle avait déménagé, elle se forçait à venir la voir, espérant alléger sa culpabilité et faire taire la voix qui lui soufflait qu’elle n’était qu’une fille indigne. Et chaque fois, elle ressortait le cœur encore plus lourd.

« Ta tante n’est plus ton problème. Ça ne sert à rien de la chercher », reprit sa mère. Le rouge monta à ses joues, accompagné d’une colère volcanique. C’était toujours ainsi. Elle se contenait, se retenait de répondre aux attaques, puis finissait invariablement par exploser. « Peut-être que contrairement à toi, maman, j’ai encore l’espoir de découvrir ce qui est arrivé à tante Esther. » Sa mère la contempla longuement, une main aux ongles vernis de noir occupée à gratter son genou au travers de sa longue jupe en patchwork. Elle était nerveuse. Tiens, c’était nouveau ça. « Rownica… crois-moi. Tu ne la reverras jamais. Il faut que tu arrêtes de fourrer ton nez partout, tu vas finir par avoir des ennuis.»

« Même si elle est morte, il faut qu’on sache ce qu’il s’est passé. Peut-être que tu t’en fiches, mais moi, j’ai besoin de savoir la vérité. Je n’ai jamais gobé cette histoire d’accident et de séminaire. J’ai vérifié, aucune autre employée de la Glitterboxx Corporation n’a disparu à cette période, tu veux que j’accepte que tata est la seule à avoir péri d’un effondrement de balcon sur Canto Bright ? C’est ridicule. L’hôtel prétend ne l’avoir jamais eu comme cliente. »

Sa mère lui adressa un drôle de sourire, où se devinaient du regret, et ce qui ressemblait à de la honte. « Ta tante était dangereuse. J’ai prévenu les autorités concernées. Ses expériences, son grimoire… Elle allait beaucoup trop loin. Je pensais qu’ils ne feraient que l’interroger mais elle s’est défendue et a pris la fuite. Ils l’ont blessée mais… Elle est partie, Rownica. Elle a choisi son camp. Celui du mal, de la fuite et de la mort. »


* * *


Yaraa se redressa en sursaut, en proie à une colère dévastatrice. Si son front n’avait pas fait la rencontre d’une ossature en métal, elle aurait pu hurler jusqu’à en transpercer la coque du vaisseau. Elle saisit sa tête entre ses mains, plantant ses ongles dans son cuir chevelu, comme pour chasser la brûlure encore tenace de la migraine qui suivait toujours ces souvenirs, quand ils s’échappaient sans prévenir de l’étau d’un sort qu’elle savait depuis peu s’être jetée à elle-même. Depuis que l’Inquisitrice, depuis que sa tante s’était introduite dans son esprit, le voile opaque qui entourait sa mémoire était comme fissuré. Des scènes vibrantes de réalisme l’assaillaient sans prévenir, prenaient le pas sur tout le reste et l’enfermaient dans un tourbillon d’émotions et de sensations, dans le corps d’une autre. Les images du souvenir tournaient encore devant ses paupières closes, accompagnées de l’habituel goût de bile et de sang sur son palais. Et toujours, cette colère, qui ne la quittait pas.

— Je n’aurais pas dû t’installer dans ma couchette, mais je craignais que depuis la tienne, tu ne te réveilles par terre. Tu te débattais trop pour que je puisse attacher la ceinture et…

— Elle ne sert pas à grand-chose de toute façon, compléta Yaraa.

Elle ouvrit les yeux avec difficulté et maudit la lumière aveuglante des néons installés sur les parois du Vol de Minocks. Obi-Wan était assis à côté d’elle sur une pile de sacs en toile. Il la considérait en silence, caressant machinalement sa barbe, une habitude à laquelle il avait souvent recours pour se donner contenance. Yaraa commençait à assez le connaître pour deviner son impatience et sa désapprobation muette sous cette apparente désinvolture ; il attendait sans doute qu’elle se justifie, ou pire, s’excuse de lui avoir caché son état. La jeune femme se laissa retomber sur le lit et ferma les yeux. L’oreiller d’Obi-Wan sentait la lessive et le sable chaud, un parfum réhaussé par une note épicée qu’elle aurait reconnue entre mille.

— Bon, pose-les, tes questions, dit-elle d’une voix pâteuse.

— Comment tu te sens ? demanda le Jedi.

Yaraa se hissa sur un coude et darda un regard inquisiteur sur son interlocuteur, dont les traits ne laissaient rien paraître, sinon une sincère inquiétude.

— C’est tout ? se méfia-t-elle.

— Et qu’est-ce que tu voudrais que je te demande de plus, soupira Obi-Wan. Tu n’as visiblement pas jugé bon de me parler de tes migraines avant, et le Étoiles me gardent de te forcer à faire quoi que ce soit.

— Ben, c’est plus compliqué que ça, tenta de se justifier Yaraa.

— Dis-moi au moins… hésita-t-il. Si cela concernait Qui-Gon, tu m’en parlerais n’est-ce pas ?

— Évidemment ! s’insurgea la sorcière. Je sais à quel point il est important pour toi, jamais je ne te mentirai à ce sujet. Je jure que ça n’a rien à voir avec lui.

Une lueur peinée traversa les yeux du Jedi. Il ouvrit la bouche, avant de la refermer, comme si la raison avait triomphé d’un élan soudain. Il se leva et finit par déclarer :

— Yaraa, tu es libre de me dire ou non ce que tu souhaites. Je serai là si tu as besoin de quoi que ce soit, à commencer par un medkit, si j’arrive à en trouver un.

Obi-Wan fit mine s’en aller, laissant la sorcière seule, face à sa migraine et une culpabilité grandissante. Blast soit des Jedi et de leur fichue bienveillance.

— Ben, attend, s’écria-t-elle.

Yaraa regretta immédiatement d’avoir haussé la voix, secouée par une violente quinte de toux. Elle repoussa le verre qu’il s’était précipité pour lui tendre et continua :

— C’est depuis qu’elle a essayé de rentrer dans mon esprit. Je me souviens de certaines choses, de ma vie d’avant. Ce n’est arrivé que quelques fois mais… ça me fait mal. C’est comme si ses griffes étaient de nouveaux plantées dans mon esprit. J’aurais dû t’en parler avant, je sais. C’est juste que… ce n’est pas si grave au final. Ça passera.

— Yaraa…

— Je sais. J’ai confiance en toi, Ben. Enfin j’essaie, se corrigea-t-elle.

Yaraa s’interrompit, le souffle coupé par une sensation désagréable. Elle avait la chair de poule et une aigreur glaciale se faufilait dans son estomac. Une nausée brumeuse qui n’avait rien à voir avec le souvenir échappé de sa mémoire morcelée. Quelque chose n’allait pas. Quelque chose n’était pas à sa place. Elle échangea un regard alarmé avec le Jedi, qui semblait troublé par le même mauvais pressentiment.

— Je l’ai senti aussi. Par ici, intima Obi-Wan, chargeant leurs deux sacs sur ses épaules et offrant sa main libre à la sorcière. Nous devons trouver une cachette au plus vite. Ton ami Chadra-fan…

— M’a parlé de son placard secret à Booster Bleu, près des sanitaires. Invisible et isolé. A gauche, précisa-t-elle.

« Ici votre capitaine. Le personnel autorisé est invité à se rendre à son poste, préparez-vous à une inspection standard, avant d’entrer sur Corellia. »

Des cris paniqués résonnèrent au loin, dans le hangar du vaisseau.

— Le Capitaine nous a vendus !

— Dang Farrik, l’Empire…

— Le fils de Bantha, je le savais, je savais que c’était une arnaque !

Yaraa crut reconnaître, au milieu de la cacophonie générée par l’annonce du capitaine, les grognements du Twi’lek qui avait juré de lui trancher sa gorge dans son sommeil. Elle espérait sincèrement que sa grande stature ne lui permette pas de se cacher et qu’il soit le premier à se faire cueillir. Elle échangea un regard entendu avec le Jedi, se retenant de lui dire qu’elle savait qu’ils auraient dû attendre un transport de luxe, avec piscine, cocktails et billets beaucoup trop chers pour attirer les soupçons. Ils accélérèrent le pas et la sorcière se jura d’expliquer à Obi-Wan la teneur de ses souvenirs… à condition bien sûr qu’ils s’en sortent vivants.




Hello hello, j'espère que ce nouveau chapitre vous a plu et que vous n'êtes pas déçus que le côté "road trip" de ce tome ne dure que peu de chapitres (même si nos deux bêtas ne sont pas encore arrivés sur Coréllia :sournois: ) mais j'avais surtout envie que ce voyage soit une introduction à ce tome.

Hâte de lire vos retours et rdv samedi prochain, en 2023 du coup ! Bonne année à toutes et à tous :D
Modifié en dernier par mareva_mae le Jeu 05 Jan 2023 - 22:49, modifié 2 fois.
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Fanfiction ; Le Jedi et La sorcière : [Tome 1], achevé - [Tome 2], en cours de publication
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Messagepar Loucass824 » Sam 31 Déc 2022 - 21:15   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

C'est lu !

Alors peut-être que ce n'est que moi, mais tes lignes en italique, la petite en intro et le passage du flashback, m'apparaissent minuscule sur mon smartphone. Un bug d'affichage malencontreux, pas de ton fait, mais à voir si je suis le seul.

Et j'ai beaucoup aimé ce début justement, le contexte que cela apporte. Par une occurence assez simple, tu nous plantes le contexte dans lequel ils vont évoluer. On le connait déjà évidemment, mais il s'agit d'un rappel fort à propos, qui plante ce qui doit être planté, le tout fait naturellement. Tout en montrant une nouvelle fois la différence entre Ben et Yaraa et leurs réactions, chacun légitime à leur manière, sans rien résoudre pour autant. La bonne volonté de Yaraa, une sorte de refus de la passivité louable pour ne pas flancher, mais qui finit par jouer des tours, comme je m'en doutais. Et Ben, qui choisi de se préserver, ne se leurrait pas sur la portée de l'action. Il a raison lui aussi, mais se conforte dans ses troubles par ce biais. En plus de continuer à caractériser leur relation bien plus détendue, j'ai beaucoup aimé ce début !

Le passage suivant avec Ben fonctionne toujours autant. Le chadra-fan, très bien caractérisé, on comprend tout de suite à quel type de bougre sympathique à qui on a à faire. La caractérisation de son espèce, très appréciable également ! Signifier la singularité des uns et des autres, ect, des petits détails, mais appréciable. Mais surtout pour voir l'autre vision des actes de cette Yaraa que j'apprécie tant qu'elle demeura ainsi. Son comportement avec Ben était tout ce que je souhaitais durant le tome 1 en réalité ! La voir se négliger pour prendre soin de lui, c'est touchant, surtout quand on sait d'où elle part. Ça signifie beaucoup. Elle a appris à le comprendre, et savoir d'où venait ses vilaines manies de Jedi. Elle accepte et le prend pour ce qu'il est, et c'est beau... A voir où cela mènera par contre !

Mais du coup, le contrecoup que je sentais venir du point de vue de Yaraa se produit sous le prisme de Ben, et c'est bien vu. Car Yaraa ne m'a pas agacé compte tenu des points précédents. En temps normal, la voir se négliger et repousser l'aide d'autrui m'aurait agacé, mais non, car on comprend pourquoi elle le fait. Elle ne veut pas accabler Ben maintenant qu'elle sait pour ses soucis, une intention louable, sauf qu'elle l'accable tout de même en se négligeant et en se montrant dans le mal, contraint qu'il se trouve de s'occuper d'elle. Belle manière de lui donner le beau rôle alors qu'elle contribué au problème... Lol mais au delà de la boutade, j'aime bien. Ben s'agace qu'elle ne l'ait pas écouté, et qu'en plus il soit le dernier au courant, mais comme à son habitude, on sait déjà que son agacement dissimule autre chose. C'est d'ailleurs un point sur lequel je suis moins focalisé, qui occupera petite davantage de place plus tard, car le changement est net du côté de Yaraa, mais pour l'instant Ben est tel qu'on le connaît depuis un bon moment j'ai l'impression. Pas un défaut, du moins tant que c'est prévu pour la suite (je pense que c'est le cas)

Le flash-back était fort à propos lui aussi, peu avare en informations ! On voit que Rownica et Yaraa sont bien les mêmes personnes par certains aspects malgré la perte mémorielle. Ce refus de la passivité, d'accepter et de s'incliner face à certaines choses, ect. Une sorte d'insoumise par certains aspects. Bon à savoir, montrant que sa perte de mémoire n'a pas tant scindé sa personnalité. Alors il est trop tôt pour savoir quel était son lien avec sa tante. Car dans sa volonté de la rechercher, bien sûr il doit y avoir de l'affect, mais j'y ai davantage vu cette insoumission, ce besoin de réponse, ce refus de l'inaction et ce qui va avec. Pour le moment en tout cas. Tu nous sers une relation dysfonctionnelle très crédible, que j'ai aimé par ta manière de la caractériser aussi brèvement que brillamment.

Alors peut-être que j'extrapole un peu trop tout ça, mais voilà : Un mère qui se pense bienveillante sans vraiment l'être en réalité. Elle aime Yaraa, son enfant. Mais communique son envie de lui vouloir du bien de manière plus que bancale, en la "raillant gentiment" sur son poids, ses vêtements... Bref, ses choix de vie, quels qu'ils soient, qui ne seront jamais suffisant. Sa tendance à ne jamais se penser assez bien, une "fille indigne" même, on se doute que cela vient du comportement de sa mère. On sent une nouvelle fois que tu as mis un peu de toi-même en l'occurrence. Ou pas, et je m'égare ! Lol mais j'ai eu cette impression. Sans que cela nuise à la singularité de ton récit, je le précise. Je trouve même préférable (voire naturel) que le protagoniste de son tout premier récit comporte une belle part de nous même, sans pour autant être nous-même. Mais ce n'est pas tant le sujet.

J'imagine que la mère voit sa sœur se dessiner autour de sa fille, que Yaraa lui renvoie des choses blessantes par ce biais, ce qui explique le comportement de la mère. Même si Yaraa n'est pas responsable de cela. Vraiment, cette Yaraa me touche beaucoup plus, c'est fou ! On termine sur cette volonté une fois encore pour sa mère de "vouloir son bien". Plus concrètement cette fois, qui s'exprime dans cette envie de tenir Yaraa loin de la recherche de sa tante. D'ennuis et de dangers probables, car sa mère est au courant du danger, on le comprend, et ne sait agir autrement pour protéger sa fille. Mais Yaraa n'y croira pas, allant contre cette consigne. On sait qu'elle aurait dû l'écouter. Mais étant donné le comportement de sa mère, on peut comprendre Yaraa non ? Une belle situation en résumé.

D'une certaine manière, Yaraa se trouve au plus mal que jamais, ses réminiscences incomplètes la heurtant profondément, comprenant que la personne lui ayant infligé un sort horrible compte pour elle, plus perdue que jamais... Mais elle a son Ben. Elle ne le repousse plus. Elle sait qu'elle a besoin de lui, qu'il veut son bien. On pourrait croire que Ben est égoïste en demandant pour Qui-Gon, mais il cherche simplement à en savoir plus, la pousser à parler. Ce qui contribue à fonctionner en définitive, car elle lui dévoile ce qu'elle sait. En tout cas c'est la manière dont je l'ai lu. Ben en sait quasiment autant qu'elle.

Et on termine sur des ennuis. Évidemment, à agir comme Yaraa l'a fait, ça devait finir par arriver, je m'en doutais, même si pas aussi vite ! Ta courte ellipse de quelques jours était bien gérée. On se dit qu'on aurait aimé voir leur relation s'apaiser, le rapprochement, plutôt qu'il soit expédié hors champ. Mais c'est le côté lecteur qui veut voir les bons moments, alors que c'est tout l'intérêt de montrer les instants où ça se passe moins bien. Surtout que l'essentiel a été bien résumé.

Donc je me répète, mais cette Yaraa me plaît. Toi seule peu savoir si ce sera toujours le cas à l'avenir, si tu décides d'en refaire une bougresse... Lol mais elle s'est débarrassé de son côté antipathique, tout simplement. Elle a toujours son petit côté agaçant, ne parle pas toujours très bien, sèche et un peu ronchon qu'elle est, ect ect. Mais elle a davantage conscience de ses défauts, s'en excuse et s'en désole parfois sans pour autant renier qui elle est (ce que j'apprécie) et veut le bien d'un Ben qui veut son bien. Moi, dans ces dispositions, je suis comblé ! Lol peu m'importe qu'elle ait des défauts, tant qu'elle ne soit pas une vilaine bougresse...
Tu as confondu le ciel avec les étoiles qui se reflètent la nuit à la surface de l'étang.

Déçus de la postlogie ? Venez jeter un œil !
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Messagepar sam sanglebuc » Dim 01 Jan 2023 - 8:02   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

@Loucass
Seul l'info holonet apparaît en tout petit chez moi.
La suite, plus tard !
Ben: "Tu n'es pas seule"
Rey: "Toi non plus"
# JE SUIS KYLO - REYLO VIVRA !
sam sanglebuc
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Messagepar ShamanWhills » Dim 01 Jan 2023 - 15:37   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Salut Mareva :hello: et Bonne Année :)

Chapitre Lu!

On continue sur le voyage vers Corellia, ce qui m'étonne beaucoup pour cette destination alors que je croyais que ce serait Aldérande pour le coup, vu que le contact de Ben est Bail...

Sinon, ce que j'ai aimé le plus dans ce passage est le retour vers le passé de Yaraa ou en découvre plus sur sa mère et ce qui s'est passé entre elle et sa soeur: apparemment la mère avait tout fait pour écarter sa fille de cette dernière pour la protéger, mais en dehors de l'explication du "Mal, de la Mort", je me demande si elle n'était pas insensible à la Force? Cela expliquerait de manière logique son comportement d'évitement pour sa fille en dénigrant la tante, à la manière de Pétunia, soeur de Lilly Evans dans HP qui n'était pas une sorcière ou une sans-mélé, justifiant sa haine de la magie et de sa propre soeur, par jalousie surement.

Je trouve dommage que le "mauvais pressentiment" se trouve à la toute fin du chapitre, car je m'étais demandé où il était durant ma lecture et le voir au dernier paragraphe est un peu brutal et n'est pas réaliste par rapport à ce que le titre insinue et ce que le lecteur/la lectrice s'attend à voir au pire au début voire au milieu du chapitre, au mieux dans son intégralité, comme une menace fantôme qui plane dans le vaisseau, à travers ses occupants patibulaires... :neutre:

Bonne chance pour la suite :)
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Messagepar L2-D2 » Dim 01 Jan 2023 - 17:56   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Chapitres 1 et 2 lus!

Quel plaisir de retrouver sous ta plume l'inénarrable duo Obi-Wan Kenobi et Yaraa! :love: Ils m'avaient manqué ces deux-là!

Et c'est un début diablement efficace que tu nous proposes. Bon, là lecture du premier tome est clairement indispensable même si tu fournis quelques éléments de rappel et de contexte bienvenus.

Ces deux Chapitres permettent donc de relancer la machine, de voir le duo partir à la rencontre de Bail Organa (et c'est finement joué de montrer Obi-Wan se méfier du Sénateur ou, du moins, de venir qu'il ne prend pas leur amitié pour acquise suite à l'Ordre 66... on a finalement tellement l'habitude du contraire!)... jusqu'à ce que l'Empire vienne mettre son vilain nez dans les affaires de nos héros!

Et très bien vue la phrase d'accroche et de propagande anti-Jedi au début du Chapitre 2!

Vivement la suite! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar mareva_mae » Lun 02 Jan 2023 - 18:10   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Hello, merci à tous pour vos retours :D

Je vais essayer de supprimer et remettre en page les lignes en italique du début du coup, merci de me l'avoir signalé :cute:



Loucass824 a écrit:Tout en montrant une nouvelle fois la différence entre Ben et Yaraa et leurs réactions, chacun légitime à leur manière, sans rien résoudre pour autant. La bonne volonté de Yaraa, une sorte de refus de la passivité louable pour ne pas flancher, mais qui finit par jouer des tours, comme je m'en doutais. Et Ben, qui choisi de se préserver, ne se leurrait pas sur la portée de l'action. Il a raison lui aussi, mais se conforte dans ses troubles par ce biais. En plus de continuer à caractériser leur relation bien plus détendue, j'ai beaucoup aimé ce début !

Merci beaucoup, ça me fait plaisir que tu notes ce point. C'est super important pour moi qu'on comprenne toujours le chemin intérieur de mes personnages, qu'on puisse comprendre leurs motivations même s'ils ont tort ou agissent en dépit de la logique !

Loucass824 a écrit:Mais surtout pour voir l'autre vision des actes de cette Yaraa que j'apprécie tant qu'elle demeura ainsi. Son comportement avec Ben était tout ce que je souhaitais durant le tome 1 en réalité ! La voir se négliger pour prendre soin de lui, c'est touchant, surtout quand on sait d'où elle part. Ça signifie beaucoup. Elle a appris à le comprendre, et savoir d'où venait ses vilaines manies de Jedi. Elle accepte et le prend pour ce qu'il est, et c'est beau... A voir où cela mènera par contre !

Et j'espère qu'on sent que c'est un basculement naturel après le tome 1. Parce que cette Yaraa 2.0, je la prépare depuis le début. :sournois: Elle a toujours une moralité discutable, mais maintenant, Ben fait partie de son cercle, de ce qu'elle protègera coûte que coûte. Elle n'a pas changé d'approche sur la vie en général mais évolué par rapport au Jedi, en quelque sorte.

Loucass824 a écrit:C'est d'ailleurs un point sur lequel je suis moins focalisé, qui occupera petite davantage de place plus tard, car le changement est net du côté de Yaraa, mais pour l'instant Ben est tel qu'on le connaît depuis un bon moment j'ai l'impression. Pas un défaut, du moins tant que c'est prévu pour la suite (je pense que c'est le cas).

Ah ce serait intéressant d'avoir ton retour sur ce point en cours de récit, j'espère que j'ai réussi à faire transparaître certains défauts d'Obi-Wan, ou en tout cas des zones de doutes etc. Même si c'est un homme bien, je ne veux pas qu'il devienne fade et plat :paf:

Loucass824 a écrit:Alors peut-être que j'extrapole un peu trop tout ça, mais voilà : Un mère qui se pense bienveillante sans vraiment l'être en réalité. Elle aime Yaraa, son enfant. Mais communique son envie de lui vouloir du bien de manière plus que bancale, en la "raillant gentiment" sur son poids, ses vêtements... Bref, ses choix de vie, quels qu'ils soient, qui ne seront jamais suffisant. Sa tendance à ne jamais se penser assez bien, une "fille indigne" même, on se doute que cela vient du comportement de sa mère. On sent une nouvelle fois que tu as mis un peu de toi-même en l'occurrence. Ou pas, et je m'égare ! Lol mais j'ai eu cette impression. Sans que cela nuise à la singularité de ton récit, je le précise. Je trouve même préférable (voire naturel) que le protagoniste de son tout premier récit comporte une belle part de nous même, sans pour autant être nous-même. Mais ce n'est pas tant le sujet.

Contente que le flashback t'ait plu ! Pour te répondre, je mets des parties de moi dans Yaraa et Obi-Wan, que ce soit des éléments inspirés de mon vécu, des trucs que j'ai ressenti, des émotions... bref. Et chaque fois que je fais (du moins consciemment), je veille à ne pas retranscrire mon vécu tel quel mais l'adapter et le moduler par rapport au personnage. Donc bien sûr qu'il y a des bouts de moi, mais aucun élément biographique pur et dur :oops:

Loucass824 a écrit:Ta courte ellipse de quelques jours était bien gérée. On se dit qu'on aurait aimé voir leur relation s'apaiser, le rapprochement, plutôt qu'il soit expédié hors champ. Mais c'est le côté lecteur qui veut voir les bons moments, alors que c'est tout l'intérêt de montrer les instants où ça se passe moins bien. Surtout que l'essentiel a été bien résumé.

Alors j'ai coupé un peu court ici parce que du rapprochement et du temps, ils vont en avoir et que je voulais pas que ce soit trop lourd dès le début :chut:

Image

Loucass824 a écrit:Donc je me répète, mais cette Yaraa me plaît. Toi seule peu savoir si ce sera toujours le cas à l'avenir, si tu décides d'en refaire une bougresse... Lol mais elle s'est débarrassé de son côté antipathique, tout simplement. Elle a toujours son petit côté agaçant, ne parle pas toujours très bien, sèche et un peu ronchon qu'elle est, ect ect. Mais elle a davantage conscience de ses défauts, s'en excuse et s'en désole parfois sans pour autant renier qui elle est (ce que j'apprécie) et veut le bien d'un Ben qui veut son bien. Moi, dans ces dispositions, je suis comblé ! Lol peu m'importe qu'elle ait des défauts, tant qu'elle ne soit pas une vilaine bougresse...

J'avais promis une évolution de Yaraa dans les commentaires du T1, contente que tu la remarque déjà. :cute: À mon sens, c'était essentiel qu'elle passe par un gros évènement traumatique qui engendre cette remise en question, pour qu'elle puisse enfin évoluer un peu.

ShamanWhills a écrit:On continue sur le voyage vers Corellia, ce qui m'étonne beaucoup pour cette destination alors que je croyais que ce serait Aldérande pour le coup, vu que le contact de Ben est Bail...

J'ai étudié les cartes des voies hyper spatiales dans le manuel du jeu "Aux confins de l'Empire" et comme je n'ai trouvé aucune route directe de Tatooine vers Alderaan, j'ai ajouté une escale :ange:

Image
Moi qui essaie de me repérer sur une carte de galaxie alors que je me perds pour rentrer chez moi

ShamanWhills a écrit:Sinon, ce que j'ai aimé le plus dans ce passage est le retour vers le passé de Yaraa ou en découvre plus sur sa mère et ce qui s'est passé entre elle et sa soeur: apparemment la mère avait tout fait pour écarter sa fille de cette dernière pour la protéger, mais en dehors de l'explication du "Mal, de la Mort", je me demande si elle n'était pas insensible à la Force? Cela expliquerait de manière logique son comportement d'évitement pour sa fille en dénigrant la tante, à la manière de Pétunia, soeur de Lilly Evans dans HP qui n'était pas une sorcière ou une sans-mélé, justifiant sa haine de la magie et de sa propre soeur, par jalousie surement.

Contente que ce passage t'ait plu ! Et théorie intéressante, advienne que pourra ! Par contre je vous assure qu'Harry Potter n'est pas du tout mon œuvre référence, je sais que j'ai l'âge pour mais si j'adorais ado, je m'en suis beaucoup détachée :transpire:

ShamanWhills a écrit:Je trouve dommage que le "mauvais pressentiment" se trouve à la toute fin du chapitre, car je m'étais demandé où il était durant ma lecture et le voir au dernier paragraphe est un peu brutal et n'est pas réaliste par rapport à ce que le titre insinue et ce que le lecteur/la lectrice s'attend à voir au pire au début voire au milieu du chapitre, au mieux dans son intégralité, comme une menace fantôme qui plane dans le vaisseau, à travers ses occupants patibulaires... :neutre:

Ah désolée, et désolée d'avance aussi parce que ça risque de se reproduire :paf:
Je choisis mes titres de chapitre avec un élément qui me semble pertinent dans tout le chapitre, que ce soit à la fin, au milieu ou au début. Bref, en tant que lectrice ça m'amuse toujours de partir à la chasse du titre, désolée si ça t'a fait un effet tout autre :(

L2-D2 a écrit:Quel plaisir de retrouver sous ta plume l'inénarrable duo Obi-Wan Kenobi et Yaraa! :love: Ils m'avaient manqué ces deux-là!

Aw merci beaucoup, contente que les deux nigauds t'aient un peu manqué :love:

L2-D2 a écrit:Et c'est un début diablement efficace que tu nous proposes. Bon, là lecture du premier tome est clairement indispensable même si tu fournis quelques éléments de rappel et de contexte bienvenus.

Ah oui clairement, j'ai prévenu dans la note de début mais sans le premier tome, pas sûre que ce second ait grand intérêt :transpire:

L2-D2 a écrit:Ces deux Chapitres permettent donc de relancer la machine, de voir le duo partir à la rencontre de Bail Organa (et c'est finement joué de montrer Obi-Wan se méfier du Sénateur ou, du moins, de venir qu'il ne prend pas leur amitié pour acquise suite à l'Ordre 66... on a finalement tellement l'habitude du contraire!)... jusqu'à ce que l'Empire vienne mettre son vilain nez dans les affaires de nos héros!

Méfiant ou coupable, mais oui ça me semblait logique que tout élément du passé d'Obi-Wan crée chez lui une certaine appréhension.
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Messagepar Loucass824 » Lun 02 Jan 2023 - 19:53   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Alors le souci pour le premier court passage est résolu de mon côté, mais le problème demeure pour le flashback. En réalité, c'est dès que je passe en horizontal sur mon smartphone que ce devient minuscule, mais en vertical c'est bon. Alors que le premier passage était en minuscule quoiqu'il arrive avant que tu ne corrigés cela. Comme l'avait également signalé sam sanglebuc, seule cette petite portion devait comporter un souci éventuel. Donc compte tenu de tout cela, ne t'embêtes pas plus, vraiment. J'avais arrêté les alinéas à cause de cela de mon côté, et depuis je n'ai plus ces quelques soucis survenant sans jamais bien savoir. Et ce n'est pas cela qui va décourager ma lecture...

Ah, ou comment me faire passer/justifier le coup de cette bougresse pendant le tome 1... Lol ce que je retiens, c'est que, de la manière dont tu réponds à mon commentaire, cela laisse présager que ce changement est issu d'une tendance concrète. Dans le sens où elle devrait bien plus souvent être ainsi, ce qui me réjouis en tout cas.

Après, est-ce que son évolution est perçue comme naturelle ? De mon côté oui, même si en temps fictionnel il ne s'est déroulé que peu de temps comparé au temps réel, où plusieurs mois se sont écoulés par rapport à la fin. Donc le temps réel qui s'écoule peut impacter la perception, et un changement peut paraître plus naturel et pas si rapide. Car avant les évènements de la fin du tome 1, c'est vrai qu'elle demeurait cette sacré bougresse en effet... Mais le pire, c'est parce que tu en parles que je m'interroge à ce sujet, et me demande si ça peut être assez "vite expédié" pour le dire ainsi. Sans cela, ça me paraît naturel. Et puis en l'occurrence, trouver que ça irait un peu vite en besogne, ce serait chipoter je pense, et encore.

Je pense que l'important est la manière dont tu fais passer l'évolution. Par exemple, ton moyen de faire passer le tutoiement, durant ma lecture, j'ai de suite saisi ce que tu tentais de faire, et pourtant cela ne m'a pas dérangé, sorti du récit, même si je n'étais techniquement plus dans le récit en comprenant ton intention en quelques sortes. Pour faire plus simple, tu as amené ce point avec un certain naturel, et je pense que ça suffit. En tout cas pour moi.

Un autre point qui pourrait se révéler intéressant serait d'avoir l'avis d'un lecteur passant rapidement du tome 1 au 2, comparé à moi ou d'autres qui ont eu l'attente de publication. Dans le sens où le temps réel de ce lecteur serait encore plus court que le temps fictionnel, une différence qui peu impacter sur la perception. Si un tel lecteur se présente, sollicite-le dans ce sens pour savoir. Ou pas, c'est si ça t'intéresse toi après tout ! Lol bientôt, c'est moi qui vais conduire des tests/expériences sur les récits des camarades...

Par contre, ce n'est pas parce que Ben n'évolue pas qu'il serait fade et plat, ce n'est pas ce que j'ai dit, attention ! Perso, s'il devait demeurer ainsi, je n'y verrai pas un défaut je pense. J'ai peut-être manqué de clarté dans ce que je voulais dire. Pour changer... Lol mais si tu interviens de nouveau en ce sens, cela veut dire quelque chose pour la suite héhé... Lol
Tu as confondu le ciel avec les étoiles qui se reflètent la nuit à la surface de l'étang.

Déçus de la postlogie ? Venez jeter un œil !
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Messagepar sam sanglebuc » Jeu 05 Jan 2023 - 20:55   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

spacioport / spatioport
aucune autre employée de la Glitterboxx Corporation n’a disparue à cette période / disparu
Les images du souvenir tournaient encore devant ses paupières closes, accompagnée de l’habituel goût / accompagnées
lui permette pas de se cacher et qu’il se soit le premier à se faire cueillir / qu’il soit le premier

Il parait qu’on peut tout parier, même ses vêtements…
Heu, Obi Wan aurait il du mal à cacher certains sentiments ou est il un peu macho sur les bords ?
Ben: "Tu n'es pas seule"
Rey: "Toi non plus"
# JE SUIS KYLO - REYLO VIVRA !
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Messagepar mareva_mae » Ven 06 Jan 2023 - 16:39   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Loucass824 a écrit:Je pense que l'important est la manière dont tu fais passer l'évolution. Par exemple, ton moyen de faire passer le tutoiement, durant ma lecture, j'ai de suite saisi ce que tu tentais de faire, et pourtant cela ne m'a pas dérangé, sorti du récit, même si je n'étais techniquement plus dans le récit en comprenant ton intention en quelques sortes. Pour faire plus simple, tu as amené ce point avec un certain naturel, et je pense que ça suffit. En tout cas pour moi.

Un autre point qui pourrait se révéler intéressant serait d'avoir l'avis d'un lecteur passant rapidement du tome 1 au 2, comparé à moi ou d'autres qui ont eu l'attente de publication. Dans le sens où le temps réel de ce lecteur serait encore plus court que le temps fictionnel, une différence qui peu impacter sur la perception. Si un tel lecteur se présente, sollicite-le dans ce sens pour savoir. Ou pas, c'est si ça t'intéresse toi après tout ! Lol bientôt, c'est moi qui vais conduire des tests/expériences sur les récits des camarades...

Merci, ça me fait super plaisir que ces éléments de transition fonctionnent :cute:

Oui c'est vrai que ce serait intéressant ce genre de retours, après j'ai surtout fait ce qui me semblait le plus naturel je n'ai pas spécialement réfléchi au temps écoulé pour le lecteur :think:

sam sanglebuc a écrit:Il parait qu’on peut tout parier, même ses vêtements…
Heu, Obi Wan aurait il du mal à cacher certains sentiments ou est il un peu macho sur les bords ?

Merci d'avoir relevé ces coquilles Sam sanglebuc, c'est corrigé ! je me sens un peu honteuse d'en laisser autant passer mais... je crois qu'on devient aveugle à ses propres fautes quand on se relit trop :paf:

Et quant à la remarque d'Obi-Wan, un peu des deux sans doute ? Je ne le vois pas comme macho mais plus un type de bientôt 40 piges peu expérimenté en flirt et qui... patauge dans la semoule quand il essaie :cute:

Image
Et peut-être que l'autrice a aussi un petit côté camionneur qui ressortira parfois dans ce tome
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Messagepar mareva_mae » Sam 07 Jan 2023 - 15:21   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

CHAPITRE 3 : Le Placard




— Tu veux bien arrêter ? siffla Obi-Wan.

— Arrêter quoi ?

Yaraa adressa un regard courroucé au Jedi, avant de se souvenir qu’ils étaient plongés dans le noir. L’étroit débarras était équipé de néons, mais ils avaient jugé plus prudent de ne pas les allumer, inquiets que la lumière ne puisse filtrer au travers des cloisons secrètes. Vue la quantité de cannettes de booster bleu contenue dans le petit placard où Obi-Wan et elle tenaient à peine debout, Yaraa comprenait pourquoi le second du vaisseau s’était donné autant de mal pour protéger sa réserve de « stimulants ». Les tensions montaient rapidement entre les passagers, et il y avait fort à parier que si quiconque était tombé sur sa planque, l’épice favorite du Chadra-fan aurait été répartie au marché noir en un clin d’œil. La cachette pouvait également s'avérer utile en cas de contrôle, se rappela-t-elle alors que des bruits de pas se faisaient entendre au loin. Obi-Wan attendit que le chuintement des armures des soldats impériaux ne soit plus qu’un écho avant de chuchoter :

— De te ronger les ongles.

— Je doute qu’ils puissent m’entendre de là où ils sont. De toute façon ils sont bien trop occupés à scanner les marchandises et coffrer les passagers clandestins, rouspéta Yaraa sur le même ton.

— Non, mais moi, je l’entends, soupira-t-il.

— Et alors ? riposta la sorcière d’un air de défi.

— Bon sang Yaraa… c’est…

— Oui, Ben ? Qu’est-ce que c’est, exactement, ajouta-t-elle en se mordant le côté du pouce avec plus d’entrain.

— C’est énervant, voilà. C’est exaspérant et ça m’empêche de me concentrer, avoua le Jedi, incapable de masquer son irritation. Tu es contente ? C’est ce que tu voulais entendre ?

Elle savait que ce n’était vraiment, mais alors vraiment pas le moment. Pourtant, ainsi prisonnière du débarras, si proche de lui, avec seulement l’obscurité comme témoin, elle avait l’impression qu’un poids avait quitté ses épaules. Et ce qu’elle entre apercevait sous les couches de déni et de bonnes résolutions la terrifiait. Elle voulait s’arrêter de parler, de l’attaquer sans raison, mais elle avait besoin qu’il la blesse en retour, qu’il la délivre de ses espoirs ridicules. Elle s’entendit répondre comme séparée de son propre corps, les mots résonnant dans les ténèbres :

— Pas tout à fait.

— Mais qu’est-ce que tu veux que je te dise, enfin, s’exaspéra Ben, à quelques centimètres à peine de son oreille.

— Ce que tu ressens, murmura-t-elle.

— Je viens de le faire.

La jeune femme laissa passer un instant, elle-même surprise de sa frustration, qui ne faisait que croître. Ce qu’elle avait pris pour l’une de leurs habituelles joutes verbales lui avait échappé avant même qu’elle ne s’en rende compte. Et maintenant… quelque chose de pernicieux grandissait dans sa poitrine. Un tourbillon de doutes et de théories toutes plus horribles les unes que les autres emportait chacune de ses certitudes, alimenté par la terreur que les soldats ne les trouvent. Ce qu’elle avait tenté d’enfouir en jouant à l’archéologue et la confidente, tout ce qu’elle redoutait d’entendre, lui semblait plus réel que jamais. Écrasant de réalité, inévitable. Et plutôt que de fuir, encore, plutôt que de se raconter des histoires rassurantes et impossibles, il fallait qu’elle coure vers ce torrent d’eaux sombres. Qu’elle se laisse avaler. Le pire ne pouvait qu’être indéniable.

— Tu n’as pas tout dit.

— Yaraa… enfin… mais je…

— Tu n’as pas dit à quel point tu regrettes de m’avoir emmenée avec toi. Ni que tu préfèrerais effectuer cette mission avec n’importe qui d’autre qu’une folle égoïste et dangereuse.

— Mais enfin, qu’est-ce que tu racontes… Où est-ce que tu vas chercher tout ça ? s’affola Obi-Wan, une urgence douloureuse dans la voix.

— Je sais ce que j’ai fait, Ben. Nous avons soigneusement évité d’aborder le sujet et je pensais que ça me convenait, mais je sais ce que je suis. Je sais que j’ai fait appel à des pouvoirs que tu réprouves, que je ne cesse depuis le début de mettre ta vie et celles des autres en danger. Je sais que j’aurais dû mourir dans cette tour et que la seule raison pour laquelle tu ne me craches pas ce que je mérite d’entendre, c’est parce que tu as pitié de moi, avoua-t-elle, les larmes aux yeux. Je sais que tu me confies des fragments de ta vie pour éviter de me dire ce que tu devrais. Ce que tu penses vraiment de moi.

— Non. Non, Yaraa. Je me confie à toi parce que… j’en ai besoin. J’ai besoin de…

— Tu peux me le dire, que tu me détestes, le coupa-t-elle, oubliant de masquer les sanglots dans sa voix et haussant presque le ton.

— Je ne te déteste pas, Yaraa, nia Obi-Wan dans un murmure.

— Mais tu devrais ! Tu devrais me détester, Ben, tu devrais…

— Tais-toi, intima soudainement le Jedi.

— Non, j’ai le droit de…

Avant qu’elle ne puisse finir sa phrase, une main se posa sur sa bouche. Obi-Wan l’attira contre lui et chuchota au creux de son oreille :

— Ils arrivent. Silence.

Il relâcha son étreinte mais resta contre elle. Ils étaient maintenant acculés entre deux étagères et le Jedi craignait sans doute que le moindre mouvement ne les trahisse. Il tourna maladroitement la tête, effleurant de sa barbe la joue de Yaraa. Elle frissonna et tenta de concentrer tous ses sens sur les voix qu’elle entendait de l’autre côté de la paroi.

— D’après les registres du capitaine, il manque à l’appel : un membre de l’équipage, enregistré comme second pilote et « rat à tout faire », pour ce que ça veut dire, et deux humains, énuméra un homme entre deux grésillements. Des archéologues, apparemment. Et dire que ce n’était qu’un simple contrôle de routine… Mais quel genre d’idiot conserve une liste des biens illégaux et des passages clandestins qu’il transporte ? Si à la limite ce benêt avait pensé à enregistrer leurs cartes d’identification, on saurait à quoi ils ressemblent, mais non, une liste… vous vous rendez compte, cheffe ?

Le capitaine Dobin est ce genre d’idiot, apparemment, se dit Yaraa, atterrée à l’idée que l’homme ne les ait pas vendus, mais soit simplement d’une incompétence crasse et d’une rigueur pathologique.

— Ne me dites pas que vous êtes en train de vous plaindre qu’une inspection standard se soit révélée être une prise de choix, et donc un pas de plus vers une galaxie ordonnée ? trancha une fois féminine, plus claire que celle de son collègue. Chaque fois que nous purgeons les routes hyperspatiales des vauriens et des criminels qui les infestent, c’est un grand jour pour l’Empire.

Ils portent des casques, mais pas elle. Des storms et une officier, comprit Yaraa. Le subalterne sembla préférable de ne rien dire, car la femme continua sa tirade après un court instant :

— Bon, ce qu’on va faire, c’est que je vais superviser les interrogations des passagers pendant que vous scannerez toutes les caisses qu’il reste ici. Ah, et au cas-où ces deux explorateurs fantômes ne soient pas qu’une simple erreur de cet incapable, scannez aussi les cloisons. On ne sait jamais. Je garde mon canal ouvert ; si jamais vous détectez le moindre signe de vie, appelez des renforts. C’est compris, trooper ?

— Cheffe, oui cheffe !

Ils vont nous trouver. C’est sûr. C’est fini. Yaraa chercha à tâtons la main d’Obi-Wan et la serra dans la sienne.

— Pas un mot. Je vais nous dissimuler, mais toute aide serait la bienvenue. Imagine que nous disparaissons, que nous nous fondons dans la Force, précisa le Jedi, répondant à la question muette de son acolyte.

Alors Yaraa prit une grande inspiration, comme pour chasser définitivement ses doutes et les confier à la noirceur du cagibi. La Force ne voulait pas dire grand-chose pour elle, mais elle avait compris que c’était ainsi qu’Obi-Wan appelait l’éther violet qu’elle pouvait distinguer en fermant les yeux, enveloppant le réel d’un brouillard opaque. Elle se concentra sur sa respiration, la plus lente possible, puis sur l’odeur entêtante qui émanait des canettes de booster bleu. L’air étouffant du placard. La présence d’Obi-Wan, derrière elle. Son aura dorée, qui l’aveuglait presque sous ses paupières closes. Elle imagina sa lumière diminuer, se ternir peu à peu, pour disparaître dans la brume. Elle sentit une impulsion approbatrice contre son esprit. Obi-Wan. Effleurant sa conscience, il la guida jusqu’à trouver sa propre empreinte, une lueur d’un mauve incandescent, qu’elle visualisa s’amoindrir à son tour. Ça marche, loué soit le Créateur, ça a vraiment fonctionné ! Elle laissa échapper un soupir de soulagement.

— Cheffe, cheffe, j’ai quelque chose !


* * *


Le cœur de Yaraa retomba lourdement dans ses bottes. Bien sûr qu’ils avaient échoué. Elle ne savait que créer des catastrophes climatiques, réveiller des démons ou jouer avec le sang et la mémoire d’autrui. Le souvenir du froid qui s’était emparé d’elle en invoquant la créature faite d’ombres, au sommet de la tour de contrôle du spatioport, la fit frémir. Elle avait senti chacun de ses membres, chacune de ses cellules se figer et alimenter l’abomination appelée par le sort. Il n’y avait plus rien, plus aucun espoir, plus aucune émotion. Seulement le froid et le néant. Elle n’avait alors plus eu conscience de rien, sinon du vide. Un abysse insondable, plus noir qu’un ciel sans étoiles, qui susurrait son nom, l’attirait inexorablement. C’était pire que la mort. Comment avait-elle pu se croire capable d’aider le Jedi avec ses pouvoirs ? Chaque fois qu’elle s’en était servi, elle n’avait fait qu’empirer les choses. Comme à cet instant précis ; elle n’avait fait que déconcentrer Ben, l’empêcher de se consacrer pleinement à sa tâche. A cause d’elle, ils allaient tout perdre. Ses maigres chances de comprendre qui elle était. La mission si chère à Obi-Wan, la protection de cet enfant qu’il croyait destiné à rétablir l’équilibre dans la galaxie. Ben. Elle allait le perdre. D’un instant à l’autre, les portes du compartiment voleraient et ils seraient séparés l’un de l’autre, jetés chacun dans une pièce austère où on les interrogerait jusqu’à ce qu’elle oublie, pour de vrai cette fois-ci, qui elle était.

— Cheffe, vous m’entendez ? piailla le soldat dans son comlink.

— Je vous reçois parfaitement, N1-TR0. Alors, qu’avez-vous détecté ? Nos deux voyageurs égarés ?

Yaraa broya la main de Ben dans la sienne.

— Je ne sais pas, le scan a bien montré quelque chose, mais c’est étrange… Une espèce de masse informe… mais peut-être que s’ils sont recroquevillés…

Obi-Wan posa sa main libre sur l’épaule de la jeune femme.

— Vous vous en sortez, soldat ?

— Oui cheffe, la caisse est verrouillée mais je crois avoir contourné les sécurités, attendez, voilà et…

Un bruit sourd résonna au sol, suivi d’un cri de terreur et de couinements suraiguë. La responsable des troupes impériale cracha au milieu de la cohue :

— N1-TR0 ? Vous m’entendez ? Au rapport soldat !

— Madame, ils sont des dizaines ! Ils m’attaquent, à moi !

— Les renforts sont en chemin, tenez-bon.

La communication se coupa sur un juron digne des pires bouges de Mos Eisley, puis laissa place au son des pas métalliques desdits renforts. Si Yaraa ne pouvait rien voir de la scène, il était impossible d’ignorer les tirs de blasters, dont les soldats semblaient inonder tout le hangar. Entre les ordres étouffés et les hurlements stridents des ennemis que combattaient les stormtroopers, la jeune femme pouvait se faire une vague idée de la scène.

Un tir de blaster vint frapper la paroi de leur cachette. Toujours en alerte, Yaraa se retint de hurler in extremis et recula instinctivement… elle percuta Ben et perdit l’équilibre. Blast, jura-t-elle entre ses dents, s’imaginant déjà emporter avec elle le trésor secret de Bitlit et réussir l’exploit d’attirer l’attention des impériaux, malgré la bataille apocalyptique qui semblait faire rage dans le vaisseau. Obi-Wan l’attrapa par la taille et lui évita la catastrophe. Il desserra sa prise sur ses hanches mais ne fit pas mine de bouger :

— Reste tranquille.

Elle sentait son souffle sur son oreille et son torse se soulever dans son dos. Une minute passa. Puis une autre. Pourquoi, pourquoi fallait-il toujours qu’ils se retrouvent dans des situations de ce genre ? Et surtout, par le sang de ses ancêtres, pourquoi fallait-il qu’une partie d’elle ait envie de se laisser aller contre le Jedi, de se blottir contre lui et de profiter de l’intimité du placard pour vérifier une absurde théorie ? Il m’a embrassée une fois, pourquoi pas deux ? Non, arrête, il pensait se diriger vers une mort certaine, se morigéna-t-elle. Ça aurait été toi ou une autre. Tu étais juste-là, idiote. Et de toute façon, il ne s’en souvient pas. Grâce à toi, d’ailleurs.

— Yaraa ? chuchota Obi-Wan.

— … Oui ? déglutit la sorcière avec difficulté.

— Je crois qu’ils sont partis.

Elle tendit l’oreille ; en effet, il n’y avait plus aucun bruit.

Il fallait qu’elle sorte. Toute de suite. Si le danger était passé, il n’y avait plus aucune raison de rester cloîtrée dans cet espace minuscule, où l’air commençait à manquer. Où, en l’absence d’une source de lumière, chaque geste risquait de les ensevelir sous les boissons d’épices énergisantes. Ou pire, de la rapprocher encore plus du Jedi, dont les mains étaient toujours posées sur sa taille, et dont le contact, même à travers l’épaisse veste kaki qu’elle portait, l’électrisait toute entière. Yaraa s’avança, tendant un bras vers la sécurité interne qui permettait de déverrouiller la porte. Elle s’apprêtait à appuyer trois fois sur le bouton, une rapide impulsion, puis deux plus prononcées, comme Bitlit le lui avait fièrement expliqué, quand Obi-Wan l’attrapa par le bras et la tira en arrière.

Emportée par son élan, Yaraa se retourna et le percuta de plein fouet, les envoyant tous les deux s’écraser contre l’un des rayonnages suspendus aux murs du réduit. Une dizaine de cylindres métalliques dégringolèrent sur eux. L’une des canettes ouvrit l’arcade sourcilière de la sorcière, qui se prépara à un nouveau choc, avant de réaliser qu’elle avait atterri contre Obi-Wan. Il l’enfermait dans une bulle protectrice, une main placée sur sa nuque et son menton posé sur le sommet de son crâne. Elle ne pouvait que deviner le reste, mais en fermant les yeux, elle percevait une sorte barrière aux reflets d’or renvoyer les cannettes par terre. Malgré le fracas des contenants d’épice se brisant au sol et l’odeur sucrée qui émanait des débris, plus rien de vint heurter Yaraa. Il n’y avait plus qu’Obi-Wan et elle, au milieu des étoiles dans un vaisseau de contrebande, seuls dans un cagibi secret, protégés du reste de l’univers par le bouclier de Force et la cadence commune que trouvaient leurs souffles.

— J’allais dire qu’il était plus sage d’attendre encore un peu avant de quitter notre cachette… mais si un soldat était encore dans le hangar, je pense que la prudence ne nous est plus d’aucune utilité, ironisa le Jedi.

Yaraa releva la tête. Elle aurait adoré avoir quelque chose de malicieux et de brillant à lui rétorquer, plutôt que de ne penser qu’à sa barbe, qui éraflait doucement sa joue. A ses propres mains, qui maintenaient une distance dérisoire entre sa poitrine, à la respiration de plus en plus saccadée, et le torse du Jedi, qui se soulevait à un rythme régulier. Elle sentait la chaleur de la peau d’Obi-Wan sous sa chemise croisée au tissu rêche, et ne pouvait empêcher ses pensées de filer vers une nuit dans le désert, où elle l’avait soigné, incapable d’ignorer le tableau qu’il offrait sans le maudit vêtement en question. Une nuit où ils s’étaient embrassés, avant qu’elle ne le lui jette un sort, décidée à affronter seule les Inquisiteurs lancés à sa poursuite. Un sort d’obéissance dont elle avait profité pour lui faire oublier le baiser en question.

Elle se rappela de cette lettre qu’elle n’avait pu se résoudre à lui donner, et qu’elle conservait depuis contre son cœur, dans la poche interne de sa veste. Pour ne pas oublier, à son tour, ce qu’elle avait compris ce jour-là. Que ce qu’elle ressentait pour lui allait bien au-delà d’un simple désir éphémère, d’une folie passagère née de flirts désabusés et de l’acceptation d’une évidence ; Obi-Wan était plus qu’agréable à regarder. Surtout sans sa chemise. Elle secoua la tête et se retint de se gifler ; c’était pour cela qu’elle n’avait pas brûlé la lettre, pour empêcher ce genre d’idées pernicieuses de prendre le dessus sur des faits inéluctables. Obi-Wan était un Jedi. Il ne pourrait jamais rien se passer. Il n’y a pas de passion. Et surtout pas avec quelqu’un comme moi. Il fallait qu’elle sorte. Vite.
Yaraa esquissa un mouvement de recul, mais Obi-Wan conserva ses bras autour d’elle.

— Ben… J’ai besoin de prendre l’air.

— Bien sûr. Je… Je ne voulais juste pas que tu te blesses.

— Hein ? s’étonna la sorcière.

— Tes pieds, expliqua Obi-Wan. Tu n’as pris le temps de remettre tes bottes, avant l’abordage. Il y a des éclats de verre au sol.

— Oh… comprit-t-elle. J’avais oublié, merci. Qu’est-ce qu’on fait ? Je mets mes pieds sur les tiens et on avance vers l’interrupteur ?

Il se permit un petit rire, imaginant à coup sûr à quel point ils auraient l’air idiots, à se déplacer de la sorte. Elle se joint timidement à lui, rassurée que son plus gros problème à l’heure actuelle soit son incapacité manifeste à faire taire son attirance pour le Jedi, et non de se demander comment s’évader d’une geôle impériale. Elle pouvait imaginer bien pire prison que les bras d’Obi-Wan.

La porte du placard s’ouvrit sans prévenir, inondant la minuscule pièce de lumière artificielle. Avant que Yaraa ne puisse hurler qu’elle ne se rendrait jamais et de brandir un bout de verre comme poignard improvisé, la voix haute-perchée du second du vaisseau lui vrilla les tympans :

— Ah, ben vous voilà ! Oh… j’espère que je n’interromps rien de trop important, gloussa l’alien au faciès de rongeur.

— Content de te voir, Bitlit, répondit Obi-Wan.

Sans demander son avis à la jeune femme, il passa un bras autour de ses épaules et de l’autre, la souleva comme une jeune mariée à qui on aurait fait traverser le seuil de sa nouvelle demeure. Yaraa eut beau protester, il la porta hors du repaire à épices et la reposa délicatement au sol.

— Mes cannettes, qu’avez-vous fait à mes cannettes ! s’écria le second.

— Un simple accident. Nous avons… été un peu à l’étroit, expliqua le Jedi.

— Tu peux nous expliquer ce qu’il s’est passé, hein ? tempêta Yaraa, d’humeur moins badine que son compagnon.

— Heu… c’est-à-dire que… J’en sais pas plus que vous, quoi, on s’est fait alpaguer par l’Empire, une inspection standard, qu’il paraît. Le capitaine a perdu la face, ils ont fouillé sa cabine d’abord et trouvé des registres, avec le nom des passagers et les « affaires » de chacun. Du coup, après, ils se sont mis en tête d’embarquer tout le monde, même les droïdes, c’est dire ! Ils ont aussi saisi les marchandises, ces Klatooniens sans honneur, ajouta le Chadra-fan en illustrant son dédain d’un crachat, qui retomba beaucoup trop près des pieds-nus de Yaraa à son goût. Pardon Val, mais j’arrive pas à croire que je bosse depuis 4 ans pour un incapable de ce calibre. Et ces impériaux… faut même pas m’en parler. Bon heureusement, moi je me suis planqué dans un de mes coins dodo, et vous, ben vous êtes aussi intelligents que vous en avez l’air ! Je savais que t’étais futée Val, ça se voit direct. Et le professeur, ça devrait pas me surprendre, si t’es avec lui.

A ces mots, il envoya un coup de coude dans la cuisse d’Obi-Wan. Ce dernier lui adressa un sourire contrit et reprit son interrogatoire :

— Et donc… il ne reste que nous trois à bord ?

— Ouais, c’est ça, acquiesça Bitlit. Nous trois et quelques-unes des saloperies que les bourrins en armure n’ont pas réussi à exterminer.

— C’est-à-dire ? s’enquit Yaraa. Oh, tu veux parler du raffut qu’on a entendu tout à l’heure ?

— Ah ouais, c’est vrai que j’ai tellement bien planqué ma réserve que vous avez pas du voir grand-chose… Je peux vous dire que ça valait son gallon de bière de Jawas cette affaire ! Imaginez ; quinze grands gaillards, et nanas bien sûr, se corrigea Bitlit, qui déguerpissent devant une cargaison clandestine de rats womp, c’était hilarant.

Le second, nouvellement promu capitaine par intérim, éclata de rire en pointant du doigt les traces de sang et les cadavres de petites créatures qui jonchaient le sol du vaisseau.

— Je crois qu’ils étaient destinés à alimenter un cercle de paris et combats sur Corellia, si je me souviens bien de ce dont s’est vanté son propriétaire, indiqua-t-il une fois que son fou-rire l’ait laissé reprendre son souffle. En tout cas, c’est de sacrés vilaines bestioles. Vicieuses, en plus. Après leur « bataille acharnée », les impériaux ont plié l’inspection et ont même laissé quelques caisses derrière eux, ces trouillards. Je crois qu’ils ont prévu de venir le remorquer sur Corellia avec un appareil « plus adapté », pouffa Bitlit, mais m’est avis qu’ils ont surtout déguerpi comme des lâches, tout plutôt que de remettre un pied sur ce vaisseau de malheur.
Un petit couinement attira l’attention de Yaraa près d’une caisse de soieries éventrée ; une truffe allongée dépassait de l’une des étoffes, révélant bientôt une petite tête cruelle, entourée d’oreilles ridiculement longues. Le tableau était complété par de petites dents pointues et des yeux jaunes, qui dardaient sur elle un regard méchant. La sorcière jeta un éclat de verre en direction de la créature, qui disparut au milieu des tissus, laissant apercevoir un petit corps malingre au pelage gris et parsemé.

— Charmant, plaisanta Yaraa. On peut en adopter un ?

— Une seule protégée au teint blafard et aux cheveux cendre me suffit, dit Obi-Wan, une étincelle moqueuse dans les yeux.
Aussi outrée qu’amusée, Yaraa ouvrit la bouche, prête à lui rendre la monnaie de sa pièce.

— T’façon ils ne sont dangereux qu’en bande, tempéra Bitlit, qui n’avait manifestement pas relevé la pique du Jedi. Bon, allez, y’a plus qu’à amorcer la descente vers Corellia et on ferait bien de se grouiller avant que la remorque impériale arrive. Ça vous dirait de la vivre depuis le cockpit ?




Hello hello, merci d'être au rendez-vous pour ce tome, j'espère que ce petit huis clos vous a plu :whistle:

Rdv la semaine prochaine, pour un changement de cadre !
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Messagepar sam sanglebuc » Sam 07 Jan 2023 - 17:49   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Ouh! C'était chaud...
J'ai bien aimé.
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Messagepar ShamanWhills » Sam 07 Jan 2023 - 22:39   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Salut :hello:

Chapitre lu et qui présente un petit huit-clos intime dit donc... :transpire: Je croyais que la miss se devait de rester sage... :D

Un chapitre "calme", qui se concentre pleinement sur les émotions, les sentiments, les nons-dits, le rappel de ce qui s'est passé. J'ai bien aimé.

Apparemment l'Empire les recherches déjà, je me demande comment c'est possible vu qu'à la fin du Tome 1 ils étaient arrivés à être incognito. On apprend qu'il y a une nouvelle officier. J'ai crû à un moment donné que c'était la Tante s'étant reconvertie le temps d'une mission d'infiltration mais non. Par contre, cette nouvelle femme semble être importante. Peut-être qu'on va la retrouver plus tard et qu'elle sera une nouvelle antagoniste pour le duo.

Vivement la suite :hello:
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Messagepar Loucass824 » Dim 08 Jan 2023 - 4:44   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

C'est lu !

Cette fois, on reste sur Yaraa. Mais ne pas allez chez Ben n'est pas un défaut, me demandant même si c'est nécessaire. Après ton rappel caractérisant des deux précédents chapitres, on pouvait assez finement présager du comportement de Ben je pense.

Un chapitre entier passé à rester collés, pour que rien du tout ne se formalise entre les deux. Loin d'être un défaut, mais tu grilles déjà tant de cartouches pour frustrer tes lecteurs dès le début ? Lol se ronger les ongles fonctionne bien. Je ne me souviens plus si elle le faisait dans le tome 1, mais l'effet sur Ben est garanti ! J'ai eu la Yaraa que je continue à aimer de mon côté. Touchante sans le moindre doute, passant allègrement au dessus de ses instants de caractérisation "attachiante" qui me gênaient tant. Elle incarnait cette catégorie idiote à ce stade dans le tome 1. Mais à présent, elle s'en détache pour être bien plus que cela. Sa manière de pousser Ben à prendre l'initiative, croyant lui tendre des perches évidentes, tout en surchargeant sa subtilité de manière excessive... Bigre, comment donc s'étonner que Ben ne morde point ? Le "tourbillon" de toutes ses émotions/doutes/angoisses qui l'emporte... Je crois que je te la piquerais un de ces quatre celle-là ! Lol j'ai bien aimé cette formulation, de se trouver emporté par une force incontrôlable, de l'analogie. Il faudrait que j'en trouve plus souvent des comme ça.

Qui ramène ce sentiment de valoir encore moins qu'un tas d'excréments. Une nouvelle fois, ça fonctionne, on est pris parce que tu sais soigner tes effets. Même si ça prend, je ne peux m'empêcher de m'interroger jusqu'à quel point dans le futur ? Dans le sens où tu as encore beaucoup de chapitres à placer. Sur cette base, c'est presque comme si tu devais combattre le moment où leurs sentiments vont s'exprimer pour de bon de manière naturelle, sorte de duel de longue haleine, où tu dois trouver un nouveau moyen pour repousser cet instant, tout en ne lassant pas tes lecteurs. Sacrée difficulté que tu t'imposes. J'espère que cela fonctionnera, autant pour toi que pour moi, car pour l'instant, j'ai beau avoir dégagé de ce que je viens de décrire, cela fonctionne sans aucun souci ! Je sais, on ne dirait pas avec ma manière de décrypter la chose... Lol

Le "dis-le moi que tu me détestes", je dois avouer que c'est quelque chose qui prend bien, du moment que c'est bien amené. Ça pourrait paraître comme un élément évident (pas pour moi) mais s'il est bien amené, il fait mouche. Un perso qui agit ainsi, animé de "véritables" raisons pour le revendiquer, moi, ça me touche. Je crois que c'est le vécu avec le perso qui sert mon affect naissant. Car elle était ainsi par le passé. Un peu moins, et dans des mesures différentes, mais tout de même. Mais c'était issu de quelques chose que j'ignorais à son sujet. Alors qu'ici, cela est issu d'un vécu que je connais, que j'ai vécu avec elle. Oui, je ne fais qu'analyser mon propre rapport interne avec ton perso, mais voilà... Lol et puis tu peux peut-être en retirer quelque chose d'utile, qui sait ? C'est que j'ai écris un autre perso féminin avec des préoccupations semblables, cette dépréciation presque morbide, et je ne m'en rend compte que maintenant... Lol

Alors je dois t'avouer que la tension de la menace de l'Empire a fait pshiiit me concernant. Je n'ai pas été pris, je n'ai pas trop cru au danger. Tu places les bons éléments, mais je les ai avant tout vu comme des éléments, et non comme une part du récit. Mais en réalité, est-ce un défaut ? Je m'en fichait un peu à dire vrai, parce que cela permettait de faire place à un propos de qualité. Je me dis même que tu as bien plus soigné, à raison, la tension entre les deux persos plutôt que la tension du danger qu'incarnait l'Empire en l'occurrence. Certains pourront voir cela comme un défaut, mais en réalité, la tension que j'ai préféré convient mieux à l'enjeu même du chapitre. Donc le "défaut" apparent semble presque se transformer en force... Je ne sais pas bien où je vais, lol il faudra voir ce que d'autres lecteurs en pensent.

Car arrive la genèse de ce "je me déteste, donc dis-le moi que tu le détestes, parce que j'ai vu juste". Et cela fonctionne à merveille ! Je dois dire que, même si cela me dérangeait moins, on aurait pu te reprocher de ne pas assez insister sur l'impact des actes de la fin du tome 1. Cela renvoie un peu à ce que j'avais soulevé plus tôt, différence entre temps réel/temps fictif, qui m'a permis de ne pas voir cela comme un souci. Mais ton intention était en réalité de le mettre de côté, pour qu'il ressorte ici, en tant que sujet mis sur la table pour crever un abcès presque issu d'un déni, conscient ou non. Et rien que l'idée, j'ai beaucoup aimé.

Qui fait sens par ce que cela lui a infligé d'avoir commis ces choses, renforçant la piètre image qu'elle a d'elle même d'une part, et, tout en assumant pleinement son affect (amour presque formalisé d'ailleurs), de se dire qu'avec tout ce qu'elle a fait, y croire est illusoire. Souligné par le "c'aurait été toi ou une autre, idiote" qui m'a fait rire sans altérer l'impact de la scène. Yaraa, c'est un peu comme quelque qui croit que la terre est plate. On pourrait la fourrer dans une navette spatiale et l'amener en orbite devant l'évidence, elle se justifierai dans un "oui mais c'est pas vraiment ça, parce qu'en fait, euh, ben là c'est..." (Cette analogie est d'une finesse...) Lol ses inhibitions surpuissantes pour l'empêcher de percevoir l'affect de Ben dans ses actes est fou ! Mais pour le moment, il fait plus mouche que jamais chez moi.

Comme si cela ne suffisait pas, il fallait qu'un bazar sans nom les submerge littéralement, comme symbole de ce qui se trame dans leur psyché. Connaissant une de tes allusions passée qui m'avait beaucoup amusé, je m'attendais à ce qu'une certaine "bosse" d'afflux sanguin ne se manifeste chez Ben... Lol mais le bougre se maîtrise plus que par le passé ! Je me demande vraiment si le souvenir de ce baiser est totalement éradiqué de sa psyché... Je n'ai pas mis de côté la théorie que j'avais formulé hein ! Tant qu'ils ne s'embrassent pas de nouveau, et que Ben ne vive cela comme leur premier baiser, j'y croirais toujours dans un coin de ma caboche... Car elle y resonge elle-même à ce baiser, son comportement, cette lettre qu'elle conserve comme une ordonnance illusoire qui ne tiendra pas longtemps. A moins que tu ne te serves de cette lettre plus tard, comme un moyen de créer davantage de tension, et éviter qu'ils n'assument leur sentiment avant l'heure voulue ? J'ai plusieurs théories en même temps comme tu le vois...

Le petit bougre n'interrompt plus rien car l'instant était passé, même si sa réflexion m'a amusé. Je ne me suis pas attardé sur la vision des évènements de Ben, car je pense que ça viendra d'ici peu. On image bien que Yaraa passerait d'un "boulet plus lourd que jamais" à "un doux nuage" lui permettant de s'évader/s'envoler loin de ses propres meurtrissures. J'aime beaucoup la manière dont tu as amené Yaraa à souligner l'ouverture de Ben, qu'elle le note mais pour pervertir cela en le transformant en pitié/culpabilité, alors que c'est de ses propres actions/démons que Ben se sent coupable. Yaraa soulève l'évidence des manifestations de sentiments de Ben, mais ses inhibitions impactent la réalité. Une idiote dont on pardonne les errance à cause de ses soucis.

Et à part dire que Bitlit est bien caractérisé comme un petit bougre sympathique, je n'ai pas grand chose à dire sur la conclusion du danger de l'Empire. Je pourrais m'attarder sur le fait que c'est facile (ce qui est un peu le cas en définitive). Mais d'une part le lecteur n'a pas vraiment vécu l'affrontement qui a eu lieu, et comme j'ai dit, je me trouvais pleinement accaparé par l'enjeu véritable du chapitre, qui m'a bien fait passer au dessus de soucis que j'aurais peut-être soulevé dans d'autres dispositions. Et je me suis tant étendu sur d'autres points, je t'ai laissé bien du travail... Lol

Seulement 3 chapitres, donc je réserve à plus tard mon envie de dire que je trouve ce tome 2 meilleur que le tome 1. Mais du coup, je l'ai un peu dit... Tant pis ! J'aime beaucoup ce que je lis, c'est ainsi.
Tu as confondu le ciel avec les étoiles qui se reflètent la nuit à la surface de l'étang.

Déçus de la postlogie ? Venez jeter un œil !
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Messagepar Flocon de Lune » Lun 09 Jan 2023 - 19:48   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Je retrouve ta plume avec grand plaisir, teintée de sarcasme, d'humour, et d'émotions bien dosées. Ta bougresse de Yaraa suscite de plus en plus mon empathie.
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Messagepar mareva_mae » Mar 10 Jan 2023 - 16:50   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Hello, merci pour vos retours ♥

sam sanglebuc a écrit:Ouh! C'était chaud...
J'ai bien aimé.

Ahah, ah bon ? :ange:
Blague à part je crois que ce tome est plus sensuel que le précédents ? Bref vous me redirez :P


ShamanWhills a écrit:Chapitre lu et qui présente un petit huit-clos intime dit donc... :transpire: Je croyais que la miss se devait de rester sage... :D

Mais elle reste sage, voyons ! Yaraa reste fidèle à ses résolutions même si c'est plus compliqué que prévu, on va dire :sournois:

ShamanWhills a écrit:Un chapitre "calme", qui se concentre pleinement sur les émotions, les sentiments, les nons-dits, le rappel de ce qui s'est passé. J'ai bien aimé.

Merci beaucoup ♥

ShamanWhills a écrit:Apparemment l'Empire les recherches déjà, je me demande comment c'est possible vu qu'à la fin du Tome 1 ils étaient arrivés à être incognito.

Ah non pas du tout, je pensais l'avoir clairement dit dans le dialogue des soldats mais c'est bel et bien un contrôle de routine ! Yaraa et Ben n'ont juste pas de chance. Et outre le fait de les rapprocher dans le fameux placard, cela montrait aussi à mon sens que la galaxie à changé et que l'Empire se fait de plus en plus omniprésent.


Loucass824 a écrit:Cette fois, on reste sur Yaraa. Mais ne pas allez chez Ben n'est pas un défaut, me demandant même si c'est nécessaire. Après ton rappel caractérisant des deux précédents chapitres, on pouvait assez finement présager du comportement de Ben je pense.

La narration va se poursuivre en miroir comme ça, avec des chapitres essentiellement du point de vue de Yaraa ou de Ben, avec d'autres où on passe de l'un à l'autre. Tant mieux si j'en donne assez sur chacun pour qu'on les comprenne mais dans les chapitres où ils ne sont pas au centre :cute:

Loucass824 a écrit:J'ai eu la Yaraa que je continue à aimer de mon côté. Touchante sans le moindre doute, passant allègrement au dessus de ses instants de caractérisation "attachiante" qui me gênaient tant.

Ahah, tant mieux si Yaraa continue de mieux te plaire, on va pas se mentir je préfère ce genre de retours :transpire: (même si je maintiens que la Yaraa du T1 était nécessaire pour que la Yaraa 2.0 éclose).

Loucass824 a écrit:Même si ça prend, je ne peux m'empêcher de m'interroger jusqu'à quel point dans le futur ? Dans le sens où tu as encore beaucoup de chapitres à placer. Sur cette base, c'est presque comme si tu devais combattre le moment où leurs sentiments vont s'exprimer pour de bon de manière naturelle, sorte de duel de longue haleine, où tu dois trouver un nouveau moyen pour repousser cet instant, tout en ne lassant pas tes lecteurs. Sacrée difficulté que tu t'imposes. J'espère que cela fonctionnera, autant pour toi que pour moi, car pour l'instant, j'ai beau avoir dégagé de ce que je viens de décrire, cela fonctionne sans aucun souci !

Eh ben écoute tu assez bien résumé le challenge auquel je me retrouve confrontée sur ce tome, j'espère que ça marchera et vous prouver en passant que la romance exige un build up de tension comme tout type de récit, mais si cela se joue dans un "will they won't they" entre les deux protagonistes :D

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Bon c'est possible qu'à un moment vous en soyez là

Loucass824 a écrit:Le "dis-le moi que tu me détestes", je dois avouer que c'est quelque chose qui prend bien, du moment que c'est bien amené. Ça pourrait paraître comme un élément évident (pas pour moi) mais s'il est bien amené, il fait mouche. Un perso qui agit ainsi, animé de "véritables" raisons pour le revendiquer, moi, ça me touche. Je crois que c'est le vécu avec le perso qui sert mon affect naissant. Car elle était ainsi par le passé. Un peu moins, et dans des mesures différentes, mais tout de même. Mais c'était issu de quelques chose que j'ignorais à son sujet. Alors qu'ici, cela est issu d'un vécu que je connais, que j'ai vécu avec elle. Oui, je ne fais qu'analyser mon propre rapport interne avec ton perso, mais voilà... Lol et puis tu peux peut-être en retirer quelque chose d'utile, qui sait ?

Non non c'est intéressant, et je pense que c'est important qu'un personnage principal qui a commis des actes répréhensibles s'y retrouve confrontée, qu'il/elle les regrette ou non. Mais la réaction face à ce qu'il a fait dans les tomes précédents est à mes yeux essentielle dans son évolution future :cute:

Loucass824 a écrit:Alors je dois t'avouer que la tension de la menace de l'Empire a fait pshiiit me concernant. Je n'ai pas été pris, je n'ai pas trop cru au danger. Tu places les bons éléments, mais je les ai avant tout vu comme des éléments, et non comme une part du récit. Mais en réalité, est-ce un défaut ? Je m'en fichait un peu à dire vrai, parce que cela permettait de faire place à un propos de qualité. Je me dis même que tu as bien plus soigné, à raison, la tension entre les deux persos plutôt que la tension du danger qu'incarnait l'Empire en l'occurrence.

Je comprends tout à fait, d'ailleurs si je me suis dit qu'il fallait rappeler la menace qui plane sur eux par petites touches, ce tome (enfin la première moitié surtout) est placé sous le signe d'une certaine insouciance. J'en avais besoin en tant qu'autrice après le huis clos du premier, et aussi j'avais besoin d'établir une ambiance plus légère pour continuer d'explorer les zones d'ombres de chacun. On verra si ce contraste continue de fonctionner pour toi et les autres, mais c'est conscient et voulu en tout cas !

Loucass824 a écrit:Yaraa, c'est un peu comme quelque qui croit que la terre est plate. On pourrait la fourrer dans une navette spatiale et l'amener en orbite devant l'évidence, elle se justifierai dans un "oui mais c'est pas vraiment ça, parce qu'en fait, euh, ben là c'est..." (Cette analogie est d'une finesse...) Lol ses inhibitions surpuissantes pour l'empêcher de percevoir l'affect de Ben dans ses actes est fou ! Mais pour le moment, il fait plus mouche que jamais chez moi.

Ahahah j'adore l'analogie ! disons qu'un nouveau status quo est établi pour les deux personnages, conscients de leurs propres sentiments mais aveugles à ceux de l'autre :whistle:

Loucass824 a écrit:Comme si cela ne suffisait pas, il fallait qu'un bazar sans nom les submerge littéralement, comme symbole de ce qui se trame dans leur psyché. Connaissant une de tes allusions passée qui m'avait beaucoup amusé, je m'attendais à ce qu'une certaine "bosse" d'afflux sanguin ne se manifeste chez Ben... Lol mais le bougre se maîtrise plus que par le passé ! Je me demande vraiment si le souvenir de ce baiser est totalement éradiqué de sa psyché... Je n'ai pas mis de côté la théorie que j'avais formulé hein ! Tant qu'ils ne s'embrassent pas de nouveau, et que Ben ne vive cela comme leur premier baiser, j'y croirais toujours dans un coin de ma caboche... Car elle y resonge elle-même à ce baiser, son comportement, cette lettre qu'elle conserve comme une ordonnance illusoire qui ne tiendra pas longtemps. A moins que tu ne te serves de cette lettre plus tard, comme un moyen de créer davantage de tension, et éviter qu'ils n'assument leur sentiment avant l'heure voulue ? J'ai plusieurs théories en même temps comme tu le vois...

Oh ça me fait super plaisir de voir que tu spécules, je ne confirme ni n'infirme rien cependant :sournois:
Et quant à la fameuse réaction physique de Ben, qui sait :neutre:

Loucass824 a écrit:Seulement 3 chapitres, donc je réserve à plus tard mon envie de dire que je trouve ce tome 2 meilleur que le tome 1. Mais du coup, je l'ai un peu dit... Tant pis ! J'aime beaucoup ce que je lis, c'est ainsi.

Aw alors c'est super gentil, mais du coup j'ai encore plus peur de décevoir :paf:

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Flocon de Lune a écrit:Je retrouve ta plume avec grand plaisir, teintée de sarcasme, d'humour, et d'émotions bien dosées. Ta bougresse de Yaraa suscite de plus en plus mon empathie.

Merci beaucoup Flocon de Lune, ça me touche beaucoup de savoir que mon style fonctionne et que Yaraa commence à gagner de plus en plus de cœurs :love:
Modifié en dernier par mareva_mae le Mar 10 Jan 2023 - 20:41, modifié 2 fois.
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Messagepar Loucass824 » Mar 10 Jan 2023 - 18:27   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Ah, voir l'auteur rappeler que ce qu'un lecteur apprécie à l'instant est justifié par son travail auparavant, en particulier les chose que le lecteur a moins bien aimé... Lol ça doit être un réflexe ancré chez tous ça...

Toujours animée par cette conviction inébranlable... Lol mais c'est positif, même si je me moque gentiment. Je ne veux pas briser tes espoir en te disant que la romance occupera toujours la même place dans ma "hiérarchisation" pour le dire ainsi. Mais ton récit va, je pense, occuper la belle place d'exception qui confirme la règle. Pas mal quand même non ? Même si c'est toujours intéressant de te voir défendre ta conviction et ta "foi" artistique. Je pense que, n'étant peut-être pas l'unique réfractaire de base à la romance comme pivot central, juste à te lire et comprendre la manière dont tu prépares les choses de ton récit, peu importe si on aime ou non la romance, personne ne pourrait t'attribuer un côté facilité, que cela demande moins de choses, où tout autre chose. Ton esprit "put somme respect" sur la romance en quelque sorte fonctionne.

On en n'est qu'à trois chapitres pour le moment, il fallait bien me laisser le temps de spéculer pleinement de nouveau. Tout en rappellant que j'ai des crédits déjà en jeu sur des paris du tome 1. Dont je ne verrais probablement jamais la couleur, la cote était bien trop élevée...

Si tu ne voulais pas me décevoir, il ne fallait pas démarrer ton récit de cette manière ! Lol qu'est-ce ces auteurs qui font monter le niveau et ensuite craignent que le niveau d'attente est trop élevé... Peut-être qu'un chapitre futur me plaira moins, mais est-ce que ce serait si grave ? Faire carton plein sur tous tes chapitres, bien difficile non ? Et encore, qui sait...


"Ta bougresse de Yaraa suscite de plus en plus mon empathie."

Communiqué spécial.
Je me dégage de toute responsabilité pour les propos de ce camarade. Je n'ai pas soufflé la nomination susnommée, que je ne nommerais point pour éviter les conséquences, à un camarade pour qu'il la propage à son tour, et je me désolidarise de l'appellation que je n'ai pas renouvellée dans ces termes.
Merci
Tu as confondu le ciel avec les étoiles qui se reflètent la nuit à la surface de l'étang.

Déçus de la postlogie ? Venez jeter un œil !
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Messagepar mareva_mae » Sam 14 Jan 2023 - 14:18   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

CHAPITRE 4 : Navette pour Alderaan




À mesure que Corellia apparaissait devant eux, Obi-Wan ne pouvait empêcher son regard de dévier de la lointaine sphère bleue striée de blanc au visage de la sorcière, animé d’une joie presque enfantine. Si le poste de pilotage n’obstruait pas complètement l’accès à la large vitre du cockpit, le Jedi était à peu près certain que la jeune femme y aurait collé son nez. Elle ouvrait ses grands yeux sombres, où se reflétait un émerveillement si sincère que le cœur du Jedi se serra. Il aurait aimé pouvoir lui faire visiter la planète, et bien d’autres endroits bien plus paradisiaques, plutôt que de l’entraîner avec lui dans une traque incertaine.

— Tout ce bleu… ce sont des océans ? demanda-t-elle d’une voix où pointait une admiration béate.

— Ouaip, tout à fait, s’enthousiasma Bitlit. On croit souvent que Corellia c’est que des chantiers navals et des rues mal famées, mais paraît que le reste est très joli. Forêt, jungle, plage, tout ce dont on peut rêver ! Enfin… souvent, dans ce métier, on voit pas grand-chose à part le spatioport et le quartier des heu… affaires. Mais pour vous, des archéologues, ça doit être différent, vous devez en visiter, des endroits époustouflants !

— Malheureusement, nous ne sommes pas là pour faire du tourisme, mais pour attraper une correspondance, précisa Obi-Wan, ignorant la pointe de culpabilité qui refusait de le quitter.

Si Yaraa n’avait aucun souvenir de sa vie avant le crash de vaisseau et son arrivée sur Tatooine, il y avait fort à parier que la découverte d’une nouvelle planète n’ait rien d’anodin pour elle. Encore une joie dont il allait devoir la priver, après ce catastrophique voyage qui lui faisait regretter presque de ne pas avoir finalement opté pour une croisière de luxe.

— Val, très chère ? Tu m’aiderais à rassembler nos affaires avant que nous n’amorcions la descente vers Coronet City ? lui demanda-t-il.

Yaraa le suivi dans le hangar du vaisseau, une méfiance à peine dissimulée dansant dans ses iris. Conscient que sa tentative pour les isoler n’était pas des plus adroites, Obi-Wan s’empressa de se justifier une fois qu’ils furent hors de portée de l’ouïe ultra fine du Chadra-fan :

— Ne vous inquiétez pas, je voulais simplement mettre certaines choses au point.

— Certaines choses qui impliquent que l’on se vouvoie de nouveau ? remarqua-t-elle, les sourcils froncés.

— Mais non, pas du tout Yaraa… Je ne sais pas pourquoi j’ai dit ça, enfin c’est… Je suis juste fatigué, c’est…

— C’est à cause du placard, n’est-ce pas ? demanda-t-elle.

Elle croisa les bras et recula imperceptiblement. Dank Farrik. Elle se fermait de nouveau, sautait sur le moindre prétexte pour le repousser loin d’elle, loin des fêlures qu’il commençait à deviner le long de sa carapace et de ses airs farouches. Evidemment, que c’était à cause du placard. À cause de l’intimité qu’imposait l’étroite cachette, et qui avait incité la jeune femme à lâcher ce qu’elle avait sur le cœur. Elle pense que je la déteste. Oh Yaraa, j’aimerais pouvoir vous détromper, mais la réalité vous déplairait encore plus… pensa le Jedi. Au fond, elle n’avait pas complètement tort. Il avait inconsciemment eu recours au vouvoiement, à cette distance autrefois rassurante et immuable, à cause de ce qu’il s’était passé dans l’obscurité, entre les canettes de booster bleu. Mais parce qu’elle avait raison. Non pas qu’il la déteste, mais car justement, être aussi proche d’elle avait encore une fois failli lui faire perdre la raison.

Dans le placard, il ne pensait plus à l’Empire, aux soldats qui auraient pu les débusquer d’un instant à l’autre. Il ne pensait même plus à Luke et au danger qui planait encore sur lui par sa faute. Il ne pensait qu’aux lèvres de Yaraa, à la rencontre desquelles il lui serait si facile d’aller. Il lui suffisait de s’approcher, encore un peu, et il pourrait se perdre dans un baiser brûlant, s’enivrer d’une étreinte aux effluves de miel et de lavande. La perspective de cette limite infranchissable était si réelle, si pressante, qu’il pouvait presque sentir la caresse de ses lèvres, comme un souvenir. Comme s’il existait une autre vie, un monde parallèle où elle aurait pu l’aimer. Un monde où il n’aurait pas été un lâche, un piètre Jedi, qui avait failli à son devoir.

Comme si les épices brisées au sol lui avait fait miroiter une réalité tout autre, dans laquelle il aurait été l’homme qu’elle méritait. Quelqu’un d’aussi bon et altruiste qu’il s’était un jour imaginé l’être, et qui aurait pu lui montrer la voie vers la Lumière. Quelqu’un qui n’aurait pas conclu un pacte terrible avec une Inquisitrice, une envoyée du côté obscur, dans le seul espoir égoïste de sauver Yaraa. Il l’avait choisi, elle, avant sa mission, avant le Bien. Il avait été prêt à mourir pour elle. À trahir sa parole. À abandonner Luke. Tout plutôt que de la voir mourir devant lui, tout plutôt que de revivre les derniers instants de Satine. Il ne l’avait pas sauvée parce que c’était le bon choix. Il l’avait fait parce qu’il ne pouvait envisager une autre issue. Parce qu’il ne méritait plus de porter le nom de Jedi. Parce qu’il ne pensait plus qu’à elle, à leur complicité nouvelle et au feu qui le dévorait à son contact. Aux activités auxquelles il aimerait se livrer avec elle dans le noir, et qui ferait blêmir les plus éminents membres du Conseil. Parce qu’il était vain, faible, et indigne.

Ce qu’il se pensait capable d’enterrer au plus profond de lui, sous des strates de raison, de versets du code Jedi, de méditation et de conditionnement quotidien lui avait explosé à la figure dans le minuscule réduit. La savoir en vie n’était pas suffisant. Il avait besoin de l’avoir près de lui. De l’avoir pour lui.

— Je ne vois pas de quoi tu veux parler, affirma-t-il avec aplomb. Je te le redis, Yaraa ; je suis heureux que tu sois à mes côtés.

Ça, au moins, ce n’était pas un mensonge. Jamais il ne pourrait lui avouer qu’il en voulait plus. Bien plus. Assez pour craindre de n’avoir déjà fait un pas dans les ténèbres.

— Nous avons tous les deux fait des choix discutables sur Tatooine. Mais maintenant, on se fait confiance, d’accord ?

— Je… oui, d’accord, concéda Yaraa.

Les bras toujours croisés, elle ne semblait le croire qu’à demi-mots, ignorant tout des émois du Jedi, du rouge qui menaçait de lui monter aux joues à la simple évocation de l’heure passée à se cacher des stormtroopers. Elle ne retenait que la dispute, bien sûr. Plutôt que de la détromper, et tout aussi incapable de saisir l’occasion de recréer une distance entre eux, Obi-Wan choisit de la rassurer. D’ignorer ses propres sentiments. Ça, au moins, il savait le faire. Il avait même des années de pratiques derrière lui.

— Je voulais m’excuser, de ne pas pouvoir te faire découvrir Corellia. Je me doute que tout changement sera le bienvenu après Tatooine, et que tu aimerais t’aventurer sur une planète plus verdoyante.

— Ben, je ne suis pas une idiote superficielle. Je sais que nous avons une mission. Que chaque jour, blast, chaque minute sans savoir où est ma tante met Luke en danger. Tu sais que nous ne sommes pas de vrais archéologues, n’est-ce pas, et que je ne vais pas t’en vouloir de me priver de m’imprégner de la culture locale ? ironisa-t-elle.

— Ne jamais sous-estimer les égarements d’un homme qui s’est pris plusieurs coups sur la tête en quelques jours, après qu’on lui ait jeté un sort, rétorqua-t-il d’un ton égal.

— Et voilà, ça recommence, soupira Yaraa, haussant les yeux au ciel de manière théâtrale.

— Tu vas lui plaire, réfléchit-t-il à voix haute. Autant que sa planète va te ravir. A Bail, mon contact. C’est lui que nous allons retrouver dès que nous serons partis de Corellia. C’est ce que je voulais te dire ; là où nous allons, tu vas pouvoir te créer quelques nouveaux souvenirs, plus agréables que sur Tatooine, s’empressa-t-il d’expliquer. Et j’ai l’impression que Bail et toi vous entendrez à merveille.

Laissant une Yaraa médusée derrière lui, Obi-Wan profita de sa surprise pour rejoindre Bitlit à l’avant du vaisseau, où le Chadra-fan semblait en plein débat avec un officier impérial, arguant que si !, ses codes étaient tout à fait valables, et que le vaisseau avait été inspecté dans les règles. Quand Yaraa finit par s’assoir dans l’un des sièges bordant le cockpit, Bitlit perdit patience et tira au blaster dans le système de communication après avoir hurlé :

— Vérifie encore une fois mes codes, ou carre-les toi dans le … Bon accrochez vos ceintures les tourtereaux, on va devoir vite entrer dans l’atmosphère avant que ces abrutis ne se décident à vérifier si notre la coupure de notre discussion est vraiment accidentelle. Coronet City, nous voilà !

Sans donner l’occasion à ses deux passagers de protester, Bitlit appuya sur l’accélérateur comme si ce dernier avait personnellement offensé ses géniteurs, et mit le cap sur le spatioport de la capitale corellienne.


* * *


— Bon ben c’est pas le tout hein, j’vous laisse, j’ai un rendez-vous d’affaire avec une amie Twi’lek dans le quartier des… des affaires justement. C’était un plaisir de voyager avec vous. Val, professeur, au plaisir ! Vous savez où me trouver si vous chercher un pilote d’exception, conclut Bitlit avec un clin d’œil.

Yaraa se baissa pour enlacer le Chadra-fan et, tandis qu’il disparaissait au milieu de la foule, elle gracia le spatioport d’un regard dédaigneux.

— Vraiment, je ne vois pas pourquoi je pourrais avoir envie de m’attarder ici, grommela-t-elle.

— Pour citer notre talentueux pilote, tenta Obi-Wan, Corellia, ce n’est pas que…

— Un ciel gris, une mer grise, des bâtiments gris, des gens tous habillés en gris et une odeur de caniveaux ? le coupa la sorcière, le nez retroussé et les lèvres pincées de dégoût.

— Voilà, sourit le Jedi. Quoi que, les uniformes, ça doit être nouveau…

Joignant le geste à la parole, Obi-Wan tira la jeune femme par le bras et l’entraîna derrière un imposant pilier en durabéton, le temps qu’une patrouille de stormtroopers ne les dépasse.

— Et donc pour résumer… chuchota Yaraa, on doit traverser tout le spatioport, lequel est…

— "Protégé" par les forces impériales, oui. Un vaisseau devrait nous attendre dans les niveaux inférieurs, réservés aux transports diplomatiques. Reste avec moi, ne parle à personne, et met-ça, compléta Obi-Wan, en tendant une capeline à la jeune femme.

Il rabattit lui-même la capuche de son épais manteau brun et regarda Yaraa jouer avec le tissu, le froisser entre ses longs doigts blêmes. Elle leva vers lui des yeux interrogateurs, une question silencieuse à laquelle il se sentit obligé de répondre :

— Je… La manche de ta veste est déchirée et… je me suis dit que la couleur te plairait.

Bien joué Obi-Wan, un vrai tombeur. Et dire qu’il avait hésité un long moment, tandis que Yaraa négociait avec Bitlit le remplacement de leurs blasters, saisis par les troupes impériales. Sans prêter attention aux chamailleries puis aux adieux avec le Chadra-fan, il avait inspecté tous les manteaux du stand, avant de se décider pour une cape au tissu fluide et chaud, dont la couleur lui rappelait la sorcière. Il l’imaginait déjà emmitouflée dedans, son teint pâle réhaussé par le violet profond de l’étoffe. Elle avait dû remiser son habituelle veste kaki dans son bagage, victime de l’atterrissage musclé de Bitlit, qui avait peut-être les pates trop courtes pour enclencher la pédale libérant les trains d’atterrissage. À voir Yaraa frissonner, en débardeur alors que la nuit tombait, il n’avait même pas pris la peine de négocier le prix avec le vendeur de la boutique de souvenirs. Il était certain de s’être fait avoir et réalisait maintenant le ridicule de son geste. C’était complètement idiot. Il n’aurait jamais dû. Elle détestait son cadeau.

— C’est surtout pour qu’on ne se fasse pas trop remarquer, s’embourba le Jedi, ça me semblait important que tu puisses cacher ton visage, on ne sait jamais si…

— Elle est magnifique, l’interrompit Yaraa. Merci, Obi-Wan.

Faisant mine de repérer les allées du spatioport, à la recherche d’un chemin qui les rapprocherait sans péril du hangar indiqué par Bail, Obi-Wan ne put retenir un sourire béat.

— Comment tu me trouves ? minauda Yaraa.

Il se retourna, prêt à afficher une indifférence polie. Mais rien ne le préparait à la vision qu’offrait la sorcière, ses cheveux cendre ramenés dans une tresse qui balayait son épaule droite, laissée visible par le col trop large de la cape. Le contraste entre son cou gracile et le tissu était saisissant. Un éclat de lune dans une nuit sans nuages. Elle fit un tour sur elle-même, le laissant admirer la façon dont le vêtement épousait chacune de ses courbes et accompagnait ses mouvements. À en croire qu’il avait été taillé pour elle.

— Alors ? répéta-t-elle avec malice. De quoi j’ai l’air ?

D’une nuit d’orage. D’une impératrice immortelle, incognito parmi le commun des mortels. D’un éclair dans un ciel d’été, annonçant une pluie pour laquelle tout une planète prie depuis des jours. Absolument magnifique.

— Hum… ça te va très bien, finit par répondre Obi-Wan.

Il se mordit la joue et tâcha de maitriser son souffle, conscient qu’il valait mieux passer pour un rustre au vocabulaire limité que de la laisser deviner le trouble qu’elle suscitait en lui.

— C’est tout ? se moqua-t-elle gentiment, non sans oublier de se fendre d’une moue boudeuse.

Par les Saintes Étoiles. Cette femme aura ma peau.

— Il manque juste un petit quelque chose, s’entendit répliquer Obi-Wan.

Il s’avança vers elle, sans réfléchir. Tout plutôt que de rester planté là, comme l’idiot bouche bée qu’il était. Il verrouilla son regard à celui de Yaraa, ne fléchit pas devant le défi muet qu’elle lui lançait. Tant que ça ne restait qu’un jeu, un test de volonté et de répartie, il pouvait rivaliser avec elle. Il avait au moins de l’expérience sur ce terrain. Chassant le souvenir d’une autre sorcière au teint tout aussi pâle et à la langue au moins aussi bien pendue, Obi-Wan repoussa une mèche de cheveux grise derrière l’oreille de la jeune femme, puis rabattit la capuche du manteau. Il aurait juré voir ses joues se colorer de rose, avant que son visage ne se fonde dans les ombres que faisait danser autour d’elle l’étoffe. Un point partout.

Obi-Wan se fendit de son sourire le plus innocent et offrit à Yaraa sa main, qu’elle saisit après une brève hésitation. Puis il l’entraîna dans la foule, priant pour que les agents de Bail Organa ne soient pas partis sans eux.


* * *


— Tu es sûr que c’est de l’autre côté du couloir ?

— Oui, Yaraa. J’ai reçu un plan complet du spatioport, pas juste un bête numéro. Je les ai étudiés pendant le voyage, je sais où je vais, affirma Obi-Wan.

— Ça fait au moins un d’entre nous, maugréa la sorcière.

Le Jedi soupira et lissa machinalement sa barbe. Elle n’avait cessé de ponctuer leur trajet de remarques à l’agressivité à peine dissimulée. Il détourna le regard de la patrouille de soldats impériaux qui semblait effectuer une ronde dans le secteur, et se prépara à affronter la mauvaise humeur de son acolyte :

— Je te l’ai déjà dit. Si nous venions à être capturés, et interrogés…récita-t-il.

— Je sais, il ne faudrait pas mettre ton ami en danger. C’est pour ça que tu as mémorisé les plans puis les a effacés de ton datapad. Je sais. Je trouve ça juste gonflé de la part de quelqu’un qui répète qu’on doit se faire confiance.

— Yaraa, tu as proposé de m’accompagner. Je pensais que c’était explicite, s’exaspéra Obi-Wan. Je me dois d’assurer la sécurité de Bail, tout autant que la tienne. Le moins tu en sais, le mieux c’est. Pour tout le monde.

— Ouais, c’est sûr que vu comme ça… marmonna la sorcière.

— Quoi ? s’enquit le Jedi, avec moins de retenue que ce qu’il n’avait escompté.

— La confiance. C’est plus facile quand ça ne marche que dans un sens.

— Mais, pas du tout, protesta-t-il. Je connais juste mieux la galaxie que toi, et, hum, comment dire…

— Je ne suis qu’une amnésique, incapable de se débrouiller sans son chevalier servant, fulmina Yaraa.

Elle brandit un doigt devant lui et énuméra :

— Voyons-voir si je suis aussi une menteuse patentée ; ton contact fantôme, dont je connais à peine le prénom, mais à qui je dois vouer une confiance aveugle. Le vaisseau, qui s’est révélé être un choix catastrophique, mais qui était pour toi la seule option viable.
Un second doigt accusateur apparut devant lui.

— Le spatioport, où toi seul a le droit de ne nous guider. Si nous étions séparés, comment est-ce que je suis censée te contacter ?
Un troisième doigt, accompagné d’éclairs dans ses yeux sombres.

Jamais, jamais il ne l’aurait perdue. Il lui suffisait de fermer les yeux pour retrouver son emprunte mauve, unique et aveuglante. La Force le ramènerait toujours vers elle. Mais il voyait où elle voulait en venir. Obi-Wan passa une main distraite dans ses cheveux, puis considéra la sorcière sous un nouveau jour. Si la plupart des choses qu’elle avait à lui dire ne lui convenait pas, ça ne voulait pas dire qu’elle avait forcément tort.

— Qu’est-ce que tu proposes ? concéda-t-il.

— J’attendais que tu me le demandes, se réjouit Yaraa avec un sourire félin.

Qu’est-ce que j’ai encore fait, regretta immédiatement le Jedi, tandis que Yaraa portait sa main à sa ceinture et dégainait l’un des deux blasters qu’elle avait réussi à extorquer à Bitlit, à grand renfort de suppliques et de battements de cils.

— Non, Yaraa, souffla-t-il. Hors de question. N’y pense même pas.

— Oh mais à toi de voir ce que tu fais, riposta-t-elle, mais moi, je ne vais pas attendre qu’ils nous tombent sur le coin du nez.

A ces mots, elle lança le second blaster à Obi-Wan et lui adressa un clin d’œil provocateur. Sans lui laisser le temps de rassembler ses esprits, elle se précipita à dans le couloir et gémit à l’adresse des trois stormtroopers qui arrivaient à l’angle de la coursive :

— Oh, soldats, vous tombez à pic ! Aidez-moi, je vous en supplie, je…

La fin de sa phrase se perdit dans un sanglot étranglé, qu’elle agrémenta de tremblements. Elle n’était qu’à quelques mètres des trois hommes en armure blanche, lesquels s’étaient figés à son approche. L’un d’entre deux, sans doute le plus gradé, s’avança vers elle, une main levée à l’intention de ses collègues :

— Mademoiselle, grésilla-t-il sous son casque, l’accès à ce secteur est réglementé. Avez-vous une autorisation ? Vous êtes-vous perdue ? ajouta-t-il avec plus de douceur, assurément ému par la performance de la jeune femme.

— Je… oui, mais je ne voulais pas, je le jure, j’essayais juste de lui échapper, balbutia Yaraa, qui trébucha et s’écroula dans les bras de l’homme.

— À qui, mademoiselle ?

— À… À lui, par les Étoiles, c’est lui, il m’a retrouvée ! s’écria la jeune femme, un doigt pointé dans la direction d’Obi-Wan.

Pointé directement sur Obi-Wan, qui avait s’était lancé à sa suite, dans l’espoir de la retenir. Il s’était figé à l’amorce de la comédie ridicule que jouait la sorcière et se tenait dorénavant en plein milieu du couloir, toujours encapuchonné et un blaster à la main. L’image même de l’innocence.

Yaraa simula une perte de connaissance, se laissant peser de tout son poids dans les bras du soldat. Ce dernier cria à ses collègues de se jeter à la poursuite du suspect. Obi-Wan jura dans sa barbe et se mit à couvert, derrière une caisse marquée du sceau de l’Empire. Un rapide coup d’œil lui permit de voir deux stormtroopers courir dans sa direction… puis glisser lamentablement. Une odeur pestilentielle emplit ses narines. Un bruit sourd lui indiqua que les soldats avaient chuté avec autant de grâce qu’on pouvait s’y attendre si ses soupçons se vérifiaient. Il se risqua à passer la tête hors de sa cachette et vit Yaraa, blaster au poing. À ses pieds, le corps du gradé gisait face contre terre. Entre le Jedi et elle, un liquide verdâtre recouvrait le sol. Les deux soldats ne bougeaient plus, leur armure couverte de la substance gluante et nauséabonde qu’Obi-Wan avait déjà aperçu sur Tatooine, lors de l’attaque des Inquisiteurs. Il rejoint la sorcière en longeant le mur, veillant à ne pas lui aussi finir les quatre fers en l’air. Elle l’attendait les deux mains sur les hanches, visiblement ravie de la situation :

— Tu as été parfait Ben, ils ont tout gobé.

— Mais à quoi est-ce que tu pensais, nom d’un bantha ? explosa le Jedi.

— À nous dépêcher avant que les envoyés de ton ami ne perdent patience et ne décollent sans nous. Je te rappelle que nous sommes en retard.

— Et tuer des soldats impériaux, tu as complètement perdu la tête ?!

— Déjà, de rien, problème réglé, siffla Yaraa. Et de deux, pour qui tu me prends ? J’ai tiré au rayon paralysant.

— Oh. Mais ils ont vu ton visage…

— Et ? Est-ce qu’Obi-Wan Kenobi, noble Jedi devant l’Éternelle, serait en train de suggérer d’achever de pauvres âmes sans défense ?
Obi-Wan croisa les bras et baissa les yeux. Evidemment qu’il ne pouvait répondre par l’affirmative. Même si, quelques jours auparavant, il avait été à deux doigts de franchir cette ligne. Si l’Inquisitrice ne l’avait pas repoussé d’une vague de Force, il savait très bien ce qu’il se serait passé. Ce qui se passerait sans doute une fois qu’il l’aurait retrouvée. Pour Luke. Pour Yaraa. Il leur faudrait évoquer le sujet, une fois qu’ils seraient lancés sur la trace de la femme. Mais pour l’instant, il avait ce besoin insensé qu’elle continue de le regarder avec ce mélange d’admiration et de reproche. Qu’elle s’entête à le prendre pour ce chevalier immaculé qu’il avait depuis longtemps cessé d’être, bien avant qu’elle ne fasse une entrée fracassante dans sa vie et ne pulvérise ses dernières certitudes. Il n’était plus un Jedi depuis longtemps. Depuis le début de la guerre, peut-être. Depuis qu’il était un général. Un instrument de mort et non de paix. Mais tant qu’elle persistait à voir en lui un idiot valeureux qui n’achèverait jamais un ennemi désarmé, il pouvait se regarder dans un miroir sans avoir envie de le traverser de son poing.

— C’est bien ce que je pensais, triompha Yaraa. Quel numéro, du coup ?

— Le B-87. Allons-y avant que des renforts n’arrivent, concéda Obi-Wan.


* * *


Obi-Wan toqua contre l’immense porte coulissante, sous l’œil vigilant de Yaraa, qui semblait encore craindre qu’il n’ait fait que prétendre connaître le chemin vers le vaisseau. Une voix enjouée lui répondit :

— Mot de passe ?

— Zigoola, grimaça-t-il, le code choisi par Bail invoquant des images d’une autre époque, qu’il aurait préféré enterrer avec la planète maudite dont il avait bien failli ne jamais revenir.

La porte s’ouvrit sur le champ.

— La Force me préserve de ces souvenirs, répondit Bail Organa, un sourire éclatant aux lèvres. Tout plutôt que de retourner là-bas. Venez, entrez, nous aurions partir il y a déjà deux heures. Il y a des règles à respecter, même pour un sénateur impérial.





Hello hello, j'espère que vous allez bien !

Petit changement de décors sur ce chapitre et on repasse un peu du point de vue d'Obi-Wan... J'avoue que je m'amuse vraiment sur ce tome à plus creuser sa perception des choses et ses sentiments, j'espère que ça vous plait ! :cute:

Très heureuse aussi d'ENFIN intégrer Bail à notre duo dynamique, c'est un de mes personnages préférés et promis, il va bien rester quelques chapitres :sournois:
Modifié en dernier par mareva_mae le Jeu 26 Jan 2023 - 19:01, modifié 1 fois.
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Fanfiction ; Le Jedi et La sorcière : [Tome 1], achevé - [Tome 2], en cours de publication
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Messagepar Loucass824 » Dim 15 Jan 2023 - 18:21   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

C'est lu !

Bon, je me suis relu plusieurs fois pour tenter de ne pas battre des records, mais avec mon message spécifique à faire passer à la fin du message, impossible... Prépare toi ! Lol

Je crois que je vais regretter les passages centrés sur Yaraa, car une fois dans la tête de Ben, ce dernier me plaît un peu moins. Purement subjectif pour le coup, et sujet de la partie de fin. Tout d'abord, le voir se faire autant de mal pour des broutilles... Mon ami, te sentir mal parce que ton crush ne va pas pouvoir faire du tourisme, c'est vraiment ça ta priorité ?! Lol alors peut-être qu'il y a une symbolique que tu insuffles, que cela lui renvoie inconsciemment sa propre innocence/jeunesse étouffée par l'engagement trop précoce dans l'ordre, et que cette joie presque enfantine le met mal à l'aise. Mais tout de même ! Lol

J'ai bien aimé le balbutiement avec le vouvoiement toujours ancré comme la marque résiduelle d'étendre de nouveau la distance. C'est peut-être peu de chose, mais ce tu/vous est un détail utilisé avec pertinence je trouve. Si bien que même dans ses pensées il la vouvoie, signe qu'il jongle avec le rôle dans lequel il s'était plongé durant le trajet, qu'il mélange un peu tout.
Par contre, les rappels de Luke ont un peu entamé mon immersion malheureusement, dans ce que cela me renvoyait, peu importe de la canonicité ou non. Quitter Tatooine pour ses raisons me pose problème avec ce rappel, alors que cela est issu d'un développement non forcé qui fonctionne dans ton tome 1. Et c'est paradoxal, car l'absence de ce rappel rendrait mon expérience meilleure... Alors même que c'est on ne peut plus logique que tu fasses pareil rappel en définitive ! Donc... Débrouille toi avec mon rendu paradoxal, désolé... Lol

Bon, ma théorie qu'il se souvient du baiser... Lol mais je garde espoir ! Dans le sens où la perspective et les sensations physiques de l'embrasser lui paraîssent comme "réelle et comme dans un souvenir". Je sens le truc qu'il va s'en souvenir lorsqu'il s'embrasseront pour de vrai dans ce tome 2. Eh oui, je n'en démords pas !
Mais j'ai l'impression qu'il est encore plus paumé et dans le caca que dans le tome 1. Il possède un dégoût à la fois conscient et inconscient de lui-même incroyable, et je me demande comment il va faire la paix avec cela alors qu'il est déjà perturbé au possible par son amour pour Yaraa. Tu as pris un jouet abîmé, et tu cherches à le casser encore davantage ! Lol

Ben n'est vraiment pas à son avantage dans ce chapitre, même si Yaraa n'est pas vraiment mieux. Elle qui appelle/exige de la confiance et honnêteté, quand on sait ce qu'elle fait de son côté... Balaye devant ta porte voyons ! Lol mais une petite frustration, c'est que Ben encaisse, se laisse faire, traversant un chapitre assez à charge je trouve, même si je vais y revenir à la fin... Car sur la forme, c'est son point de vue que l'on vit. Donc c'est lui-même qui se pense à ce point à charge, dans une mesure aussi extrême et poussée, accumulant tous les défauts possibles, ect. Je pense y voir ton intention de nous faire passer sa culpabilité abyssale de cette manière. Donc c'est très bien fait, même si cela m'agace un peu. Encore une fois, débrouille toi avec ça... Lol

Je crois qu'il y a un tournant de mon côté en réalité, car les instants en focalisation Ben qui prend Yaraa par la main à peine atterri ect, je présageais davantage de comment Yaraa devait vivre cette proximité, plutôt que sous le prisme du perso que l'on est censé suivre. Lui se préoccupant de la menace, sans se rendre compte qu'il crée une situation d'intimité du point de vue de Yaraa, qui devait resonger à cet instant dans le placard à le sentir si près d'elle. On le voit lorsqu'il lui offre cette sorte de cape, où elle se montre ouvertement réjouie dans ses réactions, car elle apprécie pleinement ces petits gestes, et ne s'en cache pas. Et lui, matrixé au possible... Je n'aurai jamais cru que Ben soit un "platiste" lui aussi. 'sont fait pour être ensemble ceux-là... Lol le détail pour couronner le tout, où il voit que le rouge lui monte au joues lorsqu'il se fend de son geste, mais qu'il n'y voit pas quelque chose de significatif, se contentant d'un "un point partout". Même si cela m'a plus sauté comme un détail assez facile qu'il ne s'interroge pas davantage au sujet de ce qu'elle pense réellement de lui en l'occurrence.

Le dernier passage est un instant pur bougresse. Comme quoi ça t'avais manqué de la mettre en scène ainsi hein, avoue le... Lol elle fait sa bougonne comme aux premiers jours, elle qui parle de se faire confiance, mais qui n'accepte toujours pas de laisser Ben prendre les choses en main et justement de lui accorder sa confiance... C'est plutôt sympa de prime abord, mais que Ben se laisse mener par le bout du nez ainsi... Alors comme je développe plus loin, je ne vais pas m'attarder ici. Et peut-être suis-je médisant sur l'avenir, mais j'ai l'impression que, tant que Yaraa ne subira pas les conséquences de ces inconsciences répétées, elle ne gommera pas ce défaut en tirant des leçons.

Alors j'avais un ressenti à chaud, qui s'est changé à froid, en y resongeant. Donc cela va être conséquent sur un point important je trouve. Je vais peut-être aller loin, te prêter des intentions que tu n'as pas. Mais il faut bien lire jusqu'au bout pour comprendre que c'est un compliment que je vais donner ! Lol ça présente bien déjà... Voir Ben s'ouvrir les veines pour Yaraa, se sentir comme un naze, la laisser le mener par le bout du nez par certains aspects, ect, ça me renvoyait un côté féministe dans le mauvais sens du terme. Celui qui, plus qu'un mouvement en faveur des femmes, cherche à se charger du cas des hommes. Sans aller trop loin dans les détails, et chose qui me heurte fortement. Et on pouvait y voir certains signes ici.

Excepté que non, enfin, c'est plus compliqué. Ce n'est peut-être pas ton intention consciente, et j'espère que tu vas prendre mon propos comme le compliment que je souhaite transmettre, mais je dois partager mon ressenti. Les bases peuvent se ressembler par certains aspects, mais en plus complexe et surtout sans le message gênant. Que oui, Yaraa peut paraître comme empiétant sur Ben et sa "masculinité" pour le résumer de manière grossière. Sauf que ton brio est de "faire de même" dans le sens inverse. Ben empiète sur Yaraa par certains aspects, on l'a bien vu. Sans oublier que Yaraa ne cherche pas à dominer l'autre sexe, pas comme une fin du moins. Si cela arrive, ce n'est pas par sa volonté consciente et idéologique. On sait que c'est une manière pour elle de se départir de ses propres meurtrissures, sorte de mécanisme. Que son côté bougon, elle en a conscience, sans avoir conscience du contrôle qu'elle peut exercer sur Ben, en tout cas pas dans cette mesure. Et dans une nuance qui me touche tout autant, voir plus même, on a déjà vu que Ben a peu ou prou un impact similaire chez elle.

Si ce n'était pas clair, je résume en disant que la complexité et la justesse de leur rapport évite n'importe quel écueil qu'on pourrait t'adresser. Je sais que le militantisme que j'ai décris me heurte profondément, surtout avec la valeur morale qui y est transmise assez souvent. Mais si jamais d'autres personnes y verrait le côté "la femme qui émascule l'homme" (pour forcer le trait) ils se tromperaient, et ne comprendrait pas ton propos. Ou bien je suis le seul à avoir songé cela, et dans ce cas... Lol mais tout comme ceux pensant que l'homme prive la femme d'émancipation lorsque l'on voit l'impact de Ben sur Yaraa seraient des gens n'ayant tout autant pas compris la complexité globale que tu cherches à mettre en scène. En tout cas telle que je la dégage, car je peux tout autant me tromper !

Je crois que je bats des records sur ce retour, mais j'avais ce point imposant à amener. De manière peut-être maladroite, et je m'en excuse d'avance si cela te heurte, car je ne parviens pas à utiliser d'autres termes pour te transmettre mon ressenti. Car c'est vraiment un compliment. Je voulais d'abord rappeler que ta subtilité m'est parvenue plus à froid qu'à chaud pour le dire ainsi. Comme quoi, ne pas commenter à chaud, ça m'aide... Et que le propos de la relation des deux persos va plus loin que le côté "la femme empiète sur l'homme", ou bien "la romance c'est couru d'avance", ect. Après, si mon message est justement destiné à des gens qui ne veulent pas te lire pour ces raisons idiotes, eh bien il ne verront pas ce que je dis... Donc... Débrouille toi avec ça une énième fois ! Lol désolé...

Mais même si j'ai préféré les instants Yaraa jusqu'ici (d'ailleurs, peut-être que c'est cela, un rapport et une compréhension changeante, qui a provoqué cette nouvelle sensibilité ?) le niveau est toujours au rendez-vous, ce n'est pas le souci ! Peut-être que ce côté que tu plantes des bases "désastreuses" chez Ben est justement pour l'amener à progresser, et cela a besoin de temps pour prendre chez moi ? D'ailleurs, il faudrait que je cesse de l'appeler Ben, car le Ben de l'épisode 4 est assez antinomique avec ton Obi-Wan en définitive... Lol et je crois qu'il est temps de s'arrêter
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Messagepar ShamanWhills » Lun 16 Jan 2023 - 14:18   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Bonjour :hello:

Chapitre lu!

Un épisode centrée sur Yaraa et son célèbre comportement bougreux :D

On voit que les sentiments d'Obi-Wan pour la "petite" le touchent plus qu'il ne se l'admet et le poussent à adopter un comportement "Benêt".
Yaraa a une fois de plus le beau rôle auprès des Stormtroopers: elle devrait avoir un oscar de la meilleure actrice :D

Par contre, je n'ai pas très bien compris d'où sort ce liquide verdâtre sur lequel les soldats glissent :think:

De plus, le pilote qui les envoie sur Correlia défit les autorités lors de son approche et pourtant il n'y aucun chasseur impérial venant à la rescousse pour les arrêter?! Etonnant!

Enfin, quand les Storms voient Obi-Wan, je me serais attendu à ce qu'ils le reconnaissent. Après tout, les Survivants de la Purge ont leur têtes affichées sur tous les écrans!

Maintenant que Bail a fait son entrée, voyons-voir ce qu'il va leur dire :hello:
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Messagepar L2-D2 » Lun 16 Jan 2023 - 14:28   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Chapitres 3 et 4 lus !

Mais ça fonctionne tout ça ! Et ça fonctionne même très bien ! La scène du placard est ma foi un cliché, toutes les fictions n'hésitent pas à s'en servir (j'ai encore vu ça samedi soir dans la saison 2 de Grand Hôtel que tu te dis MAIS ALLEZ-Y EMBRASSEZ-VOUS, VOUS EN AVEZ ENVIE TOUS LES DEUX !!! et bien évidememnt, ça ne se produit pas ! :grrr: ).

Et ça se poursuit dans le Chapitre 4, avec un léger ton de comédie (Yaraa face aux Impériaux), une focalisation bienvenue et assez crédible sur les sentiments d'Obi-Wan... même s'il faudrait voir à ce que l'alternance du "j'en ai envie mais en fait non mais en fait oui" ne devienne pas trop longue. C'est un équilibre à trouver, pour l'instant tu l'as, à voir dans la durée ce que cela va donner... :think: En tout cas, ton Obi-Wan en mode "culpabilité du survivant" est formidablement bien écrit, même si je n'ai pas tellement l'habitude de me l'imaginer aussi traumatisé. Bon point sur le fait que lui-même s'étonne de ne pas mener sa mission à bien envers Luke.

Et l'arrivée de Bail Organa qui va sans doute changer la dynamique du duo, j'ai hâte de lire ça et de voir où la suite va les mener !

Vivement la suite ! :oui:
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Messagepar sam sanglebuc » Lun 16 Jan 2023 - 21:18   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Ah mince, pas vu de coquille. Alors qu'est ce que je vais bien pouvoir dire ?

La touche féminine, Obi capable de choisir un vêtement pour Yaara. Je l'envie, je suis incapable de faire une chose pareille pour ma bien aimée.

Je confirme la petite incohérence: les troopers vont informer Vador que Kenobi est vivant. Trouve nous une explication s'il te plaît !
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Messagepar mareva_mae » Mar 17 Jan 2023 - 18:27   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Hello there, merci pour vos retours :D

Loucass824 a écrit:Je crois que je vais regretter les passages centrés sur Yaraa, car une fois dans la tête de Ben, ce dernier me plaît un peu moins. Purement subjectif pour le coup, et sujet de la partie de fin.

Ah dommage c'est un des trucs que je préfère écrire, des petites plongées dans l'esprit de Ben, finalement bien plus fleure bleue que Yaraa (pour moi ça colle au personnage et c'est un vrai plaisir d'autrice, donc sorry not sorry) :whistle:

Loucass824 a écrit:Par contre, les rappels de Luke ont un peu entamé mon immersion malheureusement, dans ce que cela me renvoyait, peu importe de la canonicité ou non. Quitter Tatooine pour ses raisons me pose problème avec ce rappel, alors que cela est issu d'un développement non forcé qui fonctionne dans ton tome 1. Et c'est paradoxal, car l'absence de ce rappel rendrait mon expérience meilleure... Alors même que c'est on ne peut plus logique que tu fasses pareil rappel en définitive ! Donc... Débrouille toi avec mon rendu paradoxal, désolé... Lol

Comme tu le dis ce serait illogique qu'il ne réfléchisse pas à la question, pour moi le postulat est posé en fin de T1 et si on continue la lecture c'est que c'est accepté :cute:

Loucass824 a écrit:Bon, ma théorie qu'il se souvient du baiser... Lol mais je garde espoir ! Dans le sens où la perspective et les sensations physiques de l'embrasser lui paraîssent comme "réelle et comme dans un souvenir". Je sens le truc qu'il va s'en souvenir lorsqu'il s'embrasseront pour de vrai dans ce tome 2. Eh oui, je n'en démords pas !

Qui vivra verra :ange:

Loucass824 a écrit:Mais j'ai l'impression qu'il est encore plus paumé et dans le caca que dans le tome 1. Il possède un dégoût à la fois conscient et inconscient de lui-même incroyable, et je me demande comment il va faire la paix avec cela alors qu'il est déjà perturbé au possible par son amour pour Yaraa. [...] Donc c'est lui-même qui se pense à ce point à charge, dans une mesure aussi extrême et poussée, accumulant tous les défauts possibles, ect. Je pense y voir ton intention de nous faire passer sa culpabilité abyssale de cette manière. Donc c'est très bien fait, même si cela m'agace un peu. Encore une fois, débrouille toi avec ça... Lol

Oui je traite Obi-Wan sous l'angle de la culpabilité, un aspect que je tenais vraiment à développer sur ce personnage. À mon sens, si Obi-Wan a dans le T1 été forcé de se confronter à ses traumatismes, il a encore un long chemin à faire avant de s'en libérer (ou du moins de guérir). Plus que de l'auto dépréciation, je le vois plutôt comme se punissant lui même inconsciemment (voir consciemment) dès qu'il en a l'occasion.

Image
Clairement pas encore Obi-Wan

Loucass824 a écrit:Je crois qu'il y a un tournant de mon côté en réalité, car les instants en focalisation Ben qui prend Yaraa par la main à peine atterri ect, je présageais davantage de comment Yaraa devait vivre cette proximité, plutôt que sous le prisme du perso que l'on est censé suivre.

Un de mes objectifs conscients c'est de jouer avec la frustration des lecteurs ; le choix du point de vue en fait partie, justement. Ne pas tout donner de ce qu'ils ressentent chacun, c'est le but !

Loucass824 a écrit:Et peut-être suis-je médisant sur l'avenir, mais j'ai l'impression que, tant que Yaraa ne subira pas les conséquences de ces inconsciences répétées, elle ne gommera pas ce défaut en tirant des leçons.

Tout à fait, et il y a plusieurs façons pour que cela se produise :sournois:

Loucass824 a écrit:Voir Ben s'ouvrir les veines pour Yaraa, se sentir comme un naze, la laisser le mener par le bout du nez par certains aspects, ect, ça me renvoyait un côté féministe dans le mauvais sens du terme.

Pour te répondre succinctement sur ce point (je ne souhaite pas que ce topic se transforme en débat politique) je suis convaincue que l'on parle tous "de quelque part". Mon vécu et mes convictions, comme tout le monde, influencent mes écrits. Pour autant, je ne cherche pas à faire de Yaraa et Ben un "modèle" de ce que doit être une relation entre un homme et une femme, ni à transformer cette fiction en traité. Je suis ce qui me semble le plus organique et naturel pour la relation des personnages et les persos en eux-même :)
Je décrirais même leur relation comme très dysfonctionnelle à ce stade. Pour autant, je m'amuse en effet à prêter certaines qualités à Ben et d'autres à Yaraa, mais ça me semble tout à fait coller avec leurs personnalités et ne pas être une transposition de mes convictions personnelles. Par contre je ne tiens vraiment pas à débattre de ce qu'est le féminisme sur ce sujet, dédié à une création qui me tient à cœur :cute:



ShamanWhills a écrit:On voit que les sentiments d'Obi-Wan pour la "petite" le touchent plus qu'il ne se l'admet et le poussent à adopter un comportement "Benêt".

Nigaud un jour, nigaud toujours :D

ShamanWhills a écrit:Yaraa a une fois de plus le beau rôle auprès des Stormtroopers: elle devrait avoir un oscar de la meilleure actrice :D

Elle a très certainement de bonnes caractéristiques en roublardise oui :cute:

ShamanWhills a écrit:Par contre, je n'ai pas très bien compris d'où sort ce liquide verdâtre sur lequel les soldats glissent :think:

C'est un sort, déjà utilisé par Yaraa dans le T1 (chapitre 15 et 19).

ShamanWhills a écrit:De plus, le pilote qui les envoie sur Correlia défit les autorités lors de son approche et pourtant il n'y aucun chasseur impérial venant à la rescousse pour les arrêter?! Etonnant!

Enfin, quand les Storms voient Obi-Wan, je me serais attendu à ce qu'ils le reconnaissent. Après tout, les Survivants de la Purge ont leur têtes affichées sur tous les écrans!


sam sanglebuc a écrit:Je confirme la petite incohérence: les troopers vont informer Vador que Kenobi est vivant. Trouve nous une explication s'il te plaît !

Je vous réponds à tous les deux ici ;
Alors, pour moi non, ce n'est pas une incohérence. Nous sommes un an et des poussières après la chute de la République. Pour moi, l'Empire est encore en plein rodage et déploiement. On voit dans pas mal de romans (je pense notamment à Étoiles Perdues de C. Gray) que l'oppression impériale se fait peu à peu sentir, mais que l'Empire ne dirige pas dès le début avec autant d'autorité et de rigueur. L'Empire est présent, il colonise... mais c'est encore le début. Donc Bitlit peut se permettre un atterrissage au bluff et Obi-Wan ne pas se faire repérer partout où il va.

Tel que je comprends le canon et l'interprète, Obi-Wan est présumé mort (à part pour peut-être quelques très proches de Vador ou l'Empereur). Mais son holo portait n'est pas diffusé partout, il n'est pas le public enemy number one. De plus, il porte sa capuche dans cette scène, est aperçu de loin : même si un stormtrooper connaissait son visage, il a de fortes chances de ne pas être reconnu, d'autant plus que personne ne s'attend à le voir, comme il est présumé mort. Aussi, croiser quelqu'un de "célèbre" en vrai crée souvent un doute, une dissociation cognitive, tant l'apparence réelle de quelqu'un diverge du soi médiatique. Voilà, j'espère vous avoir convaincu parce que ce postulat sera conservé tout du long de ma fanfic :cute:

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sam sanglebuc a écrit:Ah mince, pas vu de coquille. Alors qu'est ce que je vais bien pouvoir dire ?

La touche féminine, Obi capable de choisir un vêtement pour Yaara. Je l'envie, je suis incapable de faire une chose pareille pour ma bien aimée.

Alors je ne vais pas m'en plaindre ? Miracle !!

Et qui a dit qu'il avait bien choisi, lui en a l'impression mais... si ça se trouve, Yaraa trouve la cape hideuse et fait semblant d'adorer, ou est juste ravie qu'il lui ait fait un cadeau pour s'appesantir sur le vêtement en lui même :transpire: mais on connait aussi le bon goût d'Obi-Wan (ces superbes bottes de l'épisode III, une fashionista je vous dis !)



L2-D2 a écrit:Mais ça fonctionne tout ça ! Et ça fonctionne même très bien ! La scène du placard est ma foi un cliché, toutes les fictions n'hésitent pas à s'en servir (j'ai encore vu ça samedi soir dans la saison 2 de Grand Hôtel que tu te dis MAIS ALLEZ-Y EMBRASSEZ-VOUS, VOUS EN AVEZ ENVIE TOUS LES DEUX !!! et bien évidememnt, ça ne se produit pas ! :grrr: ).

Ce n'est pas un secret, j'adore utiliser des tropes et des lieux communs, et en plus apparemment ça a l'effet escompté donc écoute, moi je suis contente :transpire:

L2-D2 a écrit:Et ça se poursuit dans le Chapitre 4, avec un léger ton de comédie (Yaraa face aux Impériaux), une focalisation bienvenue et assez crédible sur les sentiments d'Obi-Wan... même s'il faudrait voir à ce que l'alternance du "j'en ai envie mais en fait non mais en fait oui" ne devienne pas trop longue. C'est un équilibre à trouver, pour l'instant tu l'as, à voir dans la durée ce que cela va donner... :think:

En effet... merci pour la pression :paf:

L2-D2 a écrit:En tout cas, ton Obi-Wan en mode "culpabilité du survivant" est formidablement bien écrit, même si je n'ai pas tellement l'habitude de me l'imaginer aussi traumatisé. Bon point sur le fait que lui-même s'étonne de ne pas mener sa mission à bien envers Luke.

Je comprends, c'était avant tout ce qui m'a donné envie d'écrire cette fanfic, traiter Obi-Wan sous cet angle. C'est quelque chose qu'on voit assez peu dans le canon (un peu dans la série D+ mais ce n'est pas le sujet central) et dont on a les prémisses dans le roman Kenobi et que j'avais vraiment envie de développer. Si on le voit souvent comme un "roc", quelqu'un de sage et le Jedi idéal, je vois aussi beaucoup de signes qui nous le présentent comme quelqu'un d'empathique, d'angoissé et de sensible. Donc s'il tient toujours debout (Renaud RPZ) et ne sombre pas, toutes les atrocités qu'il a vécu ou été forcé de commettre doivent avoir une influence sur sa psyché, tel que je le conçois en tout cas :cute:

L2-D2 a écrit:Et l'arrivée de Bail Organa qui va sans doute changer la dynamique du duo, j'ai hâte de lire ça et de voir où la suite va les mener !

Merci beaucoup L2, hâte de faire entrer Bail en scène aussi ♥

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Messagepar Loucass824 » Mar 17 Jan 2023 - 20:20   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Après comme j'ai dit, les passages concernant Obi-Wan vont très certainement évoluer, car il va passer par différents stades. Comme j'avais dit, c'est peut-être avec le postulat de départ que j'ai davantage de soucis en ces termes, tout en me disant que, lorsque les évolutions vont se produire, je vais beaucoup aimer. Quand on voit d'où cela partait avec Yaraa, et où mon affect me mène aujourd'hui, ce n'est pas un mal du coup. Je ne nie pas la qualité ou le soin apporté pour autant, simplement que j'accrochais un peu moins. Sans oublier que les passages Obi-Wan était ce que je préférais à l'origine, d'où mon propre étonnement quant à mon ressenti.

Et mon autre point était surtout de souligner que je présage plus amplement du comportement de Yaraa sans être dans sa tête. Que j'ai bon ou non d'ailleurs, je présage peut-être de choses erronées parfois. Comme tu le soulignes sur le retour d'un camarade, sa réaction concernant le vêtement est factuellement incertaine, qu'elle le trouve beau ou non. Mais on comprend parfaitement ce que provoque l'intention d'Obi-Wan chez elle. Ce serait même encore plus révélateur qu'elle démontre apprécier le vêtement dans pareilles mesures alors qu'elle le trouve pas du tout à son goût d'ailleurs. Peut-être qu'on va l'apprendre, ce qui serait sympa. Ou ne pas l'apprendre, et de laisser de la libre interprétation plaisante.

Tu vois, je pensais au terme relation dysfonctionnelle, que je prête et applique beaucoup concernant moi et mes récits. Mais je craignais de l'utiliser et te le prêter si jamais il sous entendait quelque chose de péjoratif ou de critique négative te concernant. Peut-être aurais-je du. Mais en définitive, tu t'es concentrée sur la partie la moins centrée sur ce que je voulais réellement te faire passer. Tu as repris et utilisé le postulat que j'ai présenté pour montrer à quel point je l'ai annulé et relégué aux oubliettes, de mon propre aveu. Du coup sur quelque chose que je ne pense même pas. C'est dommage, mais pas grave.
Je craignais bien de me montrer maladroit dans un brouillon fouilli, et de provoquer cet effet. Je m'en excuse du coup. Je voulais avant tout te témoigner mon ressenti, mon expérience de lecture, entre une pensée à chaud/à froid, émettre un compliment global que tu n'as du coup pas vraiment perçu. Que cela m'a offert une compréhension plus juste vis à vis de ton œuvre, sans m'enfermer dans des considérations que tu souhaites justement éviter en débat. Débat que je n'avais aucunement l'intention d'amener, à aucun moment en l'occurrence, car cela n'a jamais été mon propos. Mais bref, tant pis.

Et pour finir, j'avais fait tellement long que je ne m'étais pas étendu sur cet autre point, mais me concernant, le comportement de l'Empire vis à vis d'Obi-Wan, je te rejoins davantage que les camarades. Peut-être est-ce issu d'une confusion avec Kenobi, je l'ignore, mais tu fais bien de rappeler ton contexte chronologique ici. Car il est bien différent de la série, très proche de la prise de pouvoir de l'Empire dans un système de pouvoir encore assez hybride je pense. Transformer une république, certes malade, en Empire souverain prend du temps je pense. Donc la chasse aux Jedi doit mettre davantage de temps à se faire, Obi-Wan n'est pas encore leur priorité.

Ils créeront les inquisiteurs pour tenter de régler ce problème plus spécifique. Cela me fait repenser à tes inquisiteurs du tome 1, qui sont presque des protos-inquisiteurs en quelques sortes, les prémices d'une organisation pas encore totalement sur pied. Peut-être était-ce ton intention à l'époque, même si je n'y avais pas songé sur le coup. Pour résumer, Obi-Wan craint légitimement que son identité soi dévoilée, mais le stormtrooper lambda ne va pas apercevoir sa tête et faire le lien de suite en se disant "eh mais c'est le fameux Jedi qu'il faut qu'on chope tous !" En tout cas, pas à cet instant de l'Histoire à mon sens.
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Messagepar sam sanglebuc » Mer 18 Jan 2023 - 6:49   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Tes arguments m'ont convaincu, parfait.
Pour ce qui est du style et du goût en matière de vêtement, Obi sort du lot, comme Anakin avec son cuir et Luke en Gucci-Chanel se*xy mother fu*ker du VI. C'est autre chose que la robe de bure et le béjasse de la haute République !
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Messagepar mareva_mae » Mer 18 Jan 2023 - 15:45   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Loucass824 a écrit:Quand on voit d'où cela partait avec Yaraa, et où mon affect me mène aujourd'hui, ce n'est pas un mal du coup. Je ne nie pas la qualité ou le soin apporté pour autant, simplement que j'accrochais un peu moins. Sans oublier que les passages Obi-Wan était ce que je préférais à l'origine, d'où mon propre étonnement quant à mon ressenti.

Certes, peut-être aussi que la "bougresse" gagne ton cœur :cute:

Loucass824 a écrit:Je craignais bien de me montrer maladroit dans un brouillon fouilli, et de provoquer cet effet. Je m'en excuse du coup. Je voulais avant tout te témoigner mon ressenti, mon expérience de lecture, entre une pensée à chaud/à froid, émettre un compliment global que tu n'as du coup pas vraiment perçu. Que cela m'a offert une compréhension plus juste vis à vis de ton œuvre, sans m'enfermer dans des considérations que tu souhaites justement éviter en débat. Débat que je n'avais aucunement l'intention d'amener, à aucun moment en l'occurrence, car cela n'a jamais été mon propos. Mais bref, tant pis.

Désolée, j'ai en effet du mal à me concentrer sur les compliments plutôt que le négatifs que je peux trouver dans vos retours :oops:
Je me suis sentie obligée de revenir sur le sujet et t'expliciter ma position parce que tu as utilisé des termes précis et parlé de quelque chose qui "te heurtait". Mais je comprends mieux ton intention du coup !

Loucass824 a écrit:Et pour finir, j'avais fait tellement long que je ne m'étais pas étendu sur cet autre point, mais me concernant, le comportement de l'Empire vis à vis d'Obi-Wan, je te rejoins davantage que les camarades. Peut-être est-ce issu d'une confusion avec Kenobi, je l'ignore, mais tu fais bien de rappeler ton contexte chronologique ici.

Même dans la série je trouve ça un peu concon que tous les storms aient son portrait alors qu'on comprend que ça tient d'une obsession personnelle de Vador, que Palpatine réprouve... mais c'est un autre débat :transpire:

Loucass824 a écrit:Ils créeront les inquisiteurs pour tenter de régler ce problème plus spécifique. Cela me fait repenser à tes inquisiteurs du tome 1, qui sont presque des protos-inquisiteurs en quelques sortes, les prémices d'une organisation pas encore totalement sur pied. Peut-être était-ce ton intention à l'époque, même si je n'y avais pas songé sur le coup.

Tout à fait et je crois même que tu m'avais déjà fait la remarque à l'époque :cute:

sam sanglebuc a écrit:Tes arguments m'ont convaincu, parfait.
Pour ce qui est du style et du goût en matière de vêtement, Obi sort du lot, comme Anakin avec son cuir et Luke en Gucci-Chanel se*xy mother fu*ker du VI. C'est autre chose que la robe de bure et le béjasse de la haute République !

Ah ben tant mieux :D Et je suis bien d'accord, on sent que tous les trois élèvent un peu le niveau vestimentaire des Jedi ! D'ailleurs pardon pour ce petit point chiffon, mais il me semble que certains créateurs ont été inspiré par SW ou l'inverse, certains runways étaient très Jedi pimpé. Je pense notamment à Balmain en 2016 : https://i.pinimg.com/originals/34/25/cb/3425cb3057836eae9ff3808bba4935de.jpg

Image
Obi-Wan et Anakin quand ils sont convoqués par le conseil.
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Messagepar Loucass824 » Mer 18 Jan 2023 - 18:36   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Sur ce chapitre, pas besoin de guillemets à bougresse, attention... Lol mais quand je vois un perso qui souffre de ses meurtrissures, je ne reste pas de marbre non plus. Ou peut-être qu'elle m'a eu à l'usure ? Ah, qu'est-ce que cela dit de moi... Lol

Il n'y a pas à être désolée, c'est moi qui balance des pavés colossaux en pleine face, et toi (et d'autres également d'ailleurs) à se débrouiller avec tout ça donc bon... Lol

Bon, si c'est un autre débat, je vais retenir mes mains de formaliser ce qu'il y a dans ma tête avant tout ! Car fichtre, on en vient ensuite à un point où je ne me rappelle plus tout ce que je relève dans mes pavés ? Quitte à les relever une seconde fois plus tard ?! Quelle tristesse... Lol mais au moins je suis cohérent, car même sans me souvenir je relève la même chose.
Tu as confondu le ciel avec les étoiles qui se reflètent la nuit à la surface de l'étang.

Déçus de la postlogie ? Venez jeter un œil !
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Messagepar mareva_mae » Sam 21 Jan 2023 - 19:53   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

CHAPITRE 5 : Le Sénateur




* * *


Yaraa attendait sur le seuil du vaisseau, décidée à ne pas lâcher le sénateur du regard. Depuis le pont, elle l'observa fermer la porte du hangar, puis enlacer Obi-Wan sans prévenir, l'air sincèrement soulagé. Il ne semblait pas jouer la comédie. Elle ne pouvait pas voir le visage du Jedi, mais la façon dont il se raidit avant de se détendre et de répondre à son accolade la rassura quelque peu ; les deux hommes semblaient se connaître assez pour ne pas s'embarrasser du protocole. Mais tout de même. Un sénateur.

Obi-Wan se détacha de son ami et posa une main sur son épaule, la tête légèrement penchée vers l'avant. Une telle intimité se dégageait de ce geste que Yaraa eut presque honte d'assister à ce moment, comme si sa simple présence leur volait quelque chose de précieux, qui ne lui appartenait guère. Elle reporta son attention sur une trace brune, de la rouille qui investissait la porte du transport. Le sénateur fut le premier à se rappeler de la présence de la jeune femme et entraîna le Jedi vers le vaisseau, une main dans son dos. Obi-Wan esquissa un sourire, mais Yaraa ne put que remarquer ses yeux brillants et la main qu'il passa au coin de ses paupières. Elle n'avait jamais vu le Jedi verser de larmes, enfin excepté le moment où il s'était complètement effondré, après l'attaque de la cantina par les inquisiteurs. Mais même dans les moments les plus incertains sur Tatooine, il avait toujours affiché cet agaçant détachement, ce recul immuable. Apparemment, Obi-Wan Kenobi n'était pas si différent du commun des mortels ; il pouvait pleurer, juste parce qu'il était ému. Mais pas devant tout le monde, nota-t-elle avec amertume.

— Une corvette CR70, constata Obi-Wan, en admirant le vaisseau. Mais ce n'est pas le Tantive III, ou alors ma mémoire me fait vraiment défaut.

— Non, en effet, confirma le politicien. Il est ... en réparation.

Un silence pesant prit place entre eux tandis qu'ils gravissaient la rampe d'embarquement. Yaraa se décida à le briser, incapable de se contenir plus longtemps :

— Loin de moi l'idée de renforcer les clichés mais... Je vous laisse deux minutes et que faites-vous ? Parler de tôle et de propulseurs. Ah, les hommes...

Le sénateur éclata de rire et s'inclina devant la sorcière, avant de saisir sa main entre les siennes.

— Ton amie a raison Obi-Wan, j'en oublie jusqu'à la politesse la plus élémentaire. Bail Organa, enchanté de faire votre connaissance. Charmé, même, ajouta-t-il, en déposant un rapide baiser sur la main de la jeune femme.

Yaraa se permit enfin d'examiner pour la première fois le mystérieux contact d'Obi-Wan sous toutes les coutures : Bail Organa dégageait une aura rassurante, un charisme naturel. Malgré l'absence de mèches grises dans ses cheveux bruns peignés sur le côté et son bouc taillé avec soin, il devait approcher la cinquantaine. Il était vêtu d'une tenue de voyage anthracite tirant sur le bleu, simple mais élégante, qui complimentait à merveille son teint hâlé. Il portait une cape de la même couleur, sans doute pour rehausser sa grande taille et donner à ses mouvements une ampleur dramatique. Absorbée par son examen, Yaraa n'avait même pas entendu Obi-Wan se faufiler derrière elle et sursauta quand il laissa retomber leurs lourds sacs dans l'entrée du vaisseau.

— Bail, je te présente Yaraa.

Il croisa les bras et précisa, à l'attention de la sorcière :

— Ne te fais pas des idées : sous ses airs de séducteur, le sénateur est marié et père de famille. C'est de coutume, dans sa branche de métier, d'envoûter son entourage.

— Un point que nous avons en commun alors, riposta la sorcière, graciant Bail Organa de son plus beau sourire.

— Littéralement, grommela Obi-Wan, tapant du pied avec impatience. Bon, je croyais que nous devions nous dépêcher ? L'Empire ? La discrétion, primordiale si nous tenons à la vie ?

— Oh ? pouffa Bail. J'ai rarement eu la chance de rencontrer quelqu'un capable de faire perdre son calme au légendaire Obi-Wan Kenobi. Et en aussi peu de temps... un véritable exploit.

— J'ai de l'entraînement, objecta Yaraa, radieuse.

— J'ai comme l'impression que vous allez avoir beaucoup de choses à me raconter, s'enthousiasma le sénateur. Venez ma chère, ne faisons pas attendre notre bon Jedi.

Yaraa passa son bras autour de celui que Bail lui offrait, et entra à sa suite dans le vaisseau.


* * *


Ils décolèrent en silence, laissant une humaine blonde, aux cheveux maintenus par une queue de cheval impeccable et vêtue d'un uniforme bleu ciel les mener hors du spatioport, sans le moindre accroc. C'est trop facile, pensa Yaraa. Sa méfiance initiale à l'encontre de Bail avait repris le pas sur l'entente tacite qu'elle lui avait accordé, plus séduite par l'idée de faire tourner Obi-Wan en bourrique que par le baise-main du sénateur. Parmi les souvenirs qui lui étaient revenus depuis que son sort d'amnésie avait été partiellement levé, elle savait avoir pris part à de nombreuses manifestations contre le Sénat, sur Coruscant. Et elle était pratiquement certaine de s'être vue écrire le nom de Bail Organa sur une holo-pancarte.

Elle laissa le politicien échanger avec sa pilote, et se rapprocha d'Obi-Wan, lui-même absorbé par l'architecture du vaisseau, dont il observait chaque courbe, chaque boulon avec une étrange minutie.

— Ben ? chuchota-t-elle.

Elle dut insister et donner un léger coup de coude au Jedi pour qu'il se décide à lui répondre.

— Tout va bien ? s'inquiéta-t-elle, frappée par l'air absent d'Obi-Wan.

— Oui, oui, je... Disons que la dernière fois que j'ai voyagé dans un vaisseau de ce type, c'était dans de funestes circonstances, avoua le Jedi.

— Oh... je suis désolée. Est-ce que tu veux en parler ? ajouta-t-elle après une courte hésitation.

— Non, je te remercie. Tu voulais me demander quelque chose ? répondit-il avec un sourire sans joie.

Yaraa se mordit les lèvres, honteuse à l'idée de jouer à nouveau le rôle de la rabat-joie de service. Obi-Wan était manifestement ému à l'idée de revoir son ami, et les Étoiles seules savaient qu'elle aurait aimé lui laisser le temps de savourer ces retrouvailles. Mais le fait demeurait que l'ami en question n'était pas n'importe qui.

— Un sénateur impérial, Ben ? s'emporta-t-elle, encore abasourdie par la découverte de l'identité du mystérieux contact pour lequel ils avaient traversé la galaxie. Ton ami est un politicien, au service de l'Empire ?

— Yaraa... c'est plus compliqué que ça, souffla le Jedi avec lassitude. Et si tu veux que l'on parle, pourquoi ne pas aborder tes exploits de tout à l'heure ?

— J'ai trouvé une solution créative à un problème devant lequel tu étais pétrifié, contra-t-elle.

— Tu t'es ruée sans me prévenir dans la gueule du Sarlac. Encore une fois. Comme dans la tour. À quoi est-ce que tu pensais ? Nous aurions pu perdre la vie tous les deux. Ils ont vu ton visage. Tu te rends compte, Yaraa, que ça ne peut pas continuer ? implora presque Obi-Wan.

Elle tiqua devant l'air désemparé de son compagnon. Elle ne voyait vraiment pas le problème.

— C'était Mos Eisley de nouveau, Yaraa. Tu ne peux pas traiter ta vie avec autant de légèreté. Ta magie est volatile et que tu aies aussi bien visé relève du pur miracle. Il faut que tu arrêtes de te jeter la tête la première dès que tu le peux, c'est...

— Ma magie va très bien, merci, le coupa-t-elle. Et d'une, ils étaient soit au sol, soit littéralement contre le canon de mon blaster. Difficile de louper son tir dans de telles circonstances, même pour moi.

Elle inspira et tenta d'apaiser le volcan qu'elle sentait se réveiller dans sa poitrine. Lui, si calme et si imperturbable, ne laissait jamais pointer le moindre émoi. Si elle voulait prétendre à un semblant de crédibilité, il fallait qu'elle réponde sur le même ton. Froide. Impassible.

— Ben, j'avais besoin de faire quelque chose. Il fallait faire quelque chose. Si tu as quoi que ce soit à redire sur mes décisions et mes aptitudes au combat, j'aimerais te rappeler que je ne suis pas ton élève. Tu parles sans cesse de confiance, de coopération entre nous, mais je n'ai au final que le droit de suivre. Peut-être que j'ai agi impulsivement, ça je peux le reconnaître. Mais peut-être que ça ne t'a pas fait de mal, pour une fois, de subir une situation. C'est que je vis constamment à tes côtés. Oh, et pour finir ; je n'ai pas de leçon à recevoir de ta part. Je ne suis pas Anakin, siffla-t-elle, regrettant aussitôt ces mots.

Obi-Wan se figea. Elle comprit immédiatement qu'elle venait de lui donner un coup de poing invisible, un uppercut en plein cœur. Il déglutit et, plus stoïque que jamais, revint sur le sujet qui les occupait au départ. Elle aurait mille fois préféré qu'il tente de la blesser à son tour, qu'il s'abaisse à son niveau. Tout ce qu'elle avait fait, c'était de céder à son irrépressible besoin de faire voler en éclat le masque de calme apparent du Jedi, perdant une nouvelle fois la face par la même occasion. Elle n'apprendrait donc jamais de ses erreurs — au moins un point sur lequel il avait raison.

— Bail a dû faire certains choix, pour protéger sa famille. Il n'a jamais fait partie des partisans les plus fidèles du Chancelier. Blast, il était même à la tête d'un groupement dont le but était de réduire l'emprise de Palpatine sur le Sénat, affirma-t-il, crachant presque le nom du Chancelier depuis fait Empereur. Il a dû prouver sa loyauté pour protéger les siens.

— Obi-Wan, je suis désolée, commença Yaraa, je ne voulais pas...

Les mots s'étranglèrent dans sa gorge, tandis que le Jedi la fixait avec un détachement terrible. Yaraa inspira, prête à lui offrir mieux que cette piètre tentative d'excuses, mais elle fut interrompue par une voix grave :

— Et croyez-le ou non, Yaraa, mais face à une telle puissance, il serait naïf de penser que seuls des agents extérieurs sont en capacité de la déstabiliser. Jouer le jeu du sénateur docile et vieillissant, qui préfère passer le plus clair de son temps auprès de ses proches que sur les bancs du Sénat, me donne accès à certaines informations et privilèges que je n'hésite pas à mettre à profit. Comme aujourd'hui, par exemple, pointa Bail, qui s'était levé et avait rejoint la conversation sans la moindre gêne.

Depuis combien de temps les écoutait-il ? Yaraa maudit sa tendance à faire fi de son environnement dès qu'Obi-Wan et elles s'embarquaient dans un face à face houleux.

— Et nous ne te remercierons jamais assez de ton aide, tempéra Obi-Wan, comme si absolument rien ne s'était passé entre eux.

— Ob... Ben, pas de cela entre nous. Je te l'ai promis, quand... lors de notre dernier échange, finit par dire Bail, après une longue hésitation, dans laquelle Yaraa devinait quelque chose de solennel. Tu peux compter sur moi. N'importe quand. N'importe où. Je comprends que vous soyez méfiante, Yaraa, mais je vous prie de me croire ; peu de politiciens peuvent se targuer d'autant mépriser les directives impériales, et d'avoir autant à perdre si quelque chose arrivait à Ben. Pouvez-vous m'accordez cela, le temps que nous arrivions à destination ? J'ai une confiance absolue en Lina, ma pilote, mais certaines choses ne doivent être confiées qu'au-dessus d'un bourbon d'au moins vingt ans d'âge. Et il se trouve que j'en ai justement une bouteille dans mon bureau, à la maison. Je n'aurais pu rêver meilleure compagnie pour enfin la déboucher.

Devant l'absence de protestation de la sorcière, Bail sourit à ses deux passagers clandestins et fit un geste en direction des confortables sièges en cuir, disposés derrière le poste de pilotage.

— Lina vient de m'informer que nous allons bientôt passer en hyperespace. Asseyez-vous, essayez de dormir un peu. Me feriez-vous ce plaisir ? s'enquit le sénateur.

Aussi incapable de décevoir Obi-Wan, dont les yeux lui adressaient une supplique silencieuse, que de résister à la considération polie du sénateur, Yaraa obtempéra, ne marquant son opposition au programme énoncé par Bail que par un soupir. Blast soient des politiciens et de leur capacité à tourner les mots en leur faveur. Yaraa savait qu'avant de fermer un œil, elle ruminerait les répliques acerbes qu'elle aurait aimé avoir eu la présence de trouver avant la fin du monologue de leur hôte, aussi charmant soit-il.

— Merci, chuchota Obi-Wan à son oreille, avant de gagner son siège.

Le Jedi sourit à la sorcière, puis se pencha pour poser une main sur son bras.

— Je te le promets, tout ira bien. Nous ne resterons pas longtemps sur Alderaan, seulement le temps que les espions de Bail ne retrouvent la trace de cette femme et son vaisseau volé.

— Et si c'était le temps qu'il ne nous dénonce, et que l'Empire ne vienne nous cueillir ? s'affola Yaraa, étrangement soulagée d'enfin exprimer ses craintes à voix haute.

— J'ai confiance en lui, Yaraa. Bail est un homme bien. Et il a autant à perdre que nous à laisser l'Empire entrer chez lui.

— Ben, je suis désolée, je n'aurais jamais dû... utiliser le peu que je sais des gens que tu as perdu contre toi. C'était odieux. Je suis vraiment désolée, murmura-t-elle. Et oui, le plan aurait été moins risqué si je t'en avais parlé avant. Moins drôle mais... plus sûr. La prochaine fois, nous élaborerons un plan d'action. Ensemble. Je le promets.

— Si un jour nous arrivons à concocter et mettre à exécution un plan tous les deux, je crains que même Bail n'ait pas une assez bonne bouteille pour arroser ça, ironisa le Jedi. Écoute, si ça te rassure, je vais rester debout, d'accord ? Je te promets de te réveiller à la moindre alerte. Qu'en dis-tu, ça te semble convenable comme plan ?

Yaraa leva les yeux au ciel et se laissa retomber dans le fauteuil, à l'assise beaucoup trop confortable pour s'entêter à désobéir au sénateur. Finalement, peut-être qu'elle dormirait quelques heures. Peut-être même que pour une fois elle ne rêverait pas de mort et d'ombres mauves, mais de l'homme qu'elle savait assise à quelques centimètres d'elle.


* * *


Des vagues bleutés enveloppaient le cockpit, et donnaient au visage de la sorcière endormie un air presque fantomatique. Obi-Wan s'approcha d'elle et remonta sa capeline sur son épaule nue, conscient de l'inutilité de son geste. Le vaisseau de Bail avait beau être équipé d'un système chauffant, il ne pouvait se défaire de l'impression que les voies hyperspatiales étaient un endroit surnaturel et dangereux, froid comme la mort. Une fin qui attendait n'importe quel voyageur, si son vaisseau venait à être brutalement expulsé d'un couloir en hyperespace. Il savait que cette peur était complètement infondée, voir à la limite du ridicule, surtout de la part d'un Jedi, un ex général des armées de la République, qui avait parcouru la galaxie de bout en bout. Mais depuis ses années de padawan et les premières missions qui l'avaient forcé à partir vers des planètes trop lointaines pour se passer de cette technologie, Obi-Wan avait toujours ressenti un malaise extrême à l'idée que la moindre erreur de calcul, le moindre débris oublié sur les voies, puisse sceller le destin de dizaines voire de milliers de passagers. Personne, pas même un Jedi, n'avait le pouvoir d'empêcher une catastrophe de cette ampleur de se produire. À la réflexion, Obi-Wan préférait encore piloter lui-même un vaisseau que de dépendre autant de quelque chose qu'il ne maîtrisait pas. Il n'aimait pas particulièrement piloter, mais au moins, s'il était aux commandes, il avait l'impression de contrôler la situation un minimum.

— À quoi tu penses ? s'amusa Bail, qui avait fait pivoter son siège afin de lui faire face.

— Seulement au fait que voler ne m'avait pas manqué le moins du monde, avoua Obi-Wan.

— Je comprends. Tu as conscience que mon vaisseau est équipé de tout le confort moderne ? se moqua gentiment le sénateur. Je doute que ton amie ne tombe malade d'ici à ce que nous arrivions sur Alderaan.

Évidemment, Bail ne semblait avoir rien manqué de son petit manège. Il avait passé trop de temps seul dans le désert, puis avec la sorcière, au point d'agir comme si personne n'était là pour l'observer et tirer des conclusions malavisées de ses actes.

— Je croyais que certaines choses ne devaient être abordées qu'autour d'un verre de bourbon, riposta le Jedi, un sourcil levé.

— Tu as passé trop de temps avec des filous de mon espèce, rit Bail. Tu as beau avoir toujours été méfiant à notre égard, tu parles encore comme l'un des nôtres. Ressortir l'un de ses propres arguments à son adversaire, c'est l'une des premières leçons qu'on enseigne en cours de débat. Très bien, Ben, je vais faire comme si je n'étais pas intrigué par Yaraa et les liens qui vous unissent. Un diplomate sait aussi quand choisir ses batailles ; il n'oublie rien, mais attend le moment opportun pour attaquer.

— J'ai promis de tout t'expliquer une fois arrivés à bon port, mais j'ai peur de ne pas avoir grand-chose à te fournir sur cette question particulière, mentit Obi-Wan. Comment va ta famille ?

— Changer de sujet, une autre leçon prodiguée aux aspirants sénateurs, constata Bail, une lueur malicieuse dans ses yeux noisette. Une technique à utiliser sans modération lorsque l'on est à court d'arguments...

— Et qui évite de répondre à la question, maintenant ? riposta le Jedi.

— Breha et Leia vont bien, merci. La reine participe à une retraite sur Felucia, où les jeunes mères sont conviées à créer un lien avec leur enfant, dans la... sororité et la bienveillance, je crois ? Je t'avoue qu'elle m'en a parlé pendant des semaines, mais que je n'ai pas tout retenu. Elle est partie avec sa sœur, qui a elle-même donné naissance à un petit garçon il y a peu. J'aurais aimé que tu les rencontres. De tout mon cœur. Je suis sincèrement désolé que ce ne soit pas possible.

— C'est sans doute mieux ainsi, mon ami, le rassura Obi-Wan.

Bien sûr, il était déçu. Il aurait donné cher pour ne serait-ce qu'apercevoir ce petit bout d'humaine qu'il avait tenu dans ses bras, tandis que Padmé lui donnait un nom. Une partie de lui mourrait d'envie de retrouver sur le visage de la petite princesse la défiance d'Anakin et l'intelligence de sa mère. Pourtant, il était convaincu de ce qu'il venait d'affirmer à Bail. C'était sans doute mieux ainsi. Après un an sur Tatooine, un an à guetter dans chacun des gestes de Luke le fantôme de ses parents, la preuve qu'une partie d'eux n'avait pas complètement disparu, Obi-Wan était reconnaissant de ne pas faire la même erreur avec Leia. Il commençait à comprendre pourquoi Owen Lars le détestait, pourquoi il refusait de le laisser s'approcher de Luke ; il n'était pas prêt. Il ne considérait Luke que comme un engrenage, un bout de prophétie qu'il fallait préserver à tout prix, au risque d'admettre que Padmé et Anakin avaient péri pour rien. Qu'il avait tué Anakin pour rien. Tant qu'il ne verrait les jumeaux que comme une exception à son échec, une lueur d'espoir dans ses propres ténèbres, il ne pourrait pas les aider. Qui-Gon avait raison ; il n'était pas prêt. Un long chemin l'attendait, alors qu'il ne faisait que s'éloigner de la lumière. Un chemin qu'il n'était même pas certain d'apercevoir pour le moment.

— Et qu'est-ce qui nous vaut le plaisir d'être reçu directement par le Prince consort d'Alderaan ? demanda-t-il avec une bonne humeur feinte.

— J'avais une cargaison à réceptionner, et je n'ai pas pu résister à l'idée de te surprendre.

Tu parles. Tu avais peur qu'un Jedi en fuite soit trop rouillé, le cerveau rempli de sable, pour s'en sortir seul. Sauf que, comme elle se plaît à ne pas me laisser l'oublier... je ne suis pas seul.

Un cri déchirant le sortit de ses pensées : Yaraa. Il se retourna vers la sorcière, qui semblait encore endormie et hurlait à en réveiller un dragon Krait. Les genoux remontés contre sa poitrine, elle enfonçait ses ongles dans ses tempes avec une telle force que du sang perlait sous ses doigts. Il saisit les poignets de la sorcière et la força non sans difficulté à les éloigner de son visage. Elle finit par ouvrir les yeux, dans lequel se reflétaient une panique et une terreur bouleversantes. Il n'avait jamais vu la jeune femme aussi perdue, vulnérable. Il résista à l'envie de l'entourer de ses bras, de lui offrir un havre protecteur contre la lumière, le regard inquiet de Bail et le reste du monde, et se contenta de prendre ses mains maculées de sang dans les siennes.

— Bail, est-ce que tu aurais un médikit à bord, s'il te plait ? demanda-t-il sans détacher ses yeux de ceux de Yaraa.

— Bien sûr, je vais te chercher ça tout de suite, répondit son ami.

Il attendit que Bail ait disparu dans le couloir pour interroger la sorcière :

— Un autre souvenir ?

Elle acquiesça, encore tremblante. Le Jedi attendit que Bail lui rapporte de quoi soigner la jeune femme, et entreprit de désinfecter chacune des plaies qu'elle s'était infligée durant son sommeil. Il appliqua un pansement à bacta de chaque côté de son visage, deux petites bandes suffisant à couvrir les sillons creusés au-dessus de ses pommettes. Il conserva le silence, respectant celui de Yaraa. Pour le moment. Il lui faudrait questionner la sorcière, cerner l'ampleur des traces laissées par l'Inquisitrice dans son esprit. Il ne ressentait aucune influence précise du côté obscur autour d'elle, mais une chose était sûre ; ces migraines n'avaient rien de naturel.

Il reporta son attention sur Bail Organa, plongé en pleine conversation avec sa pilote. Ils agitaient tous les deux leurs mains, formant des symboles qu'Obi-Wan comprit être un langage visuel. Bail s'approcha du Jedi, l'air gêné :

— Je suis désolé de vous interrompre mais...

— Nous allons bientôt arriver ? J'ai cru voir notre pilote faire un signe qui ressemblait à un atterrissage, précisa-t-il face au sénateur incrédule, reproduisant le mouvement descendant qu'il avait vu la femme faire du plat de la main.

— J'avais oublié à quel point tu pouvais être observateur, soupira Bail. Lina a perdu sa langue. Son ex-mari la lui a coupée, parce qu'elle parlait trop, vois-tu... Depuis qu'elle est entrée à mon service, elle m'a appris à communiquer avec elle. Elle refuse de porter un vocodeur, pour se souvenir de là où elle vient, de ce qu'elle a subi et n'acceptera plus jamais.

Obi-Wan se retint de poser des questions indiscrètes. De toute façon, il connaissait assez bien Bail Organa pour l'imaginer sans mal donner un poste au sein de sa garde rapprochée à cette femme, ne serait-ce que pour la sortir d'une situation difficile. D'après ce qu'il avait constaté lors de missions menées avec lui pendant la Guerre des Clones, le sénateur avait tendance à distribuer les postes dans son équipe comme des tickets vers une vie meilleure ; un bon salaire, de la sécurité, et une loyauté sans faille envers celui qui les avait tirés du caniveau. Si Obi-Wan avait d'abord pris cette bonté répétitive pour une stratégie bien rodée, il avait fini par accorder au moins cela à Bail ; grâce à lui, Lina et tant d'autres avaient droit à une seconde chance.

— Et Yaraa ? reprit Bail.

— Elle souffre de migraines, édulcora le Jedi. Peut-être que ton médecin pourrait la recevoir dans les prochains jours ?

— Tu n'as même pas à demander, mon ami. Bon, vous êtes prêts ? demanda-t-il de sa plus belle voix d'orateur. Bienvenue sur Alderaan !



Hello et bon week-end ! :D

Tellement contente d'enfin ajouter Bail à notre duo dynamique. J'adore ce personnage et j'avais envie de lui donner une jolie place dans cette fan fic ♥

J'espère que ce chapitre vous a plu et j'ai hâte de lire vos retours !
Modifié en dernier par mareva_mae le Jeu 26 Jan 2023 - 19:01, modifié 1 fois.
Double Suns and sipping blue milk

Fanfiction ; Le Jedi et La sorcière : [Tome 1], achevé - [Tome 2], en cours de publication
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Messagepar mat-vador » Sam 21 Jan 2023 - 23:15   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Chapitres Lus :wink: !

Contents du retour de nos deux nigauds qui ont laissé Tatooine derrière eux :sournois: ! Une belle occasion de faire hum un peu plus connaissance :x ? Notamment la scène du placard où je suis resté sur ma faim :diable: !

Très heureux de cette escale sur Corellia qui m'évoque beaucoup de choses, notamment un autre couple bougre/bougresse de ma création :sournois: ...



Je repasserai plus tard :jap: !
Mat: Bonjour, je suis vapodoucheur et masseur de talons! / Dark Krayt: Vous êtes embauché!

Fics: Pius Dea, Jedi corellien, Les Origines de Jedi corellien
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Messagepar Loucass824 » Dim 22 Jan 2023 - 4:50   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

C'est lu ! Mes pavés me font veiller tard, mais pas grave, ça en vaut la peine.

Car à part m'inventer des mauvaises pensées, je ne sais pas comment je pourrais descendre ce chapitre... Lol
Pour commencer, heureusement que tu nous annonces que tu avais hâte de nous proposer ton Bail. Vraiment, parce que sans cette précision, ça ne se voit pas du tout... *Clin d'œil pas du tout discret*

Dès le premier passage, cela transparait tant dans ton récit, la manière dont tu vas le décrire, le mettre dans une lumière flatteuse, que ce soit chez un perso qui apparemment n'était pas une fan dans une autre vie, et un autre l'appréciant tout particulièrement pour leur lien passé. Mais il est vrai qu'il a la classe. L'acteur en lui-même, je trouve qu'il a un charisme chaleureux et naturel, sa gestuelle, son intonation, ect, je l'aime beaucoup. Pas la plus grande carrière de l'histoire, mais d'autres rôles (Dexter ou Sons of Anarchy), bref, je visualise bien de base, et ton affect pour le perso ne se perd pas et nourrit sa présence je trouve.

Et mon hypothèse se confirme, Yaraa n'est une bougresse que lorsque je ne me trouve pas dans sa tête. Le côté "Ah, les hommes", on aurait pu partir sur de belles bases ! Parce que désolé madame, moi, la mécanique ou les véhicules, je suis tout naze hein ! Lol mais face à Bail, l'impertinence de Yaraa se heurte à une bienveillance courtoise qui fonctionne.

Les échanges Ben Yaraa étaient forts en émotion, je ne m'y attendais pas. Le fait qu'ils soient plus proches que jamais à ce stade implique que les maladresses/petits soucis blessent tout autant. Être proche de quelqu'un, ça lui permet simplement d'utiliser une lame plus courte (pour ceux qui auront la ref) Yaraa qui se montre précautionneuse avec lui, avant que ses craintes ne se formalisent. Ben (oui, difficile de remiser cette appellation, mais c'est la faute de Bail cette fois !) qui réplique assez durement c'est vrai. On sait pourquoi il le fait, par crainte de la perdre ou de la voir souffrir, car il tient à elle. C'est criant de vérité pour le lecteur, alors même qu'on vit cela sous l'oeil de Yaraa. C'est donc bien vu pour souligner à quel point ses propres inhibitions l'empêchent de percevoir l'inquiétude de Ben. Ou c'est moi qui extrapole de trop.

Mais je ne pense pas tant que cela, car face à un intérêt affolé mais tout de même doux, elle réplique en le repoussant d'un revers sec. Ben sert de sac de frappe n'ayant pas vraiment demandé grand chose pour le coup, jusqu'à cette pique qui va vraiment trop loin ! Oh la vilaine, mes sourcils ont décollé ! Lol mais on voit Ben qui accepte, encaisse, ne dit rien. Agaçant Yaraa encore davantage même. Croyant qu'il évite les problèmes, alors que son comportement ne va rien arranger. Mais Yaraa ne m'a pas du tout dérangé en disant cela. Touché même devant son regret, de se maudire, qu'elle ne vaut rien, ect.
Un très léger agacement pointait lorsque Bail débarque, interrompant un moment assez important. Son intervention fonctionne, son propos également. Mais mon souci était de me dire "pirouette pour repousser un moment que tu préfères reposer à plus tard" ? J'aurais trouvé vraiment dommage, car je l'aurai pris pour une facilité. Qui n'en est pas du tout une puisque, Ben et Yaraa se trouve pour régler cela dans l'instant suivant.

Alors je pense que c'est parce que je suis un peu vulnérable en ce moment, mais ma lèvre a trembloté durant ce passage. Ben qui persiste en encaissant tout ça, mais prenant la peine pour la rassurer, faire cet effort pour qu'elle se sente mieux, peu importe qu'elle lui ait balancé tout ça. Et elle, qui de suite sait qu'elle a mal agit, qu'elle a été trop loin. Et plus que de faire écho à ce que je disais la dernière fois, ça m'a touché de voir une relation qui passe une marche. Dans un escalier très long et très tortueux, mais j'y ai vu une progression.
Yaraa, qui ressent l'envie de tenir la parole qu'elle donne, de vouloir tirer un leçon de ses erreurs. Que son côté excessif en l'occurrence n'était pas bien vu, et qu'elle veut changer cela. Son moteur pour changer cela chez elle provient de sa constatation de ce qu'elle vient de lui infliger. Vouloir changer car on fait mal à ceux qu'on aime, c'est touchant. Qu'elle y parvienne ou non à terme d'ailleurs. Et lui, qui continue à vouloir qu'elle se sente le mieux possible, quitte à avoir le dernier mot de la gentillesse ? Pour moi, c'est une bonté aussi sincère qu'ancrée qui s'exprime. Il ne peut s'empêcher de se montrer bon avec elle. Et je crois qu'elle commence à l'accepter par certains aspects. Bref, c'était touchant, ce qui m'a plus marqué que le reste. Vraiment, les passages centrés sur Yaraa me prenne beaucoup.

Ensuite, le petit effet miroir discret de Ben qui se rend compte d'à quel point son affect est grillé aux yeux des autres, constat que Yaraa avait dressé plus tôt... Lol détail, mais détail bien vu. Par contre, je ne connais pas assez Bail pour présager de ses intentions avec Ben. Le manoeuvrer comme il l'a fait, s'agissait-il d'un simple jeu pour que son ami se détende, ou bien un moyen pour tâter le terrain, parce qu'il a vu à quel point Ben se trouve au bord du gouffre ? Peut-être un peu des deux, ou le saura-t-on plus tard.

Et cette fois, la mention de Luke est passée ! Ne me demande pas pourquoi, je l'ignore... Lol mais peut-être s'agit il de la prise de conscience de Ben ? Qu'il voit juste ou non, mais son interrogation concernant son rapport à Luke proposait quelque chose de très pertinent je trouve. Je n'y avais jamais songé à ce stade (parce que plus le temps passe, plus la prélogie me dérange, sans parler de Kenobi) mais tu offres un propos aussi pertinent qu'inédit à ce sujet. Le rapport presque malsain, dans le sens non sain, ou dysfonctionnel plutôt, que Ben entretient avec les enfants d'Anakin. Introspection qui dans un sens apporte une justification pertinente avec son départ. De se dire que certes, la sécurité de Luke importe, mais que ce n'est pas forcément par sa présence inconditionnée sur la planète qui lui apportera une aide pertinente. Peut-être s'agira-t-il d'une conséquence heureuse de son départ de Tatooine ? Qu'en y retournant, il s'y trouve animé d'une volonté plus saine avec Luke ? Ou bien ta volonté de ne pas te calquer à 100% sur le canon fera qu'il oubliera cette mission, disant que la seule personne ayant besoin de lui est cette bougresse... Ah c'est beau... Lol

Et on termine sur la pauvrette en proie à ses blessures... Pas besoin même de vivre cela sous le prisme de Ben pour se sentir mal pour elle, et n'avoir d'autre envie que de lui faire un petit câlin pour qu'elle aille mieux. Même si cela ne changerait pas grand chose. Ah, si on m'avait dit que j'écrirais cela à son sujet, la première fois où j'ai posé le terme de bougresse... Lol mais c'est ta faute, enfin ta réussite, de placer une situation aussi douloureuse, où il faut vraiment avoir un cœur de pierre pour se dire "bien fait pour elle sale garce".

Donc pour conclure, ajout de Bail très sympathique, qui va saupoudrer cette dynamique. Comme annoncé, il va rester quelques chapitres, donc cela promet quelques scènes sympa. Surtout de moment Bail/Yaraa où elle va entendre parler de Ben venant d'un proche, ce qui m'intéresse pour la réaction de Yaraa. Mais tu l'as vu, j'ai bien davantage été touché par leurs échanges, d'abord les signes qu'ils sont plus proches, avant de se balancer de ces coups... D'ailleurs, l'uppercut que Yaraa lui envoie, ce n'est pas en plein cœur mais dans les parties que Ben se le prend bigre, de quoi calmer n'importe qui ! Lol avant ces instants touchants de regrets et de douceur mutuelle.
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Messagepar ShamanWhills » Dim 22 Jan 2023 - 14:10   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Salut :hello:

Un chapitre calme mais qui permet enfin de voir le célèbre Sénateur.

Ta description que tu en fais et le dialogue de sa présentation envers Yaraa m'a beaucoup fait penser à un vaurien très célèbre vivant sur Bespin... :D

Ensuite, j'ai trouvé très intéressant le souvenir de Ben concernant le vaisseau qu'il avait parcouru deux fois dans l'épisode 3, cela lui a ravivé des souvenirs douloureux.

La méfiance de Yaraa envers Bail concernant son allégeance est naturelle, mais le fait que ce dernier lui fasse raviver un souvenir important le concernant m'intrigue et me pousse à en savoir d'avantage.

Pour les scènes de ménage entre les deux nigauts, c'est toujours aussi sympathique mais j'aimerais que cela évolue dans le sens qu'il y en ai moins et que Yaraa, depuis le temps qu'elle côtoie le Jedi, prenne enfin conscience qu'elle ne pourra jamais briser cette froideur propre à l'entrainement du Jedi.

De plus, je n'arrive pas à comprendre pourquoi elle se rabaisse autant quand elle est dans l'erreur, pourquoi elle veut être punie, qu'Obi-Wan se rabaisse à son niveau comme ça en lui disant ce qu'elle veut entendre pour prouver et se prouver à elle-même qu'elle a raison dans sa faute? C'est un comportement qui fait pitié, qui la dessert et qui en plus n'est pas digne de ton héroïne que je voyais bien au-delà de cela :neutre:

Je trouve très bien la prise de conscience de Ben concernant le fait qu'il trouve un exécutoire, une excuse dans son échec envers Anakin chez les enfants de ce dernier et donc qu'il ne soit pas prêt: à savoir se pardonner d'avoir échoué en tant que Maitre dans le parcours de l'Elu mais aussi de ne pas être totalement responsable de ce qui est arrivé à Anakin vu que ce dernier en tant que Chevalier Jedi a fait ses proches choix aussi et qu'Obi-Wan n'y ait pour rien dans ces prises de décision...

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Messagepar L2-D2 » Lun 23 Jan 2023 - 14:41   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Chapitre 5 lu !

Un trio qui fonctionne ma foi fort bien !

C'est assez intrigant, d'ailleurs, comment Yaraa perçoit Bail : comme une menace potentielle. Et c'est quelque chose d'assez surprenant parce que, de notre point de vue de vieux routards de la saga, on le connait, le Bail, on le sait fidèle aux idéaux Républicains, au défunt Ordre Jedi... mais pour quelqu'un qui ne le connait pas ? Forcément, on se méfie. Et c'est bien retranscris. :jap:

La mention à Anakin est effectivement un coup bas. Elle et Ben se balancent un certain nombre de vérités à la tête l'un de l'autre, attention à ne pas faire celle de trop, au risque de lasser le lecteur, peut-être, l'un d'entre eux, aussi. Vient un moment où, à mon sens, Ben en encaisse beaucoup.

Pour le reste, j'ai bien aimé le fait que la petite Leia ne soit pas là (là, j'ai pensé à la série TV !), et le détail sur la pilote est bien vu, ça caractérise immédiatement le personnage en elle-même mais aussi, et surtout, Bail.

Vivement la suite ! :oui:
Que Monsieur m'excuse, mais cette unité D2 est en parfait état. Une affaire en or. C-3PO à Luke Skywalker

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Messagepar sam sanglebuc » Mar 24 Jan 2023 - 22:32   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Surprise !
J'ai réussi à te trouver une petite coquille dans le précédent épisode, hop là:

Si Yaraa n’avait aucun souvenir de sa vie avant le crash de vaisseau et son arrivée sur Tatooine, il y avait fort à parier que la découverte d’une nouvelle planète n’ait rien d’anodin pour elle. Encore une joie dont il allait devoir la priver, après ce catastrophique voyage qui lui faisait regrettait [regretter]

Et dans le dernier, quelques bizarreries:

Elle n'avait jamais vu le Jedi verser de larmes, enfin excepté le momentoù il s'était complètement effondré, après l'attaque de la cantina par lesinquisiteurs. Mais même dans les moments les plus incertains sur Tatooine, ilavait toujours affiché cet agaçant détachement, ce recul immuable. Apparemment, Obi-Wan Kenobi n'était pas si différent du commun desmortels ; il pouvait pleurer, juste parce qu'il était ému. Mais pas devant tout le monde, nota-t-elle avec amertume. [4 espaces oubliés]

C'est que je vis constamment, à tes côtés. Oh, et pour finir ; je n'ai pas de leçon à recevoir de ta part. Je ne suis pas Anakin, siffla-t-elle, regrettant aussitôt ces mots.[c'est ce que je vis constamment ?]

Et si c'était le temps qu'il [ne] nous dénonce, et que l'Empire [ne?] vienne nous cueillir ?

Évidemment, Bail [ne] semblait [n - une négation de trop]'avoir rien manqué de son petit manège. Il avait passé trop de temps seul dans le désert, puis avec la sorcière, au point d'agir comme si personne n'était là pour l'observer et tirer des conclusions malavisées de ses actes.

Tu parles. Tu avais peur qu'un Jedi en fuite soit trop rouillé, le cerveau rempli de sable, pour s'en sortir seul. Sauf que, comme elle se plaît à ne pas me laisser [pas] l'oublier... je ne suis pas seul.

Elle finit par ouvrir les yeux, dans lequel se reflétaient une panique et une terreur bouleversantes. [dans lesquels se reflétait]

Mais coquille n'enlève rien à plaisir !!!
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Messagepar mareva_mae » Jeu 26 Jan 2023 - 18:58   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Hello à tous, merci pour vos retours :D

mat-vador a écrit:Chapitres Lus :wink: !

Contents du retour de nos deux nigauds qui ont laissé Tatooine derrière eux :sournois: ! Une belle occasion de faire hum un peu plus connaissance :x ? Notamment la scène du placard où je suis resté sur ma faim :diable: !

Très heureux de cette escale sur Corellia qui m'évoque beaucoup de choses, notamment un autre couple bougre/bougresse de ma création :sournois: ...

Hello Mat, contente de te revoir ici !

Aha déso pas déso, c'est le jeu du slow burn, mais ça devrait bien finir par péter entre eux :sournois:

Et oui je valide totalement la comparaison, même si chez les tiens Sethnah tient plus le rôle de Ben :cute:



Loucass824 a écrit:Dès le premier passage, cela transparait tant dans ton récit, la manière dont tu vas le décrire, le mettre dans une lumière flatteuse, que ce soit chez un perso qui apparemment n'était pas une fan dans une autre vie, et un autre l'appréciant tout particulièrement pour leur lien passé. Mais il est vrai qu'il a la classe. L'acteur en lui-même, je trouve qu'il a un charisme chaleureux et naturel, sa gestuelle, son intonation, ect, je l'aime beaucoup.

Ahah je me doutais que ça se verrait, j'adore cet acteur et le personnage aussi. ♥ Avec ce que j'ai lu des romans période Clone Wars, il est à mon sens l'un des seuls amis d'Obi-Wan en dehors de l'Ordre, donc en plus l'insérer m'offre certaines possibilités que j'avais envie d'explorer. Je me disais aussi que son calme serait un bon contre-point au côté tout feu tout flamme de Yaraa.

Loucass824 a écrit:Les échanges Ben Yaraa étaient forts en émotion, je ne m'y attendais pas. Le fait qu'ils soient plus proches que jamais à ce stade implique que les maladresses/petits soucis blessent tout autant. Être proche de quelqu'un, ça lui permet simplement d'utiliser une lame plus courte (pour ceux qui auront la ref) Yaraa qui se montre précautionneuse avec lui, avant que ses craintes ne se formalisent.

Tant mieux si ça fonctionne, c'était bien mon intention :D

Loucass824 a écrit:Mais je ne pense pas tant que cela, car face à un intérêt affolé mais tout de même doux, elle réplique en le repoussant d'un revers sec. Ben sert de sac de frappe n'ayant pas vraiment demandé grand chose pour le coup, jusqu'à cette pique qui va vraiment trop loin ! Oh la vilaine, mes sourcils ont décollé ! Lol mais on voit Ben qui accepte, encaisse, ne dit rien. Agaçant Yaraa encore davantage même

C'est marrant que tu choisissent cette image, je les imaginais en effet préférer entrer dans un rythme de boxe verbale plutôt que d'accepter vraiment leurs sentiments respectifs !

Loucass824 a écrit:Alors je pense que c'est parce que je suis un peu vulnérable en ce moment, mais ma lèvre a trembloté durant ce passage. Ben qui persiste en encaissant tout ça, mais prenant la peine pour la rassurer, faire cet effort pour qu'elle se sente mieux, peu importe qu'elle lui ait balancé tout ça. Et elle, qui de suite sait qu'elle a mal agit, qu'elle a été trop loin. Et plus que de faire écho à ce que je disais la dernière fois, ça m'a touché de voir une relation qui passe une marche. Dans un escalier très long et très tortueux, mais j'y ai vu une progression.

Aw désolée de lire ça, j'espère que ça va mieux. Mais sans être cruelle ça me fait aussi plaisir, créer de l'émotion chez un lecteur je trouve ça super beau et ça fait partie des raisons pour lesquelles j'écris :oops:

Loucass824 a écrit: Vraiment, les passages centrés sur Yaraa me prenne beaucoup.

Qui l'eut cru après le tome 1 :transpire:

Image

Loucass824 a écrit:Je n'y avais jamais songé à ce stade (parce que plus le temps passe, plus la prélogie me dérange, sans parler de Kenobi) mais tu offres un propos aussi pertinent qu'inédit à ce sujet. Le rapport presque malsain, dans le sens non sain, ou dysfonctionnel plutôt, que Ben entretient avec les enfants d'Anakin. Introspection qui dans un sens apporte une justification pertinente avec son départ. De se dire que certes, la sécurité de Luke importe, mais que ce n'est pas forcément par sa présence inconditionnée sur la planète qui lui apportera une aide pertinente. Peut-être s'agira-t-il d'une conséquence heureuse de son départ de Tatooine ? Qu'en y retournant, il s'y trouve animé d'une volonté plus saine avec Luke ? Ou bien ta volonté de ne pas te calquer à 100% sur le canon fera qu'il oubliera cette mission, disant que la seule personne ayant besoin de lui est cette bougresse... Ah c'est beau... Lol

Ah trop contente que cette mention te Luke t'ait semblée plus organique ! Et pour le futur on verra bien, ma fin est assez vaporeuse, j'ai deux pistes en tête, on verra déjà de comment je finis ce T2 et où est-ce que j'irai ensuite :chut:



ShamanWhills a écrit:Ta description que tu en fais et le dialogue de sa présentation envers Yaraa m'a beaucoup fait penser à un vaurien très célèbre vivant sur Bespin... :D

Ah c'est complètement non intentionnel alors, je vois plus Bail comme quelqu'un de débonnaire et de sage, à l'opposé de Lando du coup :transpire:

ShamanWhills a écrit:Ensuite, j'ai trouvé très intéressant le souvenir de Ben concernant le vaisseau qu'il avait parcouru deux fois dans l'épisode 3, cela lui a ravivé des souvenirs douloureux.

Oui et bien vu, le pauvre :cry:

ShamanWhills a écrit:La méfiance de Yaraa envers Bail concernant son allégeance est naturelle, mais le fait que ce dernier lui fasse raviver un souvenir important le concernant m'intrigue et me pousse à en savoir d'avantage.

Ah je vois ce que tu veux dire, mais les souvenirs la submergent un peu sans prévenir, il n'y a pas de sens caché, promis !

ShamanWhills a écrit:Pour les scènes de ménage entre les deux nigauts, c'est toujours aussi sympathique mais j'aimerais que cela évolue dans le sens qu'il y en ai moins et que Yaraa, depuis le temps qu'elle côtoie le Jedi, prenne enfin conscience qu'elle ne pourra jamais briser cette froideur propre à l'entrainement du Jedi.

De plus, je n'arrive pas à comprendre pourquoi elle se rabaisse autant quand elle est dans l'erreur, pourquoi elle veut être punie, qu'Obi-Wan se rabaisse à son niveau comme ça en lui disant ce qu'elle veut entendre pour prouver et se prouver à elle-même qu'elle a raison dans sa faute? C'est un comportement qui fait pitié, qui la dessert et qui en plus n'est pas digne de ton héroïne que je voyais bien au-delà de cela :neutre:

Ah alors, deux éléments pour te répondre :

- sur la froideur qu'elle veut briser chez Ben, pour moi c'est naturel. Yaraa est impulsive et émotionnelle. Elle a aussi du mal à accepter son amour pour Ben et a donc besoin de le voir aussi à fleur de peau qu'elle, pour sa rassurer en un sens ?

- alors c'est ton point de vue, je suis personnellement très fière de ce que je fais avec Yaraa dans ce tome. Je ne pense pas que ce soit un comportement "indigne". En tant que femme, j'en ai marre de lire des personnages féminins lisses ou juste présentés sous un aspect badass et seulement positif. J'avais envie de créer une anti-héroïne, quelqu'un qui souffre, se comporte parfois mal mais pour qui on peut avoir de l'empathie. En ce sens et avec les retours que j'ai eu sur le global, je considère mon pari réussi. Je trouve ça important d'écrire des personnages féminins avec de vraies zones d'ombres, je trouve ça aussi plus intéressant. Et pour entrer dans le détail, Yaraa se rabaisse parce qu'elle se déteste, elle a honte de ce qu'elle est. On peut ressentir ça à certains moments de sa vie, et je trouve ça assez dommage que qualifier ça "d'indigne". Personnellement, je connais des pulsions suicidaires depuis l'enfance. Ça ne fait pas de moi quelqu'un de faible, au contraire, je me bats un peu tous les jours. C'est sous ce prisme là que j'ai pensé Yaraa, désolée si ça te déplait mais je suis contente de la façon dont j'ai mis ce bout de moi-même dans mon personnage et j'en suis fière :neutre:

Image

ShamanWhills a écrit:Je trouve très bien la prise de conscience de Ben concernant le fait qu'il trouve un exécutoire, une excuse dans son échec envers Anakin chez les enfants de ce dernier et donc qu'il ne soit pas prêt: à savoir se pardonner d'avoir échoué en tant que Maitre dans le parcours de l'Elu mais aussi de ne pas être totalement responsable de ce qui est arrivé à Anakin vu que ce dernier en tant que Chevalier Jedi a fait ses proches choix aussi et qu'Obi-Wan n'y ait pour rien dans ces prises de décision...

Hâte de voir la rencontre entre Leia et le duo et savoir si la petite Princesse sera dépeinte comme son double de la série Obi-Wan Kenobi.


Merci beaucoup, ça me fait super plaisir ♥ Et désolée mais Leia ne sera pas présente, elle va rester avec sa mère loin d'Adleraan, surtout pace que je n'avais pas envie de copier la série :paf:



L2-D2 a écrit:C'est assez intrigant, d'ailleurs, comment Yaraa perçoit Bail : comme une menace potentielle. Et c'est quelque chose d'assez surprenant parce que, de notre point de vue de vieux routards de la saga, on le connait, le Bail, on le sait fidèle aux idéaux Républicains, au défunt Ordre Jedi... mais pour quelqu'un qui ne le connait pas ? Forcément, on se méfie. Et c'est bien retranscris. :jap:

Hehe oui, c'est aussi l'intérêt de mettre un OC au milieu de personnages connus, il ou elle apporte un regard un peu neuf :cute:

L2-D2 a écrit:La mention à Anakin est effectivement un coup bas. Elle et Ben se balancent un certain nombre de vérités à la tête l'un de l'autre, attention à ne pas faire celle de trop, au risque de lasser le lecteur, peut-être, l'un d'entre eux, aussi. Vient un moment où, à mon sens, Ben en encaisse beaucoup.

Alors, j'entends, on en reparlera un fin de tome parce que c'est dur de répondre et défendre mes choix sans trop spoiler. Mais quoi qu'il arrive, promis j'ai une intention :whistle:

L2-D2 a écrit:Pour le reste, j'ai bien aimé le fait que la petite Leia ne soit pas là (là, j'ai pensé à la série TV !), et le détail sur la pilote est bien vu, ça caractérise immédiatement le personnage en elle-même mais aussi, et surtout, Bail.

Oh merci ! rendons à César ce qui est à César, je me suis inspirée pas mal de la façon dont Karen Miller caractérise Bail dans ses romans ♥



sam sanglebuc a écrit:Surprise !
J'ai réussi à te trouver une petite coquille dans le précédent épisode, hop là:

Oh non, la police de l'Académie Française :shock:
(blague à part merci de ta vigilance, et je t'explique ci-dessous quelles suggestion de correction je n'ai pas conservées :cute: )

sam sanglebuc a écrit:Elle n'avait jamais vu le Jedi verser de larmes, enfin excepté le momentoù il s'était complètement effondré, après l'attaque de la cantina par lesinquisiteurs. Mais même dans les moments les plus incertains sur Tatooine, ilavait toujours affiché cet agaçant détachement, ce recul immuable. Apparemment, Obi-Wan Kenobi n'était pas si différent du commun desmortels ; il pouvait pleurer, juste parce qu'il était ému. Mais pas devant tout le monde, nota-t-elle avec amertume. [4 espaces oubliés]

Oubliés non monsieur, c'est des fois le copier coller qui me dit merde :cry:

sam sanglebuc a écrit:Et si c'était le temps qu'il [ne] nous dénonce, et que l'Empire [ne?] vienne nous cueillir ?

Pour du discours oral ça me semble cohérent de virer les négations ? Je ne suis pas fixée, il faudrait que je relise à voix haute tout l'échange :think:

sam sanglebuc a écrit:Elle finit par ouvrir les yeux, dans lequel se reflétaient une panique et une terreur bouleversantes. [dans lesquels se reflétait]

Et non puisque la terreur ET la panique se reflètent, donc pluriel !

Merci pour le reste, je corrige de ce pas :)

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Messagepar sam sanglebuc » Jeu 26 Jan 2023 - 20:49   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Mareva a corrigé une de mes erreurs, quelle joie !!!

Vive l'académie et sa police politique !
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Messagepar Loucass824 » Jeu 26 Jan 2023 - 22:28   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

Ton enthousiasme débordant concernant Bail nous révèle donc que, dans les prochains chapitres, Yaraa va de nouveau monter dans les tours, et que l'apaisement viendra de Bail qui va tenter de faciliter le travail de son ami. On pouvait le présager, mais tes émotions et ton affect te trahissent ! Lol

Il n'y a pas à être désolée pour cela, j'aime justement ressentir ces choses. Perso, les morts impactantes, les moments de vulnérabilité, ect peu importe que ça me rende comme ça, c'est ce que j'apprécie. S'il se passe des choses touchantes, je veux que ça me touche ! Et le fait que ça te fasse plaisir est tout légitime à mon sens. C'est mon cas de mon côté, lorsque j'apprends avoir fait pleurer quelqu'un, c'est gage d'une certaine réussite, surtout lors de morts impactantes. La réjouissance incomprise de l'auteur perçu comme sadique ça...

Bigre, j'ai le droit à des Gifs Fast and Furious maintenant, qu'est-ce j'ai fait pour mériter ça...

Mais qu'est-ce que ces auteurs qui écrivent sans connaître la fin de leur récit ? Espèce étrange et mystérieuse que vous êtes... Pour ma part, je ne commence jamais un récit sans que la fin soit nette, sans connaître la ligne d'arrivée. Et il me faut au moins la fin du tome d'après, et celle de la trilogie également au besoin...

Pour revenir sur ce que ShamanWhills pointe, je pense que c'est peut-être maladroit dans les termes, mais je crois comprendre. J'avoue que j'avais un rapport d'agacement vis à vis de Yaraa par le passé, d'agir comme elle le faisait, elle me soulait, clairement. Que son comportement la dessert, c'est justement le but du propos autour du perso et du lien qu'elle va construire avec Ben je pense. Et plus je la "côtoie", plus elle me touche et je comprends/accepte ses "derives". Je pense que c'est tout dépend le rapport qu'on a au perso, même si c'est un fort de dire un comportement qui fait pitié, surtout quand on a passé pas mal de chapitres à comprendre que ce comportement n'était pas juste une mauvaise volonté, mais issus d'ancrages bien précis.

Voilà, je me suis permis mon petit paragraphe là dessus, pour partager mon ressenti sur un point où j'avais moi-même fait des remarques en quelques sortes.
Tu as confondu le ciel avec les étoiles qui se reflètent la nuit à la surface de l'étang.

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Messagepar ShamanWhills » Ven 27 Jan 2023 - 13:39   Sujet: Re: Le Jedi et la Sorcière : T2 [en cours]

mareva_mae a écrit:- alors c'est ton point de vue, je suis personnellement très fière de ce que je fais avec Yaraa dans ce tome. Je ne pense pas que ce soit un comportement "indigne". En tant que femme, j'en ai marre de lire des personnages féminins lisses ou juste présentés sous un aspect badass et seulement positif. J'avais envie de créer une anti-héroïne, quelqu'un qui souffre, se comporte parfois mal mais pour qui on peut avoir de l'empathie. En ce sens et avec les retours que j'ai eu sur le global, je considère mon pari réussi. Je trouve ça important d'écrire des personnages féminins avec de vraies zones d'ombres, je trouve ça aussi plus intéressant. Et pour entrer dans le détail, Yaraa se rabaisse parce qu'elle se déteste, elle a honte de ce qu'elle est. On peut ressentir ça à certains moments de sa vie, et je trouve ça assez dommage que qualifier ça "d'indigne". Personnellement, je connais des pulsions suicidaires depuis l'enfance. Ça ne fait pas de moi quelqu'un de faible, au contraire, je me bats un peu tous les jours. C'est sous ce prisme là que j'ai pensé Yaraa, désolée si ça te déplait mais je suis contente de la façon dont j'ai mis ce bout de moi-même dans mon personnage et j'en suis fière


D'accord, je comprends mieux ta démarche :jap:

Je m'excuse par conséquent d'avoir écrit un tel commentaire parce que je ne pensais pas du tout qu'il y avait un peu de toi dans ton personnage: l'attaquer, c'est t'attaquer toi ! :(

Je ferai plus attention dans mes propos la prochaine fois.
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