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100% Star Wars : Star Wars Episode IV - Un Nouvel Espoir
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    Commençons par l’essence même du problème que soulève cette version du comics de 1977, il s’agit d’une recolorisation. Panini Comics a beau nous offrir une version sublime de ces anciens comics, un format grandiose, des petits ajouts un peu partout qui raviront les collectionneurs que vous êtes, je ne comprends pas l’idée même de recoloriser un comics.

    Prenons un exemple, je suis un grand fan du cinéma de Hitchcock, mais jamais au grand jamais je ne regarderai, ou aurai même l’idée de sortir une version couleur de Psychose. Les artistes ont choisi ces couleurs (ou cette absence de couleur) pour une raison, ils avaient un parti pris, de plus leur travail à l’époque a été validé par Marvel, Lucasfilm qui ne s’appelait sans doute pas encore comme ça, et George Lucas en personne. Alors pourquoi effacer entièrement les efforts de quelqu’un pour les remplacer par ceux d’un autre ? Vous savez à quoi ça me fait penser ? Aux version director’s cut VS les versions producteurs. Ce que vous lirez là n’est pas la version de Roy Thomas, Howard Chaykin et Pamela Rambo mais celle de Marvel 2015. Marvel qui sait que des récits « vieillots » plaisent moins aujourd’hui que des récits avec des couleurs flashies, de belles explosions et de beaux effets de lumière. Cette sortie par Marvel est à mon sens purement marketing, elle efface le travail de Pamela Rambo qui pourtant travailla sur un grand nombre de série comics Star Wars chez Marvel et Dark Horse.

     

    Recolorisation 

    Parlons donc du résultat de cette nouvelle colorisation.

    Les couleurs d’origines étaient dans des teintes pastelles, assez flashies mais surtout elles ne respectaient pas les couleurs du film. Le comics étant sorti avant le film, le résultat final n’était pas connu des dessinateurs. On avait donc un Vador avec des globes oculaires rouges, des sabres roses etc. Des fautes étaient aussi présentes dans le scénario ce qui confirme le statut d’histoire Legends et Infinities de ce comics. Le premier comics Legends de Panini d’ailleurs. Cette nouvelle colorisation gomme donc tout ça et rétablit, au moins pour les dessins, les bonnes couleurs du film. Les dialogues et le scénario conservent quant à eux les erreurs qu’ils possédaient déjà. Pour ceux qui se sont demandés pourquoi ne pas avoir repris la traduction de Delcourt, je les laisse réfléchir un peu pour qu’ils comprennent d’eux-mêmes pourquoi c’était impossible…

    Alors on est raccord avec les films pour les couleurs mais est-ce bien fait ? Et bien non. Par contre c’est moderne, y a aucun doute !


    Certaines planches sont sublimes, surtout celles où le coloriste joue avec la lumière (mention spéciale à l’explosion de l’Etoile Noire qui m’a coupé le souffle, voir ci-dessus avant/après) mais pour le reste la nouvelle colorisation, se superposant à l’ancienne, gomme tous les détails sur les visages, vêtements, vaisseaux.
    Un visage se résume donc à son contour, deux yeux (et encore) et une couleur unie à l’intérieur… De quoi faire hurler le dessinateur d’origine si vous voulez mon avis. Je pense que le nouveau coloriste n’avait pas à disposition les planches encrées sans couleur, mais bien celles déjà colorisées, ce qui donne cet effet de superposition qui rend le comics « gras » (désolé c’est le mot qui me vient à l’esprit en lisant cette BD).
    Mais, lors des gros plans sur les visages, notre nouveau coloriste parvient à garder les détails, les contours des yeux, du nez, de la bouche, les petites rides, et y introduit intelligemment ses couleurs au sein de ce labyrinthe de lignes noires. Je pense que Marvel a dû le presser un peu, en effet les adaptations des trois films sont sorties très rapidement. Il en a donc profité pour jouer sur les effets de lumière, ce qui est un des grands points forts modernes dans les comics, ainsi que sur les gros plans sur lesquels il a eu l’air de prendre beaucoup de plaisir. Pour le reste il a fait comme il a pu, je suspecte même qu’il ait pu déléguer.

     

    La version Panini 

    Panini a mis les petits plats dans les grands ! Et vu la version et le format du comics, c’est un très grand plat. Quand ils annoncent une édition prestige, ils respectent le terme et ce qu’il induit.

    On commence avec la sur-couverture, je l’ai dépliée une seule et unique fois, pour voir à quoi elle ressemblait avant de vite la remettre sur la BD. Je suis un collectionneur, sur le principe avoir une affiche du film de 1977 je ne peux qu’apprécier, mais en tant que collectionneur je rechigne aussi à l’utiliser en tant que telle et préfère la laisser sur cette BD au format géant. Ma collectionite m’empêche même d’apprécier la magnifique couverture d’Adi Granov qui se trouve en dessous et qui a fait de l’excellent travail tout comme il en faisait avec Mark Brooks sur les couvertures de la série Dark Vador (on ne parlera pas de celles de Larroca…).
    A l’intérieur, on découvre une myriade de couvertures variantes qui ne sont pour le coup pas recolorisées, surtout en fin de BD. Et pour entrecouper l’histoire on retrouve les 6 couvertures des six issues originelles de l’arc qui, elles, sont recolorisées. Cependant, s’agissant d’une couverture le re-coloriste s’est beaucoup appliqué et livre ici son travail le plus abouti !

    Panini a bien compris ce qu’aiment les fans de comics : multiplier les couvertures, ici on a énormément, recolorisées ou pas, donc tous les goûts sont servis !

    Il ne me reste plus qu’à parler de la préface de Peter Mayhew, j’avais peur d’avoir de l’éternel, « je suis fier d’avoir fait parti de Star Wars, j’ai aimé tourner en 77 avec machin, ce fut une super expérience, Goerge est super blablabla », détrompez vous le texte est personnalisé et orienté comics ! Un autre bon point !

    La seule fausse note de Panini (bon y en a deux mais la deuxième on la connait tous) est de ne pas avoir proposé de planche de BD avant/après. Si vous voulez vous amusez avec ça faite comme moi et prenez vos éditions Delcourt de cette histoire !

    En conclusion bien que n’étant absolument pas fan du concept de recolorisation, je dois bien avouer que pour certaines planches c’est absolument sublime et que la version de Panini est, à un détail près, parfaite pour la Légende qu’est ce comics, le tout premier de Star Wars !



    + Les plus

    La version Panini 
    Les jeux de lumière

    - Les moins

    Une recolorisation « grasse » 
    Pas d’avant/après