Durant la Guerre des Clones, un soldat clone - laissé pour mort après une bataille - en vient à haïr les Généraux Jedi qui l'ont abandonné. Des années plus tard, sa vie suit son cours, mais il reste amer et en colère, jusqu'à entendre des histoires d'un grand guerrier. Désormais, ce clone croit avoir trouvé le leader qu'il aurait dû suivre dès le début... Dark Vador !
Quatrième opus de la série des Darth Vader and…, et arrivant après trois tomes d’une qualité allant de franchement mauvaise à tout juste correcte, Darth Vader and the Cry of Shadows va donc essayer de remonter la pente, grâce à Tim Siedell au scénario et Gabriel Guzman aux dessins.
Scénario :
Tim Siedell est connu dans l’UE pour être le scénariste du comic Darth Vader and the Ninth Assassin, la BD où le ratio nombre de mots/page est le plus faible jamais connu, et dont les 120 pages se « lisent » en 12 minutes montre en main. Autant dire que j’étais sceptique en voyant le même scénariste revenir pour un autre comic.
L’histoire se déroule aux alentours de l’an 17 avant la Bataille de Yavin, environ deux ans après la prise de pouvoir de l’Empereur et de Vador. L’Empire est donc toujours en train de faire le ménage, et c’est un « nettoyage » de planète qui nous est narré ici. Mais la vraie bonne surprise vient du fait que cette histoire est racontée du point de vue d’un clone.
A la manière d’une autobiographie, on suit donc l’histoire de Hock, soldat clone laissé pour mort par les Jedi à la suite d’une bataille lors de la Guerre des Clones, et qui voue désormais une haine féroce à ses anciens Maîtres. Jusqu’au jour où il entend parler d’un certain Dark Vador, et se jure qu’il emploiera tous les moyens pour se faire remarquer du Seigneur Sith, et combattre à ses côtés.
Cet aspect autobiographique rend la lecture très agréable et très immersive, ce qui contrebalance un scénario plutôt banal. N’attendez pas d’énormes rebondissements, ni une histoire à l’impact galactique, mais plutôt un mélange de flashbacks sur Kamino ainsi qu’une réflexion de Hock concernant sa condition de clone, sur Vador, et également sur l’Empire.
Un dernier mot sur Vador pour finir : contrairement aux autres comics de la série, le Seigneur Sith est nettement moins présent à l’image, et sert uniquement de motivation pour Hock. Et honnêtement, ce n’est pas plus mal !
Dessins :
Gabriel Guzman est donc le dessinateur de ce comic. On l’avait découvert lors des deux premiers numéros de Dark Times – Feu Sacré, sans être franchement emballé par sa façon de représenter certains personnages.
Ici, les dessins sont nettement meilleurs, sans être non plus très marquants. C’est coloré, simple, pas fouilli (normal, pas de grosses scènes surchargées à représenter), bref, ça se laisse regarder sans problème.
Conclusion :
Après trois tomes décevants, voilà donc une histoire bien sympathique qui, si elle ne révolutionnera pas l’Univers Etendu, procurera un bon moment de lecture.