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Oreste et Gelfran décident d'agir contre l'Empire
après le Conclave de Kessel! Es-ce une bonne idée cependant de mettre la patience de l'Empire à l'épreuve!
Découvrez-le dans cet extrait!
Gelfran Delen positionna la Perle du Corsaire en orbite géostationnaire de Kessel avant d'accueillir le Jedi corellien qui s'assit à coté de lui, la mine fermée. Évidemment le regard du contrebandier fut attiré par la prothèse cybernétique qu'Oreste laissait choir sur le tableau de bord. Il ne tarda pas à la saisir pour l'étudier scrupuleusement.
- Je n'ai plus vu ce genre de prothèses de près depuis ma guerre contre le cartel de Stark, finit-il par avouer.
- C'est une prothèse de soldat ?
- Je ne crois pas. Cela me semble très élaboré, presque un modèle unique.
- Ce qui signifie que l'homme à qui appartient cette prothèse est placé très haut dans la hiérarchie de l'Empire. Cela pourrait être même un proche de l'Empereur en personne.
Le jeune rescapé de la Purge se prit le menton dans la main, soumis à une réflexion intense.
- Cela pourrait être pour nous une cible de choix si nous parvenons à l'identifier.
L'ancien soldat de la République hocha lentement la tête.
- Le problème est que même si nous l'identifions, il ne sera pas aisé pour autant de le tuer. Combien de macchabées Jedi as-tu trouvés ?
- Huit, répondit Oreste à contre cœur.
Gelfran exprima une grimace assez explicite sur la difficulté de leur nouvel objectif. Mais le contrebandier n'était pas prêt à reculer car il avait engagé sa parole auprès de son nouvel ami. Qui déclara avec conviction:
- Mais ils ont défendu chèrement leur peau et sont parvenus à le blesser. Si on peut le blesser, on peut le tuer.
- Attendons de voir d'abord à qui on pourrait avoir affaire avant de se laisser aller à l'optimisme.
- Vous ne pensez pas qu'on pourrait réussir ? Insista Oreste.
- Seulement si on est disposés à payer le prix fort. Il sera très important de ne pas commettre la moindre erreur.
Oreste partageait cette opinion. Cela signifiait que leur réussite dépendrait de leur mobilité et de leur prévoyance.
D'abord il fallait identifier cet individu mystérieux. Gelfran eut alors la présence d'esprit de proposer de se connecter à l'holonet impérial.
- Après ce qui vient de se passer sur Kessel, les impériaux ont de quoi alimenter leur propagande anti Jedi pendant un certain temps.
Le jeune corellien se doutait donc qu'il allait passer un moment désagréable pour son orgueil, de voir l'ennemi se réjouir de la mort de ses camarades. Et cela ne rata pas lorsque l'hologramme d'une journaliste impériale se matérialisa devant leur visage.
- Aujourd'hui, devant le Sénat réuni en session quotidienne, sa Majesté l'Empereur Palpatine a annoncé la destruction d'un repaire de cinquante traîtres Jedi sur la planète minière Kessel. Selon ses dires, c'est le Seigneur Vador lui-même qui les aurait éliminés de sa propre main, un à un.
Son hologramme fut alors remplacé par le buste d'un inconnu revêtu d'une armure intégrale et coiffé d'un masque de mort imposant.
Oreste se pencha pour le fusiller du regard. Le coupable de la tuerie n'était plus un inconnu. Il s'agissait de Dark Vador, celui qui avait écrasé dans le sang la mutinerie de Teragan 5. Celui qui avait massacré dans le Temple les Chevaliers Jedi, maîtres et novices confondus. Le complice de celui qui avait lancé à travers la galaxie l'Ordre 66.
Dark Vador était l'ennemi à abattre...
- Éteignez ça, j'en ai assez entendu, grogna le corellien.
Le contrebandier s’exécuta sans plus tarder.
- Alors quel est le plan ? Lui demanda le vétéran.
- Tuer Vador.
- Et tu comptes t'y prendre comment, gamin ? En allant frapper à sa porte ?
Le corellien ne releva pas l'ironie de Gelfran. Ce qu'il s'apprêtait à faire était proscrit par les enseignements Jedi comme tout ce qu'il avait fait depuis la fin de la guerre jusqu'ici. Il était trop tard pour reculer.
- Nous allons d'abord attirer son attention, décida-t-il finalement. En commençant par nous rendre dans le système impérial le plus proche...
Environ plus d'un mois après la proclamation de l'Empire Système de Murkhana, Bordure ExtérieureDark Vador retrouva le pont principal du destroyer Venator qui croisait au large de l'ancien bastion séparatiste Murkhana. Un mois auparavant, ce monde était assiégé et investi par les troupes clones du Maître Jedi Roan Shryne. Un Jedi dont la mort n'avait pas été confirmée depuis le lancement de l'Ordre 66.
Comme celle de plusieurs autres Jedi qui l'accompagnaient. Cela avait fini par attirer l'attention de son supérieur qui avait découvert que des clones n'avaient pas exécuté cet ordre. Ce qui après la grande mutinerie de Teragan 5 n'avait pas manqué de provoquer des remous chez la majorité des clones qui se demandaient pourquoi leurs lointains frères d'armes génétiques avaient refusé d'y obéir.
C'était pour y mettre un terme que l'Empereur avait envoyé son apprenti pour punir les responsables de ce qui pouvait être considéré comme un acte de haute trahison. Et rappeler aux autres où se situait leur allégeance.
Sa mission avait été accomplie même si tout ne s'était pas exactement déroulé comme prévu. Les quatre clones qu'il avait convoqués, menés par un certain Climber, étaient sur le point d'être impitoyablement châtiés quand une Jedi avait surgi de nulle part, plus exactement de la colonne de réfugiés qui tentait de quitter leur planète.
Il l'avait éliminée sans difficulté mais deux mutins avaient profité pour s'échapper. Le reste des soldats s'était lancé à leur poursuite et le Seigneur des Noir des Sith était retourné à bord pour y attendre un rapport de la situation.
Qu'il venait de recevoir à l'instant. C'est ce qui le motiva à contacter le Centre Impérial pour informer son maître.
L'hologramme de ce dernier flotta au milieu de la passerelle, ses traits profondément creusés et abîmés par l'usage du Coté Obscur s'étirant en un vague sourire généreux.
- Je suppose que vous allez m'annoncer la réussite de votre entreprise, Seigneur Vador.
- En effet, maître. Deux mutins ont été éliminés et les deux autres qui ont tenté de s'échapper viennent d'être repris. J'ai donné l'ordre d'en exécuter un sur le champ.
- Vous en avez épargné un.
Le regard intense de l'Empereur semblait exprimer un mélange de désapprobation furibonde et de surprise.
- Je pensais qu'il serait approprié de faire de ce Climber un exemple public pour tous les citoyens impériaux. Leur apprendre qu'il ne suffit pas d'exprimer une simple adhésion à l'Ordre Nouveau pour être à l'abri de représailles en cas de défaillance.
- Très bien, Seigneur Vador.
Le nouvel apprenti laissa transparaître un certain soulagement, heureux que l'Empereur l'approuve malgré une certaine réserve.
- Il sera envoyé à Agon 9 en prévoyance de l'application de sa condamnation. Qui sera donc une exécution publique.
- Avez-vous trouvé les Jedi ?
- Seulement une qui a tenté de me tuer par surprise. Je me suis débarrassé d'elle sans mal, maître.
- Je n'en attendais pas moins.
- J'ai cependant le sentiment qu'elle a agi pour faire diversion et permettre à ses compagnons de s'enfuir. À moins que cela ne soit déjà le cas.
- Dans ce cas, ils sauront bien assez vite ce qui s'est passé sur Kessel. Et notre version des faits devrait les inciter à rester cachés.
- Alors c'est une excellente nouvelle pour la stabilité de notre Empire.
- Et c'est qui m'amène aux mauvaises nouvelles, mon ami.
Vador se tourna vers le capitaine qui se tenait à ses côtés pour l'intimer silencieusement de retourner à ses tâches. L'officier impérial ne se fit pas prier deux fois.
- Je vous écoute, maître.
- Le gouverneur de Bakura a été assassiné.
Le silence qui succéda à l'évocation de grave nouvelle fut seulement troublé par la respiration émise à travers le vocodeur du jeune Sith.
- Qui l'a tué ? Fit celui-ci avec vivacité.
- D'après le rapport de la police locale, ce serait ce Jedi corellien que l'inquisitrice Soia Tenn aurait tenté en vain d'amener devant nous.
- Oreste Tissan. Il faudra trouver un remplaçant. En attendant, j'ai une suggestion quant à celui qui devrait assurer la régence, maître.
- Qui donc, Seigneur Vador ?
- Le capitaine Pter Thanas. C'est un excellent officier d'une trentaine d'années, respecté de ses hommes. Il s'est distingué pendant la dernière guerre en coordonnant l'évacuation de Jabiim.
- Une évacuation à laquelle vous avez vous-même participé, mon ami, n'est-ce pas ?
Dark Vador reconnut sous ce ton doucereux une réticence certaine quant à sa suggestion.
- Je pense, maître, qu'il aura la poigne suffisante pour assurer une transition paisible jusqu'à la nomination d'un nouveau gouverneur, crut-il bon d'insister.
- Je pense que vous accordez beaucoup de trop de qualités à cet officier brillant.
- Maître ? Fit l'apprenti Sith indécis.
- Je consulte toutes les semaines les rapports du BSI sur... comment dire... l'état d'esprit des officiers issus de l'Ancienne République concernant l'application des préceptes de l'Ordre Nouveau. Et il semblerait que Pter Thanas se distingue par un manque certain d'enthousiasme à ce sujet.
- Monseigneur, tenta son bras droit. Bakura bien qu'étant un système lointain, demeure un monde important qui protège des menaces provenant des Régions Inconnues. Nous avons plus besoin d'un officier compétent que d'un officier loyal.
- Les officiers loyaux serviront plus efficacement l'Empire que des officiers compétents. Ne commettez jamais l'erreur de croire le contraire, Seigneur Vador.
Le jeune Seigneur Sith serra le poing d'avoir été ainsi remis sèchement à sa place.
- Vous donnerez l'ordre à l'inquisiteur Probus Tesla de suspendre sa mission actuelle et de partir pour Bakura sur le champ. Il s'assurera de la fidélité de la garnison locale et des élites bakuranes, il veillera à ce que la transition ne subisse aucune interférence de qui que ce soit.
- Oui, maître. Et pour le Jedi corellien ?
- Nous nous occuperons de lui en temps voulu. Transmission terminée.
Bakura, capitale Salis d'Aar, deux semaines après le massacre du conclave Jedi de KesselOreste était excédé d'en être réduit à ruminer la promiscuité dans laquelle il vivait depuis Gelfran lui avait demandé de rester le plus longtemps possible à bord de la Perle du Corsaire. Il était heureux déjà que le contrebandier ait pu réussir à garer le cargo en fournissant de faux codes d'authentification.
Il sortait de temps en temps la nuit pour prendre l'air et ne plus inhaler les vapeurs des marchandises de contrebande mêlées aux émanations de gaz tibanna. Il n'en nourrissait que plus de rancœur à l'égard de l'Empire et de ses suppôts, les premiers responsables de sa précarité. Curieusement, il n'en voulait pas plus que ça à Gelfran.
Sans doute parce que ce dernier avait déjà risqué sa peau plusieurs fois en lui prêtant assistance. Il fut soulagé lorsque son ami rentra finalement à la Perle du Corsaire, en lui rapportant de quoi manger.
Oreste le remercia d'un sourire reconnaissant avant de lui arracher le sac qui contenait des jambons de traladon emmaillotés dans des tartines sèches, le tout accompagné de frites et de jus de pak'pah. Quand il eut terminé, il demanda:
- Eh bien, quelles sont les nouvelles ? Vous avez mis plus de temps que prévu.
- Le marchandage a été plus serré que je ne m'y attendais. Et sur le chemin du retour, j'ai du contourner plusieurs barrages de stormtroopers.
Le corellien esquissa une grimace gênée devant les derniers mots de Gelfran. Depuis qu'il avait tué ce gouverneur à la solde de l'Empire, la sécurité avait été renforcée et les enquêteurs menaient leurs investigations sans parler des clones qui quadrillaient les installations stratégiques veillant farouchement sur les intérêts de l'Empire.
Pour y circuler il fallait montrer patte blanche de wampa. Si on réussissait à éviter d'abord les contrôles aléatoires inopinés dans les lieux publics.
Évidemment, sitôt le crime commis, les deux fugitifs voulaient quitter la planète sans s'attarder plus que nécessaire. Ce fut sans compter la rapidité de réaction des bakurans qui mirent le système en quarantaine et bloquèrent le trafic intrastellaire. Oreste et Gelfran se retrouvaient coincés au statioport principal jusqu'à ce qu'ils obtiennent un laissez passer.
Ce qu'ils ne pouvaient se permettre sans se trahir.
- Je suis passé voir mes amis pour me tenir informé de l'actualité locale.
- Et ? Le pressa vivement le corellien.
- Tu as été vraiment stupide de trucider le gouverneur Alax.
Gelfran ne masquait plus cette colère qui le travaillait depuis une semaine. Oreste soutint son regard noir avant de hausser les épaules.
- Il fallait attirer l'attention, c'était cela le plan. Vous ne vous y êtes pas opposés que je sache, lui rappela-t-il.
- Eh bien, j'aurais dû. Plus le temps passe, plus j'ai le sentiment que notre espérance de vie sera courte.
- Qu'est-ce qui vous tracasse vraiment, Gelfran ?
Le contrebandier manipula désœuvré le tableau de bord et vérifia les paramètres qui contrôlaient la maniabilité de la Perle du Corsaire.
- Un inquisiteur a atterri sur Bakura il y a trois heures. D'après les bruits qui courent, ce n'est pas un comique. C'est quelqu'un qui est spécialisé dans la traque des Jedi.
- Comment s'appelle-t-il ?
- Probus Tesla.
À son tour, Oreste arbora une expression soucieuse, se renversant dans son siège de copilote.
- J'ai déjà entendu ce nom quand je m'étais réfugié dans les Bas Fonds de Coruscant, confia le jeune homme. Il aurait tué des Jedi et retourné quelques uns au profit de l'Empire.
- Je pense qu'il est venu pour toi, fils. Si nous quittons Bakura maintenant, nous serons vite repérés. Notre seul espoir est de récupérer soit un laissez passer soit de laisser la Perle du Corsaire derrière nous et d'embarquer clandestinement sur un cargo qui en possède un.
- Hors de question. Je vais tuer cet inquisiteur, trancha Oreste d'un ton sans équivoque. Et cela dès ce soir.
Il se levait de son siège pour se retirer dans sa chambre lorsque Gelfran bondit pour l'arrêter d'une main ferme sur l'épaule.
- Je t'ai laissé tuer le gouverneur car je pensais que cela améliorerait à terme le sort de plusieurs milliards de gens. Mais je viens de comprendre que Alax est loin d'être le pire impérial qui existe.
- Voilà pourquoi je vais y remédier.
- Abats Tesla et c'est l'Empereur lui-même qui débarquera. N'empire pas les choses.
Oreste écarta fermement la main de Gelfran, sa détermination demeurant inflexible.
- Les gens ne veulent jamais empirer les choses. Et par conséquent ils n'agissent pas quand c'est nécessaire.
Avant de regagner sa chambre, il invectiva encore une fois son ami.
- Je vais tuer Tesla et n'essayez pas de m'en empêcher.
- Je ne suis pas assez stupide pour ça, répliqua tristement le contrebandier.
Voilà, j'espère que cela vous a plu! N'hésitez pas à me faire part de vos remarques comme d'habitude!
à la prochaine pour la suite
!