Den a écrit:mat-vador a écrit: sadique!
Que veux-tu? Ce sont les séjours prolongés dans l’Étreinte de la Douleur qui m'ont rendu ainsi!![]()
Attends, j'appelle Talon

Bonsoir à tous, c'est l'heure de vous publier la suite

Il se passe plein de choses dans cet extrait, j'espère que vous ne le trouverez pas trop dense

Je vous laisse découvrir ça

Trois jours après l'arrivée d'Oreste Tissan sur Dathomir
Oreste se réveilla tout à coup et se redressa sur ses coudes, tel un ressort détendu. Il épongea son front perclus de sueur d'un revers de la main et ne remarqua que plus tard la jeune Sorcière brune qui l'observait d'un air inquiet sous son casque.
- Encore un cauchemar ? Lui demanda Tzipah.
Le jeune corellien se leva sur ses appuis, se drapant dans sa bure verte marécage avant de soutenir son regard perçant. Le jour semblait s'être levé depuis longtemps et la lumière du soleil envahissait la demeure de la dathomirienne.
- Oui, répondit-il la mine fermée.
- Qui est Beliem ?
La question le prit de court et il détourna le regard.
- C'est le nom que tu n'arrêtais pas de murmurer pendant que tu dormais.
Tzipah comprit à l'attitude fuyante du jeune hors monde qu'elle avait remué une corde sensible. Et cela se confirma lorsqu'il lui lança avec raideur.
- Tu poses trop de questions. Où sont Gelfran et Climber ? Demanda-t-il pour changer de sujet.
- Ils sont au travail.
- Comment ça, au travail ?
Le rescapé de l'Ordre 66 avait le sentiment d'éprouver un réveil très difficile ce matin.
- Tu les as obligés ? Demanda-t-il d'un ton furibond.
- Climber s'est porté volontaire pour enseigner à certaines de nos Soeurs le maniement des blasters. Quand à Gelfran, il appartient toujours à Orcheron.
- Tu n'as pas demandé à Sira de le racheter ? Depuis le temps...
- Orcheron ne cèdera pas ton ami facilement. Elle l'a capturé de ses propres mains et la matriarche lui accordé la permission d'en faire le père de ses enfants, lui rappelait-elle.
- J'ai très bien compris qu'elle respectait les traditions à la lettre. Ça ne veut pas dire pour autant que je vais continuer à accepter cela éternellement.
- Sira prépare le rachat avec beaucoup de soin. Laisse lui un peu de temps.
Le jeune corellien émit un grognement bas lorsqu'il rajusta sa ceinture autour de la taille avant d'y accrocher son sabre laser.
- J'ai été assez patient comme ça.
Il passait devant elle, l'air farouchement déterminé à améliorer le sort du contrebandier lorsque Tzipah l'arrêta d'une main ferme sur l'épaule. Sa poigne de duracier vigoureuse surprit le Jedi qui croisa son regard.
- Ne fais rien d'irréparable, lui intima-t-elle.
- Pourquoi ?
- Parce que tu n'es que toléré pour le moment. Tu n'as pas gagné la confiance de toutes mes Soeurs, lui expliqua-t-elle.
L'intensité de l'éclat de ses yeux bleus azur fit hésiter le jeune homme, qui crut voir y briller au fonds une lueur de douceur et de supplication.
- Et toi ?
- Je veux seulement t'aider, Oreste.
Sa hargne avait alors disparu lorsqu'il lui pria :
- Prouve-le moi.
Elle enleva sa main de l'épaule et le suivit de près, la paume posée en évidence sur la garde de son épée électrique de manière nonchalante. Lorsqu'ils descendirent jusqu'au hall, ils croisèrent et saluèrent les quelques Sorcières qui en assuraient la garde.
Il surprit leur regard où continuaient de se mêler la curiosité et la méfiance. Tzipah avait donc raison sur un point. Sa présence ici n'était que tolérée, le moindre dérapage de sa part pourrait avoir des conséquences sérieuses.
Il se félicitait en cet instant d'avoir Tzipah à ses cotés. Sa présence constituait pour lui une sauvegarde qui lui assurait de pouvoir se promener partout où il le souhaitait. Il était certainement le seul homme à pouvoir jouir d'une telle liberté de mouvement dans une société aussi matriarcale. Ils longèrent le lac avant d'apercevoir de l'autre coté un homme qui paraissait superviser des exercices de tir au blaster.
Oreste escortée de son amie décida de s'en approcher pour entendre Climber donner des conseils aux quelques Sorcières qui avaient récupéré des armes de poings antiques mais toujours en état de marche.
- N'oubliez pas, répétait-il, ce sont vos yeux qui font l'essentiel du travail. Vos mains ne servent qu'à bloquer votre fusil contre l'épaule et à presser la détente.
Le clone conscient qu'il était face à des femmes qui avaient acquis l'habitude de dire à leurs hommes ce qu'ils devaient faire, choisissait prudemment les mots qu'il employait de manière à ne pas paraître trop impérieux.
Il leur demanda de s'aligner face aux cibles.
L'ancien soldat mutin de Murkhana apercevant la présence du Jedi et de la Sorcière leur accorda un bref regard avant de se concentrer sur la formation. Tous deux s'éloignèrent pour le laisser exercer son art d'instructeur improvisé et retourner vers les contreforts montagneux.
Ils croisèrent en chemin un groupe d'hommes qui tiraient derrière eux un tronc de pin élagué. Parmi eux ils reconnurent Gelfran Delen qui serrait les dents, sous le coup de l'effort qu'il devait fournir. Il n'était plus tout jeune et les autres dathomiriens étaient avantagés par un physique bien plus massif et sculpté.
Ils progressèrent quelques mètres avant de lâcher les cordes qu'ils avaient enroulés autour de leurs mains pour s'accorder une pause. Une jeune Sorcière blonde qui les commandait alla droit au contrebandier.
Oreste devina malgré la distance qu'elle le fustigeait pour son manque de performance. Il perçut que Gelfran fulminait intérieurement, se retenant d'exprimer son point de vue avec véhémence. Le corellien décida alors que c'en était assez.
- Cette fois, la comédie a assez duré.
De nouveau Tzipah le retint d'une main coriace sur l'épaule.
- Non, attends, lui fit-elle.
Alors qu'il s'apprêtait à l'apostropher, elle lui montrait d'une inclinaison raide du menton la Sorcière Sira qui s'approchait du contrebandier et d'Orcheron. Avec dans son sillage deux hommes trapus à l'air absent.
Sira aborda sa consoeur et les tractations pour le rachat de Gelfran des mains de sa matrone débutèrent sans préambule. La négociation fut âpre car comme l'avait prévu Tzipah, Orcheron était motivée à le garder.
Jusqu'à ce que Neami, la fille de Sira qui s'était remise grâce à la médecine de Asajj Ventress, vint à leur hauteur avec des vêtements en peau d'écailles finement travaillées. Elle les présenta à Orcheron qui les examina avec minutie. Elle était visiblement satisfaite et c'est ce qui aida à conclure l'affaire.
Sira se dirigea avec sa fille vers Oreste et Tzipah, en emmenant Gelfran par la main. Elle le lâcha avant de proclamer solennellement:
- Gelfran Delen, tu es libre.
Le visage du contrebandier s'éclaira de reconnaissance.
- Merci, répondit-il.
- Ne me remercie pas. J'avais une dette, je la paies.
Elle se détourna après avoir croisé le regard de sa consoeur de clan et celui du Jedi qui se tenait à ses cotés. Celui-ci accueillit le contrebandier d'un sourire malicieux.
- Bienvenue parmi les vivants.
- Tu en as mis du temps, grogna Gelfran avec une grimace dubitative.
- J'ai tenu ma promesse de vous tirer de là, non ? Rétorqua Oreste, un peu déçu de son attitude.
- Oui, c'est l'essentiel.
Les yeux du vétéran de la Guerre Hyperspatiale de Stark trahissaient les intentions de celui qui avait un projet en tête.
- Bon, puisque je suis un désœuvré, je vais essayer de trouver de quoi réparer la navette ici et dans les environs.
- Il n'est pas conseillé pour les hommes de se promener seul aux frontières de notre territoire, fit remarquer la jeune Sorcière.
Gelfran quêta le soutien d'Oreste d'un simple coup d'oeil de connivence.
- Eh, on se détend. Il y aura un Jedi avec moi ou comme vous dites avec tant d'élégance un sorcier tombé des étoiles.
Il avait prononcé ces mots en imitant les sonorités locales en basic. Ce qui ne fit pas rire Tzipah.
- Pas vrai, gamin ?
- Je ne sais pas, éluda le corellien. C'est quoi votre idée, au juste ?
- Repartir d'ici, bien sûr. Pour un coin un peu plus idyllique, ce n'est pas ce que tu veux aussi ? Rien ne nous retient ici, tous les trois.
Au moment de leur naufrage sur Dathomir, la proposition aurait suscité un intérêt non négligeable pour Oreste et aussi pour Climber. Mais en cet instant, le corellien ne sentait guère motivé à l'idée de quitter ce monde perdu et ignoré du reste de la galaxie.
Car il plongea ses yeux verts et gris dans la mer bleue paisible des prunelles de Tzipah qui semblait attendre beaucoup de lui. Et quelque chose au fonds de lui le poussait à ne pas décevoir ses attentes, quitte à subir la malédiction de sa famille.
- Je n'en serais pas si sûr à votre place, Gelfran.
Le contrebandier parut surpris un bref instant avant que le corellien ne lui ajouta :
- Elles ont besoin de mon aide contre les Soeurs de la Nuit.
- De ton aide ? Tu es certain que c'est cela qui te motive vraiment à rester ?
- Je n'ai pas à me justifier.
Gelfran fronça les sourcils.
- Je commence à très bien te connaître.
Il passa devant le jeune homme sur cette phrase emplie de sous entendus. Ce qui fit demander à Tzipah décontenancée :
- Qu'a-t-il voulu dire ?
- Rien, il s'inquiète pour moi. C'est tout.
La réponse contenta la jeune femme qui ne chercha pas à en savoir plus. Il priait intérieurement que sa curiosité ne soit pas éveillée par de nouveaux paramètres. Qu'elle ne découvre jamais ce qui le motivait vraiment à rester sur Dathomir.
Mettre la main sur le Bâton Obscur. Il avait de nouveau vu en rêve cet artefact et son créateur Dark Rivan qui n'avait cessé d'essayer de le convaincre de s'emparer et de l'utiliser. Gelfran lui aurait proposé encore hier de tout tenter pour partir de ce monde primitif où l'Empire maintenait une présence minimale mais réelle.
Aujourd'hui, il savait pourquoi il avait décliné l'offre de son ami contrebandier. Parce qu'il en avait tout simplement assez de fuir. Il voulait combattre ses propres démons, ceux de son ancêtre déchu Alan Tissan.
Combattre ces démons et les détruire. Détruire l'Empire.
Oui, c'était ce qui le motivait à rester aux Chutes Brumeuses. Pour tenter de convaincre les Sorcières de Dathomir de ce clan puis celles des autres de le rallier. Il attendait seulement une occasion propice.
- Tu sembles songeur, commenta Tzipah qui ressentait son bouillonnement intérieur. Cela t’arrive souvent ?
- Je ruminais seulement la décision que je viens de prendre. Et ses implications.
Les yeux verts et gris du corellien scrutaient son visage interrogateur. Le visage d'une femme qui malgré ses préjugés tenaces sur les hommes, l'avait traité comme un ami. Et cela l'avait touché bien plus qu'il ne le croyait car rien ne l'obligeait à l'héberger, pas une seule loi de son clan ne le lui imposait.
Alors pourquoi le faisait-elle ?
De l'autre coté du lac, des clameurs retentirent lorsque deux Sorcières de Dathomir qui patrouillaient revinrent précipitamment pour prévenir dans leur dialecte local de l'arrivée d'une colonne potentiellement hostile.
Plusieurs guerrières des Chutes Brumeuses se regroupèrent rapidement en s'emparant de leurs armes. Dans la Force, la tension électrisait les sens d'Oreste qui échangea un bref regard indécis avec son amie.
Tous deux décidèrent alors de rejoindre l'entrée de l'immense caverne qui permettait d'accéder à la forteresse troglodyte du clan. Sur le seuil, la matriarche Remora A'alta les attendait en conservant un calme inébranlable.
- Que se passe-t-il ? Lui demanda le jeune corellien.
- Nos sentinelles ont repéré un mouvement de troupes impériales qui se dirigent droit sur nous.
- Vous allez donc les attaquer ?
À son appréhension se mêlait un enthousiasme non négligeable. Enfin il allait combattre et pouvoir montrer aux Sorcières le danger que l'Empire représentait pour elle et leur mode de vie. Et les convaincre de soutenir sa cause.
- Les impériaux ont envoyé quelques uns des leurs pour des pourparlers.
- Vous n'avez pas conscience du danger qu'ils représentent, insista le jeune homme. Vous devriez les attaquer avant qu'ils ne soient prêts à le faire contre vous. Cette entrevue est un piège.
Une intensité plus aiguisée brilla dans les yeux de la chef de clan.
- Les méthodes des Jedi sont assez surprenantes.
- Je connais l'Empire et je me suis adapté à cette réalité. Je vous conseille de faire de même si vous ne voulez pas tout perdre.
Remora soutint son regard, sans masquer sa perplexité.
- Merci de votre conseil. Quoi qu'il en soit, j'agirais toujours pour le bien de mon clan. Même si je voulais les attaquer, cela irait à l'encontre de nos traditions.
- Pourquoi ?
- Parce qu'ils portent la lance blanche.
Oreste fronça les sourcils avant de se tourner vers Tzipah. Au même moment Gelfran et Climber firent leur apparition, armés chacun d'un fusil blaster.
- La lance blanche, expliqua la jeune autochtone au Jedi, protège les plénipotentiaires de toute violation. Même les Soeurs de la Nuit évitent de s'en prendre aux porteurs, elle n'auraient aucun intérêt à le faire.
Le corellien se contenta alors de cette réponse même s'il commençait à ressentir de la nervosité. Bientôt, un groupe de cinq impériaux fut amené devant eux dans un silence pesant. Au milieu de quatre stormtroopers clones dont l'un d'eux brandissait en évidence la fameuse lance blanche, marchait une humanoïde encapuchonnée à la peau bleue. Et aux yeux d'un feu écarlate ensanglanté qu'il ne souhaitait pas revoir.
L'inquisitrice chiss Soia Tenn ne semblait pas s’inquiéter pas outre mesure des regards défiants des Sorcières des Chutes Brumeuses qui ressentaient évidemment sa sensibilité à la Force. La non humaine au service de l'Ordre Nouveau se rangea devant la matriarche des Chutes Brumeuses qui la dévisageait attentivement.
- Qui êtes-vous ? Demanda celle-ci. Et quelles sont vos intentions ?
Soia Tenn exposa un sourire anormalement amical qui inquiéta non sans raison le jeune corellien. Il la soupçonnait de manigancer quelque chose.
- Nos intentions sont pacifiques, Mère de clan, je puis vous l'assurer.
- Pacifiques ? S'exclama la matriarche. Votre dernière incursion sur notre territoire n'avait rien de pacifique et nous n'oublions pas facilement ce genre de choses.
Une ombre passa furtivement sur le front de la chiss et Oreste fut satisfait lorsqu'il surprit ses lèvres se tordre en un rictus irrité.
- Je suis venue justement dissiper ce malentendu. Notre expédition n'était pas dirigée contre votre clan, elle a même été menée dans le but de le préserver.
Remora A'alta arqua un sourcil en signe d'incrédulité.
- Nous avons réussi à nous préserver nous-mêmes sans l'aide de personne, Allya soit louée. Quoiqu'il en soit, comment comptiez-vous nous préserver ?
De but en blanc, l'inquisitrice dévoila enfin l'objet de sa visite sans relever l'ironie de la chef de clan.
- Vous abritez un Jedi, un ennemi dangereux de l'Empire. Cet homme a commis des crimes dont vous ignorez l'ampleur. Nous exigeons qu'il nous soit livré, ainsi que ses deux complices. Si vous acceptez, l'Empire saura vous exprimer sa reconnaissance.
- Vous avez parlé de mes crimes, parlons plutôt des vôtres, répliqua le corellien piqué au vif. Vous avez massacré toute ma famille !
- Nous n'avons fait que répondre à la menace que tu faisais peser sur les citoyens de l'Empire. As-tu oublié le carnage de cette cantina sur Coruscant, ton plus grand faits d'armes ?
Tzipah sentit le Jedi se raidir, en posture défensive.
- C'était de la légitime défense.
Gelfran prit alors son parti.
- Je l'ai rencontré dans cette cantina avant que les choses ne dérapent. Je n'étais pas présent lorsque le massacre a eu lieu mais ce n'était pas un paradis. La plupart d'entre eux étaient des raclures qui méritaient la prison ou la mort.
- La parole d'un contrebandier possédant des liens avec le Soleil Noir ne peut pas être crédible, fit observer la non humaine. Surtout lorsqu'il prend la défense d'un assassin et d'un lâche.
- Nous n'avons aucune raison de vous le livrer.
Par cette phrase, la matriarche des Chutes Brumeuses choisissait de couper court à cet échange tendu.
- Les Soeurs vont vous reconduire en sécurité là où elles vous ont trouvé, ajouta-t-elle à l'adresse de l'inquisitrice.
Les yeux de braise ensanglantés de la native des Régions Inconnues étincelèrent de fureur contenue. Elle recula s'apprêtant à rebrousser chemin.
- Dommage, vous aurez l'occasion de le regretter à notre prochaine rencontre. À moins que Oreste Tissan ne vous trahisse d'abord comme il l'a fait avec les résistants muuns sur Mygeeto.
L'ancien apprenti de Nejaa Halcyon devina la moitié des regards qui pesaient sur lui. Des regards suspicieux qui guettaient sa réaction. Il s'efforça de demeurer calme et impassible.
Finalement des guerrières du clan encerclèrent la chiss et les quatres clones qui l'entouraient pour les raccompagner hors du territoire du clan.
Quelques instants après, alors que tout le monde se dispersa pour retourner à ses occupations, Oreste glissa à la doyenne :
- Vous n'auriez pas du les laisser repartir vivants, ils vous ont menacée.
- Ce n'étaient que des mots.
Elle se détourna de lui avant que Tzipah n'agrippa le Jedi par le coude pour l'emmener avec elle. Ils rejoignirent Gelfran et Climber qui le considéraient avec distance. Ce fut le clone mutin de Murkhana qui mit les pieds dans le plat.
- Que s'est-il passé sur Mygeeto après l'Ordre 66 ?
- Les résistants muuns m'ont accueilli parmi eux, commença-t-il à avouer.
Il hésita avant de leur raconter la bataille finale au moment où la Purge fut lancée. La confusion et le chaos qui avaient précipité la chute du bastion séparatiste. Sa capture par les hommes de Castor Hang qui l'avait persuadé de se battre à leurs cotés.
Puis il leur avoua enfin à contre coeur l'inavouable. Sa désertion et sa fuite, qui avaient certainement causé la destruction de la rébellion locale. Il perçut aisément leur désapprobation, même s'il avait insisté sur les visions qu'il avait entraperçues peu avant cette décision fatidique.
- Mouais, grogna le contrebandier. Il n'y a pas de quoi être fier, en fait.
- J'ai choisi ce qui me paraissait être la meilleure alternative, se défendit le jeune homme grand et maigre.
- Vous vous êtes trompé sur toute la ligne, renchérit Climber. Roan Shryne ne nous a jamais abandonné même dans les pires moments. Vous avez pris un engagement et vous l'avez rompu.
- La Force m'a montré qu'ils allaient se faire massacrer et c'est ce qui est arrivé.
- Tu aurais pu l'empêcher, insista Gelfran.
- Non, je n'aurais pas pu.
- Tu aurais du au moins essayer.
La jeune Sorcière écoutait l'échange tout en demeurant discrète. Son mutisme attira finalement l'attention du trio.
- Et vous, quel est votre avis ? L'interpella Climber.
- Je ne vous connais pas assez bien pour vous juger tous les trois. Tout dépendra de ce que vous ferez ensuite.
Elle les jaugea l'un après l'autre.
- Je vais prendre mon tour de garde. Nous reparlerons ce soir, ajouta-t-elle.
Elle s'éloigna avant que le clone ne s'éclaircit la gorge.
- J'ai des choses à faire moi aussi, à plus tard.
- C'est ça, l'homme éprouvette. À plus tard, lança avec sarcasme l'ancien milicien de Ranulph Tarkin.
Le clone lui lança avant de s'éclipser un regard assassin, n'appréciant vraiment pas ce surnom peu flatteur.
- Je suppose que vous avez d'autres nexu à fouetter, Gelfran, fit remarquer le corellien.
- Avant ça, j'ai un dernier conseil à te donner.
Le contrebandier ramena le fusil blaster qu'il tenait à la main le long de son flanc, en arborant un air grave.
-Notre naufrage sur Dathomir est peut-être le fruit du hasard mais je crois savoir ce qui te motive à rester ici. Et j'espère me tromper.
Il s'avança d'un pas pour dépouiller le mystère dans les yeux vert et gris d'un Jedi devenu paria dans toute la galaxie.
- Tu veux te venger de l'Empire en te servant des Sorcières de Dathomir.
- Je fais ce que je crois être juste.
- Ne fais pas la guerre, je te le demande encore une fois. Tout le monde sait quand cela commence mais personne ne sait comment cela finit. Ni quel est le prix à payer.
Oreste répondit d'un ton résolu.
- Si vous voulez partir ou vous cacher dans un trou, je ne vous retiens pas.
- Ne détourne pas le sujet. Je te demande de renoncer, pour elle. J'ai remarqué comment tu la regardais et comment elle te regardait.
Malgré lui, le Jedi ne put se retenir de jeter un oeil dans la direction où Tzipah s'était éloignée.
- Tu as peut-être tout perdu sur Corellia mais tiens-tu vraiment à la faire souffrir ? À risquer sa vie et tout ce qu'elle connaît dans une guerre que tu ne gagneras pas ?
- Les intentions de Soia Tenn m'ont parues assez claires. Nous devons nous préparer à y faire face.
- Elle te tend un piège et elle espère que tu tomberas dedans. Elle veut te pousser à faire un faux pas.
Les yeux verts et gris du corellien affichèrent une dureté inflexible.
- Si c'est un piège qu'elle me tend, je suis prêt à m'y précipiter. Pour la prendre au dépourvu.
Gelfran secoua la tête, dépité.
- Il n'y a donc que la vengeance qui compte pour toi ?
- Oui. Et tout ce que j'ai pu faire jusqu'ici, je le referais.
Le contrebandier se détourna peu après, comprenant que le jeune homme était trop borné pour pouvoir l'influencer. Ce dernier l'observa disparaître sans regrets car il était certain de faire le bon choix.
Il connaissait suffisamment la chiss pour réaliser qu'elle le tenait responsable de son exil. Sa présence sur Dathomir, un endroit aussi isolé dans la galaxie, n'était pas un hasard. L'Empire voulait la punir de son échec sur Corellia, évidemment.
Elle voulait sa revanche et lui, la faire payer la perte de sa famille. De Beliem... les Chutes Brumeuses voulaient éviter une confrontation inévitable.
Oreste jugea alors qu'il était temps de commencer une nouvelle conversation.
Et voilà, j'espère que cet extrait vous a plu! N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, désolé qu'il n'y ait pas eu de scènes d'action

Allez à la prochaine
