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Korka
 
Recluse dans sa cellule à bord du croiseur impérial, Isil se plongea dans une profonde méditation entièrement tendue vers Hiivsha et son esprit. Comme le lui avait appris son Maître, toutes ses pensées convergeaient vers cet unique but car, à présent elle en était certaine, il vivait encore. Dans de très courtes visions qu’elle avait, elle le voyait flotter tantôt dans le noir, tantôt baigné dans une puissante lumière et dans ces moments-là, elle concentrait toute l’énergie qu’elle sentait autour d’elle sur ce seul mot : Korka.
*
* *
- Maître Beno, demanda l’enfant, comment avez-vous fait l’autre jour pour parler par la pensée à votre ami, Maître Obi Melvar ?
Le Jedi ouvrit les yeux et regarda sa petite Padawan. Il était bon qu’elle pose autant de questions même si parfois il aurait préféré ne pas être interrompu dans sa méditation.
- Cela s’appelle la télépathie, Isil. C’est le pouvoir de se servir de la Force pour communiquer mentalement avec quelqu’un, commença Beno Mahr.
- Comment cela marche-t-il, Maître ?
- Tu vois, nos pensées sont des ondes qui se propagent à travers la Force qui peut les véhiculer. Ces ondes peuvent aller très loin si ton affinité avec Elle est très forte. On peut ainsi réussir à concentrer ses pensées vers une ou plusieurs personnes et faire en sorte que la Force restitue ces ondes à leurs destinataires.
La fillette leva sa tête vers le Jedi avec de grands yeux curieux et continua à questionner de sa petite voix fluette.
- On peut parler à n’importe qui ?
Beno Mahr se racla la gorge. Les connaissances sur la science de la télépathie étaient parcellaires. Ainsi par exemple, sans qu’on sache vraiment pourquoi, certaines races de la galaxie étaient naturellement télépathes comme les Kel Dor de la planète Dorin ou les Iktotchi dont les aptitudes précognitives avaient interpellé les premiers Jedi qui s’étaient posés sur leur lune.
- Pour communiquer par télépathie, expliqua prudemment le Jedi, il faut être sensible à la Force. Mais il n’est pas interdit de penser que tu puisses entrer en contact avec quelqu’un, avec qui tu aurais de grandes affinités, même si lui-même ne sait pas maîtriser la Force.
- Si je veux vous parler par la pensée, comment je dois faire ? insista l’enfant.
- Il te faut fermer les yeux et te concentrer très fort sur une idée simple. Ensuite lorsque tu as généré les ondes qui portent cette idée en elles, tu dois te concentrer sur la personne vers qui tu veux les envoyer. Portée par ces ondes, cette idée voyagera alors au travers de la Force que tu dois fortement ressentir.
La fillette avait fermé ses yeux et son visage était empreint d’une très sérieuse gravité. Cela dura un long moment. Durant plusieurs minutes elle ne bougea plus d’un millimètre, respirant à peine, et Maître Mahr put reprendre sa méditation au milieu du jardin silencieux dans lequel ils se trouvaient.
Enfin au bout d’un certain temps, il soupira et se leva en souriant.
- Tu as gagné petite Padawan, viens, allons manger si tu as si faim que ça !
Le visage de l’enfant s’éclaira.
- Chic alors, c’est justement ce que je pensais !
- Je sais, répondit simplement le Jedi.
*
* *
Elle ne put empêcher le gaz de se répandre dans l’étroite cellule. Malgré sa résistance, Isil sombra bientôt dans un profond sommeil artificiel tandis que le croiseur se plaçait sur une orbite basse de la lune Korka.
Inconsciente, elle fut conduite dans le grand bâtiment central en forme de cube. La navette s’était posée sur la plateforme qui trônait au sommet de l’édifice. Le peu qu’on pouvait voir du camp de Korka de cette hauteur était sinistre. Sur trois cent soixante degrés, s’étendait à perte de vue une immense jungle épaisse, tout autour des murs qui protégeaient huit bâtiments reliés entre eux par des galeries, chacun relié de la même façon au bâtiment central qui se situait au centre de cette superstructure carrée. À chaque angle de la muraille, un mirador surveillait les alentours. L’ensemble ne faisait guère plus de trois cents mètres de côté.
Elle fut transportée dans un laboratoire garni de machines les plus diverses, autour desquelles officiaient de nombreux droïdes. Deux d’entre eux déposèrent la jeune fille sur une table pour la dévêtir avant de lui passer une de ces longues tuniques blanches qu'on donne aux malades hospitalisés. Puis un homme entra suivi de deux militaires en tenue. Il était vêtu d’une longue blouse blanche également. Pensivement, il caressa sa longue et fine barbe noire en examinant la prisonnière.
- Joli spécimen, commandant, d’une grande beauté, apprécia-t-il. Commandant Ramis, votre prise de commandement commence sous un jour idéal !
L’officier supérieur lâcha un rire de contentement.
- C’est un fait, admit l’officier avec un hochement de tête. Quel plaisir pour les yeux !
- Il est certain qu’elle serait parfaite comme esclave… Je connais un Hutt qui en donnerait un sacré bon prix, intervint l’autre militaire.
- Je n’en doute pas, capitaine, reprit le commandant. Cependant, n’oubliez pas que sous cette apparence fragile se cache une Jedi dangereuse ! Comment les gérez-vous, professeur Xandor ?
- Avec ceci ! répondit l’homme en blouse tout en s’emparant d’un objet qu’un droïde venait de lui apporter.
Cela ressemblait à un serre cou de métal nanti vers l’arrière de deux antennes courbes.
- Qu’est-ce donc ? demanda Ramis.
- Une sorte d’inhibiteur de concentration. Ce dispositif expérimental envoie au cortex cérébral des infra ondes électromagnétiques qui brouillent et perturbent la capacité de concentration dont les Jedi ont besoin pour contrôler la Force.
- C’est douloureux ?
- Un peu. C’est surtout désagréable en fait. Mais peu importe ! Le but premier n’est-il pas que les sujets ne puissent se servir de la Force ? Ils deviennent ainsi des prisonniers comme les autres que vos hommes peuvent gérer sans problème !
- Intéressant, commenta le commandant à mi-voix. Ainsi, équipé de ce… machin… cette femme n’a plus de pouvoir de Jedi ?
- Absolument ! Les ondes, émises à la base de son cortex cérébral, l’empêchent de se concentrer pour façonner la Force et la plier à sa volonté. Elle reste donc ce qu’elle est intrinsèquement… une guerrière entraînée, mais rien de plus.
- Fantastique ! s’enthousiasma le capitaine. Comment faites-vous pour l’empêcher d’ôter ce dispositif ?
- Serrure inviolable ! Il faut entrer un code à même le boîtier pour l’ouvrir, voyez… sur ces touches.
Il leur montra l’appareil de plus près. Un mini clavier sensitif était visible entre les deux antennes. Puis il installa le collier autour du cou d’Isil en le refermant d’un coup sec.
- Le Seigneur Dal-Karven exige d’être informé de tout ce qui concerne cette jeune Jedi, surtout si la conversion opère, reprit le commandant, les mains croisées dans le dos.
- Ah bon ? s’étonna le professeur. Envisage-t-il un traitement particulier pour elle ?
- Son… rapport avec la Force intéresse quelqu’un, semble-t-il !
- Bien, commandant ! Alors, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour la garder en vie… mais le Seigneur Dal-Karven doit se rendre compte que nous avons un taux d’échec très élevé et que je n’ai pas assez de sujets d’expérience pour progresser plus vite dans mes recherches. Les protocoles de conversion ne sont pas encore standardisés car chaque individu est particulier.
L’officier laissa errer son regard sur la prisonnière inanimée avec un plaisir évident avant de reprendre.
- C’est ce que vous reproche Monseigneur ! Vous piétinez dans vos recherches, professeur !
Xandor fit un geste de protestation en déglutissant bruyamment.
- Pour allez plus vite, il me faudrait d’autres Jedi comme sujet d’expérience ! protesta-t-il faiblement. En ce moment, je n’en ai plus qu’un… un twi’lek qui plus est !
- Je ferai part de vos difficultés au Seigneur Dal-Karven. Vous en êtes où avec ce Jedi ?
- Il est dans le caisson.
- Le caisson ?
- Venez, je vais vous montrer !
Il invita les deux militaires à le suivre dans une autre partie du laboratoire. Le centre de cette nouvelle pièce était occupé par une cuve remplie d’un liquide verdâtre autour de laquelle s’affairaient deux droïdes. Des fils en spirales partaient d’appareils disposés de part et d’autre de la pièce et étaient reliés à des capteurs répartis à l’intérieur de la cuve. Dans ce liquide fluorescent, on apercevait, flottant entre deux eaux, le corps caractéristique d’un twi’lek dont la bouche était munie d’un respirateur miniature. Il tressautait régulièrement en se contorsionnant.
- Quel est le principe de cette expérience ? demanda le commandant.
- C’est en quelque sorte une séance d’électrocution.
- Vous torturez ce sujet ? Pourquoi dans ce liquide ?
- Ce liquide répartit la charge électrique dans tout le corps. Le sujet ne peut respirer qu’avec cet appareil qu’il tient dans la bouche. Ainsi, il ne peut crier pour évacuer la douleur qu’il ressent et qu’il doit donc gérer pleinement. À la longue, la douleur le rend plus… réceptif au conditionnement auquel il est soumis… la peur de la douleur, la colère… la frustration… ont peu à peu raison de lui… mais cela peut prendre du temps… des mois…
- Et s’il décide de se noyer pour en finir ?
- Il le fera… tôt ou tard… et les droïdes le sortiront et le réanimeront. La sensation de noyade est une terrible expérience à vivre. Au bout d’un certain temps, les sujets renoncent à ce geste.
Les deux militaires échangèrent un regard. Le capitaine demanda.
- En somme vous torturez ces hommes jusqu’à ce qu’ils perdent pied avec la réalité, leurs valeurs ?
- Si vous voulez. Leur vie devient un enfer dans ce camp. Un enfer quotidien sous toutes ses formes. Tous les moyens sont mis en œuvre pour briser et anéantir la volonté des Jedi qu’on m’amène.
- Tous les moyens ? répéta Ramis.
- Oui, commandant, tous… nous jouons sur tous les tableaux qui permettent de faire perdre pied au sujet. Peur, douleur, frustration, colère, humiliation, abaissement psychologique… ça, ça marche bien avec les femelles…
Tout en parlant, ils étaient retournés vers la première salle où se trouvait Isil.
- En tout cas, je vous conseille d’éviter de trop abîmer ce spécimen-ci ! prévint l’officier supérieur.
- Ah, soupira Xandor en levant les bras au ciel, vous m’interdisez une partie du conditionnement !
Ramis balaya l’objection d’un geste de la main et se tourna vers son subordonné.
- Capitaine Chalco ?
L’officier subalterne se mit au garde à vous.
- Commandant ?
- Continuons la visite du camp. Je veux voir chaque installation avant la fin de la journée.
Puis se retournant vers le scientifique.
- Je vous laisse avec vos sujets d’expérience. Tenez-moi au courant de vos progrès !
Les deux militaires sortirent.
*
* *
Des jours d’enfer longs comme des mois. Pas une minute de répit. Même les nuits étaient mises à profit. Chaud. Froid. Lumière. Obscurité. Nourriture hallucinogène. Coups. Cuve. Les prisonniers étaient traités comme des bêtes en cage. Le professeur jouait sur tous les tableaux pour casser le mental de ses sujets, pour briser leur résistance. Venait ensuite le moment où le Jedi était confronté à l’arène. Pour l’occasion, le dispositif d’inhibition du prisonnier Jedi était neutralisé, lui permettant de se servir de la Force pour survivre. Mais à quel prix ? Celui de l’anéantissement progressif de l’enseignement qu’il avait reçu, de ses principes de Jedi ! Quand le processus aboutissait, le prisonnier basculait du côté obscur de la Force et finissait par accepter de servir l’Empire.
Isil regarda l’écuelle métallique qu’on avait jetée à même le sol froid de sa cellule. Recroquevillée sur elle-même dans un angle, elle ne pouvait s’empêcher de grelotter tant la température était basse. Elle n’avait rien pour se couvrir sinon la fine tunique qu'elle portait, aucune couverture. Il n’y avait pas un seul meuble dans la pièce. Une privation totale qui la ravalait au rang d’un simple animal en cage. Le repas paraissait chaud. La torture du doute s’insinuait en elle. Devait-elle manger et subir les effets des produits que le professeur mélangeait souvent à la nourriture ? Des poisons ingurgités qui provoquaient des douleurs intolérables dans les entrailles, des vomissements, des diarrhées insurmontables qui avilissaient son humanité !
*
* *
Le cinquième jour, quatre gardes étaient venus la chercher et l'avaient traînée, brutalement, en lui assénant des coups de façon totalement gratuite, à travers les couloirs du Centre puis dans les sous-sols jusque dans une vaste grotte ronde taillée dans la pierre, au centre de laquelle ils la laissèrent. L'endroit était sombre et humide. Elle pouvait distinguer plusieurs lourdes grilles réparties tout autour de cette sorte d'arène. Car c'était bien dans l'arène qu'elle se trouvait ! Elle frissonna malgré elle et croisa les bras sur sa poitrine en observant les lieux déserts. L'odeur était presque insupportable. Les lieux sentaient la mort, une odeur putride mélangée à celle des excréments et de l'urine. Des taches pourpres, sombres, des marques éloquentes, se devinaient sur la paroi rocheuse. Dans ce temple de la mort, toute humanité cessait d'exister. L'endroit était dédié au règne animal, à la loi de la jungle en faisant fi de toute notion de civilisation. C'était l'antre cauchemardesque où tant de Jedi avaient trouvé la folie avant de se laisser tuer ou de rallier les rangs abjects des Sith une fois brisés et anéantis.
Subitement un soulagement se fit sentir au niveau de son cerveau. Elle sut aussitôt que l'inhibiteur de concentration s'était arrêté de fonctionner, sans doute coupé à l'aide d'une télécommande. Fermant les yeux, elle retrouva la sensation bénéfique de la Force qui s'instillait de nouveau en elle comme une onde miraculeuse guérissant toutes ses blessures. Elle sentait aussi mille vibrations obscures qui émanaient des lieux, comme si toutes les souffrances inscrites dans les pierres environnantes s'insinuaient dans son esprit. C'était une impression sombre, obscure, tellement forte et présente qu'elle en devenait presque tactile. Elle allongea ses bras devant elle, comme persuadée qu'elle pouvait palper la noirceur qui l'enveloppait. Le côté obscur de la Force était là, tout autour d'elle, attendant pour l'ensevelir qu'elle en franchisse le seuil.
La Padawan réfréna un sentiment de panique qui tentait de s'emparer d'elle. Elle se sentit seule et abandonnée, fragile et vulnérable au milieu de cet endroit tragique. Bien entendu, elle savait qu'elle ne pouvait attendre aucune aide extérieure. Il n'y aurait aucun Maître pour la guider et lui dire ce qu'il fallait qu'elle fasse. Le doute s'insinua dans son esprit tandis qu'elle luttait pour dominer les émotions qui la submergeaient. Elle respira profondément pour éviter aux larmes qui montaient vers ses yeux de couler de long de ses joues si pâles. À quoi allait lui servir la Force dans cet endroit clos hormis à tuer ceux qui allaient y entrer ? D'autres prisonniers comme elle, d'autres être vivants qu'on allait obliger à combattre contre elle en leur faisant miroiter une improbable liberté au bout d'un tunnel sombre ! Son cœur se serra à cette idée et elle ne put s'empêcher de penser qu'elle aurait donné n'importe quoi à cet instant précis pour ne pas être là, dans cette arène, comme un animal captif.
Les lumières s'allumèrent subitement, plongeant l'endroit dans une blancheur aveuglante qu'elle ressentit douloureusement l'espace d'un instant. Quand ses yeux commencèrent à s'habituer, elle put distinguer en hauteur, une sorte de galerie d'observation qui faisait le tour de la grotte, protégée par un solide transparacier qui ne laissait rien percevoir de ce qui se passait derrière. Une voix retentit de nulle part, celle de Xandor.
- Bienvenue dans l'arène de Korka, Jedi ! Dans ce lieu les règles sont simples. Vous combattez ou vous mourrez ! Vous gagnez le combat ou vous mourrez ! Il n'y a pas d'autre alternative que ce simple choix : vivre ou mourir ! Votre adversaire est armé et vous, vous avez la Force !
Il y avait six grilles autour de la grotte, toutes baissées y compris celle par laquelle on l'avait introduite. Dans un grincement désagréable, l'une d'elle commença à se relever. Isil fit face en serrant les poings, scrutant l'obscurité du tunnel que la grille commençait à dégager. Une silhouette apparut. La Padawan s'attendait à voir surgir quelque monstre hideux, mais tout au contraire, ce fut une jeune femme brune aux cheveux courts qui s'avança d'un pas hésitant, en regardant d'un air hébété tout autour d'elle. Elle ne devait pas être beaucoup plus âgée que la Padawan. La femme portait une armure souple sans casque et tenait dans sa main une vibroépée. Son regard brun fixait celui d'Isil avec une lueur inflexible. On y lisait sa détermination à survivre et la Jedi compris qu'elle ne ferait pas de quartier.
Isil tendit les mains en avant, les paumes relevées.
- Attends, dit-elle, je m'appelle Isil, je ne suis pas ton ennemie et je ne te veux aucun mal ! Nous ne devons pas nous combattre ! Nous ne devons pas entrer dans leur jeu, peu importe ce qu'ils feront de nous ensuite, mais nous ne devons pas nous abaisser à cela !
La femme continua à avancer, sourde à ses appels. L'arme se leva et fouetta l'air en vibrant. Isil fit un saut en arrière et sentit le souffle de la lame passer à quelques millimètres de son torse.
- Je t'en conjure ! cria-t-elle, ne fais pas ça !
L'arme vibra de nouveau dans les airs. Isil effectua un salto par-dessus sa tête et courut à l'opposé de l'arène.
- S'il te plait écoute-moi ! Dis-moi comment tu t'appelles ?
Mais la jeune femme brune qui s'était retournée ne l'écoutait pas. Son regard semblait vide de toute émotion. Elle se rua sur la Padawan qui tendit les mains en avant pour lancer une vague de Force qui projeta son adversaire plusieurs mètres plus loin.
Isil regardait la femme se relever avec difficulté, légèrement sonnée par la poussée. Que pouvait-elle faire pour la raisonner ? La Padawan s'élança à son tour, puis à quelques mètres de son adversaire, elle effectua une roulade avant à l'issue de laquelle elle prit appui sur un bras et imprima à son corps au ras du sol, un mouvement de toupie sur trois cent soixante degrés, fauchant avec ses jambes celles de la femme brune qui tomba de nouveau lourdement sur le sol. D'un mouvement de la main, Isil envoya la vibroépée à l'opposé de la grotte, loin d'elles, et se plaça devant la femme pour l'empêcher d'aller la chercher. Celle-ci se releva et poussa un cri de rage.
- Écoute, ça ne sert à rien, dit Isil, laissons tomber et voyons ce qui se passe ensuite !
Pour toute réponse, la femme se jeta sur elle et agrippa sa gorge pour tenter de l'étrangler. Isil se dégagea d'un simple geste de ses bras et frappa du tranchant des mains à la base de son cou. La femme s'écroula. Une autre grille se souleva et une masse imposante se précipita vers elle armée d'une lourde masse. C'était un grand togorien qui devait dépasser les deux mètres quarante et dont l'impressionnante musculature saillait sous la fourrure d'un gris très clair. Isil n'eut que le temps de rouler entre ses jambes pour éviter la charge et la masse de l'arme qu'il venait de projeter vers elle. La créature poussa un cri rauque en se retournant, le dos légèrement voûté et les membres supérieurs tendus vers sa proie toutes griffes dehors ! Il leva de nouveau le lourd marteau. Isil effectua une roulade sur le côté pour l'éviter. La bête recommença encore et encore, obligeant la Padawan à esquiver sans pouvoir s'arrêter. La puissance du togorien était telle que l'affrontement durait une bonne dizaine de minutes éprouvantes pour la jeune femme qui n'en pouvait plus de rouler à droite et à gauche pour se protéger. Lasse d'éviter les coups, Isil se projeta en avant, les pieds devant, et frappa à l'horizontale le félidé au niveau du poitrail, le reversant. Ce dernier roula sur lui-même d'une façon acrobatique et fouetta l'air de ses pattes en direction de son adversaire qui se relevait. Isil sentit la morsure des griffes acérées lui labourer l'épaule laissant quatre traînées sanguinolentes sur sa peau. Elle effectua un salto arrière pour mettre une distance de sécurité entre elle et la créature qui se relevait à son tour en rugissant.
- Je sais pas pour toi mon grand, dit la jeune fille, mais moi, j'ai pas trop envie que tu me fasses un câlin !
Elle tendit les bras et libéra une onde de Force vers lui. Le félin vola dans les airs et heurta violemment la paroi rocheuse avant de retomber inanimé sur le sol. Aussitôt, une violente douleur lui transperça la nuque et elle tomba à genoux en se tenant la tête avec les mains. L'inhibiteur de concentration venait de lui envoyer une puissante décharge d'ondes électromagnétiques avant de se remettre en marche. De nouveau son esprit se brouilla. Quatre gardes pénétrèrent dans l'arène, fusils blaster pointés vers elle. La Padawan tendit la main vers la vibroépée de la femme brune pour essayer de l'amener à elle. L'arme pivota un peu sur elle-même et sembla se trainer sur le sol de quelques centimètres mais n'alla pas plus loin. Xandor entra à son tour flanqué du commandant Ramis et du capitaine Chalco.
- Bravo, beau combat, ma jolie ! Il faut dire que ces créatures n'ont aucune chance contre un Jedi. Tu les as tuées toutes les deux, c'est bien !
Isil releva la tête vers le professeur en grimaçant.
- Je ne les ai pas tuées, vous ne m'obligerez pas à le faire ! répliqua-t-elle douloureusement.
L'un des gardes qui était parti examiner le togorien lança vers eux.
- Le félin est mort, professeur, la nuque brisée contre un saillant de la roche.
Xandor fixa Isil dans les yeux avec un sourire de contentement.
- Tu vois ma belle, tu l'as bel et bien tué… pourtant, c'était une créature intelligente, qui avait une tendre épouse et trois enfants qui l'attendaient sur Togoria. Je lui avais promis qu'il pourrait aller les retrouver sitôt qu'il t'aurait mise en pièce ! Tu l'as empêché de le faire ! Pauvre togorien.
Il secoua la tête avec un faux air de compassion avant de continuer.
- Au fait, il s'appelait Tograark, ce qui signifie dans leur langue le courageux.
Isil baissa la tête en murmurant.
- Je n'ai pas voulu...
Puis elle demanda d'une voix lasse.
- Comment va la femme ?
Xandor se retourna vers un autre garde qui se trouvait auprès de la femme brune. Le soldat répondit à la question muette.
- Elle est simplement assommée, professeur.
Le soldat lui asséna deux ou trois paires de claques pour la réveiller.
- Dommage pour elle que vous l'ayez vaincue ! observa Xandor tandis qu'Isil relevait le visage vers lui.
Il fit un geste de la main et le garde alla chercher la vibroépée sur le sol avant de revenir auprès de la femme qui se réveillait. Le soldat l'attrapa par les cheveux en lui arrachant des cris puis il l'amena devant Isil, la forçant à se mettre elle aussi à genoux. Xandor dit d'une voix sèche.
- Dis à ton vainqueur comment tu t'appelles !
La femme brune regarda tour à tour Isil, puis levant la figure, Chalco, Ramis et Xandor.
- Je m'appelle… Kariss… articula-t-elle d'une voix tremblante emplie de sanglots.
Des larmes coulaient le long de ses joues.
- Je… je ne veux pas… mourir, pleura-t-elle, pitié… j'ai des enfants qui m'attendent sur Adarlon…
Isil la regarda avec compassion.
- Vous êtes adarlonienne ?
- Oui, hoqueta la femme en plongeant à son tour son regard humide dans celui de la Padawan. Vous connaissez ?
- Je connais quelqu'un qui y est né, au bord d'un lac près des montagnes…
- Je vous en prie, dites-lui que je ne veux pas mourir.
Elle se mit à pleurer à chaudes larmes. Isil regarda froidement Xandor.
- Laissez-la partir ! Vous l'avez dit vous-même, elle n'avait aucune chance contre un Jedi ! N'avez-vous aucune pitié en vous ?
Xandor se mit à rire.
- Comme c'est touchant un Jedi qui intercède en faveur d'autrui ! Comment voulez-vous être forts après cela !
D'un coup de lame le soldat trancha la tête de Kariss qui roula entre les genoux d'Isil dans un craquement sinistre. La Padawan étouffa le cri de rage qui était monté en elle et regarda tristement le visage figé de la compatriote d'Hiivsha.
- Vous êtes une abjection ! dit-elle d'une voix froide et retenue. Une abomination qu'il faut retirer de cette galaxie !
Xandor exulta.
- Vous voudriez bien me tuer de vos propres mains, n'est-ce pas, pauvre Jedi impuissante ! Bien, laissez-vous emplir de haine et de colère et gardez-en pour vos futurs combats ! La prochaine fois, je vous livrerai à une demi-douzaine d'enfants des quartiers mal famés de Coruscant, armés de pistolets blaster. Oh, mais je vous laisserai un sabre laser pour vous défendre… un sabre de Sith ! Cela vous ira parfaitement bien ! On verra quel choix vous ferez alors !
Il fit signe aux soldats de la ramener dans sa cellule ce qu'ils firent aussi brutalement que possible. Ils lui lièrent les mains dans le dos et la traînèrent par les cheveux dans les couloirs du centre comme un animal. D'un coup de crosse dans le bas du dos, ils la projetèrent sur le sol glacé de sa prison. Une voix s'éleva derrière eux.
- Suffit ! Laissez-la !
Les soldats se retournèrent.
- Oui, commandant ! fit l'un d'eux en se mettant au garde à vous avant de s'éloigner.
Ramis se planta à l'entrée de la cellule, jambes écartées, mains sur les hanches. Une sorte de longue matraque pendait à son poignet droit au bout d'une lanière de cuir et sa main gauche tenait le manche d'un petit fouet à plusieurs lanières.
- Joli spectacle, Jedi, cracha-t-il avec un mépris non dissimulé.
Il leva son fouet et en asséna un violent coup sur la Padawan qui encaissa sans rien dire. Puis sans rien dire, il sortit et la porte se referma sur Isil. Un observateur averti aurait néanmoins pu déceler comme l'expression d'une forme d'admiration dans le regard dur de l'officier quand il se lança dans le long couloir froid.
*
* *
Sept jours ! Xandor avait promis le prochain passage à l'arène pour la fin de la journée. Des enfants ! Elle savait qu'elle ne pourrait jamais tuer des enfants, même pour se défendre. Un choix impossible à faire, pour elle, pour un Jedi. Elle se sentait lasse et son corps la faisait souffrir des innombrables coups reçus qu'elle avait dû subir de la part de Ramis. Le commandant se révélait être, à sa manière, un tortionnaire aussi motivé que l'était Xandor. La Padawan pensait qu'elle ne survivrait pas longtemps dans cet enfer.
Le bout de la route était là, sans issue, mais la Force était là qui lui tendrait les bras. Elle se revit dans les bras chauds et caressants du contrebandier dans ce petit lac d'Alderaan et se dit qu'elle ne regrettait pas ce moment d'inconnu plaisir qu'il lui avait procuré même si ses pairs devaient la désapprouver. Au moins était-ce quelque chose qu'elle aurait connu avant de quitter ce monde.
La Padawan ne parvenait pas à se concentrer, à retrouver le contact de la Force vivante autour d’elle à cause de cette sensation qui lui transperçait le cerveau. Elle répétait inlassablement dans sa tête le mantra constituant le Code Jedi, cherchant dans cette idée un réconfort, espérant à chaque instant passer outre le dispositif que Xandor lui avait passé autour du cou.
*
* *
- Rien ne doit t’empêcher de te concentrer, jeune fille, assura Maître Mahr en regardant sa Padawan qui, en équilibre sur un bras, les jambes tendues vers le ciel, maintenait en lévitation douze pierres réparties en cercle autour d’elle.
L’orage grondait et le vent s’était levé. Des bourrasques se mirent à balayer le jardin, soulevant la poussière et faisant tourbillonner les feuilles mortes. Tout à coup, la foudre s’abattit sur un arbre tout proche, le fendant en deux avec un claquement épouvantable. Isil perdit l’équilibre et tomba. Les pierres aussi. Maître Mahr la gourmanda.
- Où est ta concentration, Padawan ? Remets-toi en position et quoiqu’il arrive ne te déconcentre pas ! Lorsque tu es dans la Force, plus rien ne doit compter autour de toi !
La jeune fille qui venait d’avoir quatorze ans baissa humblement la tête.
- Oui, Maître Beno, fit-elle d’une petite voix.
Elle se repositionna et les pierres recommencèrent à s’élever dans les airs. La pluie commença à tomber, drue, forte et glacée. Beno Mahr se réfugia sous un gros rocher pour se mettre à l’abri.
- Maître… se plaignit Isil.
- Ne bouge pas tant que je ne te dirais pas d’arrêter et concentre-toi !
L’orage éclatait maintenant de toutes ses forces. Les éclairs criblaient le ciel de leurs feux et les craquements du tonnerre roulaient comme des tambours de guerre. Isil faisait un effort surhumain pour se maintenir dans cette position, aveuglée par les énormes gouttes de pluie qui déferlaient sur elle et qui la transperçaient comme autant d’aiguilles de glace.
- … froid… fit-elle malgré elle.
- Il n’y a pas de froid qui tienne ! la sermonna le Jedi. Isole-toi dans la Force, sens sa présence et rien d’autre. Peu importe ce qui arrive.
À présent il grêlait. Des grêlons gros comme des billes qui meurtrissaient son corps. Mais elle tenait bon. Elle se sentait totalement en paix et n’éprouvait plus que du calme et de la sérénité. Le bruit de la grêle, le grondement de l’orage, la sensation de froid s’évanouirent. Elle était connectée avec la Force. C’est tout juste si elle entendit son Maître la rappeler auprès de lui.
Elle regagna l’abri du gros rocher, totalement trempée de la tête aux pieds. Il lui tendit une serviette qu’il sortit de son sac.
- Tiens, sèche-toi. Tu vois Isil, rien pourra jamais te déconcentrer si tu es vraiment en harmonie avec la Force. Rien tu m’entends ? Rien…
*
* *
- Rien… jamais… te déconcentrer…
Les mots résonnaient dans sa tête. Les yeux fermés, elle aperçut le visage de son Maître qui lui souriait.
- Isil ! Tu es en harmonie avec la Force. Rien ne peut te déconcentrer. Sers-toi d’Elle. Libère-toi.
- Maître… fit-elle en pensée. Je suis prisonnière…
- Alors libère-toi ! sembla ordonner Beno Mahr. Tu le peux ! Sers-toi de la Force et libère-toi ! Tu ne formes qu’un avec Elle. Rien ne peut vous séparer Elle et toi. Rien… tu m’entends… Rien…
Sa pensée se focalisa sur le mécanisme de fermeture du dispositif qu’elle portait autour du cou. La Padawan en voyait à présent les détails les plus infimes. Elle en comprenait les circuits électroniques et voyait les crochets qui le maintenaient fermé. Un claquement se fit entendre. La fermeture magnétique du collier venait de céder. La jeune fille rouvrit les yeux comme si elle s’éveillait d’un rêve. Machinalement, elle enleva le dispositif et le regarda longuement. Devant elle, Maître Beno se tenait tout droit en souriant.
- Tu vois Isil, rien ne peut te séparer de la Force !
Sa silhouette sembla s'évaporer et la vision disparut. Isil se releva. Elle se sentait calme et sereine comme lorsqu’elle était enfant sous cette pluie de grêle. La Padawan se concentrait à présent sur le dispositif d’ouverture qu’elle avait vu de l’autre côté de la porte de sa cellule. Le panneau s’ouvrit. Elle regarda dehors, personne ! Elle se glissa hors de la pièce en longeant les murs, essayant de s’orienter. Parvenue à l’extrémité du couloir, Isil entendit le bruit d’un ascenseur qui arrivait. La jeune fille se plaqua dans un recoin du mur au moment précis où trois gardes en sortaient et elle eut juste le temps de se faufiler dans leur dos à l’intérieur avant que les portes ne se referment. La Padawan appuya sur le bouton du rez-de-chaussée, prête à toute éventualité. Lorsque les portes s’ouvrirent, elle se retrouva dans un grand hall désert. Soudain, des alarmes se mirent à retentir dans tous les bâtiments. Son évasion venait sans doute d’être découverte par les gardes. Sans armes, elle ne se sentait pas prête à combattre une garnison de soldats de l’Empire. Elle courut jusqu’à une issue de secours qui donnait entre le bâtiment et le mur d’enceinte du camp. Un cri la fit se retourner. Un soldat venait de l’apercevoir et donnait l’alerte. Des tirs de blasters fusèrent dans sa direction. Plusieurs gardes accouraient de gauche et de droite. Elle allait être reprise.
Isil s’élança vers le mur sous les tirs croisés des gardes. Une longue enjambée. Deux. Trois. Elle sauta. Un bond prodigieux la fit s’envoler comme une plume et elle passa par-dessus la muraille. Quelques instants plus tard, elle pénétrait dans la jungle.
- Que se passe-t-il ? demanda Xandor au capitaine Chalco qui venait d’accourir dans le laboratoire.
- La Jedi s’est enfuie !
- Enfuie ? La Jedi ? Impossible !
Des gardes arrivaient essoufflés. L’un d’eux tenait le collier de Xandor qui s’étouffa à sa vue.
- Impossible ! Comment a-t-elle pu ? C’est inconcevable !
Le commandant Ramis survint à son tour.
- Capitaine ! Rassemblez la garnison ! Il faut lui donner la chasse ! Elle est seule et désarmée ! Elle n’ira pas loin dans cette jungle. Faites décoller les patrouilles et rassemblez les chiens. Sa piste est toute fraîche. Il ne faudra pas longtemps pour la rattraper !
- Oui, commandant ! cria Chalco avant de partir en courant.
Ramis se tourna vers Xandor.
- Comment a-t-elle pu se débarrasser de votre dispositif ?
- Je ne sais pas… c’est la première fois qu’un Jedi parvient à le faire ! Le Seigneur Dal-Karven semble avoir raison pour cette fille, son affinité avec la Force doit être bien plus grande que celle des Jedi que nous avons eus jusqu’à présent !
- On a intérêt à la rattraper au plus vite ! Je ne tiens pas à affronter la colère du Seigneur Dal-Karven ! Je vous tiendrai personnellement pour responsable de cet échec si nous ne la ramenons pas vivante !
*
* *
Isil courait à toutes jambes sans se préoccuper des lianes qui la fouettaient et des herbes tranchantes qui meurtrissaient son corps car la végétation était dense. Un bruit venu du ciel lui fit lever la tête. Des airspeeders fouillaient les environs. S’ils étaient équipés de détecteurs infra-rouges, ils allaient la retrouver rapidement. Au loin des aboiements se firent entendre. Des chiens ! Ils allaient remonter sa trace. Même dans cette jungle, ils la rattraperaient bientôt.
Elle continua sa course sur un terrain désespérément plat. Les aboiements se rapprochaient. Les pieds en sang, elle courait de son mieux mais sa progression était rendue difficile par la végétation touffue dans laquelle elle laissait une saignée aisément repérable. Soudain, son pied se prit dans une racine noueuse et elle trébucha, tombant lourdement. Les aboiements étaient à présent tout proches. La Padawan savait qu’elle ne pourrait jamais les distancer. S’armant d’un gros bâton, elle se retourna et se prépara à la lutte. Tendant une main, elle jeta une vague de Force sur eux au moment où ils débouchaient d’un rideau de fougères. Ils roulèrent sur le sol en poussant des jappements de douleur. Un cri fusa.
- Nous la tenons. Coordonnées cent vingt point soixante. À toutes les unités, convergez !
Des tirs de blasters firent éclater une branche tout près d’elle. Deux soldats qui arrivaient furent projetés par une poussée de Force. Il en arrivait à présent de tous les côtés. Elle esquiva plusieurs tirs et neutralisa trois autres soldats en envoyant une énorme branche morte sur eux. Les premiers à arriver sur elle furent mis hors de combat à coup de bâton improvisé. Soudain, la racine qu’elle tenait dans les mains explosa sous l’effet d’un tir de fusil d’assaut. Rapidement, elle fut encerclée par des dizaines d’hommes et plusieurs filets de chasse furent propulsés sur elle. Elle évita le premier d’un mouvement souple du corps et en éjecta deux autres d’un geste, mais ne put empêcher un quatrième d’arriver dans son dos. À peine fut-elle à terre qu’une dizaine de fusils la pointaient en s’enfonçant dans ses chairs.
- Ne bougez plus ! C’est fini, rendez-vous, Jedi ou mourez !
Le capitaine Chalco arrivait en cherchant sa respiration. Il s’arrêta l’air satisfait et lui dit d’une voix mauvaise.
- Chienne ! Tu vas me payer cher cette tentative d’évasion ! Je vais te remettre à ton rang de femelle… tu vas voir ce qu’il en coûte de causer des ennuis au capitaine Chalco !
Il regarda ses hommes.
- Ordres ou pas, si elle bouge ne serait-ce que le petit doigt, abattez-la ! Maintenez-la au sol ! Je vais lui donner sa récompense pour son exploit !
Huit mains puissantes la plaquèrent à même le sol, bras en croix, tandis qu’une douzaine de soldats la maintenaient en joue. Chalco défit la grosse boucle métallique de la ceinture de son uniforme.
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