- Genre Beau Livre
- Auteur(s) Graham E. Hancock
- Note du staff SWU
- Note des internautes
Lego célèbre les 25 ans de briques à la sauce Star Wars avec ce bel ouvrage qu'on peut ranger dans un bel étui.
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Avant de commencer, je précise que je ne suis pas un collectionneur de Lego, cette critique est donc faite selon le point de vue d'une personne qui ne connait pas ce domaine, ni la firme danoise.
Afin de célébrer les 25 ans de sa collaboration avec Lucasfilm, et oui, depuis 1999, Lego nous a concocté ce beau coffret. Un beau livre et des bonus dans une ‘capsule temporelle’, le tout bien rangé dans un étui qui s’ouvre avec 2 fenêtres.
Le livre regorge d’anecdotes, on a beaucoup de photos sur l’envers du décor avec les designers et responsables derrière leur bureau, des photos de prototypes, etc...
On en sait bien plus sur le processus de création d’un set Lego.
Mais ce que je vais vous raconter n’est qu’une petite partie du contenu tant il y a des choses à découvrir.Les chapitres se focalisent sur diverses gammes de Star Wars Lego.
Le prologue contient une discussion entre Doug Chiang et Jens Kronvold Frederiksen (directeur artistique chez Lego). On y discute création de design de vaisseau pour un film, et comme par hasard, Doug pensait aux équipes de Lego quand il pensait à un nouveau vaisseau en réfléchissant à la façon qu’ils devront mettre au point pour le sortir en petites briques.
On a un peu d’historique qui mène au partenariat avec Lucasfilm et les débuts de la franchise suite à la signature du contrat, et du travail à accomplir.
La sortie de l’Episode I arrivant très vite, il a fallu 13 mois (février 98 à mai 99) pour sortir le premier set Star Wars (au lieu de 2-3 ans habituellement). Il s’agit du duel entre Luke et Vador devant le trône de l’Empereur dans l’Etoile de la Mort II (scène que l’on retrouve dans la ‘capsule temporelle’ en carton).Déjà, Les responsables ont dû décider de la direction à prendre. Et c’est celle de la réinterprétation des designs et personnages de la Saga, mais pas d’être le plus réaliste possible.
Lucasfilm a donné son feu vert.
Au fil des années, Lego est devenu un univers à part entière, presque un univers alternatif où tout est quasi possible, car le but à ne pas oublier est de permettre aux enfants et aussi aux plus grands de jouer, de créer leurs propres aventures.C’est le premier projet ‘externe’ pour Lego. S’agissant d’une nouvelle ligne de jouets, il a fallu mettre en place de nouvelles procédures de travail, dans tous les domaines.
Le processus de création doit rigoureusement suivre plusieurs étapes avant de retrouver un vaisseau sur l’étagère d’un magasin. De la phase design, on passe à la phase développement, puis à l’estimation du coût de construction (les pièces uniques coûtent cher à fabriquer, ce qui fait que certaines idées n’ont pas vu le jour), puis faut penser au guide montage, vérifier la viabilité du set. Et enfin quand c’est prêt, faut préparer le packaging avec quoi mettre dessus comme images dynamiques qui doit donner envie.Concernant les vaisseaux et les véhicules, il y a plusieurs problèmes à résoudre dont la stabilité, la jouabilité, l’échelle. D’ailleurs, pas grave si les mini-figurines ne sont pas à l’échelle du vaisseau, il faut que ça reste cohérent.
Pour ça, il ne suffit pas de juste dessiner un concept, il faut anticiper le montage en trouvant des astuces et avec l’utilisation de nouvelles pièces.
On a un chapitre sur les mini-figurines, et comme pour les vaisseaux, le choix a été de simplifier l’allure mais assez précis afin que le personnage reste reconnaissable dès le premier coup d’oeil.
Au fil des années, le design devient plus fin. Au début, la peau était jaune et après 2005, les personnages ont leur vraie couleur de peau. Même les coupes de cheveux sont de mieux en mieux travaillés.
Par contre, les aliens restent compliqués à produire avec leur têtes diverses et variées.
Les mini-figurines ont de plus en plus de succès, et le but des responsables Lego est de créer un personnage qui n’a pas encore été fait.
Le catalogue grandissant de mois en mois, et avec de plus en plus de monde travaillant sur la franchise, il a été mis en place un guide de référence pour les mini-figurines ainsi que pour les créatures car les éléments à utiliser sont différents selon le média d’où est issu le personnage. Ce guide est perpétuellement mis à jour en fonction des améliorations qui sont apportées. A ce jour, il existe pas moins de 1500 mini-figurines Star Wars.On en vient au chapitre sur les UCS ou Ultimate Collector Series, car Lego s’est dit que les sets, c’est bien pour les enfants mais qu’il fallait aussi quelque chose pour les adultes, avec des ‘maquettes’ en Lego. Ici, on s’en fou des échelles entre les vaisseaux car le but n’est pas de jouer, mais de les exposer sur un présentoir.
Evidemment, des difficultés sont apparues car comme c’est plus grand, il faut des pièces spécifiques, il faut régler des problèmes de stabilité comme pour le AT-AT par exemple.
Parfois, Lego a voulu que le résultat soit à l’échelle des mini-figurines comme avec le Faucon où on pouvait mettre 4 personnages dans le cockpit.
D’ailleurs, en parlant du Faucon, ils ont mis 6 mois pour écrire le guide de montage.
Et Lego voit de plus en plus grand au fil des années avec des centaines et des milliers de briques pour construire ces bêtes.
On a donc la description de ces UCS depuis le X-Wing jusqu’au Venator en passant par le destroyer impérial et le Tantive IV.
J’avoue que c’est le chapitre qui m’a le plus intéressé.Lego ne se repose pas sur ses lauriers, et cherche à se diversifier. Et pourquoi pas des jeux vidéo ?
Lucasfilm n’est pas très chaud. Lego persévère et réussit à les convaincre en présentant encore une fois des choix artistiques qui font mouche.
De l’humour, beaucoup d’humour, une réinterprétation des films tout en restant cohérent (comme pour le design des sets Lego). Ca n’a pas été facile de trouver comment rendre immersif les parties, d’intégrer les vaisseaux, d’utiliser la Force pour construire ou déconstruire des éléments pour avancer dans le jeu, comment rendre fluide les mouvements des personnages, etc …
Mais il est clair que le succès est au rendez-vous depuis le début.Les nouvelles idées affluent et c’est ainsi que le projet de faire des versions animées voit le jour, logiquement.
Et c’est parti pour des court métrages et séries.
On a une nouvelle fait le choix de l’humour et de ne pas être limité par le « canon » Star Wars concernant l’animation et la cohérence. Ils sont plus souples niveau psychologie des personnages. L’Univers Lego suit ses propres règles dans son ambiance parodique.
Et c’est parti pour avoir quelques mots sur The Padawan Menace, les Droid Tales, les Yoda Chronicles, Lego Holiday Special, Terrifying Tales avec leurs personnages comme Jek-14.
Evidemment Lego en profite pour sortir des sets issus de ces histoires car on y trouve de nouveaux concepts.
En tournant les pages, j’attendais avec impatience la partie sur les Freemaker, vu que j’avais beaucoup apprécié cette série. Et je n’ai pas été déçu.
Avec cette série Lego passe encore un cap.
On apprend que Lucasfilm a été bien impliqué. Le sujet a été traité comme pour une série Star Wars classique. On discute des designs avec de nombreux dessins conceptuels, on discute des nouveaux personnages avec des changements concernant les membres de la famille Freemaker, on discute des nouveaux vaisseaux comme l’Arrowhead.
Le tout, avant de les modifier en mode Lego, car oui les concepts étaient dessinés de façon normale.
On discute du scénario avec une fin de saison 1 qui n’est pas celle qui a été prévue pour des raisons d’évolution de Rowan Freemaker.Malgré le succès, Lego cherche toujours à innover à se lancer vers de nouvelles directions avec plus ou moins de réussite.
Ainsi voit le jour Lego Technic qui propose des sets plus complexes à construire, donc plus complexe à produire, comme pour le Droïde destroyer, avec quelques fonctionnalités, Lego Mindstorm qui permet de programmer des droïdes, Lego Technic Figures avec ses personnages moches à l’allure robotique.
On a aussi Sculpture avec des bustes de personnages de grande taille tout aussi moches, on a les mini-buildings set tout mignon car tout petit avec seulement quelques briques mais très reconnaissables, on a les microfighters avec le personnage pas du tout à l’échelle du vaisseau mais c’est drôle.
On a Planets, qui contient un vaisseau et une mini-figurine, on a Brickheadz qu’on pose sur un présentoir, on a Helmets qui propose des casques avec des briques apparentes sans éléments lisses, on a Dioramas avec peu d’élus malgré un grand nombre de concepts.Les équipes de chez Lego mettent les bouchées double quand il s’agit d’événements particuliers comme les conventions, les parcs à thèmes avec d’énormes pièces comme un Venator de 2.40m de long où il faut assemble des milliers, des centaines de milliers voire des millions de petites briques comme la Death Star à Legoland California avec ses 500 000 éléments, et, un X-Wing taille réelle avec plusieurs millions d’éléments.
N'oublions pas les AFOL (Adult Fans of the Lego’s), des fans qui s’amusent également à chercher la démesure dans divers domaines comme les gros vaisseaux, les photomontage de tableau, d’énormes dioramas vraiment cools, etc …On termine avec la liste des sets, jeux et autres séries sur 23 pages, couvrant1999 jusqu’à juin 2024.
On peut dire que Lego a gagné son pari en permettant à tout le monde de laisser libre court son imagination infinie et de créer ses propres histoires et aventures.Le coffret dit ‘Capsule Temporelle’ est sympa avec divers objets.
On a la reproduction du premier set Star Wars sorti par Lego, on a des livrets, un script, des modes d’emploi, des illustrations.
Le truc qui fait qu’on a bien un coffret collector.
D’ailleurs le coffret en lui-même est assez chouette, sobre mais classe.
Bref, le livre est très intéressant, surtout si on aime découvrir l’envers du décor de la société aux petites briques en plastique.