Cobb Vanth a écrit:Franchement c'est pas tant la période ou les personnages c'est surtout les mecs que tu mets à la tête des projets. J'ai l'impression que Gilroy est le seul professionnel qu'on a eu depuis le rachat de Disney.
Abraams, Ryan Johnson, Filoni, Bryce Dallas Howard... je doute pas du talent de ces personnes (quoi que Filoni... non c'est bon je rigole pas taper

) mais c'est des juniors dans le milieu, des noobs. Y compris Abraams. On a donné trop de postes à trop de gens n'ayant que trop peu d'expérience.
Ramenez moi les mecs qui ont fait Deadwood, qui ont fait Succession, qui ont fait Justified. Des types qui ont pondu des classiques. Des mecs dont tu sais que le storytelling, les personnages, les dialogues, c'est leur truc. Qu'ils aiment Star Wars ou pas doit être au second plan voire plus loin. Ce n'est pas important pour moi.
Ce que je trouve d'intéressant dans la démarche de Gilroy, c'est qu'il a, selon ses dires, redéfini ce que devait être cette série. Au départ, elle était conçue comme "les aventures de Cassian et K2SO à travers l'espace", un peu dans l'esprit de la première saison du Mandalorian. Lui a préféré proposer autre chose, élargir le propos et les enjeux et Lucasfilm a non seulement validé mais lui a accordé des moyens inédits pour une série Star Wars. Donc oui, quand tu as quelqu'un de totalement investi sur un projet, qui s'y donne à fond et a un vrai désir de raconter quelque chose, ça donne du résultat.
Il faut faire confiance aux auteurs et à ce que cet univers peut susciter comme envies de récit. Je comprends que Lucasfilm ait aussi voulu proposer des projets plus axés fan-service, mais pour moi, Star Wars n'est jamais aussi grand que lorsqu'il renoue avec des grands enjeux universels et qu'il s'adresse à tout le monde, bien au-delà du noyau des fans les plus impliqué. C'est comme ça qu'on oxygène le tout, tout en gardant un ancrage visuel très fort, en phase avec ce que le grand public connaît de Star Wars.
Là, sur la question de la guerre civile Rebelles vs Empires, on pouvait peut-être croire qu'on avait fait le tour de la question, mais on se rend compte qu'on peut y greffer encore plein d'enjeux et des enjeux qui ont leur résonnance dans le monde actuel, avec notre histoire humaine, etc. A l'écran, l'affrontement des Rebelles et de l'Empire s'est traduit par quatre films qui couvrent, chronologiquement, une période de 5/6 ans, comme la 2e Guerre Mondiale, tout en se résumant à quatre "instantanés" en quelque sorte qui constituent des points de bascule. Mais entre chaque film, il a du se passer beaucoup d'événements, d'histoires, de batailles, de massacres, de tragédies. On peut même développer l'affrontement des Rebelles et de l'Empire, sans avoir à ramener Luke, Vador, Leïa ou Han Solo. On peut y introduire et y développer d'autres héros ou d'autres héroïnes, d'autres méchantes et méchantes. Dans Star Wars, il y a "wars", au pluriel. Il faut donc du conflit, de l'affrontement, de la lutte, à grande et petite échelle, dans tous les sens du terme.
En tout cas, pour moi, Andor a vraiment illustré que cette époque de la trilogie originelle reste un terreau extrêmement fertile et parlant.