J'avais eu de nombreuses émotions avec
SW :du frisson, de l'excitation, de la tristesse, parfois de la révolte...
Mais j'avoue, j'avais jamais eu la larme à l'oeil. Bah voilà, c'est fait.
Nom de la Force, je m'étais jamais autant attaché à Ventress. Le travail autour de ce perso est juste hallucinant. Quant à Quinlan Vos, c'est bête à dire, mais j'ai trouvé sa caractérisation extrêmement fidèle à ce qui se faisait dans l'
UEL avec les bds
TCW Delcourt. Ils ont bien repris le boulot qui a été fait sur lui, notamment son attrait pour l'obscurité.
Mais sinon que dire. Ventress, parfaite, Vos, parfait, Dooku détestables et impitoyable. Même Grievous, qui apparaît peu, est juste. En fait c'est le mot pour caractériser les persos du roman. Ils sont tous juste dans ce qu'ils sont. Et le duo Vos/ Ventress est travaillé, harmonieux, on se projette tout à fait dedans (sans blague vaseuse

).
Quand à l'histoire, je l'avoue, je ne m'attendais pas à de l'exceptionnel, un peu comme LOTS. Bah merde, j'avais tort. Des planètes en veux tu en voilà, de l'action, du suspense, mais aussi des repos. On prends le temps de décrire les persos, leur émotions, on ne court pas. On prends une phase et on la détaille. Résultat : immersion complète.
Et surtout du rebondissement. Le passage de Vos du CO, caché à tous y compris à lui même est juste exceptionnel. On doute de Ventress, on doute des Jedi, on doute de Vos, il y a toute cette phase où malgré les nombreux "ça va pour Vos" où ça sonne faux, ou on sent le latent derrière. Y a un truc qui va pas, qui colle pas au tableau. Ou on se dit qu'avec la connexion puissante et singulière qu'elle avait avec lui, Ventress à pas sentit le CO pour rien.
Y a tous ces faux semblant, ce jeux d'ombre pour arriver au twist de Vos "Seigneur Sith". Mais là encore sans savoir réellement ses intentions, et ses buts. J'avoue ne pas avoir cru au trip "je veux devenir le nouvel élu de Sidious" où au côté "maître de la galaxie". Vos confirme qu'il avait ça pour anéantir les deux Sith, et j'en était persuadé depuis le début.
Mais ça ne se fait pas sans tragédie. Vos trahit et tue son meilleur amis !! (et plus que la mort de Ventress, qui n’est pas de son fait, c'est là pour moi son acte irréparable. Son sacerdoce qu'il devrait supporter à vie).
Et au final c'est ce qui caractérise le plus ce livre. C'est tragique. Contrairement à d'autres
SW, je n'ai jamais rigolé, jamais ressentit l'envie de sourire. Les rares moment de bonheur avec Ventress et la puissance de leur lien ne fait que mieux souligner la tragédie de la chute de Vos, qui trahit ses amis les plus proches.
C'est la seul fois avec Anakin/ Padmé dans tout
SW où on se dit, "putain quel gâchis...". On a envie de revenir en arrière, de dire "stop, on efface tout et on recommence, et sans déconner cette fois". Car c'est humain, on ne peut rester de marbre quand on voit un homme et une femme trouver le bonheur et le perdre.
J'avais été spoilé, je savais que Ventress y resterait, mais ça n'a fait que redouter le moment où ça arriverait. Quand elle y est rester, j'ai pas pu m'empêcher de repenser à la Ventress de
TCW, au massacre de Dathomir, à son alliance avec Boba, puis avec Ahsoka et enfin à cette histoire, qui ressemblait enfin au bout du tunnel d'une vie de souffrances, qu'elle n'aura finalement jamais. Et ouais, là y a eu la petite larme à l'oeil. J'aurais jamais cru m'attacher à Ventress (bien que c'était un peu plus le cas à la fin de
TCW).
Quelques petits point négatifs tout de même :
- La mièvrerie, si savamment évitée par Gray dans Lost Stars, on y échappe pas dans la scène du décès de Ventress, un peu (carrément) cliché. Mais c'est largement compensé par la scène funéraire, qui est elle triste, juste et incroyablement belle (avec cette esprit Star Wars). C'est d'ailleurs un peu la version Lumière d'Anakin et on aurait largement pu penser de telles funérailles si notre bon Ani était repasser du bon côté. J'y ait vu un parallèle alternatif.
- Je ne sais si c'est le style de Golden ou la traduction faite avec les pieds, mais la VF se lisait franchement mal par moment. N'ayant pas lu la VO, je ne saurais qui blâmer donc je ne blâme personne. Mais c'est un constat perso. Parfois, ça se lit mal.
Enfin bref, l'UEO nous gratifie encore d'un excellent roman, UEO qui définitivement, me surprends et me plaît.