Enfin lu
La Genèse des Jedi, tome 1 : L'éveil de la Force. Attention au pavé !
Cela faisait longtemps que l'Univers Étendu Star Wars ne nous avait pas vendu une série si prometteuse. L'ennui avec les promesses, c'est qu'on ait facilement déçu.
En elle-même, l'histoire est plutôt bonne, et le Limier de Force Xesh est l'un des personnages les plus prometteurs de ces dernières années en matière de comics. Il est le prisme dans lequel se reflètent les autres protagonistes de l'arc, c'est à travers lui que l'on découvre Tython, sa faune, sa flore et ce qui nous intéresse le plus : les Je'daii, découvertes qui le feront évoluer au point de remettre en question tout ce qu'il croyait savoir. Cette évolution est un peu trop rapide sur la fin, d'ailleurs, mais ce n'est pas si gênant que cela.
Non, ce qui est réellement gênant, c'est que l'éveil de la Force m'a laissé sur ma faim.
- Vous voulez savoir ce que font les sensitifs sur Tython ? Raté, l'arc démarre 10 000 ans après qu'ils y aient été rassemblés (à travers une introduction captivante et très bien fichue).
- Vous voulez savoir ce que sont les Tho Yor et qui les a construites ? Raté, ce n'est visiblement pas le propos ici. Ostrander et Duursema tombent là dans un des travers de la SF : narrer des origines... en nous expliquant qu'il y avait déjà quelque chose avant !
- Vous voulez savoir comment les Je'daii ont créé le sabre-laser ? Raté, il n'est pas difficile de penser qu'ils se sont contentés de copier la technologie apportée par Xesh.
Ajoutons à cela les nombreuses références à Daegen Lok, supposé éveiller le mystère mais qui finissent par agacer à force de les voir déblatérer des « le pouvoir » et autres remarques du même style, et le tout commence à faire beaucoup.
Dommage car l'introduction est vraiment parfaite, le choix des grands méchants une excellente idée, Xesh un personnage plein de potentiel et l'effort pour construire un background étoffé est visible. Le tout a pour but de nous montrer que la suite va être épique, et on a envie de laisser aux auteurs le bénéfice du doute.
Aux dessins, Jan Duursema livre une copie propre mais désormais sans surprise. Son style n'évolue plus depuis ses derniers numéros de
Republic et on retrouve les mêmes poses, les mêmes effets de style... Passé un premier numéro magnifique et hormis quelques planches visuellement superbes, l'essentiel de l'arc se déroule dans une zone chaotique, justifiée par l'histoire mais qui permet d'éviter d'avoir à dessiner des décors trop fouillés ou nouveaux.
L'ensemble est donc intriguant, nouveau mais la déception l'a emporté chez moi. Je n'ai pas ressenti le souffle, la fraîcheur d'un premier arc de
Legacy ou de
KoTOR. J'espère changer d'avis en lisant la suite !
Note : 70 %
Carton jaune enfin pour Delcourt qui nous propose une couverture VF qui, si elle est visuellement accrocheuse, n'a rien à voir avec le contenu. Quel dommage de ne pas avoir choisi la couverture 1B, sublime et qui invite tant au rêve !