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Moindre mal
  • Titre original Lesser Evil
  • Genre Roman
  • Série Thrawn L'Ascendance (Vol. 3)
  • Univers Officiel
  • Année et période -19 (Guerre des Clones)
  • Auteur(s) Timothy Zahn
  • Synopsis :

    Pendant des millénaires, l'Ascendance Chiss a été une île de calm, un centre de pouvoir et un flambeau d'intégrité. Dirigée par les Neuf Familles Régnantes, son leadership se tient comme un rempart face au Chaos des Régions Inconnues.

    Mais cette stabilité a été mise à mal par un ennemi rusé qui étiole la confiance et la loyauté. Des liens de fidélité ont entraîné des divisions parmi les familles. Malgré les efforts de la Flotte de Défense Expansionniste, l'Ascendance glisse peu à peu vers la guerre civile.

    Les Chiss ne sont pas étrangers à la guerre. Leur statut mythique au sein du Chaos a été glané à travers des conflits et des actes terribles, quelques-une enterrés depuis longtems. Pour assurer le futur de l'Ascendance, Thrawn devra plonger dans son passé, découvrant les sombres secrets entourant l'ascension de la Première Famille Régnante. Mais la vérité d'un héritage familial est aussi forte que la légende qui l'entoure. Même si cette légende s'avère être un mensonge.

    Pour sécuriser le salut de l'Ascendance, Thrawn sera-t-il prêt à tout sacrifier ? Notamment le seul foyer qu'il ait jamais connu ?

  • Note du staff SWU
     (58 % - 2 commentaires)
  • Note des internautes
     (60 % - 1 commentaire)
 
     (45 %)

    On y est ! Le dernier tome de la trilogie Thrawn L’Ascendance, racontant ses « jeunes » années parmi les Chiss, est là. Après un premier tome prometteur et un deuxième tome qui patinait un peu dans la semoule, que vaut cette conclusion ?

     

    Un livre dont Thrawn n’est pas le héros

    Zahn reprend le même schéma que pour le deuxième tome de la série, avec un Thrawn qui est absent pendant la majorité du livre (sur les 450 pages du roman, il doit être présent entre 100 et 150 pages). Les autres personnages ont donc la part belle et, comme dans le roman précédent, montrent qu’ils sont tout aussi capables que Thrawn de se sortir de situations périlleuses.

    L’action est cependant bien moins présente que dans les romans précédents, au contraire des machinations politiques entre les différentes familles de l’Ascendance Chiss, celles-ci manipulées par les antagonistes. On a un peu l’impression de s’ennuyer par moments, car l’intrigue, qui tient en une ligne, avance peu et aucun rebondissement ne vient la perturber. Seule une intrigue concernant deux personnages est intéressante, mais trop peu exploitée.

    Zahn laisse quand même Thrawn reprendre le beau rôle lors des dernières pages du roman, une sorte de feu d’artifice qui a quand même des allures de pétard mouillé, car Zahn a du mal à se renouveler sur les combats spatiaux et l’on devine le plan de Thrawn dès le début. La fin du roman est parfaitement raccord avec la première trilogie de Zahn sur le Chiss se déroulant à l’époque Impériale. Aucune surprise à se mettre sous la dent avec des héros qui n’auront jamais vraiment été mis en danger.

     

    Satisfaction et frustration

    Il faut être honnête : concernant les rouages et le fonctionnement politique de l’Ascendance Chiss, Zahn avait tout dit, et de plutôt belle manière, dans les deux tomes précédents (surtout dans le deuxième d’ailleurs). Il décide donc de remédier à l’un des défauts du début de la trilogie en accordant aux antagonistes davantage de place. Alors on est encore à des années-lumière de vois les fameux Grysks aussi développés que les Noghris dans l’univers Légendes, mais quelques efforts sont faits, avec davantage de passages de leur point de vue. C’est un bon point, mais il est très dommage qu’ils ne représentent aucune vraie menace pour les Chiss, malgré un moment de doute.

    Zahn essaie de brouiller les cartes en introduisant une deuxième faction ennemie, peu dangereuse elle aussi mais prometteuse sur un point… qui reste malheureusement sans réponse. L’interaction entre les deux antagonistes des Chiss est assez sympathique.

    Autre frustration, et de taille cette fois-ci : le mystérieux objet teasé à la toute fin du deuxième tome. C’est juste un énorme camouflet (limite je me demande si Thrawn ne s’est pas fichu de nous), car l’objet est présenté en vitesse au détour de deux pages… sans être utilisé du tout. Bravo…

     

    Zahn joue encore avec le Légendes

    Comme les deux précédents tomes de la trilogie, des interludes intitulés « Memories » sont présents. Ceux-ci, narrant des flashbacks, sont centrés un personnage issu de l’univers Légendes et apparu, en flashbacks là aussi, dans le premier tome de la trilogie, Chaos Rising. Les péripéties de Thrawn et de ce personnage sont assez intéressants et font écho à l’intrigue du présent du livre.

    J’avais noté dans ma critique de Chaos Rising les autres points issus de l’univers Légendes que Zahn réintroduisait. Ici, cela va même plus loin car l’auteur donne à ce personnage le même destin, quasiment à la ligne près, que dans le roman Vol vers l’Infini. Une preuve que ce roman, et même cette trilogie, pourrait sans aucun problème s’insérer dans cet univers Légendes. Est-ce une bonne chose ? Difficile de répondre. Cela m’a certes fait plaisir, mais renforce mon idée que Zahn a du mal à inventer des choses, à se renouveler et à sortir de « son » univers. Chacun se fera son opinion…

     

    Conclusion :

    Ce roman, le sixième de Zahn dans cet univers Disney, ne présente que peu de qualités. C’est malheureusement le sixième livre dans lequel il écrit toujours la même chose, sans parvenir à se renouveler et sans exploiter les bonnes idées semées de-ci de-là. En résumé : il était temps que ça se termine.

    Pourtant prometteuse au début, cette trilogie L’Ascendance s’achève, non pas en queue de poisson, mais avec un gros sentiment de « tout ça pour ça ? ». Zahn aurait pu, aurait dû même, en faire beaucoup plus, oser davantage du fait d’avoir une histoire à raconter se déroulant loin du centre de la galaxie. Malheureusement, l’ensemble est trop répétitif et ce troisième tome laisse le lecteur très frustré sur de nombreux points même si des efforts ont été faits sur d’autres. Si Zahn doit revenir un jour sur la licence, espérons qu’il n’écrive plus sur Thrawn et qu’il trouve d’autres jouets, plus intéressants, avec lesquels s’amuser.

  • 15/07/2023
     (70 %)  •  Langue : VF

    Des personnages qui ADORENT s’écouter parler !

    On le connaît, Timothy Zahn. Seize romans (oui, seize) romans publiés depuis plus de 30 ans, avec un style d’écriture qui est désormais familier du lecteur : Zahn est un auteur qui aime prendre son temps, et qui élabore une intrigue impliquant diverses espèces inconnues ou méconnues de l’Ascendance pour mieux plonger ses personnages dans des tourments existentiels. Le tout avec des dialogues, certes bien écrits, mais aussi et surtout longs. Beaucoup trop longs.

    Les personnages passent en effet le plus clair de leur temps à être poli, à demander pardon mais serait-il possible de répéter, et je veux m’assurer que j’ai bien compris donc je vais reformuler le tout, etc etc etc. Et si ce principe devenait un peu lassant à la longue avec Thrawn (encore qu’avec lui, on pouvait mettre ça sur le compte de son intellect supérieur), voir ce même manège être reproduit avec tous les personnages face à tous leurs interlocuteurs, c’est trop. Ce choix de narration donne l’impression que tous les personnages, que toutes les peuplades, sont interchangeables. Les Paccosh, les Vaks, les Éclaireurs, les Chiss et les autres, ils sont tous d’une politesse extrême, développent sur des lignes de dialogue des raisonnements presque inutiles à la longue… au point qu’en caricaturant à peine, cela pourrait donner ceci :

    - Je vous demande pardon, serait-il possible de me réexpliquer cela ?

    - Bien sûr. Je vous disais que je m’occupais d’acheter le pain.

    - Mais n’avions-nous pas convenu que ce serait moi qui m’en chargerait ?

    - Certes, mais la boulangerie étant prêt de mon arrêt de bus, cela me permettrait de gagner un temps considérable sur le trajet.

    Interlocuteur 1 regarda fixement interlocuteur 2.

    - C’est une bonne idée, admit-il.

    J’exagère, bien sûr. Mais à peine. Vous jugerez vous-même à la lecture…

     

    Holmes, Watson… et Moriarty désormais ?

    La comparaison entre Thrawn et Sherlock Holmes était flatteuse lorsque nous étions dans l’univers Légendes. Mais depuis que Zahn a repris son personnage dans l’Univers Officiel, la comparaison s’est amplifiée, au point que, désormais, on pourrait dire que c’est le Chiss qui a inspiré le détective de Conan Doyle, et pas l’inverse ! En effet, il passe le plus clair de son temps à expliquer ses plans, ses découvertes, à un ou des acolyte(s), forcément malin(s) mais moins que lui quand même. Nous avons donc notre Holmes, nous avons eu plusieurs Watson… Il nous fallait un Moriarty.

    Moriarty, pour ceux qui ne sont pas familiers de l’univers Holmesien, est l’antagoniste ultime de Sherlock (si vous ne l’avez pas encore vue, foncez regarder la série Sherlock avec Benedict Cumberbatch, qui nous propose sans doute l’une des meilleures incarnations de Moriarty). Véritable reflet maléfique du héros, roublard, malin, c’est un Holmes du côté du mal. Ici, cette figure est incarnée par Jixtus des Grysks, véritable manipulateur derrière les événements des deux premiers tomes et qui ici… ne prend pas le premier rôle, non, mais en tout cas est véritablement présent. Et Jixtus est un méchant « raffiné », dans la droite lignée de tous les autres personnages du roman : il est poli, il est malin, il s’exprime clairement, et s’il s’agace, cela ne dure jamais bien longtemps. Au point, peut-être, de manquer un peu de personnalité ? On peut en effet le lui reprocher, tant les personnages ennemis semblent interchangeables les uns avec les autres dans cette trilogie...

     

    Du coup, on s’ennuie dans ce troisième tome ?

    Et bien non. Tout simplement parce que Zahn étant Zahn, tout cela est très bien écrit, et on sent très vite que l’intrigue est construite comme une lente montée en tension, en disputes, en escarmouches, en incidents qui font effet boule de neige les uns les autres. Le tout converge vers une bataille spatiale d’envergure, très bien décrite, dans laquelle Thrawn met tout son talent en démonstration. Mais même sans attendre ce climax, on trouvera un certain nombre de pistes intéressantes à suivre tout au long de ces presque 800 pages dans la version française !

    Il en est ainsi de celle concernant Thalias, qui rencontre un personnage dont on n’imaginait même pas l’existence, et qui semble apparaître ici comme une piste pour un, j’ai envie de dire inévitable, futur roman qui sera tôt ou tard annoncé par Lucasfilm… en tout cas j’y crois, tant ce personnage représente un potentiel d’intrigue bienvenu…

    Ou encore du nouveau Patriarche Thurfian, farouche adversaire de Thrawn dans les précédents romans (sans qu’on ne sache vraiment pourquoi, à l’origine, en fait), et dont la nouvelle position met autant à mal la position de son allié Irizi que sa propre haine envers Thrawn. Après tout, maintenant qu’il est Patriarche, ne pourrait-il pas changer d’avis concernant notre Chiss préféré ?

    Et puis, il y a nos officiers Chiss qu’on a appris à suivre et qui ont évolué au contact de Thrawn dans les précédents romans, Ziinda et Roscu en tête, qui vont elles aussi évoluer et progresser ici. On retrouvera également avec plaisir Ar’alani, et en écrivant ces lignes, je me rends compte à quel point Zahn a mis un point d’honneur semble-t-il à développer ses personnages féminins…

     

    Épilogue

    Il faut bien raccorder les wagons avec la précédente trilogie Thrawn (mais qui se déroule en fait après, vous ne l’aviez évidemment pas oublié?). Et si la décision est un peu rapide, force est de constater que c’est fait de façon très efficace, et assez construit par l’ensemble de ce que l’on sait du fonctionnement de l’Ascendance depuis trois tomes maintenant. Et puis, le petit twist que nous réserve l’auteur dans les dernières pages est sympathique.

    Et en fait, si je veux être honnête avec vous, je vous dirai que cela m’a donné envie de relire cette trilogie, dans laquelle les Grysks font leur retour, pour voir comment Zahn a finalement articulé tout cela… En tout cas, ce roman achève bien l’hexalogie consacrée au personnage par l’auteur tout en, je le disais plus haut, lançant mine de rien quelques pistes pour d’éventuelles histoires supplémentaires.

     

    Souvenirs, souvenirs

    Enfin, cette critique ne serait pas complète sans évoquer la centaine de pages de « souvenirs » disséminés dans le roman. L’intrigue qui y est développée est très intéressante, et le binôme formé par Thrawn et Thrass est d’une belle efficacité – et au passage, l’un des éléments les plus intéressants du roman y est introduit, au détour de quelques lignes. Dommage cependant que le dernier « souvenir » présent donne l’impression de sortir d’on ne sait où… sauf pour les vieux lecteurs de l’univers Légendes qui auront tôt fait d’établir un lien sur le pourquoi du comment de la situation présentée sur trois pages à peine. De là à dire que cet événement s’est également produit dans l’univers officiel, il n’y a qu’un pas !

     

    Bilan

    Ce troisième tome propose finalement un contenu similaire à celui des deux premiers tomes. L’intrigue y est certes davantage développée et l’on sent une montée des enjeux dramatiques tout au long des nombreuses centaines de pages… mais les défauts de Timothy Zahn sont de plus en plus visibles, avec ses personnages bavards et qui justifient la moindre de leur pensée, au point de parfois lasser. Les lecteurs qui ont apprécié la lecture des deux premiers opus ne devraient pas bouder leur plaisir ici ! Les autres se diront qu’enfin, Zahn a fini de nous embêter avec son Thrawn...

     

    NOTE : 70 %