Le dernier de ses semblables (Star Wars #7), par Jason Aaron et Simone Bianchi
Obi-Wan Kenobi a passé près de 20 ans sur Tatooine à veiller sur le jeune Luke. Il s'est fait la promesse de ne jamais dévoiler qui il était ni quelles étaient ses capacités, pour ne pas risquer la vie de celui qui, il l'espère, pourra un jour devenir son élève. Mais Tatooine est une planète sauvage et lorsque l'une des pires sécheresses qu'ait connu la planète ne s'installe, l'eau devient le sujet d'une taxe imposée par Jabba le Hutt. Et si Obi-Wan est en proie au doute mais se résout à laisser les fermiers gérer le Hutt seul, un téméraire jeune garçon entend bien se faire justice lui-même...
Interlude que ce
Star Wars #7 : entre deux arcs mettant en scène les héros de l'Alliance Rebelle après la destruction de l'Etoile Noire, voilà une plongée dans le passé pour découvrir une des aventures vécues par Ben Kenobi sur Tatooine, un récit que le Maître Jedi a raconté dans l'ouvrage déniché par Luke dans l'épisode précédent. Voilà pour le contexte.
Le problème, c'est que tout ça est très court. 19 pages, cela fait trop peu, beaucoup trop peu pour délivrer une intrigue suffisamment intéressante pour nous captiver. Il y avait pourtant de quoi faire, avec pourquoi pas une ambiance western où Obi-Wan jouerait le rôle d'un étranger qui débarque en ville... Ou alors le scénariste aurait pu accentuer les doutes du Jedi, davantage nous le montrer réticent, se rendant malade de ne pas pouvoir risquer de se dévoiler et ainsi d'attirer l'attention sur Tatooine ; or, en faisant intervenir directement le jeune homme, on se doute tout de suite de la résolution. C'est dommage, le récit ne tient du coup pas toutes ses promesses.
Aux dessins, pour ce one-shot spécial, c'est Simone Bianchi qui fait son arrivée dans la licence. Le dessinateur livre une copie propre, qui commence à annoncer ce que va faire Stuart Immonen à partir du prochain numéro, mais loin d'être sans défaut : les traits sur le visage sont trop marqués, les jeux d'ombres un peu trop réguliers, et certains personnages vraiment ratés (mention spéciale au visage du jeune Luke, méconnaissable lorsqu'il fait face aux hommes de Jabba

). A l'inverse, son interprétation des aliens ou même d'Obi-Wan est plutôt réussie... même si le visage du Maître change un peu trop souvent à mon goût.
En résumé, je ne peux pas dire que ce septième numéro m'ait convaincu, loin de là même. Le sujet est intéressant, mais laisse aussi et surtout un arrière-goût d'inachevé qui nous fait regretter de ne pas avoir eu une mini-récit par les mêmes auteurs, sur le même sujet, qui aurait pu s'étaler davantage, prendre son temps et nous livrer une véritable caractérisation de Ben. Alors certes, nous aurons droit à un autre one-shot sur le personnage dans
Star Wars #15, mais cela ne dispense pas les auteurs pour autant de nous offrir un numéro réellement intéressant.
Vous voulez en convaincre ? Regardez l'avant-dernière page, celle qui nous montre Ben Kenobi en pleine page. Elle est dynamique, certes, mais absoument hors de propos !
Note : 60 %