Den a écrit: Vivement la suite, qui arrive aujourd'hui, si je n'm'abuse!![]()
Merci pour le retour, Den

Et en effet, la suite arrive eh bien euh tout de suite

C'est parti! Dans cet extrait, il est temps de découvrir ce qui se passe au Sénat, alors que la République essuie une débâcle sévère! Ca risque d'être un peu la panique

Coruscant, Chambre du Sénat
- Ce qui arriva à mon père me persuada que je devais reprendre le flambeau, que je devais aspirer à de plus grandes responsabilités que celles d'un simple trésorier aux Guildes Marchandes. Que je devais cesser de me préoccuper de mon bien être pour m'élever à la hauteur des exigences de l'intérêt général.
L'ensemble des sénateurs conserva un silence recueilli hormis quelques uns qui commençaient à s'agiter sous le coup d'une impatience trop longtemps contenue devant le discours interminable de Julius Contispex. Ce fut le cas de la selkath Lonleth B'lsak qui tenta alors d'attirer l'attention du président par une toux discrète.
- C'est la raison qui me poussa à me présenter au poste de sénateur de Coruscant, trois ans auparavant.
- Hum hum.
D'un air courroucé, le président du Sénat la reprit.
- Sénatrice, vous n'avez pas la parole.
La native de Manaan se dressa et ne tint pas compte de l'avertissement.
- Pardonnez cette interruption, monsieur le président. Je ne doute pas que la vie de Julius Contispex, notre estimé collègue, soit d'un intérêt certain. Mais le moment est-il vraiment opportun? Il me semble que cette session a pour but l'élection du nouveau Chancelier Suprême, dans un contexte de grave crise avec Alsakan si je ne me trompe pas.
La perplexité parcourut les rangs des autres dignitaires dont certains partageaient l'opinion de la selkath. L'un d'eux s'écria même :
- Assez de discours ! Procédons à l'élection maintenant !
Un brouhaha s'éleva tandis que d'autres se levaient subitement des gradins, se houspillant avec véhémence.
- Non, c'est anti constitutionnel ! Soutenaient les uns. Le sénateur Contispex doit poursuivre son discours !
- Comment osez-vous invoquer la Constitution ? Répliquaient les autres. C'est au président du Sénat de décider si le discours doit être abrégé ou non, selon l'amendement numéro A 256 !
- Et que faites-vous donc de l'amendement numéro B 3157 qui précise que le sénateur Contispex peut y opposer son veto au nom de la liberté d'expression, une des libertés garanties par la Constitution ?
- Ah, vous êtes d'une stupidité et d'une outrecuidance sans limites ! Seule la commission électorale peut décider si les élections peuvent être précédées par des discours de présentation. Relisez donc l'amendement C 853 !
- Une bouse de Nerf de votre acabit a sans doute entendu parler de l'amendement D 435 qui stipule que cette commission doit être convoquée par le Chancelier Suprême en exercice !
- La belle affaire ! Vous comptez ramener le cercueil de Pers'lya depuis Bothawui pour lui demander son avis ?
La chambre du Sénat devint une cacophonie désolante où chacun et chacune ne s'entendait plus parler. La sénatrice Lonleth B'lsak ne put masquer son atterrement et prit son visage entre ses mains tandis que Julius s'amusait de ces querelles sur de banales questions de procédure.
La non humaine se lamentait de constater à quel point la République était tombée bas. À voir ces sénateurs se disputer comme des enfants, si peu considérés par leurs propres concitoyens, elle se demandait si la République ne méritait pas ce qui lui arrivait.
Si les principes sur lesquels elle était fondée méritaient qu'elle les défende encore. Elle n'en était pas certaine.
Puis elle croisa le regard goguenard de cet homme, Julius Contispex. Elle fut convaincue qu'elle ne pouvait pas le laisser prendre le pouvoir. Pas sans se battre.
- Allons, silence tout le monde !
Le président du Sénat martela son pupitre de son marteau, manquant de rompre ce dernier sous ses assauts répétés. Après plusieurs minutes d'échange infantiles et houleux, le silence revint bien que la tension continuait d'électriser l'atmosphère.
- Sénateur Contispex, la remarque de la sénatrice B'lsak est pertinente. Veuillez abréger votre discours, que l'élection du nouveau Chancelier puisse être menée à son terme.
- Ceci est un déni de démocratie, monsieur le président ! Vous devriez avoir honte ! Ajouta un soutien de Contispex dans l'assemblée.
Le président lui répliqua en frappant avec son marteau.
- Encore une interruption et vous serez exclus des débats !
L'intéressé se le tint pour dit. La sénatrice selkath qui était bien décidée à gêner son adversaire politique se redressa alors.
- Monsieur le président, au nom du République, nous vous demandons de lancer le vote. Nous n'avons personne pour nous gouverner !
Personne ne prit garde au sénateur Contispex penché sur son comlink, ayant reçu un signal convenu. Personne ne détecta le sourire mauvais qui étirait ses lèvres lorsqu'il releva la tête.
- Nous avons à affronter la crise la plus grave depuis la création de la République. Honorables membres de cette assemblée, nous devons choisir maintenant !
Quelques uns surmontèrent la peur qu'ils éprouvaient envers Contispex.
- Le vote ! Le vote !
Le calme fut de nouveau ramené à coups de marteau et tous les sénateurs se murèrent dans le silence, se préparant à vivre un moment décisif.
Un garde sénatorial entra dans la chambre du Sénat et courut droit vers le président du Sénat. Tous deux échangèrent à voix basse et aucun des sénateurs surpris par cette irruption ne put évidemment en saisir l'objet.
Les plus proches pouvaient cependant remarquer la fébrilité du garde sénatorial et l’inquiétude qui luisait peu après dans le regard du président du Sénat.
Celui-ci attendit le départ du garde pour reprendre la parole.
- Des nouvelles très graves viennent d'être communiquées par le Quartier Général de la Marine Républicaine. Une attaque majeure d'Alsakan est en cours contre la Flotte de Helder, l'issue est jugée incertaine. Le bouclier planétaire a été levé, toutes les communications avec l'extérieur sont coupées.
- La Flotte du Noyau est attaquée ? S'étrangla un sénateur.
- Les alsakani vont arriver ! Paniqua un deuxième.
La nouvelle terrible annoncée provoqua un flottement et la confusion s'empara de tout le monde. Alors que les spéculations commençaient à se propager, personne ne remarqua le Sénateur Contispex se lever des gradins et franchir les rangs de ses collègues pour descendre, rejoindre le président du Sénat qui tentait de ramener la sérénité.
- Monsieur le président, puis-je utiliser cet holoterminal ?
Il désignait un tableau avec plusieurs interfaces contre le mur, derrière le président.
- Allez-y, l'autorisa celui-ci.
Il ne prit guère attention aux manipulations de Contispex tandis que les jacassements des sénateurs reprirent.
- Il faut rappeler toutes les autres flottes ou nous sommes perdus !
- Et comment voulez-vous que nous fassions, sans Chancelier Suprême élu ?
- Nous devons réunir la commission de crise !
- Le temps qu'elle soit réunie, les alsakani auront bombardé la moitié de la Cité Galactique ! Il faut voter l'état d'urgence !
- Seul le Chancelier peut prononcer l'état d'urgence et rappeler les autres flottes !
- Mais nous n'avons pas de Chancelier !
Les invectives stoppèrent brusquement lorsque des immenses images holographiques baignèrent la grande salle d'une lueur blafarde mais suffisamment claire pour que tous comprennent de quoi il en retournait.
Tous hormis Contispex qui manifestait un calme effarant, fixaient fascinés et stupéfaits les représentations holographiques de bâtiments de guerre spatiaux en détruisant d'autres. Les représentants de l'assemblée ne tardèrent pas à constater que c'étaient des vaisseaux alsakani qui réduisaient à l'état de carcasse inerte leurs homologues républicains.
La voix de la sénatrice B'lsak fut la première à rompre le mutisme pesant.
- Qu'est-ce que cela signifie ? Comment vous êtes-vous procuré ces images, sénateur Contispex ?
- S'agit-il de la Flotte du Noyau ? Demanda à son tour, le sénateur Mansur.
Il s'était levé des gradins comme la majorité de ses collègues, les traits livides. Julius conserva un masque impavide.
- Pour répondre à votre question, sénateur Mansur, il s'agit bien de la Flotte du Noyau. Quant à votre question, sénatrice, elle n'est pas prioritaire.
- Vous vous croyez au-dessus du Sénat, Contispex ? S'indigna-t-elle. Comment pouvons-nous être certains que ces images sont authentiques ?
- Sénateur Contispex, veuillez répondre à la question, le pressa le président du Sénat.
Le dignitaire coruscanti soutint le regard acéré de la selkath.
- Je peux vous assurer que ces images sont authentiques et qu'elles ne sont pas diffusées en différé. La vraie question est : que choisissons-nous de faire maintenant ?
- Non, vous ne vous en sortirez pas aussi facilement ! Protesta la non humaine en le pointant de sa main à trois doigts.
- Si vous ne me croyez pas, que ceux qui ont des proches au sein de la Marine et surtout de la Flotte du Noyau les contactent. Si vous y parvenez, bien sûr.
Il ponctua sa remarque avec une expression de mépris et de suffisance, certain que personne ne le contesterait.
- Mon fils sert dans la Flotte du Noyau ! S'écria un dignitaire duro.
- Mes deux filles sont pilotes ! Renchérit un autre.
Cette fois, l'hystérie collective se déchaîna et Julius la savoura comme un fruit mur qu'il venait de cueillir.
Le désespoir d'autrui était parfois tellement exquis.
- Mes chers collègues, ne cédons pas à la panique ! Tenta vainement la sénatrice selkath.
Elle ne parvint pas à se faire entendre et des sénateurs descendirent des gradins, en scandant :
- Nous devons faire évacuer nos familles, nous devons nous mettre à l'abri !
Le président du Sénat appela les gardes sénatoriaux pour les contenir.
- Le Quartier Général a donné l'ordre aux sénateurs de rester à l'intérieur pour leur sécurité ! Hurlait l'un des officiers.
Les soldats formèrent un rempart contre lequel s'écrasèrent les dignitaires incontrôlables. La sénatrice B'lsak se joignit aux gardes pour faire revenir ses collègues à la raison.
- Nous avons des devoirs envers la République et les citoyens! Nous devons élire le nouveau Chancelier et rouvrir les négociations avec Alsakan !
Ils ne l'écoutèrent pas tandis que les autres sénateurs pétrifiés sur les gradins guettaient la réaction de Contispex. Les images holographiques de la Flotte du Noyau en déroute s'évaporèrent et il s'écarta de l'holoterminal alors que le président du Sénat tentait de ramener la discipline à ce troupeau d'eopies effrayés.
- Retournez à vos places, sénateurs ! Cette session n'est pas terminée !
Ceux qui avaient tenté de partir comprirent la vanité de leurs efforts sans que leur grimace d'effroi ne cesse de déformer leur visage. Ils s'écartèrent des gardes, ne sachant que faire.
- Que devons-nous faire ?
- Nous devons élire le nouveau Chancelier qui doit convaincre Alsakan de cesser leur folie ! Nous devons demander un cessez le feu ! Proposait B'lsak.
- Sénateurs, écoutez-moi ! Intervint Contispex. La sénatrice B'lsak a raison !
Le silence revint alors que tous les regards convergeaient vers le coruscanti.
- Nous devons élire le nouveau Chancelier ! Je comprends votre angoisse, je la partage ! Je suis moi-même papa d'un petit garçon, il s'appelle Ethan ! Mais en tant que membres de cette assemblée, nous avons de lourdes charges à assumer !
- Il a raison ! Il a raison ! Scandèrent ses soutiens.
- Nous devons sauver la République mais pas de n'importe quelle façon ! La sénatrice B'lsak veut partager son pain avec un ennemi qui menace nos concitoyens, nos familles ! Moi, je vous dis qu'il faut combattre et nous unir !
De vifs applaudissement saluèrent cette harangue avant que la selkath ne le coupa.
- Chers collègues, une escalade ne nous mènera à rien !
Une bronca s'éleva contre elle, étouffant ses protestations.
- Silence, laissez continuer le sénateur Contispex !
- Vous parlez de désescalade alors que les alsakani veulent la guerre !
L'un des sénateurs humains, supporter fervent de Contispex, franchit une limite.
- Combien les alsakani vous ont-ils payée pour leur offrir la République sur un plateau ?
- Quoi ? Comment osez-vous me calomnier ? Lui rétorqua-t-elle.
- Silence, traîtresse ! Silence !
La selkath fut ainsi censurée et ses soutiens n'osèrent prendre sa défense, de peur d'être pris à partie eux aussi.
- Sénateurs, si vous avez le courage de m'élire Chancelier, reprit Contispex, je m'engage à décréter immédiatement l'état d'urgence et la mobilisation générale ! En ce moment, nos vaillants marins et soldats tentent de stopper l'avancée de l'ennemi et nous ne pouvons pas déshonorer leur sacrifice !
- Oui ! Oui !
- Il est temps de choisir entre la faiblesse et la fermeté ! Il est temps de procéder au vote !
Il leva le poing en l'air et les acclamations se succédèrent en une vague interminable.
- Votons à main levée ! Contispex Chan-ce-lier ! Contispex Chan-ce-lier !
Le président du Sénat ramena le calme et procéda au vote. Il demanda à l'assemblée enfiévrée, qui désirait faire confiance à la sénatrice... une dizaine de mains se dressèrent vers le plafonds et leurs propriétaires furent aussitôt hués et sifflés du nom: traîtres, lâches !
Le président mit fin à ces insultes puis demanda, qui souhaitait élever le sénateur Julius Contispex au rang politique le plus élevé au sein de la République. Aussitôt des centaines de bras se levèrent enthousiastes et emplis d'espoir.
Ils scandèrent :
- Contispex Chan-ce-lier ! Contispex Chan-ce-lier !
Pour le plus grand malheur de la galaxie, Julius Contispex devint le nouveau Chancelier Suprême de la République. Peu de temps après, la prestigieuse assemblée lui accorda les pleins pouvoirs pour résoudre la crise.
Sur les canaux militaires prioritaires, l'ordre de rappel fut envoyé à toutes les flottes de la République. L'état d'urgence et la mobilisation générale furent décrétés, Coruscant fut soumise à la loi martiale et déclarée zone de guerre.
Ainsi fut mise à bas la démocratie...
Voilà, j'espère que cela vous a plu! Dites moi ce que vous en avez pensé... je ne sais pas pourquoi mais je me sens en transe tout à coup

Contispex Chan-ce-lier! Contispex Chan-ce-lier!
Mais... mais qu'es-ce qui me prend de scander ça


Allez à la prochaine pour la suite!
Que commence l'ère des tyrans! Entendez mon rire démoniaque


