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Pers'lya étant neutralisé, sa petite armée bothane assaillie par les fanatiques du Pius Dea va-t-elle connaître un meilleur sort

?
Découvrez-le dans cet extrait qui sera plus long que les autres!
- Capitaine, nous n'avons pas de réponse !
Un tir de blaster s'écrasa près de l'oreille équine de Gre'lku qui avait néanmoins entendu son subalterne accroupi comme lui derrière l'un des piliers qui soutenaient l'arche. L'officier s'efforçait de rester calme malgré la précarité de leur situation.
- Essayez encore !
Il avait du répéter au moins cinq fois cette phrase. L'autre bothan lui lança un regard à moitié courroucé.
- Je viens de le faire !
Gre'lku résista à la tentation de le gifler. Il y avait plus urgent... il passa la tête pour surveiller la progression lente mais inexorable des fanatiques du Pius Dea bien plus nombreux qui avançaient en rangs compacts.
Il était horrifié de constater à quel point ils se moquaient de leurs pertes. Les plus proches armés seulement de vibrolames venaient se jeter sur les tirs de barrage tandis d'autres coreligionnaires derrière eux visaient les positions bothanes avec leur blaster. Bien que manquant d'expérience, ils commençaient à viser de plus en plus juste, d'autant plus qu'ils étaient soutenus par le feu continu des Assassins Malkites, invisibles mais efficaces.
Le non humain jeta un regard sur les siens, morts ou blessés. Le nombre de ceux-ci grandissait dangereusement de minute en minute.
Ce n'était qu'une question de temps avant qu'ils ne soient submergés.
Je dois sauver mes hommes, les tirer de ce guêpier ! Ou nous allons tous y passer !Ce furent les cris en cascade qui le décidèrent.
- J'ai besoin d'une cellule énergétique ! Lança un sergent.
- Nous serons bientôt à court de munitions ! Hurla un autre bothan.
Gre'lku prit une profonde inspiration avant d'étudier son environnement. L'arche qui était leur seule ligne en contact direct avec l'ennemi, surplombait donc l'allée, un chemin sablonneux qui menait à l'entrée des souterrains.
Ce chemin large de plusieurs mètres était cerné jusqu'à l'entrée de la caverne, de plusieurs arbres grands mais fins qui évoquaient des brindilles géantes chevelues, avec à leurs pieds plusieurs arbustes serrées les uns contre les autres.
Ces arbustes masquaient l'approche de d'autres ennemis, Gre'lku en était certain. Il entendait à droite et à gauche, ces hurlement de fous furieux qui glaçaient le sang de ses congénères. Ceux encore en état de se battre se mirent à le fixer de plus en plus frénétiquement, attendant un ordre qui les aiderait.
Un ordre qui les sauverait de l'anéantissement.
- Qui a des détonateurs thermiques ? S'écria-t-il subitement.
Bientôt quelques bras se levèrent, quatorze au total. Il les répartit équitablement de chaque coté de l'allée et leur donna l'ordre d'attendre son signal. Au passage, Gr'elku se servit de deux engins explosifs qu'il conserva au cas où.
Peu de temps après, des clameurs retentirent de tous les cotés. Les adeptes de Contispex cherchaient à les envelopper pour les encercler puis les écraser sous le nombre.
Au milieu des cris, des interpellations et des détonations d'armes énergétiques, le capitaine tenta d'évaluer la distance à laquelle se tenaient leurs ennemis invisibles. Lorsqu'il les jugea assez proches à l'ouïe, il inspira un grand coup pour être certain que sa voix porterait malgré le vacarme.
- Lancez ! Ordonna-t-il.
Les bothans reculèrent de quelques pas pour prendre de l'élan. Leurs traits exprimaient de la résolution, preuve qu'ils gardaient confiance en leur chef. Ils mirent toute leur rage de vivre dans leurs bras et leur poignets.
Les détonateurs thermiques montèrent puis descendirent en courbe pour disparaître au beau milieu du feuillage.
Les non humains se recroquevillèrent et bientôt les explosions retentirent autour d'eux, suivie d'une onde de choc qui fouetta leur pelage et balaya les imprudents croyants fanatiques de la secte autant que les arbres fins. Ceux-ci se couchèrent dans un concert de gémissements qui évoquaient les lamentations d'oiseaux de proie en chute libre. De la fumée mêlée à cette odeur de chlorophylle brûlée s'éleva dans les cieux.
Les arbres s'intercalèrent les uns sur les autres, formant des remparts perpendiculaires à l'arche, des remparts presque parfaits. Les non humains se retrouvèrent dans un rectangle dont la longueur joignait l'arche à l'entrée de la caverne et dont la largeur dépassait celle de l'allée, jusqu'aux arbres déracinés et étendus en travers.
Sur une nouvelle instruction de Gre'lku, les bothans qui avaient projeté les détonateurs se hissèrent sur les troncs, brandissant leur blaster. La fumée se dissipa rapidement et les adeptes du Pius Dea relancèrent massivement leurs attaques de flanc, vociférant de plus belle.
- À mort, les impurs ! À mort !
Les tirs disciplinés des bothans plurent sur eux mais ils n'étaient hélas pas assez nombreux pour endiguer cette marée grouillante et nuisible qui allait les engloutir. Peu de temps après, Gre'lku vit impuissant un, deux puis trois congénères saisis et jetés du haut des remparts. De derrière les tronc, il entendit leurs hurlements d'agonie qui le firent frémir.
Est-ce le sort qui les attendait tous ?
- Reculez ! Regroupez-vous !
Tous quittèrent ces fortification dérisoires, laissant les premiers adeptes fanatiques de Contispex les enjamber en redoublant leurs clameurs. C'était une vision effrayante que de voir ces paires d'yeux emplis de haine meurtrière qui méprisait la vie à ce point au nom d'une foi orthodoxe et étriquée.
Mais les bothans gardaient malgré tout leur cohésion.
Ils resserrèrent les rangs en prévision du choc qui les percuterait de plein fouet, comme un roc perdu au milieu d'une mer déchaînée.
Les traits de lumière ionisée fusèrent, faisant mouche à chaque coup. Malheureusement, pour un qui s'effondrait, trois autres le remplaçaient.
Et les cellules énergétiques commençaient déjà à manquer...
- Vibro épées ! S'exclama Gre'lku.
À cet ordre, le soleil fit briller les reflets des armes blanches des félinoides, quelques secondes avant que leurs ennemis ne se portèrent à leur contact. Bientôt le chemin entre l'arche et l'entrée de la caverne devint le théâtre d'une mêlée sanglante et confuse où les bothans prirent d'abord le dessus grâce à leur puissance physique naturelle et à leur expérience acquise dans les forces de sécurité de leur monde natal.
Gre'lku lui-même montra l'exemple en se jetant sur l'adepte du Pius Dea le plus proche. Celui-ci tenta de se fendre en avant. Une manœuvre classique de débutant qui ne connaissait strictement rien au corps au corps...
Il le laissa passer devant lui, emporté par son élan avant de le saisir à la nuque et de lui porter deux coups fatals à la gorge. Il croisa son regard surpris et fut pris d'un sentiment de fatalisme en étudiant ses traits juvéniles et fins.
Il en était à se demander si cet humain avait vraiment atteint l'âge adulte. Il écarta ses scrupules et se replongea dans l'anarchie du combat. Il infligea le même sort à un deuxième adepte puis un troisième.
Toute sa concentration ne lui permit pas de voir le déroulement de la mêlée. Les bothans semblaient atteints d'une frénésie désespérée qui décuplait leur volonté. Ainsi une bothane à deux mètres de lui enfonça sa vibro épée dans la poitrine d'un fanatique avant d'asséner un coup de coude mortel dans la fosse nasale d'un de ceux qui tentait de l'abattre par le flanc. Elle fut finalement poignardée aux hanches puis jetée au sol par quatre ennemis chauves qui l'étripèrent sans retenue.
Un autre congénère sectionna de son arme l'artère fémorale d'un de ses antagonistes mais une vibrolame s'enfonça sous son aisselle et il succomba à son tour sous le nombre. Ces scènes se répétèrent.
Les bothans vendaient chèrement leur peau mais ils tombaient un à un, inexorablement.
Gre'lku prit conscience de ce grave péril lorsqu'il lui fut lui-même entaillé à l'avant bras par un coup d'estoc. Il repoussa violemment en arrière le fanatique qui l'avait atteint puis se figea en observant que les rangs des siens s'éclaircissaient de plus belle.
Nous étions cent soixante à accompagner Pers'lya et il ne reste plus que quarante d'entre nous !Des silhouettes encapuchonnées portant un masque mortuaire enjambèrent à leur tour les troncs d'arbre renversés avant d'épauler leur fusil blaster pour viser les derniers non humains encore debout.
Les Assassins Malkites venaient participer à la curée.
Un blessé bothan qui boîtait, sa vibro épée pendant le long de son corps fut achevé d'un tir dans la colonne vertébrale après avoir résisté vaillamment à l'assaut conjugué de cinq adeptes du Pius Dea. Sous les yeux de son supérieur impuissant.
- Vers les souterrains ! Vers les souterrains ! S'écria-t-il.
Il laissa tomber sa vibro épée et dégaina de nouveau son blaster dont le voyant tirait sur le rouge désespérement.
Il abattit d'un tir précis un Assassin qui l'avait ciblé avant que son arme déchargée n'émit un clic ridicule. Il roula sur l'allée esquivant deux traits mortels ardents avant d'agripper le blaster d'un de ses hommes morts.
Dans son poing gauche brillaient deux détonateurs thermiques.
- Vers les souterrains !
Les bothans décrochèrent pour le rejoindre, sauf ceux que des adeptes du Pius Dea avaient attrapé à plusieurs par leur uniforme. Les malchanceux tentèrent de s'arracher de leur étreinte avant d'appeler.
- Capitaine ! Capitaine !
Gre'lku tendit le bras et décocha plusieurs salves assistés par quelques congénères. Tandis que ceux-ci retenaient à distance leurs assaillants les plus proches, il visait à la tête les partisans de Contispex qui les avaient piégé.
Ses efforts se révélaient aussi futiles que des piqures de moustiques sur la peau d'un reek.
- Tenez bon !
- À l'aide ! À...
Les poignards se levèrent et s’enfoncèrent dans la peau des natifs de Bothawui, dont les appels au secours de secours furent soudainement étouffés. Il ne pouvait plus rien faire pour eux car ils avaient disparu, engloutis par ces crânes chauves, ces toges pourpres qui faisaient penser à des sables mouvants couleur sang.
- En arrière tout le monde !
Tout le monde se rallia enfin à son appel, il obligea son cœur à s'endurcir devant la mort de d'autres camarades tués dans le dos par les tirs précis des Assassins. Maintenant ils n'étaient plus qu'une vingtaine...
De rage, Gre'lku arma un des deux détonateurs thermiques et le lança après avoir laissé ses congénères le dépasser. L'explosif roula aux pieds de ceux qui les talonnaient de près, tandis qu'il courut aussi vite qu'il put.
L'onde de choc oblitéra un amas entier de fanatiques en toge pourpre, leur permettant de bénéficier des miséricordes de cette Déesse en laquelle ils croyaient tant. Les autres furent jetés au sol par le souffle.
Cela procura enfin un répit inespéré aux bothan pourchassés. Ceux-ci se groupèrent derrière le chef qui se tenait sur le seuil. Il lâcha quelques salves en direction des adeptes désorientés et en profita pour armer le dernier détonateur en sa possession.
Ses subalternes en profitèrent pour vider leur cellule énergétique sur leurs ennemis, tout en reculant pied à pied.
Gre'lku leur cria :
- Mettez-vous à l'abri !
Par la force de son bras, il projeta le dernier détonateur thermique à un mètre de la sortie de la caverne et s'aplatit au sol à l'intérieur du corridor.
- À terre ! À terre !
Un souffle incandescent hérissa son pelage quand l'engin éclata, causant de nouvelles pertes chez les adeptes extrémistes et provoquant l'effondrement d'une partie du plafonds entre eux et leurs proies.
Les blocs de rochers s'agglutinèrent et étouffèrent les tumultes de l'extérieur et la lumière du jour. Tout ce qui avait incarné dehors le chaos, la bestialité, la haine et le mépris de la vie s'évapora pour laisser place à l'obscurité et à un silence de tombeau.
Un silence qui ne tarda pas à être rompu par les huées poussées depuis l'extérieur par les adeptes de Contispex bloqués par l'éboulis.
- Nous vous enterrerons tous, bande d'impurs ! Sale vermine d'alien ! Entendirent les rescapés.
Le mutisme des bothan plongés dans le noir total et insondable fut entrecoupé de quelques éternuements causés par la poussière, dégagée par la chute des blocs agglomérés les uns les autres. Ceux-ci formaient une muraille infranchissable qui les préservait mais qui leur avait bloqué cette issue vers l'air libre.
Gre'lku sentit l'accablement l'envahir et l'engourdir, menaçant de submerger ce qui lui restait de détermination. Avait-il fait tout ça pour les condamner tous alors qu'il tenait à en sauver le plus possible ?
Chaque fois qu'il avait trouvé une échappatoire depuis le début de l'assaut, ils se retrouvaient dans un traquenard bien pire encore que celui auquel ils avaient échappé peu avant.
Y aurait-il le moindre survivant ?
L'éclat d'un bâton lumineux qui déchira la nuit souterraine fut un baume au cœur des bothan qui purent se compter et se réconforter les uns les autres. Dans leurs yeux, se lisait néanmoins l'effroi d'une mort à laquelle ils avaient réchappé de justesse.
À travers l’éboulis, les vociférations des adeptes du Pius Dea continuaient de fuser et Gre'lku jugea bon de se manifester, pour maintenir le moral du groupe.
- Statut des armes et des munitions.
Ces mots eurent l'effet magique de mobiliser toutes les volontés défaillantes et les bothans se concertèrent en chuchotant sur ce qu'il restait de médicaments, des munitions et de l'état des blessés. Cela fait, une de ses congénères au poignet brûlé par un tir de blaster lui fit son rapport.
- Nous n'avons presque plus de munitions et nous avons à peine assez de médicaments pour soigner nos blessés les plus sérieux.
Elle parlait à voix basse, sans doute pour ne pas décourager davantage la majorité qui tentaient d'émerger de leur abattement, après la terrible épreuve qu'ils venaient de traverser. Elle resta devant son supérieur qui finit par lui demander:
- Vous vouliez ajouter quelque chose, caporal ?
- Oui, monsieur, répondit-elle d'un ton neutre. Cela ne vous a pas échappé que nous ne possédons ni eau ni nourriture à part des rations de combat.
Cette fois Gre'lku grogna sèchement :
- Non, cela ne m'a pas échappé caporal.
De nouveau le regard de ses hommes pesa sur le capitaine. Tous les rescapés comptaient sur leur commandant en chef. Et celui-ci n'avait pas l'intention de perdre du temps à les consoler.
- Écoutez-moi tous, lança-t-il. Nous allons retrouver son Excellence, trouver un moyen de sortir d'ici et de quitter Coruscant dans les plus bref délais.
Il avait été concis mais tous ses congénères encore en vie se redressèrent. Ils avaient de nouveau un objectif à accomplir, et pouvaient se concentrer dessus plutôt que de ruminer la perspective oppressante d'une mort qui rodait encore d'eux.
Certains d'entre eux brandirent leur blaster et les autres leurs vibro épées. La caporale resta à hauteur du capitaine.
- Monsieur, nous n'avons pas vu Contispex repasser devant nous. Il y a de fortes probabilités que nous tombions sur lui et sur une escorte plus conséquente que la nôtre.
- Que suggérez-vous, caporale ? Que nous restions terrés dans notre coin comme des rats womps effrayés et que nous nous laissions mourir de faim et de soif ?
- Non, monsieur, ce n'est pas ce que je voulais dire.
Elle n'avait pas baissé les yeux et Gre'lku comprit qu'il n'aurait pas du garder ce ton irrité.
- Je voulais seulement être certaine que vous avez bien mesuré l’éventualité d'une confrontation.
- Oui, caporale. Mais nos options sont limitées, je préfère que nous nous ouvrions le chemin nous-mêmes plutôt que d'attendre un miracle.
- Je suis d'accord avec vous, monsieur.
À la lueur d'un bâton lumineux, il la vit arracher un morceau de son propre uniforme pour le nouer autour de son poignet ensanglanté.
- Votre blessure, ça ira ? S'enquit-il.
Il crut deviner un sourire sur son visage.
- J'ai connu pire, monsieur. Je suis en vie, c'est ce qui importe le plus.
Elle avait dit cela avec une intonation banale, presque blasée. Mais ses derniers mots frappèrent l'esprit de Gre'lku qui remarqua à quel point leur situation demeurait fragile. Certains de ses congénères se traînaient plus qu'ils ne marchaient.
Soit parce qu'ils étaient blessés, soit parce qu'ils avaient été trop éprouvés par la dureté des combats, par la morts de leurs camarades les plus proches. Cette vision l'affligea plus qu'il ne le craignait.
Oui, ils étaient encore en vie mais avaient-ils conservé leur combativité ? Il l'espérait de tout cœur car il leur faudrait sans doute se battre à nouveau pour sortir d'ici, dans un lieu où l'ennemi était chez lui.
Au fur et à mesure qu'ils avançaient, Gre'lku redoutait de plus en plus de se précipiter dans un piège. De nouveau l'angoisse le gagna et il intima à ses hommes dans un murmure rauque.
- Attaquez tout ce qui vous paraître suspect.
Ils grognèrent une approbation discrète et continuèrent leur progression dans un mutisme complet. Ils marchaient courbés, prêts à faire usage de leurs armes sur tout ce qui surgirait devant eux depuis les ombres.
Gre'lku ouvrait la marche alors qu'ils étaient sur le point d'atteindre le Hall de l'Illumination. D'emblée, il observa un détail qui le mit sur ses gardes.
Les torches qui éclairaient l'intérieur du hall étaient éteintes, alors qu'il avait pris soin de les rallumer juste après avoir quitté Pers'lya. Il ne pouvait croire qu'un souffle de vent ait étouffé les flammes.
Il leva un poing en l'air et déplia les doigts pour ordonner à ceux qui le suivaient de près, de redoubler d'attention. Un bref regard par dessus sa corpulente épaule lui indiqua que les autres bothans s'étaient instinctivement raidis, leurs yeux fixant intensément ce qui se tenait droit devant eux.
Pas un seul ne prononça un mot, seules leurs bottes qui râpaient le sol irrégulier troublaient la quiétude terrifiante de ces lieux. Gre'lku eut subitement la désagréable impression d'être observé de près. Et même de trop près.
Il avança un pas après l'autre jusqu'au milieu du Hall de l'Illumination, laissant ses congénères se déployer en éventail derrière lui. Cette impression d'être épié s'intensifia brusquement et la fourrure de Gre'lku se hérissa de plus belle sous le coup d'une terreur qu'il ne parvenait qu'à grand peine à contrôler.
Il se pencha en avant tentant de distinguer les contours du corridor qui s'enfonçait jusqu'à la salle du Conseil des Sages là où se trouvait Pers'lya. Aucune lumière ne filtrait de là-bas, ce qui ne fit qu'accroître le sentiment d'alerte en lui.
Tout à coup, il crut discerner à l'entrée du corridor, une silhouette qui se détachait des ombres. L'adrénaline le poussa alors à lever son blaster et à crisper le doigt sur la détente.
Attaquer tout ce qui paraissait suspect.
Le bruit d'un disque minuscule de duracier aussi gros que sa paume qui glissait jusqu'à ses bottes, détourna son attention. Il se figea pétrifié lorsqu'il surprit une lueur rouge clignoter de plus en plus rapidement.
Il eut seulement le temps de beugler.
- À couvert !
Une détonation claqua comme la foudre mais ce n'était pas l'explosion d'un détonateur thermique quelconque. À la place d'une nova incandescente qui les aurait calcinés vifs sur place, un flash éclatant les éblouit, brouillant leur acuité visuelle.
Une grenade aveuglante.
Tous titubèrent sur leurs appuis comme des ivrognes avant que des salves compactes de fusil blaster ne les fauchèrent l'un après l'autre. Les détonations assourdissantes et renvoyées par l'écho couvraient leurs cris de douleur et leurs râles d'agonie.
Touché à la rotule, Gre'lku s'effondra, son genou gauche refusant de le soutenir. Pris de panique, il se mit à canarder en désordre le corridor et le plafonds en hurlant :
- Montrez-vous ! Montrez...
Un tir le toucha à la gorge, le faisant taire définitivement. La caporale bothan à ses cotés eut la poitrine criblée d'impacts incandescents, ce qui lui fit lâcher son blaster. Les Assassins Malkites à travers la vision nocturne intégrée à leur casque mortuaire furent surpris de la voir dégainer sa vibro épée alors que son corps était déchiqueté par les traits ardents.
Elle s'avança de deux pas puis s'écroula d'une pièce face contre terre, pour ne plus jamais se relever. Les tirs précis firent le ménage en une trentaine de secondes avant que les supplications des cinq derniers survivants ne furent aboyées.
- Ne tirez plus ! Nous nous rendons !
Les malheureux ignoraient à qui ils avaient affaire. On ne pouvait supplier des machines privées d'âmes, dénuées de pitié.
Dépourvues de la moindre compassion.
Ils furent achevés de manière chirurgicale, froidement. Bientôt le silence revint tandis que les tueurs s'assurèrent que le travail avait été accompli.
Nous finissons tous par reposer dans un lieu sombre, avait dit l'oncle de Pers'lya à son neveu.
Un lieu sombre dans lequel Gre'lku et ses derniers hommes reposaient maintenant et reposeraient à jamais.
Voilà j'espère que cela vous a plu! Et j'espère que cela aura définitivement brisé vos espoirs...
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à la prochaine pour la suite

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