J'ai failli vous oublier, moi
C'est l'heure de la partie 2, un peu plus longue que la première

Du sang pour les dieux du sang ! Des crânes pour le trône de crânes !
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Système Felucia, Croiseur le Vengeur.
Moins d’une vingtaine d’années plus tôt,
le Vengeur avait été l’un des fleurons de la flotte impériale. Mis à part le
Massacreur, le vaisseau amiral de l’Empire, commandé sur toute la fin de la guerre par Dark Lutrinka, le
Vengeur avait étéle plus imposant croiseur de la flotte. C’était le vaisseau personnel de la membre du Conseil Noir Dark Zavros, un cadeau de l'ancien maître de cette dernière qui était devenu Empereur.
Commander ce vaisseau avait un petit goût amer pour Reclelc car le
Vengeur était présent et très actif le jour de sa défaite au-dessus de Korriban. Après la mort de sa possesseuse, le croiseur avait échu à un des plus grands amiraux de l’Empire qui avait finalement été capturé en même temps que son vaisseau après la bataille de Dromund Kaas. L’amiral était mort en captivité et c’était à présent à Reclelc de commander ce titan spatial.
Il avait préparé une tactique défensive bien rodée. Il ne pouvait pas s’attribuer la paternité de celle-ci mais force était de constater qu’il l’avait sublimée. Il était vraiment l’un des plus grands amiraux de l’Histoire. Souvent, les officiers débutants préparaient des belles tactiques symétriques en positionnant tous leurs croiseurs dans le même sens. Erreur ! Si la symétrie était en partie présente dans cette tactique, c’était uniquement parce qu’elle la rendait encore plus imperméable, pas pour la beauté de la chose. Souvent, les holo-films, eux aussi, montraient des combats entre des vaisseaux tous dans le sens de l’écran, ayant tous le même haut et le même bas, pour faciliter la compréhension du spectateur.
Erreur ! Il n’existait pas de haut ni de bas dans l’espace. Seule la gravité artificielle maintenue dans les vaisseaux créait cette illusion. Chaque vaisseau avait son haut et son bas, et ceux qui croyaient que, durant les batailles, tous les vaisseaux avaient le même haut et le même bas étaient des imbéciles.
Ainsi, sa tactique impénétrable en était le meilleur exemple. Le
Vengeur était au centre de la formation. Il se trouvait à la verticale et perpendiculairement par rapport à la direction d’où les ennemis arriveraient. Le bas du vaisseau se situait ainsi face à la planète et sa passerelle faisait face à l’étendue de l’espace. Autour de lui, les quatre autres croiseurs avaient pris place en losange, chacun montrant son bas au
Vengeur, les réacteurs vers la planète et leur pointe avant vers l’espace et légèrement inclinée vers l'imposant vaisseau qui les commandait.
Cette stratégie avait fait ses preuves de nombreuses fois. C’était grâce à elle que Reclelc avait tenu les blocus de Balmorra et Mygeeto. Durant ces batailles, aucun vaisseau impérial n’avait réussi à passer, pas même le moindre chasseur. Cette tactique était impénétrable. Bien entendu, l’Empire n’avait pas tardé à la copier.
Quand le piège s’était refermé sur lui au-dessus de Korriban, c’était ce blocus que les Impériaux avaient adopté. Reclelc avait eu beau tout tenter, il n’était pas parvenu à le forcer pour venir au secours de ses troupes piégées au sol. Et la bataille avait fini en bain de sang… Et il avait été désavoué… Désavoué ! Encore une fois, ses pensées l’avaient ramené à Korriban. Depuis seize ans, chaque réflexion qu’il se faisait, chaque décision qu’il prenait, tout le ramenait à la déroute de Korriban. Sa seule défaite. Celle qui l’avait brisé…
Aujourd’hui cependant, pour la première fois, il avait l’occasion de se rebâtir. Lolness lui avait redonné un but, une raison de vivre : la vengeance. Il accomplirait sa vengeance sur tous ceux qui l’avaient envoyé croupir dans sa mise au ban, tous ceux qui avaient refusé de voir l’amiral de génie qu’il était, la clef de voûte de tant de victoires. Ils n’avaient vu que sa défaite, son unique défaite. Ils le paieraient cher !
Cela passait cependant par une victoire aujourd’hui. Il devait repousser les troupes de la République. Grâce à sa formation infranchissable, nul doute qu’il y parviendrait aisément.
Reclelc fut arraché dans sa réflexion par l’appel d’un sous-officier.
« Monsieur, s’écria celui-ci, des vaisseaux de la République émergent d’hyperespace ! »
Le capitaine se dirigea vers la table holographique. Il ne servait à rien qu’il reste devant la baie d'observation du vaisseau : étant donnée la position de celui-ci, il devrait se tordre le cou pour apercevoir ses ennemis. La table afficha une vue en trois dimensions de l’espace qui les entourait. Reclelc ne s’attarda pas sur la formation de ses propres vaisseaux, sinon pour vérifier qu’elle était bien respectée. C’était le cas. Rien ne pourrait transpercer son blocus.
Il dirigea son regard vers les hologrammes des vaisseaux de la République qui apparaissaient. Ceux-ci étaient au nombre de cinq, exactement comme les croiseurs impériaux dont disposait le capitaine. Cependant, il n’y avait que deux croiseurs principaux de classe
Valor. Les trois autres étaient des croiseurs
Hammerhead, un peu plus petits. Arme redoutable, appartenant à la République depuis bien plus longtemps que les
Valor, les
Hammerhead étaient de redoutables forceurs de blocus grâce à leurs boucliers principalement localisés sur leur tête de marteau qui leur permettaient d’encaisser de nombreux tirs.
Reclelc ordonna que son vaisseau et les quatre autres qui l’entouraient ne fassent surtout aucun mouvement et attendit la réaction des vaisseaux républicains. Quand il découvrit la stratégie que ceux-ci employaient, il écarquilla les yeux. Oh, il était clair que ce n’était pas cette tactique qui briserait son blocus mais il la connaissait.
Les deux croiseurs
Valor se tournaient pour lui montrer chacun un flanc tandis que les
Hammerhead s’abritaient derrière eux. Cette tactique était efficace car les
Valor avaient le flanc bombé et possédaient donc une surface importante pour abriter d’autres vaisseaux. Leurs boucliers puissants pouvaient absorber de nombreux dégâts et cette tactique impliquait de détourner la majeure partie de la puissance des boucliers vers le flanc qui faisait face à l’ennemi. De cette manière, ils pouvaient absorber les dégâts pendant très longtemps. La silhouette effilée des croiseurs impériaux ne permettait pas à Reclelc d’utiliser cette stratégie. Il s’agissait surtout d’une tactique défensive qui permettait d’encaisser les tirs ennemis le temps de déterminer une stratégie d’assaut efficace.
Le capitaine avait utilisé cette tactique à de nombreuses reprises lorsqu’il était encore un officier de la République. Il ne connaissait qu’une seule personne qui l’utilisait aussi fréquemment que lui, une personne à qui il avait tout appris.
« Scannez les croiseurs Valor, ordonna-t-il. Je veux leur nom et identification. »
Les techniciens de la fosse de commandement s’exécutèrent et après quelques instants, la réponse arriva.
« Nous avons l’identification des croiseurs, Monsieur, l’informa un sous-officier. Le premier est le
Défenseur Furtif… »
Reclelc n’écouta même pas la suite de la phrase. Le
Défenseur Furtif… Le croiseur de Dodonna ! L’un de ceux à qui il devait sa déchéance. Excellent. Sa vengeance commencerait aujourd’hui.
« Nous détectons qu’ils détournent la plupart de leur bouclier de notre côté, monsieur, lui apprit le même officier. Devons-nous envoyer des chasseurs de l’autre côté pour en profiter ?
- Non, surtout pas, répliqua Reclelc. Ils se retrouveraient sous le feu croisé des
Valor et des
Hammerhead. Ce serait du suicide. Ils sont à portée de tir, alors commencez à les arroser. Leur mission est d’atteindre le sol et je les en empêcherai.
- Bien, Monsieur, obéit son subordonné.
- Capitaine, s’écria un autre technicien, la navette du Seigneur Polgur vient de surgir d’hyperespace.
- Envoyez des chasseurs pour l’escorter jusqu’à notre hangar, ordonna Reclelc.
- Oui, monsieur, opina son interlocuteur. Il avait l’air dubitatif quant à votre stratégie. »
Le capitaine soupira. Ces Sith se croyaient décidément meilleurs que tout le monde. Mais l’amiral Lolness avait raison : pour le moment, ils étaient aux commandes et mieux valait leur obéir.
Académie Noire, Grande Salle Centrale.Myyr était à genoux au chevet du corps de son ami atrocement mutilé par les mines. Jamais il n’avait autant peiné à stopper sa douleur. Jamais le Code qui obligeait les Jedi à surmonter leurs émotions ne lui avait paru si difficile à suivre. La souffrance intérieure qu’il ressentait était sans commune mesure avec ce qu’il avait connu auparavant.
Tardijj était venu vers lui, vingt-cinq ans plus tôt, alors qu’ils n’étaient que des jeunes novices. C’était le Wookie qui lui avait appris comment se fondre dans la Force pour méditer et, en échange, c’était Myyr qui lui avait enseigné comment tenir correctement son sabre laser. Les deux amis étaient inséparables. Ils étaient fiers d’avoir été choisis comme padawan par deux des maîtres du Conseil, maître Satele pour le Pantorien et maître Lo-Tho Baï pour le Wookie.
Tardijj lui avait sauvé la vie trois fois tandis que Myyr n’avait sauvé la vie du Wookie que deux fois. Il avait été incapable de le faire une troisième. Il avait échoué. Il avait manqué à son devoir envers son ami de toujours. La culpabilité le rongeait et une colère sourde commença à poindre en lui quand il releva la tête vers le Sith qui l’observait nonchalamment à quelques mètres de là. Son frère.
KoTOR avait volé la vie de son meilleur ami. Il devrait payer.
Non ! Qu’était-il en train de penser ? La vengeance n’était pas la voie du Jedi. Il ne devait pas se laisser consumer par elle. La colère ne ferait que le mener vers la souffrance du côté obscur. Il était plus fort que cela. Il était un chevalier Jedi.
Il se releva doucement, activa son sabre laser vert mais continua à sentir la colère se propager en lui. S’il ne pouvait voir le visage de son frère en raison du masque que celui-ci portait, le Pantorien pouvait deviner que
KoTOR souriait. La satisfaction émanait de lui.
Le Sith était d’autant plus puissant qu’il n’était pas animé par une fureur aveugle comme beaucoup de membres de son Ordre que le Jedi avait affrontés mais par une haine froide que Myyr connaissait aussi pour l’avoir perçue uniquement chez les membres du Conseil Noir qu’il avait rencontrés des années plus tôt.
Ni l’un ni l’autre de deux adversaires ne prononça un mot. Chacun savait très exactement ce que son opposant avait en tête. Myyr se mit en position de garde de l'Ataru, tenant son sabre dans ses deux mains à la verticale, du côté droit de son visage. De son côté,
KoTOR adopta la posture du Soresu : le bras gauche tendu vers son frère et la bras droit en hauteur derrière sa tête, sa lame rouge tenue à l’horizontale vers le Jedi.
Ce fut le Sith qui rouvrit les hostilités en se précipitant vers son adversaire. Très vite, sa tactique apparut clairement à Myyr. Les coups du Sith étaient savamment placés mais il y avait apparemment des ouvertures dans sa défense. Celles-ci étaient probablement volontaires et avaient certainement pour but de l’obliger à réaliser des attaques considérées comme immorales par les Jedi, des bottes dont seuls les Sith se servaient.
Tout en combattant, Myyr fit un effort monstrueux pour dominer la colère qui l’envahissait. Il y parvint progressivement mais, au fur et mesure qu’il étouffait la sienne, il perçut la fureur du Sith qui montait, irrité que les choses ne se passent pas comme il l’avait prévu. Myyr fut très étonné de voir que cette haine qui animait son adversaire, loin de l’affaiblir comme il l’avait toujours vu chez les autres Sith, le rendait de plus en plus puissant. Myyr peinait à parer ses coups et très vite, l’inévitable se produisit : une attaque d’une précision chirurgicale fit voler son sabre qui atterrit dans la deuxième main de
KoTOR.
La voix du masque de Marr se fit entendre, bien plus expressive que quelques minutes auparavant. La fureur que ressentait le Sith était palpable.
« Tu es vaincu, éructa-t-il. Maintenant, à genoux devant moi, esclave ! »
Il accompagna ces paroles d’un geste des deux mains, dirigées vers le bas. Myyr eut l’impression qu’une planète entière s’abattait sur son dos. Le Pantorien tomba à genoux au sol et dût se soutenir de toute la force de ses deux bras pour éviter de s’effondrer face contre terre.
« Enfin, se délecta
KoTOR. Enfin mon frère est prosterné devant moi. Maintenant, reconnais-moi ! Reconnais-moi comme le seul vrai Seigneur Noir des Sith. »
La réponse de Myyr lui déplut au plus haut point.
« Tant que tu… suivras la voie… du côté obscur, répliqua le Jedi, tu ne… seras rien. »
Myyr jeta un coup d’œil vers sa padawan. Celle-ci reprenait enfin lentement ses esprits le long de la colonne sur laquelle
KoTOR l’avait projetée. Il ne lui faudrait plus que quelques instants pour rejoindre le combat. Cela donna une idée à Myyr pour se libérer de l’emprise du Sith. Il ferma les yeux et se concentra pour faire apparaître une illusion de Force.
« Rien ! s’écria son frère en augmentant sa pression sur lui. Lequel de nous deux est à gen… »
Il s’interrompit, apercevant Eÿnra à quelques mètres de lui, s’apprêtant à lui porter un coup. Pourtant, quelque chose sonnait faux dans cette image. Sans desserrer son emprise sur Myyr, contrairement à ce que ce dernier avait espéré, le Sith se concentra dans la Force et comprit ce à quoi il avait à faire. Il ne fit qu’un petit geste de la main et l’illusion de Force se dissipa.
« Tu crois que tu peux me tromper avec ton pouvoir d’illusions de Force ? s’exclama-t-il. Pourquoi crois-tu que mon maître m’a choisi ? Je suis infiniment plus puiss… »
A nouveau, il s’interrompit car une violente vague de Force le propulsa sur le linteau de la porte par laquelle les Jedi étaient entrés. La véritable Eÿnra s’était relevée et avait la main tendue vers lui. Sous le choc, le Sith lâcha les deux sabres qu’il tenait en main, le sien et celui de Myyr, qui furent aussi attirés dans les deux mains de ce dernier qui se releva en titubant. Il fit un signe de tête reconnaissant à sa padawan qui se précipita à ses côtés et les deux Jedi se retournèrent pour faire face à
KoTOR qui, loin d’avoir heurté de plein fouet la porte sur laquelle il avait été projeté, s’en était servi d’appui en se retournant de manière très acrobatique pour retomber sur ses pieds.
Le Sith était désarmé mais cela ne l'arrêta pas.
« Comment osez-vous vous opposer à moi, misérables vers de terre ? éructa-t-il, la fureur prenant de plus en plus le pas sur son calme apparent. Vous n’êtes rien ! Vous n’êtes que des esclaves ! »
Il tendit ses mains vers eux et lança une puissante salve d’éclairs de Force. Myyr et Eÿnra parèrent de leurs armes, la Mirialan avec son sabre jaune et le Pantorien avec son sabre vert ainsi que le rouge qu’il venait de prendre à son frère. La décharge était si puissante qu’elle les força tous deux à reculer. Ils peinaient à l’absorber de leurs lames.
Soudain,
KoTOR augmenta la puissance de ses éclairs de manière si drastique qu’Eÿnra s’entailla elle-même légèrement la poitrine et que Myyr lâcha le sabre de
KoTOR que ce dernier s’empressa d’attirer à sa main.
A nouveau, le Sith et les Jedi se faisaient face, arme à la main. Le premier engagea de nouveau le combat en se précipitant vers eux. La fureur qui l’animait décuplait la force de ses coups et ses pirouettes acrobatiques lui donnaient un net avantage. Il apparut très vite qu’il souhaitait encore une fois éliminer un adversaire pour se retrouver en un contre un, tentant de nombreux coups de pieds et poussées de Force qui n’aboutissaient pas. Il semblait cependant ne souhaiter tuer ni l’un ni l’autre de ses adversaires, car aucune des attaques qu’il portait ne présentait véritablement de danger pour leur vie.
Cette tactique poussait cependant les Jedi à prendre de plus en plus de risques, se sentant impuissants et voulant réaliser leur mission à tout prix. Cette volonté leur coûta cher. Voyant une ouverture béante dans la défense de ses adversaires, le Sith lança une attaque dévastatrice. D’un seul coup, il détruisit le manche du sabre de Myyr, le rendant inutilisable, et trancha le bras gauche d’Eÿnra, avec lequel elle tenait son arme, au niveau de l’épaule. La Mirialan cria et tomba à genoux en tenant le moignon qui était la dernière trace de son bras tandis que Myyr tendit la main vers le sabre de sa padawan qui était tombé au sol pour ne pas rester désarmé.
Son frère ne lui en laissa pas l’occasion et leva le bras vers lui avant de le hausser violemment au-dessus de sa tête. Cela eut pour conséquence de projeter Myyr sur le plafond de la pièce et de l'y maintenir.
KoTOR tendit sa main gauche vers la padawan et referma ses doigts comme les serres d’un aigle. Eÿnra sentit une pression s’exercer sur son cou et tenta par tous moyens de la défaire de sa main droite, en vain.
« Tu es puissante, très puissante, commenta le Sith qui recouvrait progressivement son calme froid. Tu serais une excellente apprentie, je dois l’avouer. Depuis ta naissance, je t’ai repérée. Mais à présent que tu te tiens devant moi et que je sens le lien qui t’unit à ton maître, je pense que je devrais peut-être t’utiliser autrement, poursuivit-il. Aucun de vous deux ne sombrera dans le côté obscur facilement… sauf s’il perd l’autre. Tu es la plus faible des deux, c’est à regret que je vais te sacrifier pour gagner mon apprenti. »
La padawan comprit très bien le plan de
KoTOR. Elle ne pouvait pas se défendre : il était bien plus puissant qu’elle. Elle était sous son emprise et ne pouvait rien faire. Il leva la main et la projeta vers un champ de mines qui se trouvait à la gauche de la Mirialan. Sentant la mort approcher à toute vitesse en même temps que ces mines, Eÿnra utilisa tous ses sens de Jedi.
Ce fut comme si le temps freinait sa course. Le mur s’avançait au ralenti. La Mirialan réfléchit à toute vitesse et comprit qu’elle n’avait qu’une seule chance de survivre : il fallait que les mines explosent avant leur contact avec elle. Elle tendit sa main valide vers ces dernières alors qu’elle n’était plus qu’à quelques mètres et projeta une puissante vague de Force vers elles tout en continuant de se rapprocher. La padawan était toute proche quand elles explosèrent. Elle sentit l’onde de choc la traverser et comprit qu’elle n’en sortirait pas indemne. Avant de perdre connaissance, elle entendit le cri de douleur déchirant de Myyr, impuissant, que
KoTOR maintenait toujours au plafond.
« Eÿnra ! » s’écria-t-il de toute ses forces.
La jeune fille retomba violemment au sol. la chair se situant sur partie gauche de son visage était à vif. Ses vêtements déchirés montraient des brûlures extrêmement graves du même côté sur sa poitrine, son ventre et sa jambe.
Le Sith relâcha enfin son emprise sur le Jedi et ce dernier utilisa la Force pour se réceptionner au sol. Il se précipita vers sa padawan, craignant de sentir exactement la même chose que ce qu’il avait perçu au chevet de Tardijj un peu plus tôt : le vide. Ce ne fut pas le cas : un filet de vie animait encore Eÿnra, mais ce filet s’échappait au fur et à mesure des secondes.