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An 20, Coruscant
 
– Ici Terminator, j’installe la tente sur le toit ou alors est-ce qu’on a autre chose au programme ? demanda la voix irritée du hortek Tavel.
– Ne bouge pas Tavel, ordonna Golpi Rilim. La situation se complique, reste en position on interviendra bien assez tôt.
Il changea de fréquence.
– Belis, poursuivit-il à l’intention de son agent posté dans la cage d’ascenseur au niveau 1015, même chose pour toi. Tu te prépares à forcer la porte, et tu fonces à mon signal.
« Delik, tu restes en position et tu me tiens au courant si n’importe lequel de ces salopards montre sa tronche de wampa. »
« Azzameen, reste en vol furtif dans le secteur, je crois que j’aurai besoin de toi dans un domaine que tu apprécies. Mais d’abord, j’ai besoin que tu prennes un petit colis.»
« Sywr et Brey’lya, fit-il au shistavanen et au bothan à ses côtés, on va s’en mêler : préparez vous, Ace vient nous chercher. »
« Graltek, conclut-il à l’adresse de son informaticien, du nouveau avec les systèmes de la tour ? »
– Ces types ne sont pas des amateurs, Commandant. Ce qui me donne d’autant plus de mérite.
Golpi sourit en pensant à l’éternelle confiance en soi du verpine. Il attendit la suite.
– Il me faut encore un peu de temps et je pense pouvoir être en mesure d’accéder à certaines commandes. Par contre, je doute qu’ils apprécient que je perce leur système.
– Bien, répondit Rilim. Tu crois réussir à cracker le système pendant juste quelques secondes sans donner l’alerte ?
– Question stupide Commandant. Vous me prenez pour qui ?
– Parfait. Continue ton boulot, et tiens-toi prêt, de ta légendaire habileté dépendra la première étape.
– Bien reçu. Terminé.

Il ne fallut que quelques minutes de plus à Graltek pour parvenir à ses fins. Golpi accusa réception de l’information et se tourna vers les officiers.
– Mon équipe est prête pour la première partie du déploiement. On a du nouveau côté impériaux ?
– Ils ne nous ont pas recontactés, répondit Drayson. Ils doivent probablement estimer que nous procédons aux libérations des prisonniers désignés. Agent Rilim, il y a le gratin de Coruscant là haut, vous êtes sûr de votre coup ?
– Amiral, c’est vous-même qui avez monté mon groupe. Je pense que vous connaissez la réponse à votre question.
Les militaires observèrent un moment Golpi Rilim, encadré de ses deux seuls hommes restés loin du bâtiment, Eil Sywr et Naryl Brey’lya. Le shistavanen et le bothan semblaient sûrs d’eux et de leur leader, sans pour autant faire preuve d’arrogance.
Puis Golpi se décida à franchir le cap, et activa la fréquence globale de l’unité.
– Les enfants, il va falloir commencer la fête. Graltek, Terminator, Belis, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Delik, tu restes en position de tir et tu contactes l’amiral si tu vois quoi que ce soit d’intéressant. Azzameen, tu es prêt ?
– Affirmatif Commandant, je me suis posé prêt du cordon de sécurité.
– OK. Brey’lya, Sywr, suivez-moi, il est temps pour nous aussi d’aller voir de plus près ce que mijotent ces salopards. Pour les trois concernés par la première phase, vous savez ce que vous avez à faire ?
– Affirmatif Commandant, répondit l’informaticien verpine.
Tavel le hortek et Joen Belis acquiescèrent de même dans leurs micros, pendant que Golpi et ses deux subalternes se hâtaient de rejoindre le petit vaisseau furtif de l’équipe. Ace Azzameen avait déjà ouvert la petite trappe d’entrée du vaisseau, et la referma aussitôt une fois que l’humain, le bothan et le shistavanen furent à bord.
La petite navette s’éleva silencieusement mais à pleine vitesse, pilotée de main de maître par le héros de la Rébellion qu’était Azzameen. En quelques instants, ils dépassèrent le toit de l’immeuble cible. La Tour Valorum n’était pas particulièrement grande par rapport à d’autres, et l’étage 1015 n’était pas très loin du sommet. Par la verrière du cockpit, Golpi crut voir une forme recroquevillée dans un coin, et constata que, malgré sa corpulence, Terminator était maître dans l’art de la furtivité.
– Terminator, commencez le déploiement.
A peine l’ordre était il donné qu’une forme bougea sur le toit ; pas celle repérée par Golpi, qui devait en fait être un autre objet anodin. Non, le vrai Terminator était resté invisible aux yeux de Golpi, qui eut une pensée admirative pour le soldat de choc de son équipe.
– Graltek, c’est parti.

Dans un recoin d’une salle informatique montée à la hâte près de l’immeuble par Alpha Blue, le verpine se mit à pianoter à toute vitesse, traitant des informations complexes à toute vitesse. Les machines puissantes de l’unité avaient accès aux terminaux de toute la Cité Impériale, et Graltek avait trouvé le moyen de pénétrer ceux bloqués par les terroristes de la tour Valorum.
Seul problème : la modification du moindre paramètre (le déblocage des portes et turbo-lifts entre autres) risquerait d’être mal pris par les terroristes, et des otages risquaient de payer le prix fort… l’unité commando d’Alpha Blue avait donc pris un pari risqué, misant sur les capacités du verpine.
Celui-ci pianota encore quelques instants, tandis que Joen Belis restait collé à la paroi dans la cage d’ascenseur et que Terminator s’était accroupi près de la porte qui permettait de descendre du toit. Puis il inspira, et parla enfin dans son micro.
– Vous avez trois secondes.
Il appuya sur une dernière touche et un de ses écrans indiqua en basic que les portes de la tour étaient débloquées. Graltek laissa une main au-dessus de la même touche, prêt à inverser le processus. Il surveillait un chronomètre sur un écran, conscient que le moindre retard pourrait être fatal à la mission.

Soudain, la porte à laquelle était adossé Joen Belis coulissa, et il tomba en arrière. Il l’avait prévu, roula sur lui-même pour se mettre accroupi en position de tir. Personne. Bien, ce couloir n’était pas surveillé, et il fila se mettre à couvert derrière une immense statue d’Alderaan. Les odeurs lui indiquèrent qu’il était au bon étage et très proche des cuisines où étaient retenus les otages. Il ignorait par contre dans quel périmètre des gardes éventuels évoluaient et préféra se montrer prudent en attendant d’autres ordres. Alpha Blue venait de marquer un point : un de ses hommes était dans la place, à l’insu des terroristes.
Dès que Graltek envoya l’information, Terminator pressa la commande d’activation de la porte, qui s’ouvrit d’un mouvement sec. Le soldat hortek se glissa à l’intérieur, se retrouva face à des escaliers qui descendaient, puis referma la porte. Prenant garde à ne pas faire de bruit, il commença à descendre, activa le réducteur sonore de son fusil blaster et s’apprêta à faire feu si nécessaire.

Graltek ne prit pas le luxe de s’assurer que ses collègues étaient bien rentrés : dès les 3 secondes écoulées, il se déconnecta du système de la tour, et toutes les issues furent à nouveau bloquées. Si tout s’était bien passé, les terroristes n’auraient pas remarqué l’intrusion dans le système de contrôle du bâtiment. Avec un soupir, le verpine se laissa aller dans son fauteuil pour s’accorder quelques secondes de repos. Puis il se leva, empoigna son arme et fonça rejoindre ses camarades sur le terrain.
– Commandant, ici Graltek, je fais quoi maintenant ?
Golpi Rilim, qui survolait toujours le bâtiment, répondit aussitôt.
– Bon boulot Graltek, Terminator et Belis sont bien rentrés et n’ont pas été repérés, impeccable. Il semblerait que le toit donne en plusieurs endroits sur le reste du bâtiment, j’aimerais que tu demandes à un des hommes de Drayson de t’y larguer. Si un des terroristes tente de filer par le toit ou par un immeuble voisin, je compte sur toi et sur Delik et son fusil sniper pour les empêcher de quitter la fête trop tôt.
– Affirmatif Commandant, je vais demander à ce qu’on m’y emmène. Terminé.

Tavel dévala plusieurs étages sans le moindre bruit. Selon les estimations, il avait une vingtaine d’étages à descendre, et était presque au bout. Sa parfaite condition physique lui permit d’atteindre les étages juste au dessus du 1015 sans s’essouffler. Jusqu’ici, les terroristes avaient commis un paquet d’erreurs : tout d’abord, ils se pensaient inaccessibles en bloquant les issues, et avaient donc jugé inutile de placer des hommes aux points stratégiques comme le toit ou les escaliers d’accès. Mais le hortek ne s’en plaignait pas, la victoire leur était donc acquise.
Mais il devait à présent être prudent, à mesure qu’il approchait du cœur des opérations : des gardes pouvaient patrouiller, et s’il était repéré tout le plan pourrait tomber à l’eau.
Il tressaillit quand des bruits de pas se firent entendre. Il recula prestement, quand il percuta la rambarde métallique des escaliers avec la crosse de son fusil. Jurant entre ses dents, il recula encore pour se préparer à réparer sa gaffe.

Deux humains arpentaient les couloirs, avec la ferme conviction que leur ronde de patrouille était inutile. Ils auraient été bien surpris de savoir que, dans l’ombre d’une statue, Joen Belis pointait son viseur sur la tempe de l’un d’entre eux.
Soudain, un bruit métallique résonna au-dessus d’eux, et ils identifièrent immédiatement la source comme étant la cage d’escalier. L’un des deux s’empara de son comlink.
– Chef, on a un bruit dans les escaliers. Sûrement une bestiole…
– Allez vérifier, immédiatement, rétorqua son interlocuteur. Tous les deux.
Ils ne se firent pas prier, heureux de changer un peu leur itinéraire de ronde, et se ruèrent dans les escaliers, montant trois étages sans rien voir. Puis, un peu plus haut, ils s’arrêtèrent en voyant une vibro-lame plantée dans une des marches. Ils allaient contacter leur leader, quand une ombre se mit en mouvement derrière eux.
Tavel, alias Terminator, était resté accroché aux marches du palier supérieur, dans un endroit où les impériaux n’avaient pas le moins du monde pensé à regarder. Il se laissa tomber souplement sur ses pieds, amortit la chute et ne fit pas un bruit, ses semelles en caoutchouc y aidant. Les deux terroristes voulurent se retourner en sentant la présence derrière eux, mais chacune des deux mains robustes du hortek se plaça sur leurs têtes respectives. Tavel se rapprocha d’eux d’un geste, entoura les têtes de ses bras, et tira d’un coup sec, vers la gauche avec sa main gauche et vers l’autre côté avec son autre main.
Un craquement simultané sinistre retentit quand les vertèbres cédèrent à la pression. Terminator maintint ses deux victimes en l’air quelques instants, avant de les poser en douceur sur le palier supérieur. Soudain, le comlink de l’un des cadavres vibra, et Tavel s’en empara d’un geste. Une voix se fit entendre.
– Alors, vous avez trouvé quelque chose ?
– Négatif chef, improvisa Tavel. Rien à signaler.
– Parfait, que l’un de vous reste dans le coin et que l’autre revienne ici.
– Bien compris, j’arrive.
Tavel n’eut pas à réfléchir quand il vit que tous les terroristes portaient un casque qui masquait leurs visages ainsi qu’un uniforme. Il s’empara des vêtements de l’un des impériaux, enfila le gilet également, et se retrouva dans le costume d’un des terroristes. Par chance, bien que les horteks soient robustes, ils pouvaient, une fois costumés, se faire passer sans peine pour des humains.
Puis il redescendit les étages et déboula dans le couloir où était caché Joen Belis. Entre temps, il murmura dans son micro :
– Ici Terminator. Je préviens la bande : il y a comme qui dirait un intrus parmi nos amis. Je suis celui au casque noir à trois bandes, alors évitez de faire une bêtise…
A ces mots, Joen sortit agilement de sa cachette, et cela fit sursauter Tavel. Il reconnut son frère d’arme, et tous deux échangèrent un signe. Tavel avança pour inspecter le couloir, et put guider Belis jusqu’à une cachette sûre bien plus proche des cuisines. Belis se cacha à nouveau en un clin d’œil, pendant que Terminator jouait le tout pour le tout et rentrait sans hésiter dans le secteur où étaient amassés terroristes et otages. Il fut soulagé de voir que sa stratégie fonctionnait quand, arrivant près des terroristes, il ne se retrouva pas mitraillé de lasers. Bien. Et un pion de plus qui pénétrait le camp ennemi, et en profondeur…

– Et voilà une bonne chose de faite, fit Golpi Rilim avec motivation. A nous de jouer les gars. Ace, amène nous au-dessus des fenêtres du niveau 1015. Eil, prépare ton matos.
– A vos ordres Chef, répondirent simultanément les deux concernés.
Ace Azzameen activa le système de furtivité renforcé du vaisseau : conçu pour ce type d’opérations, il était équipé de moteurs militaires, capables de faire voler le vaisseau dans un silence complet, mais avec des capacités limitées dans ce mode. Ceci permit néanmoins à Ace de faire plonger l’appareil le long de la tour Valorum, puis de l’arrêter habilement, collé à la paroi au niveau de l’étage 1017. Tout cela sans donner l’alerte : les terroristes n’avaient rien entendu, et le vaisseau était positionné dans un angle où ils devraient se tordre le coup vers le haut pour le voir, sa petite taille facilitant les choses.
Le shistavanen Eil Sywr n’attendit pas une seconde de plus : il avait déjà harnaché son sac à explosifs et ouvrait la porte latérale du petit appareil. Il parla dans son petit micro.
– Ace, décale toi de quelques mètres je te prie.
Aussitôt dit, aussitôt fait : le vaisseau se déplaça le long de la paroi, la pointe toujours au-dessus des fenêtres visées, mais le reste à l’écart. Immédiatement après, Eil se jeta dans le vide, pour être retenu quelques mètres plus bas par son filin de saut. Il se trouvait au niveau de l’étage des terroristes, sur les fenêtres des pièces adjacentes. Il appuya ses pattes postérieures contre la cloison et entreprit de se déplacer sur le côté, se rapprochant des terroristes, tandis que le vaisseau restait dans un état stationnaire parfait.
Enfin, Eil Sywr atteignit son objectif : un mètre de plus et il entrerait dans le champ de vision des impériaux. Il s’arrêta et fouilla dans son sac ventral, les pieds toujours collés au mur et le filin le retenant à des centaines de mètres au-dessus du vide. Il extirpa un système d’explosifs et le plaça juste à côté de la fenêtre. Puis il demanda à Ace Azzameen de le remonter et se retrouva au-dessus des fenêtres, où il plaça d’autres charges. Il finit de faire le tour, plaçant des charges à différents points de la grande baie vitrée, au nez et à la barbe des preneurs d’otages. Ces explosifs étaient conçus (par Sywr lui-même) pour faire exploser les vitres vers l’extérieur, afin d’éviter de cribler les malheureux otages de débris de verre. Les vitres en transparacier étaient solides, et Eil avait dû mettre la dose.

Il grogna dans son micro une fois sa mission effectuée, et son collègue bothan Naryl Brey’lya activa le retour du filin pour remonter Eil. Le shistavanen regagna vite le vaisseau et fit signe à Golpi Rilim que tout était prêt. Il allait décrocher le harnais de son filin quand Golpi l’interrompit :
– Ne perds pas ton temps à le décrocher : on va vite en avoir besoin à nouveau.