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1. Avant-propos
 

L'annonce de nouveaux films de la franchise provoque beaucoup d'interrogation. Pour tenter d’éclaircir nombre de points qui restent flous, le staff film vous propose des articles de fonds pour comprendre ou imaginer les choix de Walt Disney Pictures et de Lucasfilm. C'est donc ici que sont consignés l'ensemble de ces articles, que nous vous invitons à lire ou relire pour bien saisir les enjeux autour de ces nouveaux films.

Bonne lecture !

2. Portrait de J.J Abrams
 
J.J Abrams

C'est maintenant officiel, J.J. Abrams est le réalisateur du premier épisode de la nouvelle trilogie Star Wars. Son nom résonne avec une force assez impressionnante dans le monde de l'audiovisuel, notamment auprès des publics attirés par le cinéma à grand spectacle et de science-fiction (SF). Peut-être que certains d’entre vous ne connaissent pas particulièrement le parcours de ce passionné de SF, ni les raisons qui ont sans doute poussées Kathleen Kennedy à se tourner vers cet homme. Retour sur un parcours tout tracé.

Les débuts

Jeffrey Jacob Abrams de son vrai nom est né le 27 juin 1966. Fils d'un producteur de télévision et d'une productrice déléguée, son rapprochement avec l'univers du cinéma et de la télévision se fait très rapidement dans son enfance. Fan de Star Wars dès le départ (11 ans lors de la sortie de Star Wars, l'âge idéal !), c'est surtout de Steven Spielberg que le jeune garçon s'éprend.

C'est à 14 ans qu'il réalise son premier film tourné en Super 8 (cela ne vous dit-il rien ?) avec son ami Matt Reeves. Ce film, présenté lors d'un festival (qu'il remportera), sera remarqué et présenté dans un article qui finira sur le bureau de Kathleen Kennedy (!), qui, intriguée par le savoir faire de ces jeunes talents, fera appel aux deux compères pour restaurer les premiers films Super 8 de Steven Spielberg. De ce postulat de départ, le rapprochement avec la situation actuelle n'est que logique.

Premier succès télévisé - Alias

La télévision

Après un court passage remarqué sur le scénario d'Armageddon en 1998, J.J. Abrams cherche sa place dans le monde d'Hollywood et va se concentrer tout d'abord sur le monde de la télévision.

C'est en 2001, armé de sa première expérience sur Felicity (série pour adolescent créée avec Matt Reeves), que la carrière de J.J. Abrams va faire un immense saut en avant avec la série Alias. Produite par Bad Robot, sa société de production (issue de Touchstone Televison, une entreprise de Disney !), cette série va être encensée par la critique et deviendra de façon unanime l'une des meilleures du genre. Le secret de ce succès ? Outre une équipe de production au top, c'est l’obsession pour les mystères que Abrams insuffle dans ses projets qui tiendra le spectateur en haleine. Qu'il s'agisse de messages cachés, de références subtiles in-universe, de cliffhangers à n'en plus finir, ou encore de l’obsession pour les nombres, tout cela fournira une campagne marketing virale de haute volée ! Au fil de ses productions, les références à d'autres œuvres du 7ème art sont légion, et ce, dès Felicity (mais nous y reviendrons plus tard). Ce schéma créatif remplira le cahier des charges de l'ensemble des productions télévisuelles de Abrams.

William Bell et Walter Bishop - Fringe

Suite au succès de Alias, un nouveau projet pointe le bout de son nez. Vous la connaissez sans doute : la série Lost : Les Disparus débarque en 2004. Si le projet initial n'est pas porté par Abrams mais par Lloyd Braun, la chaîne ABC (détenue par Disney, on y revient toujours) fait rapidement appel à Abrams suite à un pilote en deçà des attentes. C'est avec Damon Lindelof que Abrams se charge de créer la mythologie de la série en y insufflant les ingrédients mystiques que nous connaissons.
La série est un immense succès, et la communauté de fans s'amuse à décrypter la moindre information, souvent prévue pour perdre le spectateur. La série fait son chemin durant 6 saisons, qui auront marqué le monde de la télévision à grand spectacle. A partir du démarrage succès de Lost, Abrams se tourne petit à petit vers le grand écran, laissant le soin aux « show runners » (les responsables des séries) de s'occuper de son bébé.

Il va également créer en 2008 avec ses amis Alex Kurtzman et Roberto Orci la série Fringe, qui rencontre encore une fois un succès critique plus que mérité. Avec Fringe, Abrams réalise là une série ambitieuse et personnelle, qui met en avant l'importance de la famille, notamment des relations père-fils. Les codes du mystères sont toujours présent, et l'ensemble du show, bien que plus « fun » se rapproche beaucoup du système narratif de Lost. La présence à l'écran de Leonard Nimoy au cours de nombreux épisodes n'aura manqué à personne, et cela marque le pas vers la prochaine grande étape du créateur.

Le cinéma

Avec ces concepts originaux, J.J. Abrams laisse le champ libre à ses collègues de gérer ses productions télévisuelles et s'ouvre au monde du cinéma. Son premier grand projet n'est autre que Mission Impossible 3 qu'il réalise, mais scénarise également, toujours avec l'aide de ses compères Alex Kurtzmann et Roberto Orci. Encore une fois, le succès critique est au rendez-vous, et le jeune cinéaste a fait ses premiers pas dans une grosse production hollywoodienne.

CloverfieldToujours désireux de tester de nouveaux concepts, il se penche sur le projet Cloverfield réalisé par son ami de toujours Matt Reeves. Abrams, lui, s'occupe du marketing viral autour du projet ; c'est un succès, car nombre de spectateurs, intrigués par de faux-reportages sur un New-York attaqué par « quelque chose » dont on ne verra jamais rien avant le film, se précipitent dans les salles.

Si le résultat final s'apparente pour certains à un "Projet Blair Witch rencontre Godzilla", force est de constater que le culte du mystère a encore une fois fait mouche. C'est cette profusion d'images suggérées qui élèvent le film dans son suspens. Les moyens techniques sont limités, mais le mystère autour du monstre ainsi que la caméra-épaule permettent, outre le dynamisme de l'action, de donner une crédibilité et finalement une ampleur à l'ensemble de la mise en scène.

Le projet Star Trek

C'est en 2005 que les premiers pas du retour de Star Trek au cinéma se font. Viacom qui détient Paramount Pictures se sépare de la CBS Corporation qui détient les droits télévisuels de la Paramount, y compris la licence Star Trek. C'est à ce moment que Gail Berman, alors président de la Paramount négocie le droit de développer un nouveau film Star Trek avant que la CBS ne relance les droits pour développer une nouvelle série TV. Berman se tourne alors vers Roberto Orci et Alex Kurtzman pour développer de nouvelles idées pour le film. A la fin du tournage de M:I-III, J.J. Abrams rejoint l'équipe avec Damon Lindelof et Bryan Burk pour produire le nouveau Star Trek. L'idée de retourner aux sources de l'histoire, avant la série originale, vient initialement du créateur de Star Trek Gene Roddenberry qui souhaitait dès 1968 réaliser un film sous forme de préquel à la série. Cette idée n'a jamais atteint le stade de la production et si le projet initial tenait dans la continuité principale, le résultat du film de 2009 est bien différent.

C'est finalement en février 2007 que J.J. Abrams accepte de réaliser le film (il n'en était jusqu'ici que le producteur), le projet est alors définitivement sur les rails. L'idée du voyage temporel et son utilité pour inscrire le film dans un univers parallèle à celui des séries principales est présente dès le départ. C'est un moyen pour Orci et Kurtzman de s'affranchir de tout ce qui a été réalisé auparavant tout en ne créant pas un simple reboot de la franchise que Orci juge comme étant « irrespectueux ». De plus, la présence de Leonard Nimoy dans son propre rôle de Spock était d'une importance capitale pour les scénaristes. Si ce parti pris a divisé les fans de la première heure, il a permis à la Paramount de ré-imposer Star Trek sur les grands écrans et de montrer qu'une licence réputée « fermée » (ou même morte ?) pour les néophytes pouvait étendre son public. Si la mise en scène de ce Star Trek en a dérouté plus d'un avec sa caméra hyper dynamique et le lens flare (effet d'optique parasitaire à l'intérieur de l'objectif) à foison, on peut y trouver une logique avec l'aspect pro-technologique que prône la saga. Cette volonté de moderniser l'aspect scénariste et visuel reste dans la logique d'offrir une démocratisation de la licence Star Trek pour le plus grand nombre. Si ce travail a fait hurler les puristes, nul doute que le contrat était rempli pour la Paramount. La production du deuxième épisode intitulé Star Trek into Darkness prévu pour juin 2013 en France ne viendra pas contredire cet état de fait...

Star Trek 2009


L'hommage en super 8

C'est en 2011 que l'aboutissement du travail débuté dès son adolescence arrive sur nos écrans. Super 8, une ode au cinéma « Spielberguien », des Goonies à Rencontres du Troisième type, sans oublier E.T. L'extraterrestre, nous revoilà plongé dans le cinéma des années 80. Le marketing viral se rapprochera de ce qui a été fait pour Cloverfield (le pitch de départ est d'ailleurs très similaire), mais le résultat est tout autre. Nous voilà avec un film très humain dans ses thématiques, et surtout très cinématographique. Les enfants, véritables héros de ce film, réalisent eux-mêmes un court-métrage à l'aide d'une caméra Super 8. Cela ne vous rappelle-t-il rien ?
Ce sont les personnages et leurs relations qui sont mis en avant dans ce film, une chose qui semble des plus importantes dans le travail de J.J. Abrams depuis Fringe et Star Trek. Une vrai réussite tant l'hommage est vivant et proche de l'ambiance perdue du « cinéma d'avant ».

Les héros de Super 8


Les références et easter eggs

L'ensemble des productions estampillés Bad Robot présentent une autre caractéristique commune, les références. Elles sont légion, qu'elles soient in-univers (à l'intérieur même du récit) ou bien simplement de gros clins d’œils à des œuvres cinématographiques.
C'est le cas de Star Wars qui est très régulièrement cité dans les dialogues de ces productions. Dans un épisode de Felicity intitulé The Force (S01E21), Noël Crane se retrouve dans la file d'attente pour la première de La Menace Fantôme. Dans Lost : Les Disparus, les références à notre univers préféré sont excessivement nombreuses et viennent souvent du personnage de Sawyer. Il surnomme régulièrement Hurley de « Jabba », mais également Jin et Michael de « Han et Chewie » alors qu'ils se disputent dans deux langues différentes. On notera aussi le caméo de Billy Dee Williams qui apparaît dans l'épisode 14 de la saison 3 de Lost. Fringe n'échappe pas à la règle lorsque Walter Bishop déclare à un garde contrôlant son identité ainsi que celle de ses accompagnateurs « ce ne sont pas ces droids là que vous recherchez. ». Si Super 8 reste une ode au cinéma de Spielberg, on peut également trouver des jouets estampillés Star Wars dans la chambre de Joe.
Pour finir, un des easter egg les plus significatifs est la présence de R2D2 dans Star Trek ! Ces clins d'oeils parsèment les récits de J.J. Abrams, saurez-vous les trouver ?

R2D2 dans Star Trek


Un esprit J.J. Abrams ?

Vous l'aurez compris, J.J. Abrams aime le cinéma. Il aime manipuler l'audience, jouer avec son public et il aime faire plaisir au spectateur. Il aime évidemment le mystère, sa Mystery Box en est la preuve (merci à DarkyVady pour le lien). Le cinéma est pour lui le moyen de repousser les limites de l'imaginaire et la technologie permet de repousser les limites de ce que l'on peut représenter sur un écran, mais le mystère lui, n'a pas forcément besoin d'artifices poussés pour exister.

Mais avant tout il aime les personnages. Tout part de là, les relations entres eux, ce qui les poussent à vivre de formidables aventures, tout est là. Les mystères ne sont que là pour servir les personnages et les faire évoluer entre eux. C'est l'héritage qu'il retient de sa passion pour Spielberg, l'art d'une narration au service de l'humain.

Son cinéma a su évoluer au fil des années, mais la carrière du réalisateur se distingue par plusieurs aspects à celle de ses confrères. S'il ne renie en aucun cas la partie grand spectacle de ses productions (comme le prouve la démocratisation de l'univers Star Trek), il attache de plus en plus d'importance à créer des projets plus personnels qui donnent la part belle aux personnages. Son style s’assagit, la caméra frétillante des débuts se calme, mais l'aspect artisanal du cinéma Super 8 reste très présent et donne toujours un cachet très particulier à ses productions.

Quand Star Wars et Star Trek ne font plus qu'un

J.J Abrams et Steven SpielbergKathleen Kennedy a fait un pari, celui de donner la main à un héritier de la génération Spielberg pour porter le projet Star Wars VII. L'homme connaît Star Wars, c'est indéniable. Il connaît la nouvelle présidente de Lucasfilm, c'est un conteur de choix, qui a l’intuition et les moyens pour gérer une telle franchise. Il est déjà bien intégré dans la production grâce à ses nombreux rapports avec Disney (via ABC), mais également avec ILM avec qui il a travaillé sur tous ses films depuis M:I-III.

Un choix qui parait le plus sage à ce jour, mais peut-être aussi le plus risqué. Nombres sont les détracteurs du cinéaste qui n'apprécient pas toujours les choix de l'auteur, ou qui ont l'impression qu'il en fait « toujours trop ». Si l'envie de voir un simple exécutant à sa place est grande, il n'empêche que de voir un grand fan à l’œuvre qui comprends l'essence de l'univers qu'est Star Wars et qui saura se donner les moyens de voir toujours plus loin est une bonne chose pour le futur de la Saga.

Reste l'incongruité de la situation qui place J.J. Abrams au centre des deux plus grosses franchises de l'histoire de la Science-fiction. Cependant, il est clair aujourd'hui que la gestion de ces deux sagas n'est pas la même. Avec Star Trek nous avons assisté à une sorte de « sauvetage » d'une franchise déclarée comme « morte lucrativement » par sa société de production, la Paramount. J.J. Abrams et son équipe ont ainsi créé un film en marge du Star Trek existant, affranchi de nombreuses contraintes scénaristiques. Leur objectif lors du développement de ce (ces) film(s) a été de recréer un univers adapté à un public plus large et de fournir un spectacle à la hauteur des attentes. Partant de ce postulat, il est clair que les équipes de production ont gagné leur pari.

Pour Star Wars VII, la situation est tout autre. Le film commandé par Kathleen Kennedy est et restera une suite à la Saga que nous connaissons sous l'égide d'un George Lucas qui semble avoir encore des choses à raconter dans son univers. Si l'on sait maintenant que Bad Robot fait également partie de la production, c'est toujours Lucasfilm qui produit le nouvel épisode de Star Wars, avec nombre d'anciens, Lawrence Kasdan en tête. De plus, Abrams connaît Star Wars (ce qui n'était pas forcément le cas pour Star Trek), et il est certain que l'homme saura respecter l'univers qu'il a à présent entre les mains.

Super 8 aura montré le chemin pour imaginer la mise en scène que J.J. Abrams pourra imposer sur son Star Wars. Une mise en scène hommage au travail de George Lucas avec une patte fraîche et moderne. Lucas déclare lui-même : « Il est le choix idéal pour diriger le nouveau film Star Wars et l'héritage ne pourrait pas être entre de meilleurs mains. ». Que dire de plus ?

Une petite note pour finir. L'annonce officielle et les premiers propos recueillis du réalisateur laissent imaginer que la sortie du film prévu pour 2015 pourrait très bien être repoussée si le calendrier semble trop serrer. Une décision logique quand on sait le travail à réaliser en amont pour ce genre de production. De plus, J.J Abrams n'est pour le moment prévu que pour l'Episode VII de Star Wars. La course aux réalisateurs pour la suite de la trilogie (et les éventuels spin-off ?) reste toujours ouverte, et nous ne manquerons pas de rester à l’affût de la moindre nouvelle.


Article proposé par Obiwan Keshnobi le 28 janvier 2013.

3. Pourquoi le titre de The Force Awakens ne contient pas "Episode VII"
 
Cet article a été publié le 9 novembre 2014.

C'est officiel depuis quelques jours : le titre du nouveau film de la saga sera Star Wars : The Force Awakens. Suite au dévoilement du logo, une des réactions les plus partagées a été l'étonnement devant l'absence de la mention '"Episode VII". C'était en effet ainsi que le film était désigné depuis son annonce il y a deux ans. Un cadre de Lucasfilm, Matt Martin, a pourtant enfoncé le clou en confirmant que le film serait promu sous le seul titre Star Wars : The Force Awakens.

Précisons d'emblée que The Force Awakens reste évidemment l'Episode VII de la saga. Lucasfilm a confirmé que la numérotation apparaîtrait dans le texte défilant au début du film, comme dans les précédents épisodes. Mais dans ce cas, pourquoi ne pas l'inclure dans le titre ? Voici quelques éléments de réponse.

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Pour comprendre ce choix, un retour sur la promotion des précédents films s'impose. Tout d'abord, rappelons que désigner les films Star Wars par leur numéro est une habitude plutôt récente. Certes, George Lucas avait indiqué dans les textes défilants de la Trilogie Originale que ces trois films étaient les Episodes IV*, V et VI. Mais à l'époque, cela n'était précisé nulle part dans leurs titres.
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Il n'y avait pas non plus de mention d'"Episode" sur les affiches des Editions Spéciales de 1997, alors même que l'Episode I - La Menace Fantôme devait sortir deux ans plus tard.

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De 1977 à 1999, Lucasfilm a donc toujours promu ces trois films sous les titres La Guerre des Etoiles (Star Wars en anglais), L'Empire Contre-Attaque et Le Retour du Jedi, sans numérotation. La raison en est évidente : il ne fallait pas faire fuir le spectateur potentiel qui aurait pu croire qu'il avait raté trois épisodes... qui n'existaient pas encore.

Les choses ont changé radicalement avec la Prélogie. Symboliquement, la première affiche promotionnelle de l'Episode I ne contenait pas le titre "La Menace Fantôme", mais juste " Star Wars : Episode I".

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Sur les suivantes, dont l'affiche définitive, l'inscription "La Menace Fantôme" apparaissait, mais c'était l'inscription "Episode I" qui était mise en avant.

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En insistant sur la numérotation, Lucasfilm faisait d'une pierre deux coups au niveau de la promotion. Premièrement, les gens ayant vu les précédents films Star Wars comprenaient immédiatement qu'il s'agissait d'une préquelle et non d'une suite. Deuxièmement, cela disait aux néophytes, et notamment aux jeunes, que ce nouveau film allait raconter le début de l'histoire. La Menace Fantôme leur paraissait donc accessible même sans avoir vus les trois précédents films.

Même après la sortie de La Menace Fantôme, l'insistance sur la numérotation gardait un intérêt pour Lucas. Non seulement cela permettait au spectateur de s'y retrouver dans cette saga atypique commencée par la fin, mais cela consolidait également sa vision d'une saga unifiée, racontant une seule histoire divisée en six parties. Les affiches définitives de l'Episode II - L'Attaque des Clones (2002) et de l'Episode III - La Revanche des Sith (2005) reprirent donc le modèle de l'Episode I en mettant en avant la numérotation.

Quand aux trois films de la Trilogie Originale, leurs jacquettes de K7 (2000) et de DVD (2004, 2006) étaient désormais affublées des chiffres "IV", "V" et "VI", à l'image de celles de la Prélogie. Les coffrets Blu-Ray (2011) confortèrent à leur tour cette imagerie des numéros.

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Mais aujourd'hui, avec l'arrivée des nouveaux films, la situation est différente.

Tout d'abord, comme le dit clairement Matt Martin de Lucasfilm, "le numéro 7 pourrait intimider les néophytes". Il est en effet évident que pour une personne ne connaissant pas (ou peu) la saga, lire "Episode VII" sur une affiche est bien plus rebutant que de lire "Episode I", ou même "II" et "III". Il existe un risque réel pour que cette personne estime avoir raté trop de choses et pense ne pas pouvoir comprendre l'histoire.

Cela serait d'autant plus dommageable que The Force Awakens est censé marquer le début d'une nouvelle ère de Star Wars au cinéma. Tout comme Lucas à l'époque de La Menace Fantôme, Lucasfilm et Disney sont très conscients d'avoir une occasion de fidéliser un nouveau public, qui n'a pas forcément vécu la sortie de la Prélogie au cinéma et encore moins celle de la Trilogie Originale. Les rares informations officielles dont on dispose montrent d'ailleurs que de nouveaux héros seront introduits, auxquels la jeune génération pourra certainement s'identifier. Pour atteindre au mieux ce public, The Force Awakens devra être vu comme une porte d'entrée possible dans la saga.... Ce qui serait peu compatible avec le maintien de la mention "Episode VII".

Même pour les gens connaissant déjà Star Wars et souhaitant situer ce nouveau film, la mention "Episode VII" ne semble pas nécessaire. En effet, ce public pourra reconnaître les visages vieillis de Mark Hamill (Luke Skywalker), Harrison Ford (Han Solo) et Carrie Fisher (la Princesse Leia) sur les images promotionnelles, ce dont il déduira immédiatement qu'il s'agit d'une suite du Retour du Jedi. The Force Awakens marque également le retour à une construction "normale" de la saga, où chaque nouvel épisode se déroule après les précédents, ce qui permet au public de s'y retrouver sans avoir besoin de repères numérotés.


C'est donc très certainement cette absence d'intérêt promotionnel qui a poussé Lucasfilm et Disney à rayer la mention "Episode VII" du titre Star Wars : The Force Awakens.

Ce choix pose toutefois deux questions. Premièrement, les jacquettes de DVD et Blu-Ray de The Force Awakens comprendront-elles le chiffre "VII" ? Ce serait a priori une décision logique, permettant aux fans et aux cinéphiles de garder une collection Star Wars numérotée, tout en poussant le public nouvellement conquis à la compléter en se procurant les précédents épisodes.

Deuxièmement, en l'absence de ces numéros d'épisodes, comment les films de la saga et les spin-off seront-ils distingués aux yeux du public ? La numérotation aurait en effet pu servir de symbole clair d'appartenance à la saga, à l'opposé des spin-off qui raconteront tous des histoires séparées.


The Force Awakens sortira au cinéma le 18 décembre 2015.

*Note : La Guerre des Etoiles (Star Wars) n'est devenu officiellement l'Episode IV - Un Nouvel Espoir qu'en 1979, deux ans après sa sortie. Cela fut concrétisé à l'écran lors de sa ressortie au cinéma en 1981.
4. "The Force Awakens" : ce que révèle le titre de ce 7e épisode
 

Note : Cet article a été écrit à la demande du Nouvel Observateur et publié le 08 novembre 2014 sur leur plate-forme participative : Le Plus.

C'est désormais officiel, Star Wars Episode VII a un titre : The Force Awakens. Pas encore de traduction officielle pour ce titre mais La Force se Réveille, Le Réveil de la Force ou L’Éveil de la Forcesera certainement le titre français de ce nouvel épisode. Mais que peut se cacher derrière ce titre ? Les titres des précédents films ont-ils été fort en révélations ? Réflexion garantie 100% spéculative.

Petit rappel historique tout d'abord, le premier Star Wars sorti en 1977 n'avait à l'origine aucun sous-titre, ce n'était que Star Wars, La Guerre des Étoiles en France. C'est fort du succès du film et de la mise en chantier du 2ème épisode que George Lucas a eu la possibilité de numéroter ses films, en passant tout de suite la 5ème ! Et c'est à la ressortie au cinéma du premier film en 1981, peu avant la sortie de The Empire Strikes Back (ESB – Ep V) que la mention Episode IV : A New Hope (ANH) fait sa première apparition.

Les deux trilogies existantes sont intimement liées. Les similitudes et parallèles sont très fréquents et font partie intégrante de l'identité de Star Wars. Et cela va jusqu'aux titres des films :

The Phantom Menace (TPM - Ep I) et ANH sont composés de 3 mots contre 4 pour les épisodes suivants. Ils présentent également un concept plutôt vague : un fantôme, un espoir. Le premier met l'accent sur une crise en devenir, un danger masqué par un voile. Le second au contraire dévoile le début de la solution, l'avenir s'éclaircit.

Attack of The Clones (Ep II) et ESB dévoilent des conflits directs, même si avant la sortie de AOTC, l’affiliation des clones n'était pas encore connue. Amis ? Ennemis ? Cela restait un grand sujet de spéculations. Cependant, le conflit militaire était mis en avant.

Enfin Revenge of The Sith (EP III) et Return of The Jedi (ROTJ – EP VI), les épisodes finaux de chaque trilogie opposent directement les deux entités mythiques de l'univers Star Wars, l'un voit la réussite du Fantôme et le dernier le triomphe de l'Espoir.

Et ce nouveau titre alors ? Et bien il semblerait que J.J. Abrams et les équipes de Lucasfilm poursuivent la tradition de George Lucas. The Force Awakens se compose lui aussi de seulement 3 mots et utilise un concept... Plutôt vague avec la Force ! Même si George Lucas a débuté un semblant de réponse tangible dans TPM autour du concept de la Force, elle reste un élément clé de la mythologie Star Wars. Élément qui sera certainement au cœur de l'intrigue de ce nouveau film.

Qu'est ce que la Force à la fin des deux trilogies ? Luke avec l'aide de son père, a vaincu l'Empereur, le Seigneur Noir des Sith. Ensemble ils ont accompli la prophétie et rétablissent « l'équilibre » dans la Force. Luke devient le dernier représentant de l'Ordre Jedi, dont il ne connaît en réalité pas grand chose. Qu'a-t-il accompli durant les 30 années qui séparent ROTJ de The Force Awakens ? Quel lien entretient-il avec la Force ? Doit-on considérer le fameux équilibre de la Force comme une période de sommeil ? Une nouvelle menace viendrait alors perturber cet équilibre et « réveillera » la Force ? Ou alors la Force se révélera enfin à son apogée maintenant que le déséquilibre est rompu.

En étudiant l'histoire de la Saga, on sait que George Lucas déclarait que la troisième trilogie aborderait des thèmes « moraux et philosophiques » ou encore la « transmission de ce qu'on a appris ». La Force incarne parfaitement la problématique entre pouvoir et responsabilité : elle nous dévoile « ce qu'on y apporte », comme l'explique Yoda à Luke dans l’Épisode V. C'est ce que l'on fait de la Force qui défini ce qu'elle est. Luke en tant que fils d'Anakin Skywalker a fait son choix durant la Trilogie Originale. 30 ans plus tard, il sera confronté à une nouvelle génération qui devra elle-même faire ses choix face à la Force. Serait-ce ces choix qui seront à l'origine de la nouvelle menace envers la Rébellion victorieuse, et du réveil de la Force ?

S'il est difficile de révéler l'histoire de The Force Awakens rien qu'à partir de son titre, il est toujours possible de trouver des pistes de réflexion. Quoi qu'il en soit, il est certain que Luke Skywalker, le dernier héritier de la Force sera au cœur du film.

5. Analyse contextuelle du teaser
 

Note : Cet article a été écrit à la demande du Nouvel Observateur et publié le 29 novembre 2014 sur leur plate-forme participative : Le Plus.

Le teaser de Star Wars Episode VII est enfin dévoilé, son titre en français également : Le Réveil de la Force. « Quelque chose s'est réveillé. Vous l'avez senti ? Le côté obscur... et la lumière. »

C'est sur ces simples mots que se dévoile ce teaser que beaucoup de fans attendaient. Le nouveau Star Wars est enfin montré !

Dans ces 88 secondes (promises par J.J. Abrams), que de l'inédit ! Alors que l'on pouvait s'attendre à une rétrospective de la saga ponctuée par un minimum d'images du nouveau film, c'est au final plusieurs séquences du film qui sont montrées. Si l'analyse image par image est un passage obligé, cherchons à comprendre ce que nous dévoile ce teaser sur le projet Star Wars VII.

De nouveaux héros

« La nouvelle génération sera au cœur du film ». Cette citation approximative a souvent ponctué les déclarations officielles autour du scénario du long métrage. Et c'est bien ce qui ressort de ce teaser. Les personnages visibles à visage découvert sont tous nouveaux dans la saga. Le Stormtrooper qui semble égaré sur la planète désertique est incarné par John Boyega alors que la jeune femme aux faux airs de Natalie Portman est Daisy Ridley. Ces deux personnages se trouvent dans le même environnement désertique (qui rappelle la planète Tatooine, mais les deux soleils symboliques ne sont jamais visibles ici) et seront amenés à se rencontrer dans le film (probablement dès le départ).

John Boyega

A la vue de leur mise en avant, nul doute qu'ils seront les nouveaux héros de cette Trilogie. Le dernier personnage à apparaître à visage découvert est le pilote de X-Wing (nouvelle génération), incarné par Oscar Isaac : un affilié de l'Alliance Rebelle à la vue du logo qu'aborde sa tenue. Et nulle trace de l'ancienne troupe de héros pourtant confirmée comme étant dans le film. Si le Faucon Millénium, le vaisseau de Han Solo, apparaît à la fin du teaser, aucune trace de Luke Skywalker, la Princesse Leia, Solo et Chewbacca, ni même des droïdes C-3PO et R2-D2. Pire, ce dernier est même « remplacé » par la présence d'un nouveau droïde au dôme similaire, roulant sur un espèce de ballon !

J.J. Abrams a fait le choix dans ce teaser de masquer la présence des héros mythiques de la trilogie Star Wars pour mettre en avant la nouvelle génération qu'il incarne lui-même en prenant en main ce premier pilier du nouveau Star Wars.

Un contexte géopolitique qui interpelle

Mais bien sûr, l'héritage des précédents films n'en est pas moins pris en compte. On retrouve des éléments connus comme le Faucon Millénium, ou les X-Wings (même si modifiés) de l'Alliance Rebelle. Même les Stormtroopers de l'Empire sont de retour avec un design évolué, ainsi que les TIE Fighters Impériaux. Mais là se pose la question du contexte géopolitique de cette nouvelle trilogie.

X-Wing

A la fin du Retour du Jedi, l'Empire est vaincu. Alors comment se fait-il que l'on retrouve ici ses vaisseaux et ses soldats ? L'Alliance Rebelle n'aurait pas eu sa victoire finale ? La galaxie ne serait pas sous sa protection ? Dans l'univers étendu de Star Wars, des livres, comics et autres jeux vidéo racontent notamment l'histoire après Le Retour du Jedi, l'Empire est déchu, mais survit dans une zone reculée de la galaxie. L'Alliance Rebelle devient la Nouvelle République et tente de maintenir la paix dans la galaxie. Or, tous ces anciens récits sont maintenant considérés comme des « Légendes » et les nouveaux films raconteront leur propre histoire. Il semblerait pourtant que ce conflit perpétuel avec l'Empire fasse son retour sur Grand Écran. L'Happy Ending de George Lucas à la fin du Retour semble de courte durée.

Le Réveil de la Force

Le conflit entre le côté obscur et lumineux de la Force est présenté comme un point crucial de l'intrigue. On sait maintenant que le côté obscur sera incarné par ce nouveau personnage que l'on aperçoit de dos dans le teaser. Son sabre laser (épée laser ?) très particulier muni d'une garde fait déjà parler de lui. Quand certains trouvent ce détail ridicule, d'autres y voient là une source de mystère supplémentaire.

Lightsaber

Le son de la lame n'est pas le même que celui des sabres laser habituels. Des crépitements sont ajoutés, ce qui se ressent dans le visuel où la lame ne semble pas « stable » dans son rayon. Il se pourrait que cette arme soit en réalité une ancienne relique, théorie renforcée par la symbolique moyenâgeuse de l'arme. L'antagoniste du film pourrait alors « se réveiller » d'un long sommeil qui daterait des temps anciens. Une perspective intéressante pour justifier d'une nouvelle menace venant du côté obscur.

Une mise en scène qui en met plein la vue

Pour finir, il est intéressant de parler de l'esthétique de cette vidéo. S'il est difficile de juger la mise en scène globale du long métrage sur une si courte vidéo, il est facile de constater que l'on s'éloigne un peu des canons de George Lucas. Avec la poursuite caméra à l'épaule de l'antagoniste dans la forêt sombre et ce plan magistral du Faucon Millénium qui survole la planète désertique, J.J. Abrams mise sur un traitement plus dynamique de la mise en scène. Mais ce qui choque de prime abord, c'est l'aspect global qui donne une impression de « fan-film » à certains spectateurs. Cette impression vient de la volonté de J.J Abrams de retourner aux fondamentaux de Star Wars avec des effets visuels « en dur » et de l'image de synthèse moins présente. Pourtant il est évident que ce teaser contient des plans numériques, mais le traitement de l'image semble jouer sur cette impression de réalisme qui manque parfois aux productions actuelles. Il reste à espérer que cette idée ne sera pas aux dépends de la créativité. Les environnements présentés ici sont très classiques (désert, forêt, lac/montagnes) alors que la prélogie nous a habitué à des environnements plus exotiques par le passé. Le reste du film contiendra certainement d'autres environnements (aucune réelle infrastructure n'est visible pour le moment), donc patience !

Faucon

Pari réussi ? Pour un premier teaser, l'objectif est de donner envie d'en savoir plus. Sur ce point précis, je pense que c'est gagné. Cette vidéo présente les objectifs de Lucasfilm dans cette nouvelle vision de Star Wars, sans en dévoiler de trop. En effet, tous les éléments présentés ici (planète désertique, vaisseaux, look des Stormtroopers...) avaient fuité avant la création de la vidéo.

La nouvelle génération est là, elle porte sur ses épaules l'héritage d'une saga immense. Si ce nouveau tournant risque d'en dérouter certains, je pense que le public peut être plus qu’enthousiaste à la vue de ce premier teaser.

6. Analyse contextuelle du second teaser
 

Note : Cet article a été écrit à la demande du Nouvel Observateur et publié le 19 avril 2015 sur leur plate-forme participative : Le Plus.

Durant tout ce week-end se tient la Star Wars Celebration à Anaheim en Californie. Le plus grand salon consacré à la Guerre des Étoiles s'est ouvert ce jeudi avec une cérémonie d'ouverture présidée par J.J. Abrams (réalisateur de "Star Wars : Le Réveil de la Force") et Kathleen Kennedy, la présidente de Lucasfilm.

Le clou du spectacle, après la présentation de nombreux membres du casting (dont Mark Hamill et Carrie Fisher) ou encore la présence en direct des droïdes R2-D2 et BB-8 tous les deux bien fonctionnels, était bien entendu la diffusion d'un nouveau teaser du prochain film de la saga. Plutôt qu'une analyse plan par plan, passons aux 5 choses à retenir de cette bande-annonce.

1. Une rencontre inattendue

Le plan d'ouverture du teaser présente les restes d'un champ de bataille sur la planète Jakku (et non Tatooine). Ce lent panoramique avec en fond un Star Destoyer écrasé rappelle les magnifiques environnements des précédents films. C'est cette planète déjà visible à l'ouverture du premier teaser qui sera le lieu de rencontre entre Rey (Daisy Ridley) et Finn (John Boyega).

Rey est une pilleuse d'épaves au début de l'histoire, alors que Finn semble être un Stormtrooper qui quitterait ses fonctions (avec fracas) pour se retrouver bloqué sur Jakku, d'où leur fuite devant les TIE Fighters. Leurs destins sont intimement liés et seront au cœur de l'intrigue du film.

Le troisième protagoniste mis en avant, Poe Dameron (Oscar Isaac), apparaît encore une fois aux commandes de son X-Wing nouvelle génération dans le même environnement que lors du premier teaser. Il s'est présenté lui-même lors de la conférence comme "le meilleur pilote de la galaxie", ça ne vous rappelle rien ?

Les liens qui unissent ces trois nouveaux héros sont encore flous, mais les précédents films ayant toujours tourné autour d'un trio de personnages forts, nous avons ici la nouvelle génération.

Trio de héros

2. Le destin des Skywalker

Si la Force était au cœur du premier teaser, c'est maintenant sa présence au sein de la famille Skywalker que la voix off de Mark Hamill (Luke Skywalker) met sous les feux des projecteurs. Cette tirade issue du "Retour du Jedi" fait écho au moment où Luke annonce à Leia son lien de parenté avec lui-même.

Le raccourci est facile pour dire qu'encore une fois, les lois de la symétrie entre les différentes trilogies seront confirmées. La famille Skywalker sera toujours au centre de l'intrigue avec un (des ?) héritier(s). Dark Vador en profite pour faire une apparition dans l'intrigue avec la présence de son masque retiré des flammes de son bûcher funéraire. Comment est-il arrivé ici ? Le mystère reste entier.

Le mystère tourne également autour du retour du Sabre Laser d'Anakin Skywalker dont Luke hérite dans "Un Nouvel espoir" avant de le perdre lors de son duel contre Anakin/Vador lui-même dans "L'Empire contre-attaque". Il revient dans les mains de celle qui semble être Leia dans les images du teaser. Est-ce que l'héritage de "l'Élu" aura une place prépondérante dans l'intrigue ? C'est ce que laisse penser la mise en scène du teaser.

Luke et R2

3. Un Empire différent

Nous le savions déjà, malgré la mort de l'Empereur et la victoire sans conteste de l'Alliance Rebelle dans l'Épisode VI, l'Empire subsiste pourtant toujours 30 ans après.

On commence à apercevoir la façon dont s'est transformé ce gouvernement de terreur. Fini l'Empire, place au Premier Ordre (First Order en V.O.) ! Nouvel emblème, nouvelles troupes, une base enneigée, un (parmi d'autres ?) leader "Sith" en la personne de Kylo Ren qui a fait tant parler de lui avec sa marquante "Épée" Laser dont on aperçoit enfin le visage... masqué !

L'acteur sous le costume reste toujours un secret, mais sa présence charismatique crève l'écran dans ces courtes secondes.

Kylo Ren

On rencontre également un nouveau Stormtrooper à l'aspect chromé et équipé d'une cape, ce qui lui donne un aspect très imposant. Un agent d'élite ? Un commandant ?

Quoi qu'il en soit le Premier Ordre en impose et démontre toute sa puissance dans ces premières images. Ceux que l'on appelle maintenant la Résistance (terminé l'Alliance Rebelle) auront fort à faire pour contrer les plans de ces nombreuses troupes.

Le premier ordre

4. Le retour des héros

La voix de Luke Skywalker, la suggestion de sa présence auprès de R2-D2, de même pour la Princesse Leia comme précisé plus tôt, les premières images du casting de la trilogie originale apparaissent. Et que dire de ce plan final qui aura certainement fait vibrer l'ensemble des fans dans le monde ?

Han Solo accompagné de son célèbre acolyte Chewbacca font enfin surface à bord du Faucon Millenium en déclarant "Nous sommes à la maison". Oui, nous aussi ! Star Wars est de retour ! Il n'en fallait vraiment pas plus pour que les fans de Star Wars vibrent avec ce teaser.

Han et Chewie

5. Pour aller plus loin

Star Wars Celebration, ce n'est pas que "Le Réveil de la Force". C'est l'ensemble de l'univers Star Wars qui s’élargit. Le prochain jeu vidéo "Star Wars Battlefront" sortira le 17 novembre prochain, il permettra d'ailleurs de participer à la bataille de Jakku qui expliquera comment les épaves visibles dans le teaser sont arrivées là.

Un livre rattaché au jeu ajoutera également des détails à cette grande fresque des étoiles. C'est d'ailleurs un plan complet qui est en place pour faire la liaison entre "Le Retour du Jedi" et "Le Réveil de la Force". Autant de choses à venir qui ne sont que le point de départ de l’expansion de la saga Star Wars sous l'ère post-George Lucas.

Jakku

Les ingrédients semblent être réunis pour donner un film à la hauteur des attentes. Comme le veut la tradition des films de J.J. Abrams, l'intrigue reste toujours très secrète et de nombreuses questions sont soulevées durant ces quelques secondes de vidéo. Mais ce nouveau teaser montre l’esthétique prometteuse du long-métrage avec un rendu visuel très marquant, des personnages charismatiques aussi bien du bon côté que du mauvais, de l'action à foison et nous sommes probablement encore loin d'avoir tout vu !

Le rendez-vous est bel et bien pris pour la sortie de "Star Wars : Le Réveil de la Force", le 18 décembre 2015.

7. Ouverture sur les spin-off
 

Aujourd'hui, qu'est ce que l'Univers Étendu (UE) de Star Wars ? C'est simplement l'ensemble des productions multimédia qui composent l'univers de Star Wars en dehors des films (et éventuellement des séries TV Clone Wars). Que ce soit en romans, en jeux-vidéos ou en bandes-dessinés, ce sont plusieurs centaines d’œuvres qui étendent l'univers très vaste de la galaxie Star Wars. Cet univers s'étale à présent sur plus de 25.000 ans avant Star Wars : Episode IV : Un Nouvel Espoir (la date 0 de la chronologie) à 137 ans après. Ce qui laisse les portes ouvertes à des possibilités quasi-infinies pour développer des histoires.

Pourquoi parler de ça à présent ? Tout simplement parce que les récents projets cinématographiques dévoilés par la Walt Disney Pictures et Lucasfilm (LFL) risquent bien de chambouler les règles établies depuis maintenant plus de 30 ans. En effet, en plus d'une nouvelle trilogie de films (les épisodes VII, VIII et IX) qui se dérouleraient aux alentours de +40, de nouveaux projets (deux pour le moment) de films spin-off (et donc non numérotés) vont voir le jour. Quels sont-ils ? Pour le moment, peu de choses nous permettent de répondre à cette question. Des rumeurs font étalages de films centrés sur Yoda, la jeunesse de Han Solo, ou encore sur le chasseur de prime Boba Fett, mais rien ne semble arrêté pour l'instant chez LFL.

Et ensuite ? Disney et LFL semblent bien décidés à lancer la machine Star Wars à la vitesse supérieure, et à multiplier les projets audiovisuels à un rythme effréné. Verrons-nous bientôt un rythme tel que celui suivit par Marvel avec deux films par an ? Quels impacts sur la qualité des films ? Quels seront les conséquences sur l'Univers Étendu actuel, si cher dans le cœur des fans ? Début de réponse.

Les six films de la saga



Etat des lieux

La Saga Star Wars est avant tout composée de films et est destinée à la production audiovisuelle. Néanmoins, au fil des années, l'ampleur des récits proposés dans l'UE a conduit de nombreux fans à s'investir plus profondément dans les aventures des héros qui parsèment ces ouvrages, quitte à faire passer les films de Georges Lucas au second plan. L'arrivée de nouveaux films inquiète, d'autant que la période supposée de la nouvelle trilogie empiète sur un héritage de certaines des meilleures œuvres littéraires de Star Wars. Dans quelles proportions ces nouveaux films respecteront les événements décrits dans les romans ? Qu'adviendra-t-il de la suite de ces histoires une fois que le rouleau compresseur du cinéma aura fait son travail ?

Nous avons eu un début de réponse avec la série TV The Clone Wars (2008- ?) qui n'hésite pas à puiser dans les personnages et les situations décrites dans l'UE et de les réutiliser à sa sauce. Au grand mécontentement des fans qui se sentent oubliés au nom du grand public.

Les films spin-off vont se consacrer à des personnages précis de la galaxie. Nous aurons alors des histoires annexes à la grande épopée des Skywalker (même si le sujet de la nouvelle trilogie n'est pas encore dévoilé à ce jour, on peut penser qu'elle continuera cette histoire). Disney et LFL se dirigent peut-être vers un ensemble de films « à la Marvel » qui développent pas à pas un univers global riche et de plus en plus complexe. Mais si l'univers Marvel est issu du support papier et dispose déjà de plusieurs continuités chronologiques bien distinctes (les films étant totalement à part du reste), le cas de Star Wars est bien différent.

You had one job bro L'univers étendu s'est construit avec les films comme support, et tendent à une continuité commune qui se tient d'un seul bout. Leland Chee, le gardien de la continuité chez Lucasfilm, verra son travail devenir bien plus complexe qu'il ne l'est déjà avec l'arrivée de ces nouveaux films. Comment créer de nouveaux films dans cette chronologie saturée d'événements en tenant compte du moindre détail déjà écrit ? Si la tâche semble déjà ardue, elle devient impossible quand on tient compte de la nécessité financière de pouvoir toucher le grand public, qui n'aura évidemment connaissance d'aucune des aventures hors-films.

Si les ambitions de Disney et LFL sont à la hauteur des premières annonces, on peut s'attendre rapidement à une floraison de projets plus ou moins conséquents. La mythologie Star Wars pourrait prendre un nouveau chemin avec un véritable Univers Étendu audiovisuel. C'est la vocation première de Star Wars, de vivre à travers l'image et le son. Outre les films « trilogiques » et maintenant les spin-off, le projet de série TV avec des acteurs ressort un peu de l'ombre via la chaîne ABC qui souhaite étudier les possibilités offertes. Le monde de l'animation n'est pas en reste. Avec l'approche de la fin de The Clone Wars (on a dépassé les 100 épisodes à présent), peut-être qu'un autre projet de série jeunesse peut voir le jour. On voit en tout cas mal LFL lâcher prise sur ce secteur qui lui sourit. L'expansion de ces productions donnera un nouveau visage à cet univers qui pouvait sembler relativement fermé pour les néophytes, mais à quel prix pour les fans actuels ?



Une solution évidente ?                             


Lawrence Kasdan responsable d'un spin-offDisons le tout net, le plus simple serait d'abandonner purement et simplement cette idée de continuité unique. Mais dans ce cas, comment ne pas tomber dans l'excès et rebooter sans arrêt les événements comme ça peut être le cas dans le monde des comics ? Une continuité double ? Une pour les films, une pour l'UE ? Après tout, les novélisations des films participent à cette grande frise littéraire. Et dans ce cas, l'univers audiovisuel pourrait s'étendre à part et rebâtir une nouvelle histoire fidèle à la vision unique de Lucasfilm et non à celle des auteurs estampillés Lucasbook. Malheureusement la réalité économique risque d'avoir encore une fois raison des impératifs artistiques. La tentation de surfer sur la vague des films est sûrement bien plus importante que de fournir une œuvre multisupport d'une ampleur jamais égalée.

La multiplication des films engendre une autre inquiétude sur les moyens de Lucasfilm pour continuer de produire des œuvres de qualité. Ce qui caractérise de manière forte les précédents volets de la saga, c'est l'importance donnée à la finition de la production. Pour rappel, les précédents films sont sortis avec un intervalle de 3 ans entre chaque volet. Est-ce que l'apport financier et l'expérience de Disney en terme de blockbuster suffira a bousculer les habitudes des membres de Lucasfilm ? Il serait dommage de se retrouver en face de films en deçà des attentes en terme de qualité au profit d'une profusion d'épisodes qui pourraient en plus finir par lasser le spectateur. Le pari de Disney reste risqué avec un univers aussi exigent que celui de Star Wars. Nul doute que les fans et le public sauront donner raison ou non à ce grand projet.



Article proposé par Obiwan Keshnobi le 10 février 2013.

8. Quel format pour l'Episode VII ?
 
Note : depuis la rédaction de cet article, il a été annoncé que l'Episode VII serait tourné en format 35mm et non en numérique.

La galaxie des formats !

Alors que le film est désormais en phase de pré-production, plusieurs interrogations vont se poser quant au format retenu pour le tournage de ce nouvel épisode.

En effet, avec Michael Arndt au travail sur le scénario et J.J. Abrams désigné pour la réalisation, il est certain que les réunions de préparation vont débuter, avec comme première décision le format dans lequel sera tourné l’épisode VII. Or aujourd’hui plus que jamais dans l’histoire de la saga, les possibilités technologiques offertes sont légions.

Faisons donc le point sur les différentes technologies disponibles :



George Lucas sur le tournage de l'épisode II

Tournage numérique:

Aujourd’hui monnaie courante dans les productions cinématographiques, le tournage numérique a véritablement fait son entrée à Hollywood avec STAR WARS. En effet, l’Attaque des Clones était le premier blockbuster tourné intégralement en caméra numérique.

Apports
Avec la suppression de la pellicule, les apports pour la production sont immédiats. Des rushs visibles et éditables immédiatement, un nombre de prises virtuellement illimité... S’ajoute à cela la facilité de post-production. Le fichier est déjà prêt, contrairement à la pellicule où il faut scanner chaque image. Et avec un nombre de salles équipées en projection numérique désormais conséquent, un film peut être en format digital de la captation à la diffusion, garantissant ainsi la plus grande fidélité par rapport au média original.

Inconvénients
Encore aujourd’hui plusieurs réalisateurs boudent le numérique, arguant que celui-ci ne possède pas la même image que celle captée sur pellicule. D’un point de vue purement technique, cette remarque est de moins en moins fondée. Aujourd’hui les caméras numériques proposent des résolutions et une sensibilité suffisamment élevées pour tenir la comparaison avec un tournage classique. Reste l’aspect plus subjectif de la «signature» visuelle du numérique. À l’image du CD face au vinyl, les images numériques ont une sorte de neutralité clinique qu’il convient ensuite de modeler en post-production pour donner le «look» souhaité, là où le tournage sur pellicule propose une image possédant déjà un «style» particulier.

Le point de vue de J.J. Abrams
On le connaît très conservateur dans sa façon d'appréhender les tournages et il n’a encore jamais tourné en numérique. Toutefois, sur un projet de cette ampleur et avec les récents outils qui seront mis à sa disposition il se laissera peut-être convaincre...

Le point de vue de Kathleen Kennedy
Lorsque Lucas a décidé de tourner l’épisode II en numérique, ce n’était pas le réalisateur qui faisait ce choix, mais le producteur. En effet, le tournage numérique permet de rationaliser la production sur un projet comme STAR WARS où chaque plan possède un effet numérique. Un modèle que sera tenté de suivre Kathleen Kennedy.

Bon pour STAR WARS ?
Sur le papier c’est une évidence, la suite logique pour la saga qui a fait entrer le cinéma dans l’ère numérique. Toutefois, compte tenu des préférences du réalisateur et dans une volonté de rompre avec la prélogie, Lucasfilm pourrait décider de filmer l’épisode VII sur pellicule.



Comparatif des résolutions existantes

Résolution 4K

Actuellement, la majorité des salles de cinéma numérique projettent en résolution 2K (2048x1080 pixels), soit à peu de choses près la résolution de votre télé HD. Et si dans votre salon c’est irréprochable, sur un écran de 15 mètres cela trouve ses limites. C’est pour cela que désormais certains films sont proposés en diffusion 4K (4096x2160 pixels), offrant ainsi une qualité d’image plus en rapport avec une projection cinéma.

Apports
Une plus grande qualité d’image est toujours une bonne chose, qui plus est lorsque l’on parle de grand spectacle au cinéma. Et sur une production aussi importante que STAR WARS, il serait dommage de s’en priver, sachant que dans tous les cas la solution de tournage retenue (numérique ou pellicule) offrira la possibilité d’un master 4K.

Inconvénients
Aucun, hormis la disponibilité d’une salle de projection 4K près de chez vous, ce qui sera probablement plus courant d’ici 2015. Et dans tous les cas, les sorties 4K seront toujours accompagnées de leur équivalent 2K.

Le point de vue de J.J. Abrams
Cela n’impactera pas directement son travail et ne pourrait que mettre en valeur son oeuvre pour les spectateurs. Aucune raison qu’il s’y oppose donc.

Le point de vue de Kathleen Kennedy
Si la réalisation de mutliples formats à destination des salles obscures peut poser problème sur un film à petit budget, il y a peu de chances que cela joue dans la balance sur une production comme STAR WARS. À titre de comparaison, The Hobbit de Peter Jackson était proposé dans pas moins de 5 formats différents à sa sortie !

Bon pour STAR WARS ?
Bien sûr ! Si vous devez redécouvrir STAR WARS au cinéma, autant que ce soit dans la meilleure résolution possible !



Une salle IMAX

IMAX

Ce nom barbare signifie Image Maximum. Encore méconnue en France, cette société américaine a été ressuscitée par l’arrivée de la 3D il y a quelques années. L'expérience IMAX c’est un écran géant au format spécifique, un système de projection dernier cri, un son à vous provoquer une descente d’organes et une architecture de salle pensée pour optimiser l’immersion de chaque spectateur.

Apports
Evidemment on pense avant tout à nous spectateurs dans ce domaine. Mais une sortie IMAX n’a de sens que si le tournage a été fait en conséquence. En effet l’IMAX c’est avant tout un format d'image spécial, des caméras énormes tournant avec des pellicules 70mm (contre 35mm pour un tournage classique), un processus d’étalonnage ultra pointu et une qualité d’image ahurissante dont beaucoup de réalisateurs sont fans.

Inconvénients
Là encore, le premier point négatif est la rareté des salles proposant un équipement IMAX (seulement 5 salles en France !). De plus avec l’arrivée des projections numériques 4K, la supériorité des projections IMAX n’est plus aussi évidente... Mais d’ici 2015 les salles françaises du réseau IMAX seront passées en technologie de projection laser 4K, soit ce qui se fait de mieux actuellement, Miam!!

Le point de vue de J.J. Abrams
On sait que le réalisateur est conquis par le format. Pour le dernier Star Trek, il a tourné en partie avec les fameuses caméras et le résultat a surpassé toutes ses attentes. Il y a donc fort à parier qu’il militera pour un tournage IMAX.

Le point de vue de Kathleen Kennedy
Un tournage IMAX, c’est un coût supplémentaire très significatif. Toutefois, les dernières productions ayant fait le pari de ce format ont connu un véritable succès dans les salles équipées (The Dark Knight, Skyfall, Mission Impossible 4). De quoi motiver la productrice.

Bon pour STAR WARS ?
Oh que oui ! Jamais la saga n’a connu les honneurs de la technologie IMAX, or c’est certainement le format le plus adapté pour nous transporter dans cette galaxie très lointaine !



Le logo STAR WARS 3D

Projection 3D

Ahhh la 3D... En voilà une qui risque de faire débat ! Avec Avatar, James Cameron ressortait le cinéma stéréoscopique des tiroirs avec un spectacle aussi époustouflant que la technologie qui avait permis de le rendre réalisable. Depuis ? Eh bien c’est devenu dans la majorité des cas une solution pour les studios de majorer les revenus générés par un film, notamment grâce aux post-conversions qui permettent de «3Difier» tout et n’importe quoi (maux de tête garantis).

Apports
Lorsqu’elle découle d’une volonté créative réelle et qu’elle est correctement mise en oeuvre dès le tournage, la 3D peut véritablement transformer l'expérience cinématographique. Et l’univers de STAR WARS se prête particulièrement bien à l’exercice. De plus, d’ici la sortie de l’épisode VII, beaucoup de salles auront revu leur système de projection stéréoscopique, le CNC (centre national du cinéma) ayant donné l’obligation de passer en technologie active d’ici 2015, technologie supérieure en terme de qualité mais boudée initialement par les cinémas car plus chère à mettre en oeuvre.

Inconvénients
Ils restent multiples. Tout d’abord, il y a votre sensibilité. L'expérience 3D sur 2h, ça ne passe pas bien avec tout le monde. De plus, il y a un facteur déterminant et tout à fait scandaleux quand on sait que les places 3D sont majorées : la qualité de projection plus que variable des salles. Une séance 3D demande une projection parfaitement règlée ! Néanmoins, les mesures prises par le CNC vont dans le sens d’une amélioration. Enfin, il y a la qualité technique et artistique de l’image stéréoscopique, qui dans le cas d’une post-conversion est bien souvent médiocre, à l’image de la très décevante version 3D de l’épisode I. Rappelons que la sortie 3D des épisodes suivants à été repoussée... indéfiniment.

Le point de vue de J.J. Abrams
Le réalisateur n’est pas partisan de la 3D. Si son dernier film StarTrek Into Darkness sortira bien en 3D, il s’agit d’une post-conversion et J.J. Abrams avait expliqué lors d’une interview que c’était un choix du studio et qu’il ne souhaitait pas le faire. Là encore, peut-être qu’une démonstration convaincante pourrait le faire changer d’avis pour un tournage natif...

Le point de vue de Kathleen Kennedy
Du point de vue de la production, la question ne devrait pas vraiment se poser. En effet, la logique financière veut qu’un rouleau compresseur comme STAR WARS joue la carte de la 3D pour maximiser les revenus. Mais est-ce que la productrice saura composer avec la pression de Disney et et les désirs du réalisateur pour ne pas forcer une 3D non souhaitée?

Bon pour STAR WARS ?
Cela dépend ! Si J.J. Abrams se lance dans l’aventure avec l’envie sincère de le faire en 3D, alors oui, cela ne peut être qu'un facteur immersif de plus ! Mais s'il s’agit d’une décision financière contre l’avis du réalisateur, il vaudra certainement mieux éviter les salles 3D...



La technologie HFR expliquée

Technologie HFR

Dernière arrivée dans les salles obscures, avec la projection de The Hobbit, la technologie HFR (pour High Frame Rate) fait débat. L’idée est d’augmenter le nombre d’images par seconde, du traditionnel 24ips à 48ips ou plus. L’effet produit est assez indescriptible. Aujourd’hui le manque de recul empêche d’avoir un avis tranché sur la question, puisqu’il n’existe qu’un seul film utilisant cette technique. Mais on sait que outre les 2 autres épisodes de la trilogie de Peter Jackson, Avatar 2 et 3 sortiront également dans ce format (60ips pour Avatar !).

Apports
L’un des apports notables apparait lors des projections 3D. L’image est plus fluide et la fatigue oculaire moindre, même s'il faut un temps d’adaptation. La qualité visuelle est également impactée, avec une image hyperréaliste, donnant l’impression que l’on assiste à la scène en direct.

Inconvénients
Le premier inconvénient découle du dernier avantage. Cette impression d’hyperréalisme est assez perturbante car très éloignée de l’image cinéma habituelle. Et paradoxalement cela à tendance à freiner l’immersion, la fluidité des mouvements n’étant pas «naturelle» pour du cinéma. De plus, ce procédé ne pardonne aucune faiblesse en terme d’effets spéciaux, de costumes ou de décors. L’image est tellement cristalline que tous les défauts sautent aux yeux. Enfin, c’est une technologie naissante, et donc très peu répandue. Toutefois, sa mise en oeuvre ne nécessite pas forcément des investissements importants, les projecteurs numériques récents pouvant l’inclure par simple mise à jour, et elle pourrait donc se démocratiser rapidement.

Le point de vue de J.J. Abrams
J.J. Abrams n’a pas eu l’occasion de s’exprimer à ce sujet, mais la technologie HFR étant indissociable d’un tournage numérique, il y a fort à parier qu’il ne soit pas son plus fervent supporter. Toutefois, le manque de recul sur la technologie ne permet pas d’être catégorique.

Le point de vue de Kathleen Kennedy
Tourner en HFR est un pari osé, car le surcoût est réel (2 fois plus d’images à traiter en post-prod !), et il n’y a pas de gain direct à la clef car les places en HFR ne sont pas majorées (pour l'instant). La réception des premiers films en HFR ainsi que la politique à long terme sur le tarif des places orientera sûrement l’avis de la productrice.

Bon pour STAR WARS ?
Difficile à dire... Il est encore trop tôt. Cette technologie peut véritablement transfigurer l'expérience STAR WARS au cinéma, dans l’hypothèse d’une sortie en 3D. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle est soutenue par des ténors comme Peter Jackson et James Cameron. Mais le public pourrait ne pas s'acclimater au rendu hyperréaliste qui en découle...



Une salle équipée Dolby Atmos

Et le son?

STAR WARS ce n'est pas qu'une image spectaculaire, c'est aussi une signature sonore particulière ! Dans ce domaine, Lucasfilm a toujours poussé vers des standards plus élevés, notamment grâce à la norme THX. Il y a fort à parier que ce sera le cas pour ce nouvel épisode également. Toutefois les cinémas labellisés THX ne sont pas légion chez nous : seul le réseau Kinepolis possède le fameux label et il y a peu de chance pour que cela évolue.

En revanche la technologie Dolby Atmos pourrait elle se démocratiser d'ici 2015 (seulement 2 salles équipées à l'heure actuelle !). Ce nouveau format ajoute une dimension verticale au mixage de la bande son, avec des enceintes situées au plafond, permettant une localisation ultra précise des effets sonores. Un atout qui pourrait donner une nouvelle dimension à l'environnement acoustique si particulier de la saga si l'épisode VII avait les honneurs d'un tel mixage !




Conclusion

«Toujours en mouvement l’avenir est !» Yoda était dans le vrai indéniablement. Avec le rachat par Disney, et la mise en chantier d’une nouvelle trilogie, l’impossible s’est produit. Alors bien malin celui qui pourrait affirmer quels choix seront faits pour la suite !

Une logique historique, marketing et technologique voudrait que le futur de STAR WARS soit le futur du cinéma, avec une sortie dans le format le plus évolué disponible. Rappelons que dans ce domaine, Lucas avait toujours repoussé les limites, avec THX, ILM, le tournage numérique...

D’un autre côté, depuis le rachat, on assiste à des prises de décision allant dans le sens d’un retour à l’origine même de la saga, avec le report des conversions 3D pour concentrer les efforts sur le film à venir, l’implication de Lawrence Kasdan en tant que consultant, et le choix de J.J. Abrams pour la réalisation, dont on connait le goût pour les tournages traditionnels.

Le mystère reste donc entier, mais gageons que le choix ne sera pas seulement dicté par une logique financière, mais également par une vision créative et l’envie de proposer un spectacle toujours plus extraordinaire, pour qu'une fois encore, les bandes annonces puissent affirmer:

«si vous avez seulement vu STAR WARS tel qu’on le connaît aujourd’hui, vous n’avez jamais vu STAR WARS !»

Article proposé par SalleObscure le 13 février 2013.

9. Quel compositeur pour la nouvelle Trilogie ?
 

Note : cet article a été écrit avant la confirmation de John Williams au poste de compositeur.

Il y a plusieurs choses qui restent indissociables de la Saga Star Wars. Outre les vaisseaux spatiaux, les sabres-laser, les blasters, etc. il reste une chose très importante pour le Star Wars audiovisuel que nous connaissons tous, la musique !

John WilliamsElle a redoré le blason de la musique symphonique au cinéma, c'est la partition de John Williams ! Son travail sur la Saga Star Wars l'a imposé aux yeux de tous comme le grand maître de la musique au cinéma et à maintenant 80 ans, ce très grand compositeur profite d'une retraite bien méritée. En effet, depuis 2005 et sa collaboration avec Rob Marshall sur Mémoires d'une Geisha, John Williams n'a plus participé à d'autres projets que ceux de son ami de longue date Steven Spielberg. Si son nom reste indissociable de Star Wars, force est de constater que rien ne permet d'être sûr que le compositeur reviendra encore une fois pour l'Episode VII de la saga (ou ses suites).

Nombreux sont les fans qui espèrent de tout cœur que le musicien voudra bien participer tant qu'il le pourra à la Saga, mais l'implication de J.J Abrams dans le projet pourrait bien changer la donne.

Michael GiacchinoEn effet, le jeune réalisateur, a, comme nombre de ses pairs, travaillé conjointement sur ses différents projets avec un compositeur attitré : Michael Giacchino. Il a travaillé sur l'ensemble des productions audiovisuelles de Abrams, de Mission Impossible 3 à Lost : Les Disparus, en passant bien sûr par Star Trek. Son nom n'est pas non plus inconnu chez Disney, vu qu'il a participé aux compositions de plusieurs films issus des studios Pixar comme Ratatouille, Cars 2 et surtout Là-haut pour lequel il a reçu l'Oscar de la Meilleure Musique de film en 2010. Il a également composé la musique de John Carter, une production Walt Disney Pictures. Autre fait marquant avec Disney, Michael Giacchino a composé la musique de l'attraction Space Mountain : Mission 2 à DisneyLand en 2005. Depuis, il a rempilé avec les parcs à thèmes en composant la musique de la nouvelle version de Star Tour : The Adventures Continue. Attraction, qui, si besoin est de le rappeler, se déroule dans l'univers de Star Wars ! De là à dire que le raccourci est pris ?

Rien n'est moins sûr à ce stade. Il est sage de penser que Lucasfilm et la Walt Disney Pictures n'ont pas encore pris de décision à ce stade de la production et que le retour de John Williams reste une piste largement envisagée pour le nouveau Star Wars. Cependant, en cas de refus de la part de Williams, son successeur semble tout trouvé en la personne de Michael Giacchino.

Vous pouvez d'ailleurs avoir un aperçu du travail de Giacchino sur Star Tours dans le making-of ci-dessous :

 

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